
After Us : Des singes en hiver
L’humanité a disparu, les singes règnent. Dans After Us, menez votre tribu à travers des défis passionnants pour un nouvel âge d’or. 🐒⏳
After Us
⚠️ Avertissement : Dans le cadre de notre démarche de transparence, nous tenons à vous informer que nous n’avons pas reçu ce jeu. Nous l’avons acheté ou emprunté nous-mêmes et nous vous partageons ici notre expérience sans filtre. Nous vous indiquons les points positifs et négatifs du jeu selon de nos attentes, critères et expériences.
Décidément, en 2023, la mode du Cli-Fi déboule dans le marché du jeu de société ! Après vous avoir parlé du tout récent New Eden, dans lequel on doit reconstruire une civilisation dans une Terre inondée à cause de la catastrophe climatique, voici aujourd’hui After Us, Après Nous. Un titre qui veut tout dire. Nous, êtres humains, avons disparu. Et après ? Et après, les singes. Qui nous ont remplacés (ça vous rappelle une saga cinématographique ? On vous en parle un peu plus bas !).
After Us est un jeu de société qui se déroule dans un monde post-apocalyptique où les humains ont disparu et les singes ont évolué. C’est un jeu de deckbuilding et de combinaison où vous devez construire votre tribu de singes et utiliser les technologies humaines pour gagner des points de victoire. Le jeu est illustré par Vincent Dutrait et édité par les sympathiques Lyonnais de Catch Up Games.
After Us, comment on joue ?
After Us est un jeu de deck building passionnant dès 14 ans et plus. Ce jeu de société permet de une à six personnes de « s’affronter » (je mets entre guillemets. Lire plus bas dans le verdict l’aspect « interaction ») lors de parties d’environ 45 minutes. Dans ce monde post-apocalyptique où la civilisation humaine s’est effondrée, les joueuses et les joueurs incarnent des tribus de singes cherchant à atteindre l’intelligence collective, en accumulant des points de victoire. Le joueur ou la joueuse ayant le plus de points à la fin de la partie remporte la victoire.
Chaque joueuse et joueur commence avec un plateau personnel et une tribu de huit singes marins. Au cours du jeu, les joueuses et les joueurs recrutent des singes supplémentaires pour renforcer leurs stratégies et tactiques, en exploitant les effets spécifiques de chaque singe. La partie se déroule en plusieurs manches, composées de trois phases : la phase de la tribu, l’arrivée de nouveaux singes et la phase de repos.
Durant la phase de la tribu, les joueuses et les joueurs piochent les quatre premières cartes de leur paquet et les révèlent simultanément. Ils doivent ensuite assembler ces cartes de manière à activer un maximum de cartouches, qui génèrent des ressources, des points de victoire et des pouvoirs spécifiques. Les singes de départ, les tamarins, possèdent une troisième ligne de cartouches moins puissante, mais les joueuses et les joueurs peuvent progressivement recruter de nouveaux singes aux pouvoirs spéciaux.
La deuxième phase, l’arrivée de nouveaux singes, permet aux joueuses et aux joueurs de choisir l’un de leurs quatre jetons action pour recruter de nouveaux singes et bénéficier de bonus. On révèle ensuite son jeton action, récupère les bonus associés et on a la possibilité de recruter un singe en payant les ressources requises.
Enfin, lors de la phase de repos, les joueuses et les joueurs défaussent toutes les cartes qu’ils ont utilisées et passent à la manche suivante. Ce processus se répète jusqu’à ce qu’un joueur ou une joueuse atteigne ou dépasse 80 points de victoire, après quoi la manche en cours se termine et la partie est remportée par celle ou celui ayant le plus de points.
Les différentes espèces de singes, telles que les mandrills, les gorilles, les chimpanzés et les orangs-outans, offrent des stratégies variées et équilibrées pour progresser dans le jeu. Les mandrills génèrent davantage de points de victoire, tandis que les gorilles produisent de la rage, permettant de retirer des singes de la partie pour gagner des ressources et des points de victoire. Les chimpanzés offrent des réactivations de cartouches, tandis que les orangs-outans génèrent de l’énergie, utile pour activer divers objets bonus.
After Us. Une adaptation de la Planète des Singes ?
Si le pitch du jeu After Us vous rappelle un truc, c’est certainement parce que le jeu est très, très, très fortement, et librement inspiré de la (longue) saga La Planète des Singes. Vous avez certainement vu un, deux ou plusieurs films. Petit retour sur la saga, le phénomène cinématographique, et simiesque, qui dure depuis 55 ans !
Depuis sa première apparition sur grand écran en 1968, la saga La Planète des Singes a captivé l’imaginaire du public et marqué l’histoire du cinéma de science-fiction. Abordant des thèmes tels que l’intelligence animale, la hiérarchie sociale et les dangers de la technologie, cette série de films a su s’adapter aux préoccupations changeantes de notre société. Cet article vous propose une exploration détaillée de la franchise La Planète des Singes, avec un examen attentif de chaque film et de leur impact sur l’industrie cinématographique.
I. Les origines : La Planète des Singes (1968)
Réalisé par Franklin J. Schaffner et adapté du roman de Pierre Boulle, le premier film de la saga, La Planète des Singes, nous présente un futur dystopique où des astronautes découvrent une planète dominée par des singes intelligents. Charlton Heston, dans le rôle de George Taylor, offre une performance inoubliable, tandis que les maquillages révolutionnaires de John Chambers donnent vie aux singes humanoïdes. Le film est devenu célèbre pour son twist final, qui a marqué l’esprit des spectateurs et posé les bases de cette franchise à succès.
II. Les suites : Les Années 70
Le succès du premier film a donné naissance à une série de suites dans les années 70. Parmi celles-ci, on compte : Le Secret de la Planète des Singes (1970), Les Évadés de la Planète des Singes (1971), La Conquête de la Planète des Singes (1972) et La Bataille de la Planète des Singes (1973).
Chacun de ces films explore des aspects différents de l’univers de La Planète des Singes, avec des récits s’étendant sur des millénaires. Bien que les suites n’aient pas eu le même impact que le film original, elles ont contribué à renforcer la mythologie de la saga et à laisser une empreinte indélébile dans la pop culture.
III. Le retour de la franchise : La trilogie des années 2010
Après une longue pause, La Planète des Singes est revenue sur le devant de la scène avec une trilogie réalisée par Rupert Wyatt et Matt Reeves : La Planète des Singes : Les Origines (2011), La Planète des Singes : L’Affrontement (2014) et La Planète des Singes : Suprématie (2017).
Ces films, portés par la performance exceptionnelle d’Andy Serkis en tant que César, le leader des singes, ont réinventé la saga pour une nouvelle génération. L’introduction de la motion-capture a permis de créer des singes plus réalistes et expressifs, renforçant ainsi la puissance émotionnelle de l’histoire.
IV. Analyse thématique et impact culturel
La saga La Planète des Singes a toujours été considérée comme une allégorie de la condition humaine et des problématiques sociales. Les films abordent des thèmes tels que l’oppression, la guerre, la race et l’environnement, offrant ainsi une réflexion profonde sur notre propre société.
La relation complexe entre les humains et les singes sert de miroir à nos propres préjugés et conflits internes, nous incitant à remettre en question notre perception de l’autre et de nous-mêmes.
V. Le remake de 2001 et l’adaptation future
En 2001, Tim Burton a proposé sa propre version de La Planète des Singes avec un remake mettant en vedette Mark Wahlberg. Bien que le film ait été visuellement impressionnant, il n’a pas réussi à capturer l’essence et l’intelligence des films précédents, suscitant des critiques mitigées.
Quant à l’avenir de la franchise, il est encore incertain. La trilogie des années 2010 et le dernier film en 2017 a laissé la porte ouverte à de nouvelles histoires et développements, mais aucun projet n’a été officiellement annoncé. Les fans attendent avec impatience de découvrir comment la saga évoluera dans les années à venir.
After Us, verdict
After Us se distingue par plusieurs attraits majeurs qui en font un choix (mais vraiment très) idéal pour des soirées entre amis ou en famille, pour différents publics de joueuses et de joueurs. Dès le premier regard porté sur la boîte du jeu, on est captivé par les illustrations de Vincent Dutrait qui nous plongent dans un univers post-apocalyptique. Nous incarnons un groupe de singes évoluant en 2023, après la disparition de l’humanité. La nature a repris ses droits et les singes, ayant su s’adapter à ce nouvel environnement, ont appris à maîtriser les vestiges de la technologie humaine. Voir la référence à la saga de la Planète des Singes plus haut.
Chaque joueuse et joueur prend un plateau personnel et un petit deck de cartes, l’installation du jeu étant extrêmement simple et rapide, souvent prête en moins de cinq minutes. La qualité d’édition est excellente, le matériel, et notamment les cartes, étant conçues pour garantir une longue durée de vie au jeu. La boîte de rangement est bien pensée, simple et pratique, facilitant le rangement et l’utilisation du jeu.
Les règles de After Us sont à la fois simples et offrent une grande profondeur de choix stratégiques, un équilibre souvent recherché dans un jeu de société. Elles sont résumées sur une petite carte, rendant le jeu facile à comprendre. Cependant, maîtriser la mécanique de jeu requiert un certain savoir-faire, ajoutant une touche de défi. Plus on y joue, plus on s’éclate !
Un autre élément intéressant est la mécanique de cartouche. Les joueuses et joueurs doivent connecter les cartouches sur leurs cartes pour obtenir des ressources ou activer des effets, en agençant leurs cartes de différentes manières. Cela offre de nombreuses possibilités stratégiques et rend le jeu très, très, très dynamique. Et addictif ! On a envie d’y jouer, d’y rejouer, d’y re-re-rejouer pour s’améliorer, pour affiner ses combos de cartes, de cartouches.
Les tours de jeu sont fluides, grâce à des phases de jeu clairement expliquées sur la carte d’aide. Les tours se jouent de manière simultanée, évitant les temps d’attente et accélérant le rythme des parties. On peut autant y jouer à 1 qu’à 6, sans aucun ralentissement ! Les achats simultanés ajoutent encore plus de fluidité à ce jeu de deckbuilding. Chaque joueuse et joueur choisit une carte à acheter en secret, puis toutes les cartes sont révélées et les achats effectués.
Des petits plus tels que l’utilisation de ressources pour piocher des cartes, les actions bonus différentes à chaque partie, la possibilité de copier les pouvoirs des autres joueurs et la zone de rage, ajoutent une touche d’originalité et de fun à After Us.
Mais. Mais le jeu est aussi solitaire que possible. After Us rejoint la cohorte de ces jeux de société qui se jouent en solo, à plusieurs. Je n’y suis pas opposé, mais ici, on peut jouer toute la partie sans se soucier de ce que font les autres. On joue dans son coin, à gérer ses cartes, ses combos, ses cartouches. L’interaction est… polaire !
Hop, petit aparté !
L’Ascension des jeux de société Solo-Multi : Nouvelle tendance (fun ?)
On les aime ou on les déteste. Au cœur du paysage ludique contemporain, une tendance intrigue et séduit. Ou repousse : les jeux de société qui se jouent en mode solo mais avec une dimension multijoueur. Cette catégorie hybride, qui semblait autrefois contradictoire, s’est progressivement imposée comme un acteur clé de l’industrie des jeux de société.
Les jeux Solo-Multi, comme on pourrait les appeler, permettent aux joueuses et aux joueurs de participer simultanément sans interaction directe ou compétitive. Ou très, très peu. Chaque joueuse et joueur a sa propre mission ou défi à relever, mais tous et toutes partagent l’expérience de jeu. Cette nouvelle approche du jeu de société remet en question les idées traditionnelles de compétition et de coopération, tout en offrant une expérience riche et immersive. Clairement le cas ici avec After Us.
Des mondes parallèles
Dans les jeux Solo-Multi, chaque joueuse et joueur se retrouve souvent immergé dans son propre monde de jeu. Les joueuses et joueurs peuvent et doivent gérer des puzzles ou des défis individuels tout en partageant l’atmosphère d’un espace de jeu commun. Par exemple, dans « L’Île aux Chats« , on construit , on place ses chats dans son coin de bateau, tout en se « battant » pour les ressources avec les autres joueurs dans le marché commun. Pareil avec Powerline, dans lequel on se démène à créer le meilleur réseau électrique. Ou encore Les Gardiens de Havresac du même éditeur par ailleurs, dans lequel on vit une épopée méd-fan, mais encore une fois, dans son coin.
Une dynamique de jeu unique
La dynamique des jeux Solo-Multi est unique, mêlant les aspects sociaux et interactifs du jeu multijoueur avec le plaisir et la satisfaction personnelle que l’on peut ressentir d’un jeu en solo. Cela peut créer une atmosphère relax et non compétitive, où le plaisir de jouer n’est pas lié à la victoire ou à la défaite contre d’autres.
Autrement dit, on joue en mode tranquille, sans se mettre des tatanes dans les dents, qui pourrait mettre la sale ambiance à la table. Un mode de jeu qui peut s’avérer plutôt plaisant pour les joueuses et les joueurs qui préfèrent une expérience plus… tranquille ou moins baston.
Les avantages de la flexibilité
Un autre avantage clé des jeux Solo-Multi est leur flexibilité. Ils offrent une expérience de jeu complète et satisfaisante, que vous soyez seul ou en groupe. Vous pouvez vous engager dans une session solo intensive ou passer une soirée ludique avec des amis, le tout avec le même jeu. Cela fait de ces jeux une option intéressante pour une variété de situations et de préférences.
Et surtout, on peut autant bien y jouer à 1 qu’à plus. Et le jeu ne connaît pas de temps d’attente, de ralentissement, comme dit plus haut pour/avec After Us.
After Us, verdict final
Revenons à nos moutons singes.
Maintenant, il faut quand même dire ce qu’il est, le contrôle du jeu est… limité. After Us est clairement un jeu d’entrée de gammes pour les jeux de société modernes. Il ne s’agit pas véritablement d’un jeu Expert, car on subit beaucoup : le hasard de sa propre pioche, le hasard de celle du « marché aux singes ».
Mais.
Malgré le fait qu’il n’y ait pas d’interaction directe dans After Us et qu’on ne regarde pas ce que font les autres, sauf lorsque l’on copie des pouvoirs, leurs cartouches, les mécanismes de combinaison de cartes du jeu sont incroyablement innovants et uniques. Il s’agit d’un véritable défi d’optimiser ses ressources et ses points à chaque coup.
L’auteur du jeu est Florian Sirieix, un auteur français qui a également signé d’autres jeux comme :
- Imaginarium, un jeu de gestion et de combinaison de machines dans un univers steampunk.
- Zoo Run, un jeu familial où il faut aider des animaux à s’échapper du zoo.
- Cowboy Bebop: Space Serenade, un autre jeu de deck-building inspiré du célèbre anime japonais.
- Oh Capitaine !, un jeu de bluff et de déduction dans lequel les joueurs sont des pirates à la recherche d’un trésor.
Pour moi, After Us est clairement son chef d’œuvre, son jeu le plus réussi, le plus passionnant !
Et puis, pour rebondir sur la question de l’écriture inclusive dans les jeux de société et les réponses au sondage, After Us est l’un des (trop ?) rares jeux qui intègre le langage inclusive dans ses règles, et de manière très douce, très appréciable, très discrète. On Je kiffe ! Pas de quoi en faire un foin. L’éditeur explique par ailleurs sa démarche dans une interview ici.

Pour conclure, avec une interaction polaire, certes, on peut reprocher à After Us son mode Solo-Multi, After Us présente de nombreux atouts et savoureux atours : un jeu au thème unique et captivant, au matériel de qualité, aux illustrations magnifiques et aux mécaniques de jeu à la fois simples et profondes. Sa facilité d’installation, sa fluidité et ses nombreux éléments stratégiques le rendent passionnant ! Et addictif. Préparez-vous à y jouer, souvent.
Grandiose !
- Date de sortie : Avril 2023
- Langue : Française
- Assemblé en : Chine
- ITHEM : 3 sur 5. Pour en savoir plus sur l’ITHEM dans les jeux de société, c’est ici.
- IGUS : 2 sur 5. Pour en savoir plus sur l’IGUS dans les jeux de société, c’est ici.
- EcoScore : C. Si vous voulez en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici
- Création : Florian Sirieix
- Illustrations : Vincent Dutrait
- Édition : Catch Up Games
- Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 6 ( tourne très, très bien à toutes les configurations )
- Âge conseillé : Dès 14 ans ( voire 10-12 ans, c’est aussi possible )
- Durée : 45 minutes
- Thème : Animaux, Cli-Fi
- Mécaniques principales : Deck-building. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.
2007. Wahou ! Nous avons de la peine à croire que cela fait depuis 2007 que nous sommes derrière l’écran à écrire sur ce blog que nous aimons tant ! Cela n’aurait pas été possible sans votre fidélité.
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Article écrit par Amélie. Passionnée de jeux de société. A commencé à jouer à des jeux de société à l’âge de 1 année, environ, et n’a jamais cessé depuis. Kiffe les jeux de plateau, coopératifs, narratifs et d’autres qui finissent aussi en « tif ». Adore partager sa passion et aider les autres à découvrir les top et éviter les flop.


3 Comments
Pierre F
Quand je vois les avis-émoticônes je me dis que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre comment on peut juger « grandiose » un jeu où il n’y a aucune interaction. J’aime jouer en solo, mais inviter du monde pour ne pas interagir, cela n’a pour moi aucun sens. Une des explications (mais pas la seule bien évidemment) : faire un bon jeu avec une bonne interaction, c’est ce qu’il y a de plus compliqué. Arriver à obtenir une interaction bien équilibrée, non punitive, dynamique… ce n’est pas donné à tout le monde, et surtout cela prend du temps à créer, à équilibrer. Dit autrement : créer de l’interaction pour After Us aurait été possible, mais pourquoi le faire si on peut l’éditer avec beaucoup moins de travail (et donc d’argent) ? Et il y aura surement quelques personnes pour justifier ce choix, pour dire que c’est cool de se réunir pour jouer chacun sans son coin. Drôle d’époque.
Franck19
Un bon jeu n’est pas forcément lié à une interaction plus ou moins présente. After Us a effectivement cet aspect de jouer chacun pour soi. Mais je pense qu’il faut le voir comme une course.
phoebus77
Je ne comprend pas ces réactions négatives pour les jeux ou l’interaction est quasi absente. L’intérêt des jeux n’est pas uniquement dans le fait de se bloquer ou de faire des crasses aux autres, dans le « tiens, prends ça dans ta face! ». L’interaction vient dans l’échange et le plaisir de partager un bon moment même si on développe des stratégies dans son coin, car on peut faire vivre ses émotions, ses réactions, se raconter des histoires, faire vibrer des parties. J’ai toujours considéré que ce n’est pas que le jeu qui permet de passer un bon moment mais c’est surtout les joueurs et joueuses assis autour de la table. C’est ce qui fait la différence entre jouer sur des plateformes dématérialisées comme BGA et en physique. Pour moi ce débat sur l’interaction ou manque d’interaction n’en est pas un. C’est juste un choix personnel de profil de joueur ou joueuse. Il en faut pour tous les goûts.
Ensuite en ce qui concerne After Us ce qui me gêne le plus c’est son hasard total dans l’achat des cartes. On ne doit pas vraiment contrôler grand chose, on doit chaque fois essayer de faire au mieux. Et puis le thème Post-Apo est loin d’être innovant. On sait que nous l’avons bousillé nôtre planète et le monde ludique l’exprime souvent au travers des différentes sorties. C’est loin d’être l’univers qui me fait rêver le plus. Je pense que le terme Grandiose est effectivement exagéré pour ce jeu mais chacun son point de vue sur la question.