Return to Dark Tower : La résurrection badass
🏰 Return to Dark Tower : la techno au service du rétrogaming ! Version 2.0 d’un monument des 80’s grâce à une tour connectée d’enfer.
Return to Dark Tower
⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.
Return to Dark Tower. Retour à la Tour Sombre. Commençons par le début.
Vous aviez quel âge, vous, en 1981 ?
1981, « The Dark Tower » vient tout juste de sortir chez MB, le fameux éditeur de jeux de société. Pour l’époque, The Dark Tower est un jeu de société super innovant ! Ce jeu combinait des éléments de stratégie, d’aventure et de… technologie, remarquable pour son intégration d’une tour électronique au centre du plateau de jeu. Oui, encore une fois, nous sommes en 1981. La tour, qui donne son nom au jeu, sert de cœur électronique, contrôlant divers aspects du jeu tels que les combats, les déplacements, et les événements aléatoires.
Les joueurs et joueuses devaient entreprendre une quête pour récupérer une série de clés magiques, lever une armée de bras-cassés et prendre d’assaut la mystérieuse Tour Sombre pour en découdre avec les forces du Mal tapies à l’intérieur. Le jeu se déroule dans un royaume fantastique divisé en quatre royaumes distincts, chacun avec ses propres défis.
Mais attention, le voyage était semé d’embûches ! Entre dragons ravageurs, brigands cupides/stupides et autres calamités, les héros devront redoubler de ruse pour récupérer les précieux sésames. Avant de pouvoir prétendre défier le seigneur des ténèbres dans son antre maléfique…
MB a même engagé l’illustre Orson Wells pour en faire la pub (vous imagineriez aujourd’hui en 2024 Scarlett Johansson (mon égérie) ou Thierry Lhermitte faire la pub pour… 7 Wonders ou Gloomhaven ?)
En 1985, The Dark Tower fit l’objet d’une action en justice pour violation du secret commercial. Deux créateurs de jeux indépendants, Robert Burton et Allen Coleman, avaient présenté à Milton Bradley avant 1981 le jeu « Triumph », dont la pièce maîtresse était une… tour électronique.
Milton Bradley avait refusé le jeu, mais a finalement sorti… The Dark Tower. Les inventeurs ont intenté un procès pour utilisation abusive de secrets commerciaux. Le juge a constaté que l’éditeur Milton Bradley avait « plagié l’idée des plaignants sans même leur demander l’autorisation », le juge a décidé d’accorder au défendeur un verdict dirigé au motif que Burton et Coleman avaient signé un contrat dans lequel ils renonçaient à toute relation contractuelle (ce qui incluait sans doute toute obligation de confidentialité). La Cour d’appel a infirmé la décision, citant la preuve que Milton Bradley avait un accord implicite pour garder le jeu privé et rétablir le montant des dommages. Si ça vous intéresse, vous avez accès à toute la décision judiciaire de 1985 ici.
L’édition du jeu fut ensuite abandonnée.
C’était l’un des Saint Graal pour des générations de joueurs et de joueuses. Un ovni ludique hantant nos imaginaires collectifs depuis 40 ans, dont la légende continuait d’enflammer les forums de passionnés. Et pour cause : malgré les décennies, personne n’a jamais réussi à égaler la sophistication intemporelle de ce dinosaure.
The Dark Tower gagna ainsi ses galons de cultissime, objet de désir ultime pour des générations de gamers nostalgiques, dont les rares exemplaires encore en circulation atteignent des sommes astronomiques aux enchères. Jusqu’à cette fameuse nouvelle itération signée Restoration Games…
Retour dans le futur (sombre ?)
Pouf. Retour en 2024.
En 2020, en réalité. Nous sommes en pleine pandémie, et Restoration Games annonce et lance sa préco participative pour la réédition de ce Dark Tower. Return to Dark Tower. Qui d’autre que Restoration Games pour se saisir de ce jeu. Il s’agit en effet d’une maison d’édition de jeux de société américaine qui s’est fait un nom dans le milieu en rebootant les vieux jeux de société « de l’époque ». Fireball Island, entre autres, c’est eux.
Sacrée recette que ce Return to Dark Tower ! On prend deux pontes du milieu, Childres (Gloomhaven, Frosthaven) et Daviau (tous les Legacy, à peu près, et fondateur de la maison d’édition Restoration Games), on saupoudre le tout du titre nostalgique de 1981, on arrose généreusement de médiéval-fantastique vendeur, et la le tour est joué !
Cet ovni ludique made in Restoration Games mise gros sur le gimmick : une immense tour technologique Bluetooth trône au centre, rythmant les parties de ses lumières et effets sonores. Le principe ? En coopératif, vaincre le « Grand Méchant » qui sévit dans ladite tour, en bastonnant ses sbires à coups de dés et en remplissant des quêtes. Cerise sur le donjon : une appli mobile pour pimenter le tout !
Résultat, un KS explosif à plus de 1 million en moins de 24h, malgré un ticket d’entrée… salé. Pour finir avec 4 millions levés et plus de 23 000 backers. De quoi rendre jaloux plus d’un éditeur !
Fruit de deux ans d’un travail acharné, Return to Dark Tower ambitionne ni plus ni moins de faire renaître la magie d’antan. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le pari est réussi haut la main ! Tour d’horizon des forces et faiblesses de ce comeback tant attendu par la communauté ludique. La Tour Noire nous attend !
Des finitions dignes d’un blockbuster
Commençons par l’évidence qui crève les yeux : cette réédition est une perfection esthétique du début à la fin. Rien que le coffret géant aux allures de relique millénaire annonce la couleur : ici, on ne lésine pas sur les moyens pour en mettre plein la vue ! Ouvrir la boîte met clairement PLS.
Une pièce maîtresse iconique
Et côté vedette, Return to Dark Tower frappe un grand coup avec son imposante tour trônant au beau milieu du plateau de jeu. Cette immense structure noire et argentée renferme son lot de surprises grâce à une technologie de pointe jamais vue dans l’univers ludique !
En effet, grâce au Bluetooth, la tour interagit en temps réel avec une application mobile pour déclencher une kyrielle d’évènements durant vos parties. Entre ses lumières qui clignotent, ses grondements terrifiants et les crânes qui dégringolent par ses orifices, elle procurera des sueurs froides ! Bref, LA pièce maîtresse qui marquera les esprits sur la durée.
Un plateau superbement illustré
Autre point fort : l’artistique direction artistique, digne des meilleurs films Fantasy. Le plateau circulaire, c’est plutôt rare dans le milieu, représente avec brio le royaume meurtri par les forces du Mal. Quant aux cartes et pions, ils affichent un niveau de détail bluffant malgré leur taille réduite. Mention spéciale pour les figurines des héros, dont les armures et armes respirent le réalisme. Bref, du premier coup d’œil à la rangement final, la direction artistique ne faillit jamais à sa mission.
Des composants deluxe
On continue notre tour du propriétaire avec la qualité des composants, là encore excellente. Cartes à jouer, jetons, dé, petites figurines… Tout respire la qualité et le souci du détail chez Restoration Games. Même les 24 crânes en plastique ont droit à une petite couche de peinture pour parfaire le rendu, BRAVO ! Seul petit bémol : les 3 piles AA qui alimentent la tour s’épuisent rapidement. Prévoyez donc quelques packs de batterie rechargeable, ou vous risquez de pester en pleine partie (ça nous est arrivé !).
Bilan : du premium dans tous les domaines
De la boîte au rangement final hyper bien foutu, cette réédition de Return to Dark Tower brille par ses finitions léchées. Restoration Games signe ici l’une des productions les plus dingues du marché, qui ravira aussi bien les passionnés invétérés que les casual gamers en quête d’un spectacle ludique, épique. Le tout pour un prix certes élevé, mais somme toute logique vu la qualité ici proposée. Bref, réussite totale côté production pour ce monument du jeu de société moderne !
Des règles simples pour une expérience exceptionnelle
Mais que vaut ce gros jeu deluxe sans un gameplay digne de ce nom ? Saurez-vous dompter les forces du Mal tapies dans les entrailles de la sombre tour ? Verdict après quelques parties endiablées !
Des règles facile à appréhender
Return to Dark Tower est un gros jeu, en taille, en jeu. Oui, mais. Restoration Games a réussi la perf ludique d’en maintenir des règles fluides, somme toute instinctives.
Commençons par l’essentiel : les règles basiques tiennent sur quelques pages à peine et se mémorisent sans peine. Un tour (c’est le cas de le dire) de force quand on connait la complexité délirante de certains mastodontes du marché ! Ici, pas besoin de longue partie test pour intégrer les principes de base, ce qui rend le jeu très accessible. Même les non-initiés pourront appréhender l’expérience sans trop de difficultés après quelques tours de piste.
Le concept ? Accompagné de vos fidèles compagnons, votre mission consiste à terrasser le puissant Adversaire tapi dans les entrailles de la tour maudite. Mais avant de prétendre à pareil exploit, mieux vaut vous préparer ! Car pour vaincre ce terrible fléau, il vous faudra explorer le royaume à la recherche d’équipement, suivre des quêtes annexes pour gagner en puissance, ou encore affronter les sbires du Mal. Bref, de quoi occuper vos journées (on parle de mois, dans Return to Dark Tower) avant la bataille finale !
Une progression intelligente
Là où Return to Dark Tower brille, c’est dans sa gestion des arcs narratifs. Chaque partie se découpe en plusieurs mois composés de tours individuels. Petite subtilité qui change tout : vous ne connaissez pas à l’avance le nombre de tours par mois ! Celui-ci dépend en effet du bon vouloir de… l’application mobile !
Autrement dit, impossible de vous la couler douce en remettant vos quêtes à plus tard. Car ne sachant pas combien de tours il vous reste avant la fin du mois, chaque action compte pour préparer l’affrontement final. De quoi maintenir une tension constante, pour notre plus grand bonheur ! Sachez d’ailleurs que la difficulté s’accroit à chaque quête non accomplie dans les temps… Donc gare à la procrastination 😜
Autre point fort dans l’agencement des missions : leur aspect modulaire. En explorant le royaume, vous pourrez débloquer des alliés dotés de capacités uniques pour vous épauler. Ou encore trouver des reliques légendaires au fil de donjons glauques. De quoi booster vos pouvoirs sans trop de prises de tête ! Bref, une progression bien ficelée pour un challenge constant et graduel jusqu’au bout.
Une expérience coopérative riche
Là où son ancêtre brillait par son aspect compétitif, cette suite 2.0 mise tout sur la coopération. Exit la course au score entre alliés, place à la coordination d’équipe contre vents et marées ! Certes, un mode versus est toujours proposé en variante. Mais c’est clairement le gameplay coop qui tire son épingle du jeu, pour notre plus grand bonheur. La version compétitive est d’ailleurs indiquée dans les règles presque en annexe, comme pour bien marquer le coup que le coop se taille la part du lion.
En effet, ce mode encourage vivement la concertation entre Héros, chacun possédant ses propres forces et faiblesses. Plutôt que de vous tirer dans les pattes, l’entraide tactique sera de mise pour relever les défis toujours plus ardus lancés par la Tour Sombre. De quoi resserrer les liens entre joueurs et joueuses, pour peu que celles-ci partagent un minimum le sens du collectif.
Bilan : un système simple dans son essence, mais terriblement efficace et prenant une fois enclenché. Mention spéciale pour l’aspect coop qui incite aux échanges sans verser dans le King Speaker / Joueur Alpha dominant. Bref, du très bon boulot coté règles du jeu !
Une expérience immersive sans équivalent
Jusqu’ici, le pari de Restoration Games est plus que réussi. Mais alors, qu’est ce qui fait le sel de ce comeback tant attendu ? Pour le comprendre, attardons-nous sur l’aspect le plus marquant du jeu : SON AMBIANCE !
La Tour : vedette charismatique autant que gameplay addition
Commençons par l’élément qui crève littéralement les yeux… et les tympans ! Star du show trônant tel un monarque au centre du plateau, la Tour Sombre impose sa présence de manière magistrale. D’ailleurs, les joueurs et joueuse la personnifient rapidement tant son influence sur vos parties reste prégnante. Une extension du gameplay autant qu’une entité maléfique avec laquelle il faudra composer !
Concrètement, ses effets se manifestent à chaque tour via l’application mobile dédiée. Celle-ci pilote en effet les flux et reflux de la Tour en temps réel. Plongeant la table dans l’obscurité quand bon lui chante, elle rythme vos parties de ses lumières et rugissements sinistres. À la manière d’un Fireball Island du même éditeur, le tout ponctué par les crânes qui dégringolent inexorablement de ses entrailles sur le royaume, rappelant que le temps presse pour conjurer le sort !
Bref, une intelligence artificielle diabolique qui s’immisce dans vos parties pour les pimenter de son grain de folie. Car impossible de prévoir ses sautes d’humeurs, qui maintiennent un suspense de tous les instants sur vos destinées. Une omniprésence qui force le respect, renforçant l’immersion dans cet univers sombre et oppressant. Mais encore une fois, cette tour reliée en bluetootch à l’appli EST OUF !
Une ambiance sonore angoissante
Pour parfaire le tableau, l’application génère une B.O anxiogène des plus réussies. Entre nappes de synthés éthérées, chœurs démoniaques et rugissements sauvages, elle vous plonge illico dans un monde Fantasy où la peur rôde à chaque coin de donjon. Ajoutez à cela les craquements et ambiance sonore qui s’échappent de la Tour aux moments les plus critiques… Frissons garantis autour de la table !
On aurait presque l’impression qu’une IA polymorphe cherche désespérément à corrompre nos esprits par tous les moyens. Une « evil genius » qui bombarde sans relâche nos sens pour mieux nous piéger par la suite ! Bref, du grand art pour appuyer la dimension oppressante de ce Game of Thrones/LOtR nouvelle génération.
Une expérience ludique travaillée de concert avec la Tour
Dernier ingrédient de cette expérience franchement… psychédélique : nul ne peut anticiper ou même prévoir l’ensemble des menaces planant sur le monde. La tour et l’appli interagissent pour faire parfois « tourner » la tour sur le plateau (en vrai, sur/dans elle-même, libérant ceci, activant cela), quand on s’y attend le moins. Parfois un événement, parfois une quête, mais on ne sait jamais ce qu’on va se prendre dans les gencives. De quoi renforcer l’attente, la… crainte.
Bilan : rarement une ambiance sonore et visuelle n’aura à ce point nourri l’aspect immersif d’un jeu. Return to Dark Tower s’impose comme un Game Master omniprésent qui rythme vos parties de ses caprices, pour votre plus grand plaisir !
Et non, rassurez-vous, c’était également ma crainte avant d’acheter le jeu, avant de l’essayer, non, croyez-moi, la tour ne fait pas cheap ou gadget !
Des ressorts ludiques éprouvés, mais toujours efficaces
Jusqu’ici, la note artistique de Return to Dark Tower force le respect. Mais qu’en est-il du gameplay à proprement parler ? Les mécaniques à l’œuvre sauront-elles tenir la distance ? Analysons cela de plus près !
Des combats tactiques sous influence RPG
Commençons par le cœur du game design : les affrontements ! Basiques dans leur conception, ils n’en restent pas moins passionnants grâce au filtrage de l’application. En effet, chaque monstre ou Némésis dispose d’un niveau de difficulté, auquel correspondent un nombre de cartes Effet à piocher aléatoirement. Oui, sur l’appli.
À vous dès lors d’utiliser vos compétences, objets et alliés pour contrer ou minimiser les dégâts qu’elles infligent ! Un système qui rappelle furieusement les RPG sur console, tout en conservant la tension du tirage au sort inhérente au jeu de plateau. Certes, pas de quoi réinventer la roue conceptuellement parlant… Mais diablement efficace pour simuler des joutes épiques ! Certes, il y a du hasard dans le tirage des cartes, avec leurs effets, mais on peut le « lisser » grâce à son équipement, ses avantages, le cœur du jeu. Plus on en a, moins on risque de prendre cher.
À noter que chaque nouvelle partie ajoute son lot d’ennemis inédits, permettant de varier les forces en présence. De quoi garantir un défi constant, même après moult parties. Et le jeu de base propose également des extensions pour venir ajouter encore plus de contenu.
Ressources et engine building : les bases d’un bon jeu de gestion
Autre pilier du gameplay : la récolte de ressources pour booster votre héros. Au fil de vos pérégrinations dans le royaume, vous aurez maintes occasions de glaner or et gloire. De l’équipement aux reliques sacrées en passant par de l’aide extérieure, tout est bon pour muscler vos troupes ! Le tout via des mécanismes classiques (crafting, quêtes, etc), mais somme toute efficaces pour ce style de jeu.
En parallèle, vos alter-egos gagnent en puissance au fil des parties via un arbre de compétence (les vertus, dans le jeu) à débloquer. Là encore, rien de bien original, mais un système éprouvé qui fonctionne très bien dans cet univers Heroic Fantasy. Ajoutez à cela des ressources à ne pas négliger sous peine de Game Over… Et vous obtenez une bonne base de jeu de gestion, certes classique dans l’âme mais terriblement addictive !
Bilan : Des systèmes ludiques finalement assez basiques, mais brillamment exploités et combinés entre eux. Le résultat final forme un ensemble équilibré qui tourne comme une horloge (suisse) !
L’appli : Formidable Game Master augmentée
Parlons-en, de cette fameuse application. Car sous ses airs de gadget high-tech que de plus en plus de (gros) jeux proposent aujourd’hui, elle s’impose en réalité comme l’indispensable Game Master de vos parties !
D’abord : son ergonomie irréprochable fluidifie l’expérience au lieu de la complexifier. Si Return to Dark Tower se veut être un jeu d’aventure, on n’est pas non plus dans un pur jeu narratif. Pas de gros pavés indigestes à ingurgiter, l’info se veut synthétique et digeste pour ne pas rompre le rythme.
L’appli brille surtout par l’étendue de ses fonctions au service du gameplay. C’est elle qui génère la trame scénaristique de A à Z en mixant intelligemment des éléments prédéfinis. Résultat : des arcs narratifs cohérents et variés à chaque partie.
C’est encore elle qui simule les explorations souterraines ou les affrontements contre les sbires du Mal. Là non plus, aucune redite grâce aux nombreux effets aléatoires qu’elle déclenche au fil de la campagne.
Bref, malgré des mécanismes somme toute classiques, cette touche « numérique » insuffle du chaos et de l’inédit à chaque escapade. De quoi garantir un défi constant même après moult parties.
Alors certes, les puristes du plateau grogneront peut-être contre la dématérialisation d’une partie des interactions. Mais dans les faits, l’application soulage plus qu’elle n’entrave en se chargeant des tâches ingrates. Résultat : tout le monde profite allègrement de l’aventure !
Return to Dark Tower : À combien y jouer ?
À 2, à mon humble avis, Return to Dark Tower ne vaut clairement pas la peine. On perd en discussion, en exploration. L’aspect coopératif se retrouve également bien dénaturé.
À 4, ce qu’on gagne en interaction, on le perd aussi peut-être en temps d’attente entre ses tours, le jeu pouvant alors paraître un poil longuet.
À 3 joueurs et joueuses, c’est un bon compromis, même si je dois être honnête : c’est à 4 que l’aventure est la plus fun, la plus folle ! Certes, la durée de jeu s’en ressent, mais l’expérience n’en est que plus intense. Les échanges fusent, la pression monte et les retournements de situation sont légions avec un tel effectif.
Bref, autant éviter le duo en mode coop, autant la partie à 4 garantit une plongée épique et collective dans les tréfonds de la Tour Noire.
Sinon oui, en solo, l’aventure se laisse tenter !
Et bien évidemment, via l’app, le jeu s’adapte en fonction du nombre de convives à la table !
Replay value et durée de vie : Que vaut cette réédition sur la longueur ?
Après des premières heures de jeu très concluantes, se pose LA question cruciale : quel est le potentiel à long terme de ce comeback nouvelle génération ? Le verdict après un mois de parties intensives (en VO. La VF débarque ce printemps) !
Un set de base déjà bien fourni…
Commençons par le contenu de base, extrêmement fourni pour peu que l’on apprécie ce style d’expérience. Entre les 8 Adversaires proposés et la flopée d’acolytes qui va avec, les possibilités sont déjà bien présentes pour varier ses parties. Ajoutez à cela une poignée de scénarios et environ 15 ennemis standards… De quoi occuper vos soirées jeux sans se lasser!
À noter également que l’aspect coopératif maintient un suspense constant, les parties n’étant jamais tout à fait identiques selon l’alchimie du groupe. Reste que sur la durée, une certaine routine pourrait s’installer avec le set originel, comme dans tout dungeon crawler qui se respecte. Heureusement qu’il y a (ou pas, selon son budget)…
Legacy ? Campagne ?
Non, contrairement aux apparences, même si le jeu est créé par Daviau, le pro du format Legacy, Return to Dark Tower n’est pas un jeu Legacy, et encore moins un jeu de plateau en campagne. Inutile donc de chercher une dimension « vieillissement du matériel » ou encore moins de scénario prédéfini se déroulant sur X parties.
Chaque nouvelle escapade dans les royaumes maudits tiendra en une seule session ! Grâce aux nombreux modules et combinaisons proposés, aucune partie ne ressemblera à la précédente. Vous choisissez votre Némésis, les créatures à pourfendre, et hop ! L’application se charge du reste en un clin d’œil, générant quêtes, donjons et périples inédits à chaque fois !
De quoi varier les plaisirs sans lasser vos compagnons de route, peu importe le nombre de virées entreprises. Car là où un Pandemic Legacy par exemple verrouille l’accès à certains contenus, ce n’est pas le cas ici. La Tour Noire conserve toujours une part de mystère, ne dévoilant ses secrets qu’au compte-gouttes…
Inutile donc ici de devoir jouer avec le même groupe pour continuer la campagne. Chaque scénario, chaque partie est différente. On recommence à zéro à chaque fois, avec un objectif de fin de partie qui varie selon les combinaisons, l’antagoniste principal.
Tic, tac
Alors oui, on peut se poser LA question légitime : mais au fait, combien de temps dure concrètement une partie de Return to Dark Tower ?
Évidemment, la durée varie sensiblement selon le nombre d’aventuriers et aventurières attablées. Mais globalement, prévoyez de solides séances pour venir à bout du défi !
Ainsi, à 4 joueurs et joueuses chevronnées, notre toute première tentative aura demandé… 2h37 très exactement d’exploration acharnée (et remportée) ! Oui, l’application diligente consigne toutes les stats pour les amateurs de chiffres.😅
Ceci étant, nul besoin de bloquer votre soirée pour vivre l’intégralité de l’odyssée. En taillant dans le gras, on peut raisonnablement espérer plier un scénario en 90 min grand max. Moins si on se fait balayer par les ténèbres, évidemment ! 😱 Mais nous avons quand même rushé une partie à 57 minutes (en gagnant).
Return to Dark Tower : Un défi à la portée du plus grand nombre !
Et justement, parlons-en, de la difficulté.
Autre question récurrente : quel niveau de difficulté pour ce dungeon crawler nouvelle génération ? Sommes-nous face à un hardcore game à la Art Project, chroniquée par ma collègue Aline, ou une promenade de santé pour noobs ?
Rassurez-vous, Return to Dark Tower vise juste en proposant un défi… relevé mais accessible ! Exit les heures à se casser les dents sur un boss impitoyable. Ici, la victoire reste à portée pour peu que l’on joue collectif.
Certes, inutile d’y aller comme des manches en solitaire (à moins d’y jouer en…solo bien sûr !). Une stratégie d’équipe s’impose pour se répartir les rôles et tâches efficacement ! Mais si chacun et chacune met du sien en temps voulu, la Tour Noire peut être domptée sans trop d’accrocs.
Bref, loin de la frustration d’un Gloomhaven, cette aventure lorgne plutôt du côté de l’amusement collectif ! Le plaisir prime sur la difficulté, avec des mécanismes somme toute classiques qu’il s’agit surtout de bien maîtriser.
Alors certes, tout n’est pas non plus offert sur un plateau d’argent. Certaines parties s’achèveront sur un échec cuisant ! Mais qu’importe : l’essentiel est de savourer chaque épopée entre potes. Et pour cela, ce défi à la portée du plus grand nombre est idéal ! Franchement, à mon humble avis, Return to Dark Tower place le curseur là où il faut (mais certains publics pourraient le trouver trop… facile).
Et qui de l’interaction ?
On touche ici à l’épineuse question de l’interaction dans cet ovni (monumental) ludique. De prime abord, Return to Dark Tower pourrait rebuter : chacun son tour, chacun ses actions, pendant que les autres glandent… pas folichon !
Certes, le risque d’inaction est réel lorsque vient votre tour. Votre héros dispose de solides options en perso : une action gratuite (la bannière une action spécifique au perso), un déplacement de 3 cases max, un renforcement / amélioration de son perso en se rendant dans un bâtiment (bazar, village, sanctuaire, citadelle) avec lequel on gagne cartes, ressources ou amélioration, et enfin, le cœur du jeu, l’une des trois possibilités : baston, donjon ou résolution de quête. C’est copieux : déplacement, améliorations, bastons… bref, de quoi occuper son temps en solo !
Pourtant, ce serait oublier l’essence même du jeu : la coopération ! Car si chacun joue dans son coin, autant dire que la partie perd tout son sel. Seul un effort collectif permettra de triompher des ténèbres !
D’où l’importance de communiquer, d’échanger ses plans et de coordonner intelligemment chaque action. Une complémentarité des pouvoirs s’impose pour démultiplier les forces de l’équipe. Charge ensuite à chacun d’exploiter au mieux ses capacités pour le bien commun lors de son tour.
Loin d’une somme d’actions solitaires, un effort collectif s’impose pour sortir vainqueur. À vous de prendre en main cette dimension d’échange, clef de voûte du plaisir ! Car sans organisation collective digne de ce nom, autant jeter l’éponge d’emblée… Mais dans Return to Dark Tower, l’interaction, c’est un peu l’auberge espagnole.
L’expérience de l’interaction diffère en fonction de ses attentes, de son attitude ou de ses contributions personnelles. Si on joue tranquillou dans son coin, les autres pourront aller faire la vaisselle.
Des extensions officielles pour relancer la machine
Restoration Games a déjà prévu le coup avec des extensions scénaristiques. Au menu : de nouvelles quêtes épiques, des reliques inédites et surtout des méchants au caractère bien trempé ! De quoi relancer de plus belle vos parties, en modifiant suffisamment les conditions de victoire pour rebattre les cartes. Malin !
Bilan : un set de départ très complet, au potentiel accru par des extensions bien senties. Une valeur sûre pour les fans du genre !
Tarifs et budget : Craquer, ne pas craquer ?
Après ce tour d’horizon élogieux, l’éternelle question du budget se pose… 180€ pour la VO, un poil moins pour la VF, voilà une addition salée pour un « simple » jeu. Alors, arnaque ou bon plan sur la durée ? Éléments de réponse en 3 points.
Un prix finalement cohérent…
Oui, à première vue, la facture peut surprendre pour un produit récréatif aussi « basique » qu’un jeu de société. Surtout à une époque où le pouvoir d’achat des ménages se réduit comme peau de chagrin avec l’inflation (qui se stabilise, toutefois).
Mais à y regarder de plus près, Return to Dark Tower joue dans la cour des grands. Entre les composants haut de gamme, l’électronique embarquée et les droits sur la propriété originale, le budget production a forcément flambé. Et Restoration Games est une structure à taille humaine, pas un mastodonte qui peut absorber des pertes. Ils n’ont pas (encore) été rachetés par Asmodee / Hachette !
Aussi élevé soit-il, le prix final reste somme toute cohérent pour ce type de produit premium destiné aux fans. D’autant plus que la boutique ne réalise sans doute pas de marge extravagante une fois tous les coûts déduits. In fine, vaut mieux un prix assumé qu’une qualité rognée, non ?
Mais réservé aux budgets aisés…
Car oui, aussi justifié soit-il, ce ticket d’entrée risque de refroidir plus d’un fan lambda. À l’heure où l’inflation galopante pèse sur le budget ludique des ménages, pareille dépense devient vite somptuaire pour une majorité de gens. D’autant que la concurrence pullule de titres tout aussi réussis pour moins de 100 balles… Ce jeu vient décidément apporter de l’eau à notre discussion !
Autrement dit, ne rêvons pas : ce monument du jeu de plateau restera réservé à une niche aisée de joueurs et de joueuses. Le genre de produit que l’on s’offre à plusieurs pour Noël ou un anniversaire après une cagnotte commune… Voire que l’on teste chez un ami avant de switcher sur un « équivalent » plus abordable. Vous apprécierez les guillemets, car si Return to Dark Tower est un dungeon-crawler / jeu d’aventure « basique », déplacement, exploration, baston à la Mage Knight, la tour et l’appli en font un jeu, une expérience uniques.
Alors oui, il s’agit d’un objet de convoitise absolu pour les fans. Mais soyons clairs : son tarif prohibitif le cantonne au statut de luxe pour une majorité de portefeuilles. Dommage collatéral d’une telle prouesse technologique…
Qui reste un investissement sûr pour les adeptes
Mais à l’arrivée, zero regret pour les happy few qui franchiront le cap. Car ce petit bijou ravivera sans nul doute la flamme ludique pendant des années, voire des décennies pour peu qu’on en prenne soin. Et ça, ça n’a pas de prix une fois amorti sur le long terme !
Qui plus est, la cote des jeux Restoration Games ne cesse de grimper sur le marché de l’occasion… Preuve s’il en fallait que leurs produits traversent les âges sans sourciller ! Alors certes, rien ne garantit une telle pérennité pour cette toute nouvelle itération… Mais gageons que la Tour Noire hantera encore longtemps nos imaginaires !
Bilan : un investissement conséquent, clairement pas à la portée du premier venu… Mais terriblement rentable sur la durée pour les inconditionnels du genre !
Return to Dark Tower, verdict : Une réussite de ouf !
Pour finir, le constat s’impose avec force : la greffe entre modernité high-tech et esprit old school opère parfaitement ! Porté par une direction artistique fabuleuse et un gameplay accrocheur, Return to Dark Tower est clairement LE jeu qui marquera 2024 et au-delà.
Sa massive tour connectée, véritable vedette du show, nous plonge dans une expérience immersive sans égale. Entre B.O anxiogène, éclairages oppressants et crânes qui dégringolent de toutes parts, impossible de rester de marbre face à ce Game Master nouvelle génération !
Certes, avec son prix prohibitif de près de 200 euros, ce bijou ne sera clairement pas à la portée du premier venu. Comme le souligne l’article, « son tarif prohibitif le cantonne au statut de luxe pour une majorité de portefeuilles ».
Néanmoins, les privilégiés qui oseront franchir le pas ne le regretteront pas un instant. Car cette version 2.0 signée Restoration Games offre une plongée vertigineuse dans un univers heroic-fantasy qui marquera durablement les esprits. Ses mécaniques simples dans l’âme mais diablement efficaces garantissent un défi constant, pour peu que vous appréciez ce type d’expérience épique.
Et gare à ne pas trop vous prendre au jeu, dans tous les sens du terme, sous peine de ne plus jamais réussir à en décoller. Car comme le dit l’article, « rarement une ambiance sonore et visuelle n’aura à ce point nourri l’aspect immersif d’un jeu ». Vous voilà prévenus : la Tour Noire risque bien de hanter longtemps vos nuits !
Alors, on se lance pour (tenter de) dompter la tour et ses mystères ? Le verdict final est sans appel : « Une réussite de ouf ! ».
Grandiose (mais ultra cher).

- Date de sortie : Décembre 2023 pour la VO. La VF est annoncée pour le printemps 2024
- Langue : Anglaise
- Assemblé en : Chine
- ITHEM : 5 sur 5. Pour en savoir plus sur l’ITHEM dans les jeux de société, c’est ici.
- IGUS : 5 sur 5. Pour en savoir plus sur l’IGUS dans les jeux de société, c’est ici.
- Ecoscore : E. Si vous voulez en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici

- Création : Justin D. Jacobson, Brian Neff, Isaac Childres, Noah Cohen, Tim Burrell-Saward, Rob Daviau
- Illustrations : Tim Burrell-Saward, Jason D. Kingsley, Hakan Diniz, JJ Ariosa, Garrett Kaida, James Bousema, Lindsay Daviau, Chad Hoverter, Punga Miniatures, Jason Taylor, Qistina Khalidah
- Édition : Restoration Games pour la VO. Lucky Duck Games pour la VF
- Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (tourne mieux à 3-4)
- Âge conseillé : Dès 14 ans (bonne estimation)
- Durée : Des scénarios aux durées variées. Comptez bien 90-120 minutes
- Thème : Médiéval-fantastique
- Mécaniques principales : Coopératif, narratif, exploration, aventure, numérique. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.
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Article écrit par Andariel, chroniqueuse et rôliste (JDR, GN) queer qui se consacre au jeux de rôle, aux jeux narratifs et aux sujets LGBTQ+. Elle s’implique pour valoriser la présence des personnes marginalisées dans l’industrie du jeu.







11 Comments
Misso
Merci merci merci Andariel pour ce formidable tour (hé hé) d’horizon, il répond à toutes mes interrogations avant de franchir le fatidique pas de la précommande.
Une question, toutefois, me taraude : mais pourquoi Thierry Lhermitte ???
Gus
Pourquoi pas ? 😉
Fred
Je fais partie des gens qui ont cassé leur tirelire pour kickstarter la VF, et après la lecture de l’article, je suis encore plus impatient.
Je connaissais l’aura du 1er et j’étais super emballé quand le projet est apparu. 🤪
Lors du dernier mail, on a été informé que les délais étaient tenus et que la livraison se ferait en juin. Ça va être long 😅
Gus
Merci Fred pour votre réaction.
Pour avoir également pu y jouer en compagnie de notre chroniqueuse Andariel, je peux vous assurer que c’est une dinguerie ! L’article d’Andariel réussit bien à retranscrire notre ressenti.
Mais.
Comme la chroniqueuse le souligne à juste titre dans son article, l’interaction (ou l’absence de) peut parfois rebuter. Ou refroidir, c’est de saison. Le terme de « auberge espagnole » utilisée par Andariel est pertinent ! On y trouvera ce qu’on y amènera (ou pas). Mieux vaut se coordonner, communiquer, partager. Si on n’investit pas le jeu, l’équipe, on risque bien de se tourner les pouces (ou aller faire la vaisselle) entre les tours.
richard nicolas
Bonjour,
Nous venons de terminer notre premiere partie et nous sommes plus mitigés. Nous avons passé un bon moment , pas d ennui , les mecaniques sont fluides. L interraction entre joueurs est presente mais… la tour est un vrai gadget, les effets visuels, mecaniques et sonores se repetent et sont finalement assez peu nombreux. En 2024 on aurait pu esperer quelque chose de beaucoup plus elaboré. Un bilan positif mais en demi teinte
Lubat
Bonjour,
Je n’ai pas vu combien de scénarios propose cette pépite ?
Merci
Gus
Merci pour votre question Arnaud. Nous aurions dû le préciser dans l’article ! Pardon.
Il y a 9 quêtes différentes dans la boîte de base (ci-dessous notre traduction « maison ») :
Récupérer le trésor d’Azkol (Zaida l’Efreet)
Briser l’enchâssement de Grigor (Grigor l’incassable)
Passer un accord avec les ténèbres (Nana l’assassin)
Forger une solution alchimique (Hakan l’Artificier)
Explorer les trois donjons (Tomas l’éclaireur)
Rassembler une armée d’arbres (Letha la dryade)
Détruire les reliques maléfiques (Miras le seigneur des chevaux)
Implore les dieux de la lumière (Vasa le divin)
Lever une armée de hors-la-loi (Gleb le roi des hors-la-loi)
Et tout dépend ensuite de votre propre choix d’ennemis rencontrés que vous effectuez avant de jouer. Il y en a 12, 4 par niveau (2-4) donc les combos et parties vont changer à chaque fois selon les combos : quête principale – ennemis rencontrés.
Je suis plutôt une pive (expression suisse romande) en maths, mais il me semble, au doigt très mouillé, que ça fait beaucoup de parties différentes !
Adrien
Bonjour
Excellent article. Je me posais la question si l’application sera elle aussi traduite en vf sur le coup?
Merci
Gus
Merci Adrien. En tant que community manager je vais immédiatement transférer votre très chaleureux message à notre chroniqueuse Andariel. Il faut reconnaître que ses articles sont très souvent fouillés.
On me souffle dans l’oreillette (expression de 2003) qu’elle est en train de travailler sur la chronique de Freelancers chez Plaid Hat. Une tuerie, m’a-t-elle déjà lancé à la volée. Article à suivre bientôt sur Gus&Co. me réjouis.
Mais je n’ai pas encore répondu à votre question, Adrien.
Oui oui oui, l’app devra obligatoirement être traduite en VF parce qu’il y a, somme toute, beaucoup de texte. Les quêtes, notamment, principalement. Et les événements, aussi. Bref. LDG a du pain sur la tour sombre / planche !
Merci de nous suivre sur Gus&Co en 2024 🙏🏼
lubat
Merci pour toutes ces précisions et pour vous remercier je vous ai fait un modeste don de 10 € pour tout votre investissement. Cependant après avoir relu votre article et regardé 2 vidéos de dark tower, j’avoue que je suis très mitigé; j’adore pourtant rob deviau avec 2 de ses jeux (aventuriers du rail et cthulhu death may die). Tout d’abord cela me semble très linéaire et très répétitif en terme d’actions. Ensuite ce que j’en vois c’est que le côté scénaristique est limité à chaque quête. Enfin les bruitages et la piètre qualité sonore me font penser au jeu « qui l’a vu. » Je reste sur mon demeures de l’épouvante avec des scenarios rejouables et variés ainsi que des rebondissements haletants jusqu’à l’arrivée de la menace. J’attends dark quarter avec impatience.
Gus
Bonjour Arnaud,
Tout d’abord, un grand MERCI pour votre don qui nous va droit au cœur et qui va nous aider à poursuivre nos activités. Sans pub aucune, contenu sponsorisé, ni aucun paiement pas les éditeurs pour couvrir leurs jeux, ce n’est pas toujours facile. Donc les dons sur Tipeee sur une bonne bouffée d’air pour nous permettre de payer la gestion du site et les d’acheter des jeux à vous présenter.
Bref.
Alors je vous rejoins entièrement : « ce que j’en vois c’est que le côté scénaristique est limité à chaque quête ». clairement, Return to Dark Tower n’est pas un pur jeu narratif, avec arcs, personnages, rebondissements, choix, etc. On est ici dans un jeu d’aventure, d’exploration, de baston et de gestion de ressources. Si vous cherchez plutôt un Chronicles of Crime/Dark Quarter alors en effet, Return to Dark Tower pourrait vous refroidir, vous avez raison !
Merci de nous suivre sur Gus&Co !