Le Château Blanc
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Le Château Blanc : Au cœur du pouvoir dans le Japon médiéval

🏯 Le Château Blanc : Une pépite ludique qui secoue. Un gameplay raffiné et des dilemmes intenses au cœur de la politique locale.


Le Château Blanc

⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.


L’heure est grave sur l’archipel nippon. Le puissant shogun Ashikaga Takauji vient de rendre son dernier souffle, plongeant le pays dans une période troublée où la noblesse locale cherche à asseoir son influence sur le trône vacant. Dans ce climat d’incertitude, une lutte de pouvoir sans merci s’engage dans l’ombre des hautes murailles du château d’Himeji.

Le château (blanc) d’Himeji. Crédit photo : Photo de Svetlana Gumerova sur Unsplash

Car qui dit pouvoir, dit accès privilégié au cercle restreint du seigneur local. Or la compétition est rude quand il s’agit d’attirer les bonnes grâces du puissant daimyō Sakai Sadayori. Entre le clan des Yamana, allié historique du défunt shogun, les rivaliser Takada ou les ambitieux Kobayakawa, l’issue du bras de fer politique qui s’annonce reste incertaine…

C’est dans ce contexte historique passionnant que se déroule The White Castle (Le Château Blanc en français), dernier né du studio espagnol Devir et de ses talentueux designers Sheila Santos et Israel Cendrero, et localisé par les nancéiens de IELLO. Serez-vous celui ou celle qui saura le mieux tirer les ficelles du pouvoir pour hisser votre clan au sommet de l’influence locale ? Attachons nos sabres et enfilons nos tabis, l’heure est à l’action ! Enfin presque. Tout ça va se dérouler sur un plateau, à coup de dés. On repassera pour l’action…

Le Château Blanc - plateau

Commençons par le début

Avant Le Château Blanc, les talentueux designers Isra C. et Sheid S. s’étaient déjà illustrés en 2020 avec La Cathédrale Rouge, bijou ludique quelque peu passé inaperçu en ces temps troublés de pandémie mondiale. Et quel dommage !

Sous des dehors de petite boîte, de taille exactement similaire que celle du Château Blanc, se cache une expérience riche et intense, faisant la part belle aux drafts de dés, constructions de tableaux et objectifs à remplir. Le tout dans un habillage thématique réussi, avec les joueurs et joueuses s’affrontant pour bâtir la célèbre cathédrale rouge de Moscou, en vrai, et en plus long, la Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux.

Bref, une réussite à tous points de vue, alliant défi intellectuel et plaisir de jeu sur une durée maîtrisée de 80 minutes. Rien d’étonnant donc à ce que Le Château Blanc nous éclate tout autant, avec quelques nouveautés qui le singularisent. Car une fois de plus, les 9 tours imposés nous forcent à tirer le meilleur de chaque action, pour une expérience cognitive tout en finesse… Et en explosion de neurones.

Premier contact : Un matos (compact) de ouf

Commençons cette critique par parler du matos fourni dans la boîte. Un plateau en carton épais et solide occupe la majeure partie de l’espace et reproduit avec force détails l’architecture du château d’Himeji. On y retrouve la massive porte d’entrée, les douves extérieures, mais aussi le pavillon central et ses annexes intérieures comme les quartiers des samouraïs, l’étang aux carpes ou les appartements privés du seigneur où trône l’incontournable paravent de soie.

Difficile de ne pas être séduit par le souci du détail apporté ici, avec un art du graphisme typiquement asiatique qui respire l’authenticité. Seul petit bémol, peut-être : certains plans de couleurs très foncés au niveau des bâtiments internes du château. Sur le coup, cela renforce le cachet artistique mais nuit un peu à la lisibilité des icônes d’action qui s’y trouvent. Rien de très handicapant cependant grâce aux tuiles de couleurs annexes.

Les plateaux perso, également en carton de belle facture, sont eux bien visibles et explicites. Ils permettent notamment de suivre l’évolution de nos ressources clés : fer, nacre et nourriture. Le petit plus astucieux ? Ces plateaux servent aussi de rangement pratique pour ses ouvriers en bois de chaque clan (samouraïs, jardiniers et courtisans). Un bon moyen de libérer de l’espace dans la boite, remplie de tuiles et cartes en tout genre – mention pour les 3 « ponts à dés », accessoire non indispensable mais tellement claaaaaasse !

On notera d’ailleurs avec plaisir l’effort sur les finitions chez Devir. Rien que de factice ou de « cheap » dans ces illustrations magnifiques et ces 15 dés, agréables à manipuler et à empiler. Même constat pour les jetons et autres marqueurs en bois colorés : le studio espagnol ne s’est pas moqué de nous et a mis le paquet pour nous plonger corps et âme dans le Japon médiéval !

Mais surtout, surtout, surtout, Le Château Blanc est un gros jeu. Un gros jeu dans une mini-boîte. C’est juste hallucinant. Rappelons qu’il s’agit ici du deuxième titre d’une série, après La Cathédrale Rouge dont on a parlé plus haut (c’est quoi la prochaine couleur / monument historique ?). Qui avait déjà fait pareil en termes de compactitude compacticité de format compact.

« D’habitude » (vous apprécierez les guillemets), dans le monde du jeu, plus une boîte est grande et plus il faut s’attendre à un matos pléthorique et à grand, un gros jeu. Oui mais non. Dans Le Château Blanc (et La Cathédrale Rouge), la boîte est minuscule et le matériel à foison. Le tout pour des parties profondes et riches. Bref, un format insolite pour des parties intenses !

Le Château Blanc - arrière

Mise en place : lancez les dés, l’heure du politique a sonné

Passons maintenant aux choses sérieuses avec la mise en place, somme toute assez rapide en suivant les indications. Mais qui pourrait sembler longue et fastidieuse lors de sa toute première partie ! Et surtout très, très confuse. Pour un gain de place, l’éditeur a choisi de ne pas publier la liste du matériel.

Pour avoir une présentation complète du matériel, et donc comprendre comment mettre le jeu en place pour la toute première fois, il va donc falloir aller pêcher sur le site de IELLO pour récupérer le fichier. Ne pas hésiter à le faire pour éviter de perdre trop de temps lors de l’installation de sa toute première partie.

Mais également, petit conseil d’ami avant de poursuivre : prenez bien le temps de repérer les icônes et symboles qui vous seront utiles pendant la partie. Entre les bonus « lanterne », les ressources nécessaires et gains potentiels de chaque action, on ne va pas se mentir, cela fait franchement pas mal d’éléments à intégrer avant de se lancer. Mais ne vous inquiétez pas, tout est clairement expliqué dans les pages de règles, agrémentées d’exemples concrets. Et mini parenthèse : les règles de la VF sont extrêmement bien traduites ! Kudos IELLO !

Une fois le plateau installé et notre stock de départ en ressources aligné, on démarre les réjouissances en lançant le tirage initial des dés, un certain nombre selon le nombre de joueurs et de joueuses. Un lancer par couleur (blanc, noir, corail) nous donne des résultats, à positionner ensuite par valeur croissante sur les fameux « ponts à dés ».

Oui, on sent un peu ici (un peu, j’ai dit) l’inspiration de notre compatriote vaudois Sébastien Pauchon et de sa fameuse tour à dés de son Yspahan (réédité en 2019 en Corinth).

Ah oui, on place aussi les tuiles marché avec leurs cartes associées pour varier un peu les ressources disponibles à chaque partie. Là aussi, prenez le temps d’observer à quoi donnent accès ces duos carte/tuile/couleur du dé nécessaire avant de poursuivre. Vous allez en avoir besoin pour optimiser vos premiers tours ! Côté logistique, le jeu intègre enfin très intelligemment une piste d’ordre de passage qui évolue selon nos progrès sur la « piste du temps ». Vous verrez, finir premier un tour n’est pas si simple… ni gratuit !

C’est parti pour l’ascension sociale ! Prêts à briller en société

Assez parlé, passons à la pratique avec le cœur du gameplay ! Le principe est simple : durant les 3 manches de 3 tours chacune, vous allez utiliser vos 9 actions pour accumuler un max de Points de Victoire (PV), aussi appelés Points de Clan. Comment ? En avançant vos pions sur diverses zones du plateau qui rapportent des PV… à condition d’avoir les ressources pour « payer » ces mouvements !

À votre tour, vous ne faites qu’une seule et unique chose, en choisir un sur l’une des extrémités d’un pont, soit le plus petit soit le plus grand (en mode… Trio), et jamais au milieu, ceux-ci se décalent alors. Ce dé choisi se pose alors sur l’un des emplacements du plateau pour l’active. Le Château Blanc est donc un jeu de placement d’ouvriers de dés. Un dé, une case. Et c’est tout ! Et le tour est joué. Quel bonheur de voir son propre clan prendre forme sous ses yeux !

Et c’est là que ça se corse. Car pour gagner de la nourriture, du fer ou ces précieuses perles (nacre, dans le jeu) indispensables à l’ascension de vos courtisans, encore faut-il prendre les bons dés et activer les bonnes tuiles au bon moment. Suspense insoutenable ! Heureusement, une aide de choix existe pour vous tirer des mauvais pas : le fameux bonus « lanterne ».

Il s’agit d’un bonus offert à chaque fois que vous prenez un dé sur le côté gauche d’un pont, le plus petit, pour lisser le hasard. Au fur et à mesure de la partie, votre « zone lanterne » (en bas du plateau perso) va s’étoffer en vous permettant davantage d’actions et de gains. De quoi vous sortir de l’ornière lors d’un tour compliqué ! Même si cela signifie partir avec un petit dé désavantageux…

Car oui, selon la valeur du dé et l’emplacement où vous le posez, son écart en plus ou en moins avec le coût d’action affiché se traduit par un gain (ou une perte) en pièces d’or ! Fun, challengeant et terriblement tactique. Surtout lors des 2e et 3e manches où la pression monte crescendo. Alors, saurez-vous piloter votre clan d’une main de maître pour faire fructifier courtisans, guerriers et jardiniers ? Suspense…

Le Château Blanc est un jeu tendu comme un string ! Et comme dit l’adage ludique, un bon jeu de gestion de ressources et un jeu dans lequel on manque toujours juste d’un truc. Si seulement j’avais juste une pièce de plus. Ou de fer. Ou de nourriture. Ou de nacre…

Critique détaillée : la stratégie à son zénith

Maintenant que les bases sont posées, entrons dans le détail de ce Château Blanc prometteur. Commençons par ce qui ravira tout fan (comme moi) de Euro qui se respecte : la gestion astucieuse des ressources. Car ici, impossible de tout faire, même en 9 tours. Alors, à quoi consacrer son précieux fer pour former des bushis ? Ou épargnera-t-on pour envoyer nos courtisans briguer les faveurs du puissant daimyō ?

Ces dilemmes cornéliens donnent tout son sel à la partie. D’autant qu’en choisissant judicieusement vos bonus « lanterne », vous pouvez enclencher de jolies réactions en chaîne pour booster vos capacités. Ah, doux parfum d’optimisation des actions et de furieux combos (qui rallongent votre tour).

Cerise sur le mont Fuji (cette phrase ne veut strictement rien dire), les dés apportent une dimension tactique hyper bienvenue. Outre la gestion fine des pièces d’or qu’ils procurent, selon leur répartition en fin de manche active, on va pouvoir réactive les pouvoirs de ses jardiniers ! De quoi pimenter allègrement la compétition.

Autre point méritant un 5/5 : l’interaction meeple/plateau. En plus de la classique paire « collection et gestion de ressources » d’un gros jeu, Le Château Blanc demande de positionner astucieusement ses pions sur certains emplacements, un peu comme dans un jeu de placement d’ouvrier. Sauf qu’ici, ces emplacements ne sont jamais vraiment « bloqués ».

Vos guerriers permettent ainsi de démultiplier certains PV en fin de partie si vous avez beaucoup investi dans les courtisans. Et vos jardiniers offrent des bonus immédiats ET récurrents selon leur emplacement. De quoi motiver à pousser un peu dans chaque domaine pour tirer son épingle du jeu !

La dimension évolutive du plateau ajoute au plaisir. Les cartes changent de main au gré des ascensions en courtisans, modifiant les actions possibles des dés que l’on pose. Du coup, même en relançant la même partie, son déroulé resterait différent !

Bref, si on devait résumer Le Château Blanc en une phrase : un savant mélange de gestion, d’optimisation des actions et de combos jubilatoires pour nos neurones d’eurogamers. Le tout marié à une direction artistique aux petits oignons !

Des réserves à émettre ?

Bon, j’exagère un peu dans mon enthousiasme. Il faut aussi pointer certains aspects perfectibles dans le gameplay du Château Blanc. Commençons par le nerveusement court : seulement 9 actions pour faire vos preuves, est-ce bien sérieux ?!

Difficile en effet de totalement remonter la pente après un ou deux tours ratés qui nous laissent sans le sou. Comme on ne jouera que 9 maigres tours, si on « foire » (vous apprécierez les guillemets, c’est très discutable) un tour sans l’avoir préparé, optimisé, on aura de la peine à remonter la pente. Le jeu peut se montrer assez “punitif” sur ce point, ne pardonnant aucune erreur tactique de notre part.

Autre souci notable : oubliez d’emblée les parties à 4, beaucoup trop longues et statiques lorsque vient votre tour. Le Château Blanc peut se révéler être un méchant « jeu vaisselle » (on peut très bien aller faire la vaisselle hors de son tour). Et comme à son tour on peut créer des enchaînement : j’active ceci qui me permet de rejouer cela etc. son tour peut s’éterniser. Privilégiez clairement le duel à 2 ou, « au pire », au max, la joute à 3. Cette dernière option permet au moins d’empiler les dés pour se dépanner, même si le rythme s’en ressentira. Donc comme Ancient Knowledge, un autre excellentissime jeu sorti cette année chez IELLO, oubliez d’y jouer à 4, tout simplement. À moins que vous n’ayez de la vaisselle à finir.

Encore un jeu au nombre de joueurs et de joueuses indiqués pas des plus fiables…

Autre bémol : le plateau surchargé. Au fil des tours et des placements de tuiles/pions en tout genre, il devient de plus en plus illisible. Pas facile de s’y retrouver parmi la multitude de pictogrammes et la juxtaposition aléatoire de nouvelles actions !

Et enfin, cerise amère sur le gâteau blanc : l’absence totale d’immersion dans l’univers du Japon féodal. On se croirait face à un générique jeu abstrait sans âme. Un pose un dé, et puis c’est tout. Voilà qui contraste avec le magnifique habillage visuel, finalement peu exploité sur le plan thématique… Le Château Blanc est un pur jeu dit eurogame.

Euroquoi ?

Il est peut-être temps d’évoquer cette famille ô combien « noble » des jeux de plateau européens, aussi nommés « eurogames » en notre belle langue franchouillarde.

Derrière ce terme un brin technocratique se cache en fait tout un art de vivre ludique, fait de réflexion intense et de stratégie subliminale. Au diable les jeux façon Las Vegas, avec leur lot de hasards et de conflits ouverts qui font trop souvent des perdants !

Non, le véritable eurogame se savoure comme un bon vin de Bordeaux (désolé, je n’ai pas trouvé de comparaison nippone adéquate…) : avec modération et en pleine conscience de la complexité des saveurs. Car ici, le Graal réside dans l’équilibre subtil entre défi intellectuel et plaisir du jeu.

Concrètement, les européens privilégient des règles épurées, permettant de se concentrer sur le cœur du gameplay : optimisation des ressources et des actions sur un nombre de tours limité. Le tout dans un habillage thématique souvent mis au premier second troisième quatrième cinquième très loin plan qui n’empiète pas sur la mécanique pure du jeu.

Petits et grands joueurs et joueuses du vieux continent raffolent de ces expériences tout en stratégie, faites de combos jubilatoires et de dilemmes stimulants pour les méninges.

Mais retour à nos daïmios.

Le Château Blanc : pourquoi on kiffe ?

Mais retour à nos daïmios. Car il serait dommage de conclure sans souligner les nombreuses qualités ludiques du Château Blanc.

Tout d’abord, le tour de jeu d’une simplicité enfantine, se limitant au choix et au placement d’un unique dé. Difficile de faire plus fluide ! Ensuite, l’utilisation extrêmement maline de ces dés, dont la valeur détermine un gain ou une perte d’argent selon l’action choisie et la valeur du dé imprimé sur le plateau. De quoi pimenter chaque décision !

On apprécie également les différentes voies stratégiques offertes entre optimisation des courtisans, guerriers ou jardiniers. On garde ainsi une bonne latitude tactique. Autre point fort : la mécanique originale de la piste d’ordre de passage. Source d’interaction et d’intérêt jusqu’au bout ! C’est souvent la course pour passer devant. Car commencer à jouer représente un sacré avantage. On pourra choisir son dé avant (et donc prendre les dés de plus grande valeur !).

Enfin, dernier atout de taille : la possibilité de créer des combos dévastateurs et des réactions en chaîne grâce aux bonus d’actions accumulés. Un vrai régal pour l’eurogamer qui sommeille en nous !

Le Château Blanc : verdict

Alors oui, certes, mon enthousiasme pourrait sembler excessif, voire… suspect aux yeux de certains ? Non, nous n’avons aucune action IELLO (et c’est bien dommage). Et oui, vous l’avez lu en introduction, nous avons acheté ce jeu nous-mêmes. IELLO ne nous l’a pas offert en échange d’un article (qui pourrait être biaisée ?)

Mais comment rester de marbre face à cette petite merveille ludique Made in Spain, qui vient chambouler avec grâce et raffinement les codes établis du jeu de société ?!

Car derrière ses faux airs de gentil jeu se cache un monstre de finesse tactique, dont la stratégie subtile saura satisfaire les palais (ou les châteaux. OK je sors) les plus exigeants. Ses règles épurées et sa fluidité d’exécution le hissent au panthéon des grands, au rang des plus vénérables maîtres ludiques du genre.

Certes, tout n’est pas parfait dans son gameplay. Mais qui donc est sans reproche en ce bas-monde ?! Pas moi en tout cas. La preuve avec mon haleine au réveil ! Ces légers défauts ne sont que péchés véniels au regard de l’expérience jubilatoire offerte.

Alors oui, Le Château Blanc mérite amplement une place de choix dans votre ludothèque. Son format compact et son prix doux sont à la portée de toutes les bourses. Une véritable aubaine pour les fans, comme moi, de défis cérébraux !

Vous aimez les gros jeux (mais dans une micro-boîte et pour un micro-prix (30 euros constatés, pour un jeu d’une telle envergure, c’est moins cher que gratuit !) ? Vous aimez les jeux de gestion, dans lesquels il vous manquera toujours un truc : un tour, une pièce, un point de fer, de nourriture, etc. ? Vous aimez les jeux du style eurogames (voir ci-dessus) ? Vous allez adorer Le Château Blanc. C’est en tout cas notre cas à la rédaction de Gus&Co, nous avons toutes et tous été emballés ! L’un des meilleurs (gros) jeux de 2023 (qui, épuisé, ressort en mars 2024).

Sublime !

Note : 5 sur 5.

  • Création : Isra C, Shei S
  • Illustrations : Joan Guardiet
  • Édition : IELLO
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (tourne bien à 1-2. C’est. Tout. Oubliez d’y jouer à 4)
  • Âge conseillé : Dès 12 ans (c’est peut-être un peu ambitieux. Disons 14 ans, et on reste amis)
  • Durée : 45 minutes à 2 (oui c’est possible si on fonce), voire 80-90 minutes (et 4 jours à 4 ! Comment ça j’exagère ?)
  • Thème : Japon féodal
  • Mécaniques principales : Dés, placement d’ouvriers, gestion. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.

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Article écrit par PEF, alias Pierre-François pour les intimes. Maître incontesté des jeux de société qui durent une éternité. PEF s’est lancé dans les jeux de stratégie complexes dès qu’il a pu tenir un dé dans ses mains. Ses préférés sont ceux qui nécessitent de bâtir des empires et de comploter contre ses adversaires tout en sirotant une tisane. Devise : « Si le jeu dure moins de deux heures, c’est une pause-café ! »

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6 Comments

  • Aleiks

    Mon coup de coeur de 2023.

    Prévoir des sachets zip pour bien organiser les multiples jetons et faciliter la mise en place.

    Et préparer le depunchage des dits jetons et montage des ponts en amont d’une première partie (20-30 minutes pour le tout).

    • Gus

      Merci beaucoup pour votre retour. Sauf erreur de notre part, il y a quelques ziplock déjà fournis, mais clairement pas en quantité suffisante, vous faites bien de le préciser. Et surtout pas de taille adéquate pour ranger / séparer les nombreuses cartes !

      Un excellent titre qui a ravi toute la rédaction !

      Nous allons tout bientôt tenter le pronostic pour les nominations de l’As d’Or qui vont tomber lundi soir prochain. Ce jeu sera clairement sur la (notre) liste !

      • Aleiks

        Je vous en prie.

        En effet, à moins d’avoir des sachets fourre-tout, ce ne sera pas suffisant.

        Je conseille de faire des sachets par joueurs (un sachet avec tous les pions d’une seule couleur). Ca aide beaucoup à la mise en place.

        Seul défaut du jeu : pas possible de se dire « j’ai mieux joué par rapport à ma précédente partie ». Le nombre d’éléments amovibles fait que sur certaines configurations c’est déjà un exploit d’arriver à 30 points, quand dans d’autres configurations on peut partir sur 40 points sans gros problèmes.

  • Aurélien

    Bonjour,
    Pourquoi écrire qu’il est Made in Spain et plus bas qu’il est assemblé en Chine? Où est il réellement fabriqué?
    Ca m’a donné envie de tester…

    • Gus

      Bonjour Aurélien,

      Je vais répondre à votre intervention en ma qualité de Community Manager pour le compte de PEF, notre chroniqueur de l’article.

      Tout d’abord, nous vous remercions pour votre message et votre intérêt pour notre article.

      Nous tenons à vous présenter nos excuses pour toute confusion que notre formulation a pu engendrer concernant le lieu de fabrication du produit. En effet, votre question soulève un point important que nous n’avons pas suffisamment clarifié.

      Pour être plus précis, lorsque nous mentionnons « Made in Spain », cela se réfère à la conception et au développement du produit qui ont eu lieu en Espagne. C’est là que les idées prennent forme et que le design du produit est élaboré. Cependant, l’assemblage final et la fabrication physique du produit sont effectués en Chine. C’est une pratique courante dans l’industrie pour diverses raisons, notamment les coûts de production.

      Nous sommes conscients que cette distinction n’était pas clairement établie dans notre article, et nous vous remercions de nous avoir permis de rectifier cette information. Nous nous efforcerons à l’avenir de fournir des explications plus détaillées pour éviter de tels malentendus.

      Nous sommes ravis que malgré cette confusion, vous ayez envie de tester le produit. Nous espérons que votre expérience sera enrichissante et agréable, comme elle le fut, clairement, pour nous !

      Encore une fois, merci pour votre vigilance et votre compréhension.

      Bien cordialement,

      Votre équipe Gus and Co

  • ARNAUD Darville

    Bonjour. Est ce qu’il y a moyen d’avoir des recommandations de mise en place pour débutants ? Les parties sont vraiment différentes selon les.configs de départ. De plus , j’ai un vrai questionnement sur la piste du heron. Déjà comment tu atteints les 15 points ?! Et si tu as fait ça, ça veut dire que tu n’a rien fait d’autre, a quelle heure tu dois en plus payer des jetons daymios pour avoir le droit de passer des palliers ?!!! A quelle moment dans les tests et l’équilibrage du jeu, l’auteur s’est dit que c’était essentiel de mettre ça?!!! Ceci dit le jeu est vraiment super, jadore enchaîner les parties !

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