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Voidfall : Conquête galactique et stratégie 4X

👾 Voidfall : Plongez au cœur d’une apocalypse galactique ! Choisissez votre faction et développez votre civilisation dans ce jeu de 4X. 🚀


Voidfall

⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.


Voidfall : Vue d’ensemble du jeu de plateau 4X innovant

Ces dernières années, le genre du jeu de plateau 4X (eXplorer, eXploiter, eXterminer). voir plus bas, a vu l’émergence de plusieurs nouveaux titres ambitieux, mais peu ont suscité autant d’enthousiasme que Voidfall.

Ce jeu de l’éditeur de renom Mindclash Games en VO, et Super Meeple pour la VF, propose une nouvelle approche, complexe, audacieuse de la formule 4X, mêlant des mécanismes de style dit européen à des thèmes riches et immersifs.

Une nouvelle claque de Mindclash (et Super Meeple)

L’éditeur original du jeu, Mindclash Games, s’est fait connaître dans le monde des jeux de société pour ses titres complexes et profondément stratégiques tels qu’Anachrony et Trickerion. Voidfall, conçu par Nigel Buckle et David Turczi, représente le projet le plus ambitieux de l’éditeur à ce jour.

Le jeu se déroule dans une galaxie condamnée, confrontée à une apocalypse imminente connue sous le nom de « Voidfall ». Les joueurs et les joueuses incarnent des maisons nobles qui tentent d’empêcher ce cataclysme. Avec son mélange complexe de gameplay 4X et de mécaniques de style européen, Voidfall vise à redéfinir les genres.

Voidfall

Mélange d’éléments 4X et de jeux dits européens

Contrairement à de nombreux jeux 4X « traditionnels » (vous apprécierez les guillemets), Voidfall délaisse les combats basés sur la chance et les événements aléatoires au profit d’un gameplay déterministe et stratégique. Il n’y a pas de jets de dés, mais les joueurs et les joueuses doivent tirer le meilleur parti des actions et des ressources disponibles.

Les combats sont résolus par pure stratégie, ce qui permet de calculer les résultats à l’avance. L’accent mis sur la gestion des ressources et de l’économie dans le style européen distingue Voidfall des autres jeux 4X.

Un jeu déterministe ? C’est quoi ? Ca se mange ?

Un gameplay déterministe, comme ici dans Voidfall, fait référence à des jeux où le hasard et l’aléatoire jouent un rôle minime ou nul dans le déroulement du jeu. Dans ces jeux, les résultats des actions des joueurs sont entièrement prévisibles si on connaît toutes les règles et les positions actuelles des éléments du jeu. Le succès d’un joueur ou d’une joueuse dépend principalement de sa stratégie et de sa capacité à anticiper les mouvements de ses adversaires.

Prenons l’exemple des échecs, qui est un jeu purement déterministe. Il n’y a aucun élément de hasard comme des dés ou des cartes tirées au sort. Chaque joueur et joueuse commence avec les mêmes pièces, dans la même position, et chaque mouvement est déterminé par le choix des joueureuses. On doit réfléchir à ses coups et prévoir ceux de son adversaire, en utilisant uniquement sa compréhension du jeu et sa capacité à penser stratégiquement.

Un autre exemple est le jeu de Go, où deux personnes placent alternativement des pierres sur un plateau de jeu, cherchant à contrôler un territoire plus grand que leur adversaire. Comme les échecs, il n’y a pas de facteur aléatoire; le jeu repose entièrement sur la prise de décision.

En revanche, pour n’en citer qu’un (tout pourri ?), un jeu comme Monopoly, bien qu’il comporte des éléments stratégiques, n’est pas déterministe à cause de l’usage des dés pour déplacer les pions et du tirage de cartes qui introduisent un aspect aléatoire influant sur le déroulement du jeu. Dans un jeu déterministe, on élimine ces facteurs de chance, ce qui signifie que les joueurs et joueuses ont le contrôle complet sur le déroulement de la partie, rendant chaque choix crucial pour la victoire. Le cas ici dans Voidfall !

Qu’est-ce qu’un jeu 4X (comme Voidfall) ?

Voidfall est donc un pur jeu en mode 4X. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Les jeux 4X sont un sous-genre des jeux de stratégie qui mettent l’accent sur quatre domaines clés du développement d’une civilisation ou d’une faction. Le terme « 4X » provient de l’acronyme décrivant ces quatre actions principales : Explore (Explorer), Exploit (Exploiter), Expand (Étendre) et Exterminate (Exterminer). Ces actions sont souvent interconnectées et les joueuses et les joueurs doivent les équilibrer pour réussir.

Comprendre les mécaniques de base

A. Explore (Explorer)

La première étape dans un jeu 4X consiste généralement à explorer l’environnement, qu’il s’agisse d’une carte du monde, d’une galaxie ou d’un paysage fantastique. L’exploration est cruciale pour découvrir de nouvelles ressources, rencontrer d’autres civilisations ou factions et évaluer les opportunités et les menaces. L’exploration peut également révéler des éléments de gameplay tels que des quêtes, des événements aléatoires ou des défis à relever.

B. Exploit (Exploiter)

Une fois que les joueuses et les joueurs ont exploré leur environnement, ils doivent exploiter les ressources disponibles pour soutenir et développer leur civilisation ou faction. Cela peut impliquer la collecte de ressources naturelles, la construction d’infrastructures, la recherche de nouvelles technologies ou la formation d’unités. Les ressources sont souvent limitées et les joueuses et les joueurs doivent donc faire des choix stratégiques sur la manière de les utiliser le plus efficacement possible.

C. Expand (Étendre)

L’expansion est un élément clé des jeux 4X, car les joueuses et les joueurs cherchent à étendre leur territoire et leur influence. Cela peut impliquer la colonisation de nouvelles terres, la construction de villes ou de bases, et l’établissement de relations diplomatiques avec d’autres factions. L’expansion peut être un processus coûteux et risqué, car elle nécessite souvent des investissements importants en ressources et peut entraîner des conflits avec d’autres.

D. Exterminate (Exterminer)

Enfin, les jeux 4X impliquent souvent des conflits et des guerres entre les joueuses et les joueurs. Ils et elles peuvent chercher à exterminer d’autres factions pour obtenir des ressources, éliminer des menaces ou simplement affirmer leur domination. Les conflits peuvent être résolus par des batailles tactiques, des combats de masse ou des intrigues politiques, selon le système de jeu spécifique.

E. La gestion des ressources

Les ressources sont au cœur des jeux 4X et leur gestion est indispensable pour progresser. Les joueuses et les joueurs doivent équilibrer leurs dépenses en ressources entre le développement de leur civilisation, l’entretien de leurs armées et la recherche de nouvelles technologies.

Les jeux 4X se caractérisent généralement par leur grande échelle, leur complexité et leur durée de jeu plus longue que celle des jeux de société traditionnels. Les joueuses et les joueurs sont confrontées à de nombreuses décisions stratégiques et tactiques tout au long de la partie, et la réussite dépend souvent de la capacité à équilibrer les différentes actions 4X tout en s’adaptant aux actions des autres joueurs et aux événements aléatoires. La richesse et la profondeur des jeux 4X en font un genre particulièrement apprécié des amateurs de jeux de société et de stratégie.

Les origines du 4X

Le terme « 4X » a été popularisé pour la première fois en 1993 par le journaliste de jeux vidéo Alan Emrich dans un article de preview du jeu de stratégie sur PC « Master of Orion ». Cependant, les racines du genre remontent à bien plus loin, avec des jeux de plateau et des jeux vidéo qui ont servi de précurseurs et d’inspirations pour les jeux 4X modernes.

Jeux de plateau

Les premiers jeux de plateau 4X ont commencé à apparaître dans les années 1970 et 1980. Parmi les précurseurs notables, on peut citer « Stellar Conquest » (1974) et « Empire Builder » (1980), qui ont introduit des éléments clés du genre, tels que l’exploration de l’espace, la gestion des ressources et la diplomatie.

« Stellar Conquest », conçu par Howard M. Thompson, était un jeu de conquête spatiale dans lequel les joueuses et les joueurs devaient explorer des planètes et gérer leurs flottes spatiales pour étendre leur influence dans la galaxie. Bien que le terme 4X n’existait pas encore, le jeu contenait déjà les éléments d’exploration, d’expansion, d’exploitation et d’extermination qui deviendraient emblématiques du genre.

Jeux vidéo

Les jeux vidéo ont également joué un rôle crucial dans le développement du genre 4X. Les années 1980 ont vu l’émergence de jeux vidéo de stratégie sur ordinateur tels que « Reach for the Stars » (1983) et « The Lords of Midnight » (1984), qui ont intégré des éléments de gestion des ressources, d’exploration et de guerre.

Cependant, c’est avec la sortie de « Civilization » en 1991, conçu par Sid Meier et Bruce Shelley, que le genre 4X a vraiment pris son envol. « Civilization » a révolutionné le monde des jeux vidéo en offrant une expérience de jeu profonde et immersive dans laquelle les joueuses et les joueurs devaient guider le développement d’une civilisation depuis l’aube de l’humanité jusqu’à l’ère moderne. Le jeu a connu un immense succès commercial et critique, et a inspiré de nombreux autres jeux vidéo 4X, dont la célèbre série « Master of Orion ».

Le succès de « Civilization » et d’autres jeux vidéo 4X a contribué à alimenter l’intérêt pour le genre, et de nombreux concepteurs de jeux de société ont commencé à intégrer des éléments de 4X dans leurs créations. Des jeux tels que « Twilight Imperium » (1997) et « Eclipse » (2011) ont poussé les limites du genre, offrant des expériences de jeu toujours plus complexes et stratégiques. Aujourd’hui, Voidfall rejoint la gamme de ces jeux en mode 4X.

Choisissez votre propre stratégie

Voidfall excelle dans la variabilité stratégique. Les joueurs et les joueuses peuvent personnaliser les conditions de départ, choisir des factions et des technologies uniques et développer leur civilisation selon différents axes.

Le jeu propose des scénarios compétitifs et coopératifs, chacun offrant des défis distincts. Les plateaux modulaires et les configurations variables confèrent au jeu une immense valeur de rejouabilité, permettant d’innombrables stratégies uniques.

Une présentation magnifiquement immersive

Voidfall se distingue également par sa présentation exceptionnelle. Les illustrations évocatrices de Ian O’Toole nous plongent dans l’univers (c’est le cas de le dire) de science-fiction apocalyptique du jeu.

De superbes figurines et des composants épais et de qualité soulignent la valeur de production du jeu. Cette esthétique immersive s’intègre parfaitement à la mécanique de jeu profonde de Voidfall.

Mécanismes de cartes d’action innovants

Le système innovant de cartes d’action est au cœur du jeu stratégique de Voidfall. Chaque joueur dispose d’un jeu de cartes unique, avec trois actions possibles sur chacune d’entre elles.

Cependant, seules deux actions peuvent être effectuées par carte, ce qui oblige à faire des choix difficiles. La gestion des niveaux de corruption fait également partie de ce système. Les combinaisons possibles grâce à ces cartes donnent aux joueurs et aux joueuses un pouvoir considérable.

Voidfall, un jeu d’adresse (et de stratégie)

La chance ne joue pas un grand rôle dans Voidfall. En l’absence de jets de dé aléatoires, les joueurs et joueuses doivent s’en remettre uniquement à la planification stratégique et à la gestion efficace des ressources.

La construction minutieuse des moteurs est cruciale. Bien que décourageant pour certaines personnes, cet accent mis sur l’habileté plutôt que sur la chance distingue Voidfall et offre aux joueurs et joueuses chevronnées un défi franchement gratifiant ! Finir une partie de Voidfall, remporter une partie de Voidfall, représentent un réel accomplissement (je dis ça, et je n’en ai encore jamais remporté une seule !).

Une courbe d’apprentissage difficile

La complexité de Voidfall est une arme à double tranchant. L’étendue des options et les systèmes économiques complexes du jeu signifient que Voidfall peut être difficile à enseigner et à apprendre pour les nouveaux joueurs.

Le livret de règles aide les joueurs et les joueuses à se familiariser avec le jeu, mais il faut s’attendre à une courbe d’apprentissage abrupte. Cependant, pour les publics chevronnés, cette profondeur offre une immense valeur de rejouabilité.

Voidfall, un jeu épilé velu

Si Voidfall impressionne par son ambition, il présente également des aspects plus… problématiques (si on peut utiliser ce terme) qui en réservent l’accès aux joueurs les plus aguerris. Avec des parties pouvant dépasser les 4 heures et un nombre conséquent de règles complexes à assimiler, Voidfall demande un investissement temps et énergie (et place !!!) substantiel.

Son prix élevé peut également rebuter. Surtout, derrière la belle façade, l’expérience de jeu manque singulièrement de chaleur et… d’émotions. La mécanique stratégique froide et calculée laisse de marbre. Seuls les fans de défis cérébraux purs trouveront leur compte.

Une complexité qui décourage plus qu’elle ne stimule

Loin de renouveler le genre, la complexité souvent gratuite de Voidfall frustre plus qu’elle ne stimule. Le jeu pullule de règles absconses qui alourdissent le gameplay au lieu de le sublimer. Les nouveaux joueurs et joueuses se perderont rapidement dans les méandres des différents systèmes qui interagissent.

Même les vétérans peinent à découvrir toutes les subtilités lors des premières parties. On peut regretter l’absence d’un didacticiel efficace pour accompagner les débutantes et débutants.

Un prix élevé

Entre le plateau modulaire, les figurines, les centaines de cartes et jetons, Voidfall coûte une petite fortune. Le jeu est commercialisé au-delà des 100€, ce qui pourrait rebuter, surtout au regard de limites évoquées précédemment.

Avec un salaire net moyen français de 2 375 euros, si vous travaillez 35h par semaine, pour acheter Voidall à environ 120 euros, j’ai calculé, vous devriez travailler environ… 7,66 heures. Donc pour un salaire moyen français, comptez presque une journée entière à travailler pour vous offrir ce jeu. Si on calcule ainsi, tout de suite ça calme ses ardeurs et envie d’achat !

Un pari risqué

Porté par un pedigree impressionnant, Voidfall ambitionnait de révolutionner le genre du 4X et de devenir un classique instantané. Force est de constater que le pari n’est que partiellement réussi. Écrasé par son ambition démesurée, freiné par certains choix de conception discutables, Voidfall rate en partie sa cible. Derrière des dehors séduisants se cache une expérience de jeu inégale, qui ne saura satisfaire qu’une niche de joueurs et de joueuses.

Certes, les mécanismes novateurs apportent un souffle bienvenu et les fans de défis cérébraux seront comblés. Mais les parties interminables, les règles indigestes et le prix prohibitif réduisent drastiquement le public potentiel.

Surtout, l’univers froid et clinique ne suscitera pas l’adhésion escomptée. Trop complexe, trop long et trop cher pour séduire le grand public, le dernier né de Mindclash, traduit par Super Meeple, vise délibérément haut, quitte à… se brûler les ailes.

Les inconditionnels de Super Meeple retrouveront la sophistication et la profondeur qui font la marque de fabrique des jeux, exigeants, profonds, préférés de l’éditeur parisien. Coucou Ark Nova et Coffee Traders. Les amateurs de 4X plus classiques passeront néanmoins leur chemin.

Ni top, ni flop, Voidfall est un pari risqué dont il faudra suivre les répercussions sur le long terme. Car ce jeu à la difficulté assumée pourrait finalement trouver son public, à l’image d’un certain… Gloomhaven / Frosthaven.

Voidfall : Conclusion

Petit résumé : Voidfall est un jeu de plateau de science-fiction dans l’univers du 4X (eXplorer, eXploiter, eXterminer, eXtendre). Si sa complexité et la profondeur de sa stratégie peuvent être encensées, son temps d’apprentissage rebutera les publics les plus… pressés. Tour d’horizon des points forts et points faibles régulièrement soulevés.

Les points forts

Une stratégie riche et complexe 🧠

La courbe d’apprentissage de Voidfall est… abrupte. C’est le moins qu’on puisse dire. Mais on ne peut que saluer en parallèle la profondeur stratégique que cette complexité apporte une fois le jeu maîtrisé. Les fans de planification et d’optimisation seront comblés.

Des mécaniques de jeu innovantes 💡

Le mélange des mécaniques de gestion de ressources type euros mâtiné des principes du 4X est à relever pour son originalité et son aspect prenant une fois comprises les différentes interactions.

Un matériel immersif 😍

Les illustrations rétro-futuristes et la qualité des figurines et composants sont vraiment fun. Et il faut le reconnaître, le tout renforce l’immersion dans cet univers de science-fiction sous tension.

Un mode solo réussi 👤

Contrairement à beaucoup de jeux de ce type qui ne se contentent que d’ajouter un mode solo minimal, j’ai trouvé celui de Voidfall comme plutôt balèze, offrant un véritable défi pour les personnes en quête d’une expérience de jeu en solitaire.

Les points faibles

Un investissement temps conséquent ⏳

Voidfall requiert un temps d’apprentissage significatif, et les parties dépassent souvent les 4h. Certains publics pourraient trouver ce rythme lent, incompatible avec une expérience de jeu plus… rapide, fulgurante. On aimera, ou pas.

Des règles complexes 😵

La multitude de mécanismes qui s’entremêlent peut décourager les non-initiés, d’autant plus que le livret de règles ne fait pas toujours preuve de la plus grande clarté pour guider les premiers pas.

Un prix élitiste 💸

Avec un prix dépassant les 100 euros, Voidfall s’adresse avant tout aux passionnés prêts à investir dans une expérience premium. Son prix élevé pourrait rebuter, refroidir.

Une interaction limitée 😒

Le niveau d’interaction dans Voidfall est sujet à débat. Ça bastonne sec. Dans l’espace, personne ne vous entendra chouiner (si on passe la partie à vous cogner dessus). Le jeu repose plus ou moins sur une interaction et une dimension confrontationnelle. On pourrait préférer un jeu plus… serein (ne dites pas « plus Bisounours »).

Voidfall, une expérience difficile à noter

Sur Gus&Co, vous nous connaissez, vous nous lisez, vous nous suivez. À la fin de chacune de nos critiques de jeux de plateau, nous clôturons l’article en mettant des petites étoiles pour rendre notre verdict sur le jeu chroniqué, de 1 à 5.

Oui, mais.

Avec sa grande ampleur et sa profondeur, Voidfall se prête mal à une notation chiffrée… simpliste. Lui attribuer une note sur 5 serait réductionniste, tant l’expérience proposée se révèle polymorphe.

Selon que l’on soit novice ou vétéran, amateur de défis complexes ou de parties plus fluides, la même mécanique de jeu prendra des valeurs radicalement différentes. Même après plusieurs parties, il reste encore beaucoup à découvrir. Vouloir résumer Voidfall à une évaluation par étoiles serait lui faire offense. Ce jeu aux multiples facettes mérite qu’on le décrive plus en détails qu’on ne le juge hâtivement. Sa richesse dépasse le cadre d’une notation standard.

Cependant, je comprends que dans le cadre d’un article de critique, il faille parfois se plier à cet exercice, même imparfait, même réducteur, même simpliste, même… frustrant.

Compte tenu des forces et des faiblesses détaillées dans l’analyse, voici comment je noterais Voidfall sur une échelle de 1 à 5 :

🌌 Immersion dans l’univers : 5/5

💎 Qualité des composants : 5/5

⚙️ Profondeur des mécanismes : 4/5

📈 Courbe d’apprentissage : 2/5

👥 Accessibilité grand public : 2/5

⏱️ Durée des parties : 3/5

💰 Prix : 2/5

Ma note globale serait donc de 3/5.

Voidfall est indéniablement une réussite sur de nombreux plans, mais pêche par sa trop grande complexité et son prix élitiste. 3/5 me semble un compromis acceptable pour refléter la richesse de Voidfall tout en soulignant ses défauts réels. Mais comme expliqué précédemment, cette note ne saurait résumer à elle seule ce jeu aux multiples facettes.

Note : 3 sur 5.

  • Création : Nigel Buckle, Dávid Turczi
  • Illustrations : Ian O’Toole
  • Édition : Super Meeple
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1-4 (mieux à 3)
  • Âge conseillé : dès 14 ans (voire 16 ans. Voire Bac+18)
  • Durée : 20 minutes (nan je déconne. Plutôt 4h)
  • Thème : Science-fiction
  • Mécaniques principales : 4X. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.

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Article écrit par PEF, alias Pierre-François pour les intimes. Maître incontesté des jeux de société qui durent une éternité. PEF s’est lancé dans les jeux de stratégie complexes dès qu’il a pu tenir un dé dans ses mains. Ses préférés sont ceux qui nécessitent de bâtir des empires et de comploter contre ses adversaires tout en sirotant une tisane. Devise : « Si le jeu dure moins de deux heures, c’est une pause-café ! »

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6 Comments

  • Mathibus

    Merci pour cette intéressante critique ou vous pesez bien le pour et le contre afin que l’on comprenne bien à qui ce jeu s’adresse !

    Je dirais même que l’ajout d’une note peut venir perturber une lecture en diagonale de votre critique (du genre je vais directement voir la note pour me faire un avis), car elle ne sera pas la même selon le type de joueur que l’on est et ce que l’on recherche.

    En poussant la réflexion plus loin je dirais même que cela s’applique à tous les jeux et surtout à ceux qui font l’unanimité critique et qui sont couverts de récompenses en tout genre, et qui pourtant peuvent laisser de marbre (Dune Imperium, Root, MicroMacro, The Crew je pense à vous).

    • Gus

      Bonjour 👋🏼

      Tout d’abord, merci infiniment pour votre retour sur notre critique et pour votre réflexion approfondie sur l’utilisation des notes dans les / nos critiques de jeux.

      Votre commentaire nous offre une perspective précieuse et nous sommes ravis de constater que notre approche équilibrée pour évaluer le jeu a été utile pour vous.

      Vous avez tout à fait raison concernant l’impact potentiel des notes sur la perception des lecteurs et lectrices. L’idée de se fier uniquement à une note pour se faire une opinion peut effectivement être trompeuse, surtout quand il s’agit de jeux qui s’adressent à des types de joueurs et joueuses très différents et dont l’appréciation dépend fortement des préférences personnelles.

      Votre suggestion d’éviter les notes en faveur d’une critique plus détaillée et nuancée est extrêmement pertinente. En effet, cela pourrait encourager une lecture plus complète et approfondie de nos critiques, permettant ainsi à nos lecteurs et lectrices de mieux comprendre à qui le jeu s’adresse et ce qu’il offre.

      Nous allons sérieusement envisager d’adopter cette méthode plus souvent dans nos futures critiques. C’est grâce à des retours constructifs comme le vôtre que nous pouvons continuer à nous améliorer et à fournir un contenu encore plus adapté à nos lecteurs et lectrices.

      Encore une fois, merci pour votre contribution à notre travail.

      Avec toute notre gratitude et nos salutations les plus respectueuses,

      L’équipe de Gus & Co

      • Amorasix

        Donc je me permet de contrebalancer !

        La note à l’avantage de synthétiser les choses et permets également de situer de façon factuelle l’avis de la chronique.

        Les chroniques de Gus and co ont tendance à s’allonger depuis au moins un an, et il n’est pas toujours simple de synthétiser, surtout si on lit l’article entre deux métros par exemples (je ne pense pas être le seul).

        Donc quand je veux l’Avis concret sur un jeu, je saute très souvent les digressions (ici, l’histoire du 4x par exemple que je lis en diagonale)

        Alors pourquoi vouloir forcer les lecteurs à lire dans le détail ? Laissons à chacun la possibilité de s’approprier le contenu du blog comme il le souhaite : lecture riche et approfondie pour certains, lecture en diagonale et synthétique pour d’autres. Et pour ça, une note est très pratique. Charge aux lecteurs ensuite de ne pas considérer cette note comme une vérité absolue.

        Pour finir, retirer la note ne retire de toute façon pas l’aspect subjectif d’une critique 😉

  • Starfan

    Bonjour à tous! J’étais assez tenté par le jeu mais finalement je vais passer mon tour. Votre salaire moyen français m’a fait sourire,il faudrait je pense enlever bien 800 à 900 euros pour être dans la vérité!

  • Noul

    Je trouve dommage de faire un 4X sans hasard. Pas de facteur X. Bref tout le sel du jeu en général pour moi. Pourtant j’aime beaucoup Diplomacy, dénoué de hasard mais on est plus sur un jeu de rôle et trahison, plus que sur un 4X. J’ai peur que VOIDFall soit un de ces jeux où on cherche du complexe pour du complexe.
    Merci pour cet article

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