Jeux de plateau

FIJ 2023 : Jouer, c’est résister

Découvrez les temps forts de l’édition 2023 du FIJ, le Festival International des Jeux à Cannes, entre jeux primés, photos et tendances ludiques !


Cannes 2023. Où vais-je, que FIJ ?

Le FIJ, le Festival International des Jeux à Cannes, l’un des événements ludiques annuels le plus attendu en Europe, vient de fermer les portes de son édition 2023 (du 24 au 26 février 2023). Le festival a accueilli comme chaque année les rencontres professionnelles et des passionné-es de jeux de société dans l’enceinte du Palais des Festivals.

Petite nouveauté cette année avec l’ouverture de la partie extérieure du Palais, sous l’appellation « village Festival » qui a permis d’offrir aux participant-e-s différentes activités (tente des contes, maquillages, démonstrations, etc.) ainsi que la présence de Food trucks, complétant l’offre de restauration déjà présente dans le bâtiment principal.

Si le temps grisâtre n’a pas empêché de profiter de ces nouvelles installations les premiers jours, elles ont malheureusement dues être rapatriées à l’intérieur du Palais pour le dimanche, à la suite d’annonces de rafales de vent à plus de 80 km/h.

Plusieurs tentes extérieures ont également été installées pour permettre d’agrandir l’espace d’exposition. C’est notamment là que se sont déroulées les « Nuits du Off », du mercredi au samedi soir dès 22h00 jusqu’au petit matin, qui offrent la possibilité à près de 300 auteurs et autrices, confirmé-e-s ou novices, de présenter au public et professionnels-les les prototypes des potentiels succès ludiques de demain.

Pour la 36ème édition du FIJ, les organisateurs ont publié leurs chiffres hier :

As d’Or 2023

La veille de l’ouverture au public, un jour est exclusivement réservé aux professionnels-les du jeu. La journée est clôturée par la traditionnelle annonce des lauréats de l’année 2023 au concours des As d’Or dans 4 catégories « Tout public », « Enfant », « Initié » et « Expert ».

Pour cette année, le (beau) palmarès a été :

As d’Or catégorie Enfant

Flashback Zombie Kids  

Menez l’enquête dans l’univers de Zombie Kidz. Votre mission : déjouer les plans diaboliques des zombies !

Flashback est un jeu d’enquête par images. Partez à l’aventure et coopérez en famille ou entre enfants dans un voyage figé dans le temps. À partir de 7 ans.

👉 Notre critique complète ici.

👉Vous pouvez trouver le jeu chez Philibert ici

👉 Vous pouvez trouver le jeu chez Play-in ici

As d’Or catégorie Initié

Challengers!

Gagnez le plus grand des tournois !

Affrontez chacun de vos adversaires en duel dans un grand tournoi de jeu de bataille survitaminée. Vos decks de cartes contiennent des personnages avec des valeurs et des capacités spéciales, et vous les rendrez de plus en plus fort de duel en duel. Il y a 75 personnages distincts pour des parties toujours variées! À partir de 8 ans.

Une Bataille revisitée, survitaminée !

👉 Notre critique complète ici.

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As d’Or catégorie Expert

Ark Nova

Préparez et développez un zoo moderne à visée scientifique.

Pour diriger l’établissement le plus efficace, construisez des enclos pour abriter vos animaux et soutenez des projets de conservation pour assurer la préservation des différentes espèces. Ark Nova s’articule autour de 255 cartes d’animaux, de spécialistes, d’enclos uniques et de projets de conservation, chacune disposant de capacités spécifiques. À partir de 14 ans.

👉 Notre critique complète ici.

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As d’Or de l’année catégorie tout public

Akropolis

Au cœur de l’antique Méditerranée, des cités rivales cherchent à s’attirer richesse et gloire.

Les plus talentueux architectes de la Grèce antique s’attèlent à la tâche. Habitations, temples, marchés, jardins, casernes… Autant de quartiers qui permettront à votre ville de croître et se démarquer. Mais vos constructions doivent respecter une certaine harmonie et des règles bien précises pour espérer voir grimper le prestige de votre cité.

La pierre reste le nerf de la guerre. Prenez soin de disposer de suffisamment de carrières et n’oubliez pas de construire en étage pour élever votre cité vers les cieux. À partir de 8 ans

👉 Notre critique complète ici.

👉 Vous pouvez trouver le jeu chez Philibert.

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Point de vue

Je suis un peu attristée de constater que sur ces quatre jeux, il n’y a que des auteurs masculins qui ont été primés. Il faut dire que c’était logique, il n’y avait aucune chance de féliciter une autrice de jeu puisqu’aucune n’a été nommée parmi les neuf jeux sélectionnés.

Malheureusement, cette prédominance masculine dans le monde du jeu de société n’est pas nouvelle. Sur le marché du jeu de société, il y a beaucoup, beaucoup plus d’auteurs masculins. Et peu, trop peu de femmes autrices.

Combien d’autrices pour tous les Bruno Cathala, Uwe Rosenberg, Antoine Bauza, Wolfgang Warsch, Eric M. Lang et consœurs confrères ?

Souvent, les « seuls » noms de femmes autrices de jeux sont en collaboration avec des hommes, ou même parfois avec leur partenaire. Le cas avec les Markus et Inka Brandt (Exit), les Marie et Wilfried Fort (Unlock Kids), Emely et Lukas Brandt, enfants de (Dard Dard, Mito) ou Ceylon et les Chris et Suzanne Zinsli. Ou encore, des noms féminins rattachés à leurs parents. Le cas avec les Hoby et Vienna Chou (My Little Scythe) et les Catarina et Vital Lacerda (Dragon Keeper).

Et pour se convaincre d’un tel déséquilibre, il suffit de se pencher sur le palmarès de l’As d’Or, justement.

Certes, ces indications ne sont pas révélatrices des chiffres exhaustifs du nombre d’autrices sur le marché, mais elles fournissent toutefois un aperçu d’une certaine triste réalité.

L’As d’Or, remis lors du Festival International des Jeux de Cannes en février-mars, existe depuis 1988. 34 prix en tout, puisque 1991 et 2006 ont été annulés.

Sur ces 34 prix, seules deux noms d’autrices apparaissent dans la sélection de l’As d’Or ou Super As d’Or avant :

  • 1990, avec Véronique Debroise pour son jeu Fragrances
  • 1999, de nouveau avec Véronique Debroise et son La Route des Epices en collaboration avec un homme, Victor Lucas
  • 2010, avec Amanda A. Kohout et son Identik, en collaboration avec un homme, William P. Jacobson

Deux femmes ont donc remporté le fameux As d’Or en 36 ans d’existence du FIJ. 34 prix, et uniquement 2 femmes.

Bien entendu, dès qu’on s’intéresse à l’As d’Or pour enfants, sur les 36 ans du FIJ, le nombre d’autrices augmente. Est-ce que les femmes en connaissent plus sur les enfants ? Un peu sexiste et réducteur, ne trouvez-vous pas ?

On pourrait critiquer le jury de l’As d’Or de n’être constitué que d’hommes, et donc de manquer de sensibilité féminine pour nommer et sélectionner un jeu d’une autrice.

Et pourtant, non. Parmi le jury de cette année, il y a eu 4 femmes sur 9. C’est presque comme dans la « vraie vie » réelle.

Mais alors, comment expliquer ce taux si faible de représentation féminine dans la création ludique ? Est-ce que les jeux créés par des autrices sont moins bons que ceux de leurs homologues masculins ?

Quoi de neuf cette année au FIJ ?

Après une année 2022 sous Covid un peu particulière, marquée par l’introduction de jauges de sécurité sanitaire plus strictes et par l’absence du grand distributeur Asmodee et de ses nombreux éditeurs, 2023 fait son grand retour avec la présence de tous les plus grands représentants francophones du monde du jeu, Asmodee et Hachette se taillant la part du lion et se regardant en chiens de faïence.

À noter que pour la première fois, l’entrée était désormais payante pour les plus de 16 ans (gratuite les années précédentes) et limitée à une sortie définitive. Cela n’a visiblement pas freiné les ardeurs des passionné-es. Dès le vendredi la billetterie a été annoncée « sold out » pour les journées du samedi et dimanche. Plusieurs temps de limitations successifs aux entrées ont également eu lieu afin de réguler le flux des participant-e-s.

Tendances hiver/printemps ludiques 2023

Cette année confirme la tendance déjà montante l’année dernière pour les jeux ayant pour thème la protection de l’environnement, la gestion de la biodiversité ou thèmes animaliers en parallèle des jeux se déroulant dans un univers dystopique.

  • Biomos chez Suberti (sortie prévue juillet 2023)
  • Biotopes chez Palladis Games
  • Roletime La plaine des bourdonnements (jeu d’aventure pour impacter le monde)
  • Earth chez Lucky Duck
  • Totemix
  • Nimalia chez la Boite de Jeu
  • Caldera Park chez Super Meeple

Sur les différents stands et aux détours de quelques échanges avec les maisons d’édition on remarque une vraie volonté de proposer au moins 1 ou 2 jeux de leur gamme avec du matériels éco-responsable et fabriqué en Europe. C’est bien évidemment plus simple pour un format jeu de carte que pour un jeu avec plus de matériel et un grand plateau de jeu. Très certainement aussi plus pour des grandes maisons d’édition que pour des petites éditions « familiales ».

Des jeunes auteurs et petites maisons d’édition nous ont confié que c’était dans leur objectif de base mais que la réalité économique les avait rapidement rattrapées.

Les tendances dans les mécaniques de jeu

L’offre semble diminuer sur les jeux de lettres. Le deck-building en revanche a le vent en poupe.

Les jeux d’enquête sont toujours bien présents sur le salon et dans des formats variés : enquêtes-box à « faire chez soi », souscription d’une enquête vidéo à recevoir par mail, boites de jeux d’enquêtes ou autres formats (coucou Enquêtes Express)

Les jeux d’associations d’images ou de mots à découvrir sont également bien représentés : Pick Pic, 13 mots, Votre pire cauchemar, Ensemble, etc.

Les roll and Write continuent sur leur lancée avec des rééditions (Welcome to), des inspirations améliorées (Lumen) ou des déclinaisons de jeux existants pas forcément aussi réussies que l’original (Dice Hospital roll and Write).

Les jeux à deux sont également en augmentation cette année. Un retour cocooning aux petites soirées en tête à tête ?

Les tendances dans les graphismes et le design des jeux

Les graphismes sont à la couleur cette année ! Il est impossible de parler de cette année 2023 sans évoquer les illustrations de Vincent Dutrait. Nous avons compté pas moins de 5 nouveautés présentes dans le salon sur lesquelles on retrouve sa patte graphique.

Néanmoins, au vu des thématiques « nature et animaux », le vert était peut-être la couleur phare de ce salon ?

Les événements du FIJ

En parallèle du salon, de nombreuses compétitions, tournois de jeux de société, conférences et expositions ont été organisés.

De nombreux auteurs-trices et illustrateurs-trices se sont prêté au jeu des dédicaces pour le plus grand plaisir des fans. Même si la plupart des séances de dédicaces se sont déroulées dans une joyeuse convivialité cela n’a malheureusement pas toujours été le cas (souvenir d’un petit garçon tout triste devant le refus d’autographe du lauréat de l’As d’Or après que de nombreux adultes lui soient passés devant sans vergogne). Ambiance pas toujours fair-play…

Ambiance du salon

Une ambiance beaucoup plus agréable, liée principalement à la gestion des flux à l’intérieur qui permet une meilleure fluidité dans les allées et sur les stands. Les accès aux tables de jeu ont été plus faciles, avec un meilleur roulement.

En revanche et à l’unanimité des professionnels rencontrés, le comité d’organisation va devoir revoir sa copie concernant leur gestion des entrées entre les pass exposants, les pro, les VIP et le public. Les entrées ont été déplacées à deux endroits différents sur les quatre jours, avec visiblement un grand manque de coordination et de directives claires pour les services de sécurité du site, qui en perdaient par conséquent leur amabilité et bienveillance.

Le résultat ? Des files d’attente qui auraient pu être évitées et fluidifiées, des incohérences (les pass VIP arrivant dans le salon avec, avant les exposants) et surtout une grogne générale. Pas glop ! D’autant que cette année, pour la toute première fois, le salon était payant, 10 euros par jour. On aurait pu s’attendre à mieux.

Même chose pour le OFF. Déjà mis à mal par son changement de lieu, plus petit et surtout beaucoup plus bruyant, les files d’attente n’ont jamais été aussi longues et interminables !!!

Recommandations Gus & Co:

Top

  • Wild Box (www.wild-box.com) : Un tout jeune auteur et son épouse qui après avoir annoncé la future naissance de leur fille au moyen d’un box énigme à ouvrir par leurs proches ont tellement apprécié l’émotion procurée (double surprise et suspens) qu’ils ont décidé de se lancer dans l’aventure de les proposer à d’autres. Pour l’instant 2 box énigmes sont disponibles. En observant celles-ci, découvert le code permettant d’ouvrir le cadenas et la boite. Fun, réutilisable, conception française et familiale à un tarif tout doux.
  • Once upon a Line : un jeu d’aventures post apocalyptique, narratif et jeu de lettre en mode « livre dont vous êtes le héros ». Son originalité, pour progresser dans l’aventure, vous devez découvrir des mots reliés entre eux en grattant les cases. Proposé actuellement en Kickstarter avec tout le matériel, il promet de belles heures d’aventures, seule ou à plusieurs. Le côté grattage et kleenex pourrait rebuter mais on se laisse très vite prendre dans l’aventure, sans regret. A noter, une belle facilité de sauvegarde pour reprendre la partie où on l’a interrompue.
  • Résonance : Une belle édition, comme les autres jeux DTDA. Compétitif, original, beau et efficace.
  • Phantom Ink : Un jeu de communication limitée où chaque fantôme essaie de faire deviner un mot à son équipe de mediums à l’aide d’indices volontairement tronqués ! Pour les amoureux des mots et de la déduction.
  • Rauha : Un jeu au thème post apocalyptique dans lequel vous rétablirez la force des éléments de la nature. Du draft, de la stratégie et des combos. Un jeu addictif et fluide avec de très belles illustrations. Du pur Cli-Fi !
  • After Us : Un duo qui cartonne, Florian Siriex et Vincent Dutrait. Une mécanique très fluide et un jeu qui gagne en puissance rapidement. De quoi faire une très agréable partie de stratégie en moins d’1h à 6 joueurs !!!
  • Cosy Casa. Un puissance 4 revisité admirablement. Excellent !

Très bon

  • Nimalia : Un air de Planète et de Kingdomino, un petit jeu malin de scoring qui tient dans une petite boîte, le tout joliment illustré par Pauline Detraz (Akropolis).
  • Differencio : Là encore Pauline Detraz, ainsi que Naïade, illustrent un jeu qui nous emmène dans le monde des différences. Personnellement je n’aime pas trop le code couleur orange qui a été choisi mais dès que la partie commence, on a bien d’autres choses auxquelles penser. Mémoire et discrimination visuelle, ce n’est pas toujours aussi facile pour un jeu simplement efficace.
  • Saint Patrick et Tatsu : Pour les fans de jeux de plis. Deux petits jeux qui fonctionnement très bien.
  • Toutes Voiles Dehors : le nouveau jeu de Thomas Planète, créateur de Turbulences que nous avions adoré déjà l’année dernière. Après les airs, c’est dans les mers qu’il nous entraine. Toujours une création et fabrication français, 99% en bois, 100% durable.
  • Pagan : un jeu asymétrique de chasse entre sorcière et de chasseur pour deux adversaires. Bluff et déduction pour un matériel au top (on vous en reparle tout bientôt)

Bon

  • Totemix : jeu de placement coopératif, relativement fluide, qui nécessite de la communication. À voir s’il confirme l’essai après plusieurs parties
  • Kites : Un jeu coloré, coopératif, stressant et frénétique mais pas si chaotique
  • Hitster : Une excellente idée de Timeline musicale/blindtest. Un jeu qui rétablit les inégalités de ceux qui n’ont pas la mémoire des noms/titres. Mais attention, 2 gros bémols qui suivant les avis peuvent le faire glisser dans les Flop : une trop grosse boîte pour la glisser dans son sac et partir en soirée et surtout la nécessité de devoir créer un compte Spotify pour jouer sans publicité !
  • Fish and Cheat : un petit jeu d’ambiance sympathique, à rôles cachés, qui vous apprendra des petites anecdotes en rigolant
  • Focus : Un petit jeu à 2 d’associations d’idées. Simple mais prenant !
  • Lumen : Jeu d’affrontement à deux. Un Trek 12 amélioré qui fonctionne plutôt bien.
  • Rivality : disposez astucieusement vos golems sur les dalles pour remporter le territoire et les points associés. Rapide et agréable mais couleurs un peu criardes.

Bof bof, pas emballée

  • Initiales : Rien de très nouveau, le petit bac a la dent dure !
  • Tell me more : Un jeu où chacun doit improviser une partie d’histoire à partir d’un thème et d’indices. Il va falloir doser entre faire un court récit avec assez d’infos et un récit trop chargé qui viendrait brouiller les pistes. Un jeu qui ne convient pas à tous et qui m’a laissé sur ma faim.
  • Fuckin Dilem : Jeu d’ambiance où les autres devront découvrir si vous accepter ou non des dilemmes improbables. Bof bof, ou après un pack de 12 bières.
  • PuzzLégend : 3 petits paquets avec 3 aventures différentes. Découvrez, cartes après cartes, une histoire en résolvant des mini puzzles. L’idée est bonne mais malheureusement écrit tellement petit qu’il faut presque une loupe pour les déchiffrer. Pas de vrai lien entre les puzzles à réaliser et l’aventure. Ennuyeux.
  • Hunch : un jeu de déduction de mots par indices. Bonne idée mais mécanique embrouillé. À revoir pour gagner un cohérence et fluidité.

On attend avec impatience la sortie

  •  Kauri : un jeu asymétrique et historique mais accessible et familial. Du même auteur que « La Bête » (sortie prévue en fin d’année).
  • Sky Team : Luc Rémond (Splito) revient avec un jeu de dés coopératif à deux joueureuses où pilote et co-pilote se coordonnent pour faire atterrir leur avion. Annonce de bons voyages à venir ! Sortie prévue pour Essen.
  • Eila et l’éclat de la montagne / Iello : un jeu de gestion de ressources, narratif avec 6 scénarios prévus. Un graphisme enfantin mais pour une aventure qui semble plus désignée pour les grands enfants. Émotions au rendez-vous
  • Ancient Knowledge : un engine-building, sobre et puissant qui m’a vraiment fait de l’œil. Je me réjouis de le tester dès sa sortie

Top du Festival Off du FIJ

  • Pictogether : Un jeu de dessin et surtout un jeu de coopération et de coordination. Du très bon !
  • Faux raccords : Coopération toujours et communication limitée pour réussir à monter un film épique dont on pourra même visionner la bande annonce ! Une très bonne idée, pour ma part le côté visuel de la boite et le thème du récit, de la science-fiction, reste peut-être à travailler pour toucher un plus grand nombre
  • Les Héros de l’Hamstéro’postale : Coopération, programmation et communication limitée (les hamsters ne savent pas parler) pour mener à bien des livraisons de colis !
  • Hezig : Un jeu de fouille archéologique pour extraire des billes de manière judicieuse ! Un plaisir régressif de manipulation des billes avec une « pince à sucre ».

Une bonne année sans être la meilleure, de belles découvertes ludiques, de belles rencontres (Merci à Marion pour ses photos et nos échanges dont j’ai pu m’inspirer pour cet article).

À l’année prochaine !

Les photos du FIJ

Marion, notre photographe, était également présente à Cannes cette année pour couvrir l’événement et rapporter quelques (chouettes) photos.

* Le titre de l’article est inspiré de la citation : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer. » du diplomate et résistant Stéphane Hessel décédé il y a 10 ans exactement aujourd’hui, dans la nuit du 26 au 27 février 2013, à l’âge de 95 ans.

« FIJ 2023 : Jouer, c’est résister » utilise la célèbre citation pour engager les joueureuses avec un message de résistance et de lutte contre les difficultés, ce qui est particulièrement approprié compte tenu des défis actuels (guerre en Ukraine, crise économique et sociale, catastrophe climatique).


2007. Wahou ! Nous avons de la peine à croire que cela fait depuis 2007 que nous sommes derrière l’écran à écrire sur ce blog que nous aimons tant ! Cela n’aurait pas été possible sans votre fidélité.

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Nous vous remercions du fond du cœur pour votre soutien et avons hâte de partager encore de nombreuses années avec vous.


Article écrit par Aline. Elle travaille dans le domaine social. Elle est tombée toute petite dans la marmite du jeu sous toutes ses formes (plateau, jeux vidéo, escape room, murder). Écrire sur le blog lui permet de découvrir de nouveaux jeux et partager de vrais coups de cœur.


Et vous, que retenez-vous de ce FIJ 2023 ? Quels sont les jeux qui vous ont tapé dans l’œil ? Racontez-nous ça.

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16 Comments

  • chduc

    Bonjour,
    nous avons passé 3 jours sur le festival et c’est toujours un plaisir de pouvoir discuter avec les auteurs et autrices de jeux. Nous avons trouvé que cette année il y avait moins de monde que les autres surtout le dimanche (à cause du temps peut être) et même le samedi où l’on s’attendait à avoir plus de difficulté à se déplacer. Les jauges peuvent faire des mécontents mais je pense que les personnes en PMR ont pu apprécier de circuler plus aisément comparé aux années avant COVID.
    On a quand même un peu de frustration car nous souhaitions essayé certains jeux très prisés (comme Earth ou East India compagnies) et même en ayant des pass VIP et en étant dans la tête de la file d’attente pour entrer, les tables sont déjà toutes prises et commencées on peut se poser des questions

    Nos coups de cœur ont été
    Fédération : la mécanique de majorité pour voter des lois permet certaines coalitions qui peuvent s’inverser lors des tours suivants, et notre stratégie de départ peut changer en fonction de l’évolution des grands projets
    Atiwa : un jeu à la Caverna de Rosenberg mais un peu moins frustrant (dommage que l’or qui pollue les régions soit si valorisé pour un jeu à tendance protection de la nature
    Time Collector : Un jeu de collection de cartes basé sur un lancer de dés que l’on peut modifier grâce à un système de collection de gemmes
    ChiFootMi : un bon jeu d’ambiance à 2 (pas commun)
    Lors de la nuit du OFF on a beaucoup apprécié le Pictogether

    Pour terminer nous pouvons saluer le travail de tou-tes-s les animatrices et animateurs qui ont été très disponibles tout le long des ces 3 jours merci à vous

  • Seventruffe

    Bonjour , j’aime énormément votre travail cependant je ne peux pas vous laisser dire ça « les pass VIP arrivant dans le salon avec, avant les exposants » ce n’est pas vrai.

    Vendredi et Samedi j’étais respectivement 6ème et 4ème dans la file d’attente, a entrer dans le palais.
    Les portes nous ont été ouvertes à 09h00 précise. En arrivant dans le sous-sol du palais les tables prisées comme Earth, Planet Unknow étaient les deux jours déjà occupées par les « pros »…… les règles étaient déjà entrain d’être expliquées à 09h00 et 20 secondes…..
    Chose d’autant plus dommage, a certaines de ces tables, les « pros » annoncent aux animateurs ne pas avoir besoin qu’on leurs expliquent les règles car depuis « hier » ils s’en souviennent……
    le fair Play ça change la vie….
    A part ces évènements rageant, j’ai passé un excellent salon, plus fluide, plus espacé.
    J’espère que l’organisation prendra en compte les critiques et des ajustements seront effectué.
    J’y retournerai coûte que coûte au FIJ.

    Salutations et félicitations pour votre Blog.

    • alinerig

      Bonjour, ma remarque n’avait pas pour but de mettre en confrontation les pass VIP et les pass Pro mais bien de relever l’incohérence de ne pas prioriser les exposants. Entre vendredi et samedi, suite aux nombreuses remarques dans ce sens, la file des Pro et des Exposants à pour preuve été séparée pour tenter de résoudre le cafouillage de la veille. Il semble effectivement cohérent que les exposants qui nous accueillent dès 9h00 (pass pro et VIP) ne soient pas coincés encore à 9h30 dans la file. Cela a malheureusement été le cas pour certains. J’espère comme vous que cette critique, qui se veut constructive, permettra de retrouver cohérence et bonne humeur aux entrées comme c’était le cas les autres années. Pour ce qui est du savoir vivre, ce pass la n’est malheureusement pas délivré à toutes et tous, selon votre exemple 🙂 . Merci pour votre soutien qui nous touche et à bientôt peut-être autour d’une table au FIJ 2024! Aline

      • morlockbob

        Etant exposant cette année, j’arrive à 8.30 pour dresser les tables… Et il n’y a personne avant 9 h. les pros ont leur journée pro le jeudi et ont des salons pros. S’il est quelque chose à souligner c’est bien le cafouillage de la sécu, qui divisent les files, permet de sortir manger puis l’interdit, autorise de passer par un endroit puis non et se permet d’éteindre les lumières 15 min avant l’heure pour mettre les gens dehors. Merci pour ce tour d’horizon, j ‘étais sur place, je n’ai rien vu car pas le temps.

        par contre, et je ne lance pas de polémique mais le  » Est-ce que les jeux créés par des autrices sont moins bons que ceux de leurs homologues masculins ? » fait un peu « complot facile pour briller en société 🙂 (même si la faible représentation des femmes pose question)

        bonne continuation

  • Palladis Games

    C’est dommage, même si Biotopes est cité dans la partie des jeux nature, nous n’avons pas eu l’occasion de vous parler de l’engagement de Palladis Games et sa démarche durable comme ligne éditoriale.
    Une prochaine fois peut-être 😊

  • gilgamesh

    Merci pour votre retour et c’est mon second salon en pro mais toujours pas le temps et la place pour tester tout ce que l’on voudrait.
    J’apprécie beaucoup gus and co mais le côté pleurnichard sur le manque de femmes est un peu facile.
    Doit-on prendre des autrices même si leurs produits sont nuls sous prétexte « d’affirmative action » comme l’on fait les US, avec l’effet pervers de considérer qu’une femme nommée le sera non pour sa qualité mais parce que c’est une femme.
    Le jeu a souvent été masculin d’où les sélections actuelles mais cela change beaucoup, notre club est à moitié féminin, ma fille est joueuse depuis ses 3 ans (elle en a 19) et c’est de cette génération, qui considère qu’un jeu expert bien complexe est aussi pour elles, que viendront les futures créatrices de jeux pas de nominations spécifiquement féminines qui déservent le féminisme.

    au plaisir de continuer à vous lire.

  • elbostar

    Article intéressant et c’est cool de parler des nuits du off et de mettre en lumière quelques jeux, notamment ceux-là.
    Mais pourquoi parler de « TOP » et pas plutôt « on a joué et on a aimé » ? Ou de top des quelques protos que l’on a essayé.
    A priori, vous n’avez pas pu tester tous les jeux, voire surement très peu et les plus courts sur les 150 jeux souvent différents avec des protos différents présents chaque soir. Parler de top n’a ici pas de sens et injuste pour tous les protos que vous n’avez pas essayé. De plus, sur les 4 jeux cités, 2 sont des mêmes auteurs. Ils sont très cools et très talentueux mais ça sent un peu votre unique soirée au off à être resté dans le même coin.
    Bref, la création dans le jeu de société a vraiment besoin de considération et de visibilité. C’est dommage de réduire les nuits du off à un simple top qui ne reflète pas grand chose. Çà mériterait plus d’articles plus poussés.

    • alinerig

      Merci Elbostar pour votre commentaire. En effet, il s’agit de « mes » tops et bien, comme vous auriez visiblement apprécié la précision, le meilleur des jeux auxquels j’ai joués et que j’ai appréciés.

      Votre à priori est juste, je n’ai effectivement pas testé tous les jeux mais est-ce le but de cet article? Même si l’envie est là, je pense qu’il est totalement utopique d’imaginer pouvoir jouer à tous les jeux et protos proposés, d’autant plus que cela ne changerait pas la finalité, vous présenter une sélection forcément subjective car adaptée à mes goûts ludiques.

      Les commentaires sont ici aussi pour accueillir d’éventuels « Top » des lecteurs-trices. Qu’avez-vous fait comme découverte dans vos soirées et votre « coin OFF » ? Au plaisir de lire vos compléments ! Aline

      • elbostar

        Merci pour votre réponse.
        J’ai personnellement apprécié Nekojima, Picnic pivert, Wu Shou, Mass Effects explorers, j’en passe et des meilleurs. Et finalement des jeux qui ne sont pas dans votre top car vous ne les avez peut-être pas vu.
        J’espère ne pas être le seul à apprécier la précision car en lisant l’article et le titre « Top du festival off du FIJ (selon Gus&Co) », je comprends que ce sont « le meilleur des nuits du off selon l’équipe Gus&Co ». Ce qui est super réducteur et pas du tout représentatif de ce que sont les nuits du off.
        Alors qu’il faudrait comprendre : « les jeux que j’ai apprécié parmi les quelques jeux que j’ai pu tester sur 300 ».
        La différence d’interprétation est énorme et c’est que je trouve dommage.
        On peut comprendre qu’il n’y a que ces 4 jeux à retenir, vous voyez la nuance ?
        L’idée n’est pas d’avoir un avis sur tous les jeux du off, on d’en faire un concours mais juste d’être précis pour les lecteurs, surtout ceux qui découvrent les nuits du off 🙂

        • Gus

          Bonjour,

          Merci pour votre long et riche commentaire. Vous devez faire erreur, le titre de l’article ne mentionne pas les éléments que vous citez mais se veut justement général et générique et invite à la découverte.

          Merci pour vos réactions et un grand merci pour votre fidélité et soutien ❤️

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