Analyses & psychologie du jeu,  Jeux de plateau

Quelques jeux de société pour passer un Halloween terrifiant

Des jeux de société effrayants pour Halloween.


Cette année, nous nous apprêtons à vivre un Halloween pas comme les autres. En pleine pandémie mondiale, avec plus d’un million de morts et une deuxième vague qui pointe le bout de son virus en couronne, nous vivons déjà dans la peur et l’angoisse. Faut-il alors s’amuser à se faire peur avec des jeux des société ou des jeux de rôle ? Peut-être plus que jamais !

Que vous soyez en quarantaine à la maison, avec vos enfants ou que vous vous retrouviez avec votre petite bulle d’amis, ou que vous vous retrouviez à jouer en masque et en respectant les gestes barrières, voici quelques jeux de plateau qui pourront vous faire passer une soirée de Halloween terrifiante.

Halloween ?

pexels-photo-1480861.jpeg

Halloween, c’est cette soirée passée à se faire peur. Une tradition qui nous vient des US. Via les films, les séries et le merchandising, cette tradition s’est peu à peu étendue et installée chez nous en Europe.

À l’approche d’Halloween, beaucoup d’entre nous pensent aux sorcières, aux fantômes et aux zombies. Des films d’horreur se succèdent sur les chaînes de télévision et de streaming, et les devantures de magasins sont recouvertes de citrouilles, de squelettes et de toiles d’araignée. 

Pour certaines personnes, c’est une période passionnante de l’année. Une période où l’on peut savourer le frisson d’avoir peur. Mais pour d’autres, la peur n’est pas aussi… jouissive. Comment expliquer cette différence ?

Mais au fait, la peur, c’est quoi?

photo-1504701954957-2010ec3bcec1

Tous les animaux, comme les êtres humains, ressentent la peur. Une émotion extrêmement nécessaire puisqu’elle a une fonction de protection. Face à une menace soudaine et fulgurante, la peur entraîne une réaction de survie. Flight or fight. La fuite ou l’affrontement.

La peur se manifeste tout d’abord sur l’organisme de plusieurs manières autonomiques : augmentation du rythme cardiaque, pour préparer le corps à une action immédiate. Accroissement de la sudation, muscles des bras et des jambes suractivés, décharge d’adrénaline par les glandes surrénales.

Le but étant de nous alerter, d’augmenter notre éveil, notre capacité attentionnelle pour traiter les informations de notre environnement et réagir de manière adéquate et pertinente. Flight or fight.

Différences

young amazed woman in casual wear covering mouth while keeping secret

Quand on parle de peur, on parle d’une situation, et d’une émotion, soudaine et immédiate. Courte dans le temps. L’anxiété, elle, ne correspond pas à l’émotion fulgurante qu’est la peur. L’anxiété, l’angoisse, sont plutôt des humeurs. On n’est moins dans des manifestations physiques immédiates, mais plus dans des états d’esprit.

Ces humeurs peuvent également générer des impacts néfastes sur l’organisme, comme l’augmentation du cortisol, l’hormone du stress, qui peut alors provoquer un effet d’usure sur l’organisme.

Les phobies, elles, sont également des peurs, mais liées à un objet, à un événement très spécifique. Les phobies sont un lien entre un objet, une situation contextuelle, et un état émotionnel. Peur des araignées, des serpents, des morsures de chien… Générées par des expériences traumatiques ou ataviques (pour les araignées par exemple).

Les expériences traumatiques seront cristallisées par le complexe amygdalien du cerveau, cette zone qui est le centre émotionnel de la peur. Et qui ressemble à une amande, d’où le terme « amygdale ». Amande, en grec.

Cette cristallisation va provoquer un « flashbulb memory », un repère temporel dans la mémoire autobiographique.

C’est l’exemple des attentats, du 11 septembre 2001 ou du 13 novembre 2015. On se rappelle avec grande précision ce qu’on faisait à ce moment-là. Ces événements sont tellement incroyables, et tellement dangereux, qu’ils ont été marqués dans notre système neural.

Habituation

À force d’être exposé à des situations qui engendrent ou qui devraient engendrer de la peur, notre système va peu à peu s’habituer. Surtout si l’on n’est pas directement concerné. S’engage alors une certaine forme d’accoutumance. Un phénomène psychologique qu’on nomme l’habituation. Pensez à la pandémie…

C’est « l’effet zombie » dans les films d’horreur et dans The Walking Dead. Le premier effraie. Au bout du vingtième, c’est bon, on les a tous vus…

La peur s’acquiert

blue jeans
Photo by VisionPic .net on Pexels.com

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous ne sommes pas nés avec la peur. La peur n’est pas innée. Elle est acquise. C’est quelque chose que nous développons avec le temps. En réalité, et selon une recherche en psychologique de 2009, les bébés manifestent leurs premières peurs pour la toute première fois aux environ de leurs 8 à 12 mois. C’est généralement en réponse à de nouvelles personnes ou à des événements, en particulier étrangères, inconnues, différentes, qui représentent alors pour l’enfant une certaine forme de menace et suscite ainsi un tout premier émoi que l’on pourrait apparenter à la peur. 

À relever toutefois que tous les bébés ne réagissent pas de la même manière et dans les mêmes situations. Cette génération de peur n’est ni générale, ni générique. Il faut également souligner que le contexte compte beaucoup dans ce phénomène de génération de première émotion. 

La peur n’est pas innée. Elle est acquise.

Selon une autre recherche en psychologie de l’enfant de 2019, pour les bébés, les réactions les plus effrayantes à des personnes ou situations étrangères interviennent surtout lorsque les bébés sont plus susceptibles de juger une situation menaçante dans un espace menaçant. En revanche, lorsque les bébés se trouvent dans un espace qu’ils jugent sécurisé, par exemple à la maison ou dans les bras de leur parent, ils sont beaucoup moins susceptibles de générer de la peur.

Puisque la peur n’est pas innée, cela signifie que la plupart de nos peurs sont acquises à un moment donné de notre vie. Et qu’elles ne sont pas toutes acquises de la même manière. Certaines peurs peuvent être acquises par conditionnement ou après avoir vécu une expérience négative. Par exemple, vous pourriez apprendre à avoir peur des chiens si vous avez été mordu par un chien. Ou vous pourriez apprendre à avoir peur des abeilles après avoir été piqué. 

La peur, comme la plupart des émotions par ailleurs, est transmissible. Un phénomène en lien avec les neurones miroir. Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones du cerveau qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu, en particulier de son espèce. C’est à cause de ces neurones miroirs que l’on se met à bâiller quand on voit quelqu’un d’autre bâiller.

Ces neurones miroirs joueraient un rôle notamment dans l’apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l’empathie. On les appelle également neurones empathiques.

C’est bien pour ces neurones miroir que nous pouvons alors également développer des peurs en regardant la réaction effrayée de quelqu’un d’autre. 

Par exemple, au lieu d’apprendre à avoir peur des chiens en se faisant mordre, nous pouvons également développer une peur des chiens en regardant un ami paniquer à la vue d’un teckel grognant. De même, nous pouvons apprendre à avoir peur des chiens en entendant des informations négatives, comme entendre de vos parents que les petits chiens (teckel), mordent.

C’est ce qu’a pu déterminer une recherche en 1996. Les parents influencent, génèrent des peurs à leurs enfants. J’en veux pour preuve la peur des insectes volants (abeilles, guêpes, mouches, papillons de nuit) que mon épouse a instillée chez nos enfants. Par ses réactions effrayées, paniquées, ils se sont mis eux aussi à avoir peur de ces petites bêtes (presque) inoffensives, sans jamais s’être faits piquer.

Les parents influencent ou génèrent des peurs à leurs enfants.

Bien que les peurs soient acquises, et de diverses manières, toutes les peurs ne sont pas égales. Certaines sont beaucoup plus courantes que d’autres. Les peurs des serpents et des araignées, par exemple, sont parmi les plus courantes au monde. À tel point que certains chercheurs en 2001 ont avancé que nous soyons nés avec elles. Ou que nous les développions très tôt, sur la base d’une prédisposition biologique ou d’un mécanisme cérébral qui a évolué spécifiquement pour réagir à de « dangereux » prédateurs. J’ai mis entre guillemets, car pour nos araignées en Europe, le terme de « danger » est peut-être exagéré… À relever que les nourrissons et les jeunes enfants détectent très rapidement les serpents et les araignées.

Une recherche de 2008 a pu déterminer que lorsqu’ils sont présentés avec un tas d’images, les enfants d’âge préscolaire détectent les serpents et les araignées plus rapidement qu’une variété d’autres éléments. Y compris des fleurs, des champignons, des grenouilles et des cafards.

Il faut toutefois préciser que les enfances ne semblent toutefois pas avoir peur d’eux. Selon une autre recherche de 2013, les bébés vont chercher et essayer de ramasser des serpents en mouvement sur un écran et les enfants de 1 à 3 ans interagissent avec un serpent et une araignée vivants tout autant qu’un poisson et un hamster vivants. En réalité, les enfants témoignent d’un vif intérêt pour tous ces animaux. Même les plus effrayants. Ce qui suggère au final que nous ne sommes pas nécessairement nés avec une peur des serpents ou des araignées.

Ces peurs des araignées et des serpents est peut-être alors générée par leur association, par leur symbolique parfois présente dans certaines iconographies et cultures. Eden, le serpent, les films d’horreur avec des araignées, tout ça.

Nous ne sommes pas nés avec une petite voix que l’on nomme la peur et qui s’allume et s’éteint en réponse à certaines situations. Les émotions sont bien plus complexes. Notre corps réagit aux changements d’environnement. Nous devons ensuite interpréter cette réponse en fonction des situations et de notre vécu. Notre corps peut réagir à l’apparition d’un serpent, le détecter rapidement, faire battre notre cœur plus vite, nous préparer à agir, fight or flee. Mais la façon dont nous interprétons cette réponse peut différer selon que nous déterminons que nous sommes dans un endroit sûr, comme un zoo, ou si nous ne nous sentons peut-être pas autant en sécurité, comme lors d’une randonnée. 

En descendant une pente raide, la plupart d’entre nous peut expérimenter une réaction corporelle que l’on pourrait apparenter à de la peur. Notons que certaines personnes apprécient cette réaction et sont en recherche de ce sentiment. Ce qui explique l’intérêt pour la varappe ou les montagnes russes dans les parcs d’attraction. D’autres, au contraire, font tout ce qu’ils peuvent pour éviter les hauteurs. Ce qui est mon cas, je vais être honnête avec vous.

La peur dépend de la façon dont nous appréhendons la menace. Comment nous l’intériorisons et quel vécu nous avons traversé. C’est pourquoi beaucoup d’entre nous apprécient les films d’horreur ou Halloween. Le sujet de cet article.

Peur, plaisir et Halloween

person rock climbing

Qu’est-ce qui nous pousse à voir des films d’horreur ? À aller dans des parcs d’attraction ? À jouer à des jeux qui risquent de susciter de la peur ? On aime avoir peur. On aime se faire peur.

C’est une émotion que l’on recherche. On peut même dire que l‘on prend un certain plaisir à avoir peur.

Mais a-t-on véritablement peur ? Ou est-ce qu’exposés à un jeu, à un film, nous sentons que cette pseudo-peur n’est que pseudo, justement ? Le plaisir de ne pas avoir une peur réelle. Et peut-être que cette recherche de la peur est également liée à un besoin de confrontation à cette émotion pour en faire l’apprentissage.

C’est tout le plaisir ressenti lors de nos nombreuses parties de cache-cache en tant qu’enfant (ou à IKEA une fois adulte…). Partir se cacher et attendre, fébrile, que l’autre vous découvre. Le plaisir du cache-cache réside dans cette attente, cet inconnu. Quand va-t-on être découvert ? Une forme d’apprentissage de la peur, comme un entraînement ludique, contrôlé et sans danger. Pour ensuite mieux apprendre à gérer la peur, la vraie. Celle que nous vivons à l’heure actuelle en pleine pandémie, par exemple.

La peur et les jeux

Les lieux d’horreur classiques, telle que l’exploration d’une maison hantée ou la fuite d’un meurtrier à la hache, peuvent être efficaces lorsqu’ils sont adaptés en jeu de société. Peut-être parce qu’une histoire d’horreur est presque toujours plus effrayante lorsque le public doit interagir directement avec elle. 

Bien sûr, personne n’est réellement en danger lorsqu’on joue à un jeu effrayant. Nous pouvons toujours profiter d’une atmosphère tendue et de la possibilité d’imaginer les terribles horreurs qui s’y déroulent. C’est pourquoi jouer à des jeux de société effrayants est l’activité parfaite pour Halloween. Tous les frissons, sans la menace.

Soyons lucides deux minutes, s’asseoir autour d’une table est rarement le meilleur moyen d’avoir les fesses qui font bravo (expression suisse romande). Un jeu d’horreur n’a pas besoin d’être effrayant pour être bon. Si un jeu d’horreur sublime son thème et vous investit dans son gameplay, alors il n’y a pas de meilleur moyen de passer Halloween que d’empêcher le réveil d’un ancien dieu oublié ou de combattre des hordes de morts-vivants décharnés. À la maison. Avec les portes verrouillées. Avec ou sans couvre-feu.

Jouer à des jeux de société effrayants est l’activité parfaite pour Halloween.

Prenez l’incroyable carton du jeu vidéo The Last of Us 2 sorti cet été ou du succès indéniable du jeu de rôle Cthulhu qui vient tout juste de ressortir chez un autre éditeur français. Les jeux qui font peur continuent à « hanter » le marché du loisir ludique.

Jeux vidéo, jeux de plateau, jeux de rôle, jeux de rôle grandeur nature, Escape Game. La peur fait vendre.

Comme la peur est une émotion puissante, profonde, intense, elle génère une expérience de jeu intense et profonde. Certains jeux, quel que soit leur format, nous plongent dans une réalité alternée, effrayante et émotionnellement exigeante. Et en même temps simulée et sécurisée. C’est justement cette contradiction qui est recherchée. Ces jeux proposent de vivre une expérience forte, immersive, intense et mémorable.

Peur et jeux peuvent aller de pair. Le jeu permet la pratique factice d’une activité. L’incursion dans une autre réalité : on part en rando dans les parcs américains (Parks), à l’exploration mondiale et maritime (Endeavor) ou l’incarnation épique de rongeurs dans une ville ravagée (Aftermath, le Cataclysme).

Les jeunes enfants, sans autre occupation que celle de jouer, ne le font pas pour s’amuser, c’est clairement faux. Ils jouent pour s’entraîner, pour apprendre.

« Les enfants n’ont point d’affaires plus sérieuses que leurs jeux »

Michel de Montaigne.

Ou aussi

« Jeu après jeu, l’enfant devient « je » »

Arnaud Gazagnes.

Le jeu est simulation. Et rien de tel que le jeu pour apprendre à avoir peur. A ressentir cette vive émotion. Ne dit-on par avec pertinence « jouer à se faire peur » ?


Quelques jeux de société pour passer une soirée Halloween effrayante et mémorable👻

Betrayal at the House on the Hill

C’est LE jeu idéal à sortir pour votre soirée d’Halloween ! Et enfin depuis l’année passée, Betrayal existe à présent en français.

Deux jeux en un, avec une montée inexorable de la tension et une fin en apothéose.

Au début, vous vous baladez dans un manoir sans connaître votre véritable but, quand tout d’un coup, une personne à la table se fait posséder et se transforme pour devenir le méchant du jeu. Et là, c’est le drame.

Le jeu propose un système malin de deux brochures séparées : une pour les survivants / gentils, et une pour le méchant, avec des scénarios et informations secrètes à lire uniquement lors de cette transformation.

Juste. Démentiel.

Vous pouvez trouver Betrayal en français chez Philibert ici,

Et également chez Magic Bazar ici.


Cthulhu

Depuis une dizaine d’années, entre jeux de cartes, de rôle et de plateau, il faut admettre que le mythe de Cthulhu fait souvent son apparition dans les jeux de société.

Cela fait 70-80 que les écrits de Howard Phillips Lovecraft, auteur et reclus de Providence dans le Maine, ont fasciné et façonné la culture populaire. C’est lui qui a inventé le fameux mythe de Cthulhu. Au point d’inspirer de manière régulière et fréquente les auteurs de jeux contemporains à intégrer les diverses créatures et cosmogonies liées au mythe.

Les fondamentaux du mythe de Cthulhu reposent sur la terreur, l’angoisse, l’épouvante et l’horreur de la menace cosmogonique cruelle et constante. Tous les jeux Cthulhu sont des candidats idéals pour une soirée d’Halloween sur le thème de la peur.

Horreur à Arkham : Le jeu de cartes

Sorti en novembre 2016 chez FFG / Asmodée, Sorti par Fantasy Flight Games en 2016, Horreur à Arkham le jeu de cartes coopératif a remplacé l’autre jeu de cartes, compétitif L’Appel de Cthulhu, compétitif celui-ci.

Au lieu de se battre l’un contre l’autre, vous faites désormais équipe pour vous attaquer aux mystères d’Arkham au cours d’une campagne narrative. Tout au long de vos aventures, vous allez devoir résoudre des mystères et plonger dans l’horreur (d’où le titre) du mythe. C’est un jeu de cartes, certes, avec toutefois une place importante à l’aspect narratif et inquiétant.

Vous pouvez trouver Horreur à Arkham la boîte de base chez Philibert ici,

Et également chez Magic Bazar ici.


Les Demeures de l’Épouvante, deuxième édition

C’est LE jeu de Manor-Crawling par définition. Aventure et baston, baladez-vous dans un manoir et des environnements angoissants, cherchez des indices et affrontez les bébêtes du mythe dans ce gros jeu coopératif et narratif.

Cette deuxième édition, sortie en 2016, met en place une appli qui permet de gérer tout le jeu, de la mise en place à la gestion des créatures qui se déversent sur le plateau. Dans la première édition, préférée par certaines personnes, le jeu était en mode semi-coop, tous contre un. Dans cette deuxième édition, c’est l’appli qui incarne ce rôle, comme dans le Seigneur des Anneaux, Voyages en Terres du Milieu.

Vous pouvez trouver Les Demeures de l’Épouvante: deuxième édition chez Philibert ici,

Et également chez Magic Bazar ici.


Les Contrées de l’Horreur

À défaut de pouvoir voyager en vrai ces jours, COVID-oblige, avec Les Contrées de l’Horreur, du World-Crawling pour globe-trotteur en loupe et goguettes. Ce jeu de plateau Cthulhu est sorti en 2013 pour remplacer le très gros, très lourd, très long (et très gonflant aussi) Horreur à Arkham.

Dans Les Contrées de l’Horreur, vous devez coopérer pour trouver suffisamment d’indices et résoudre suffisamment de mystères aux quatre coins du globe pour fermer suffisamment de portails. Et tout ça avant que le Grand Ancien ne se réveille. Du pur Chtulhu, donc. Sortez votre passeport, et pas besoin de vous mettre en quarantaine au retour.

Pas le jeu le plus terrifiant de la liste, mais certainement le plus épique.

Vous pouvez trouver Les Contrées de l’Horreur chez Philibert ici,

Et également chez Magic Bazar ici.


Mysterium

Un manoir. Un meurtre. Un fantôme. Les ingrédients-types du parfait film d’horreur. Mysterium propose un monde où les fantômes sont « réels » et veulent vous aider à résoudre des crimes. Plus précisément, leur meurtre à eux. 

Dans Mysterium, une personne incarne le rôle dudit fantôme, dont les méthodes de communication se limitent à un jeu de cartes magnifiquement illustrées. Avec ces cartes, le fantôme doit conduire les autres, des détectives du paranormal, vers le bon suspect avant la fin de la nuit. 

Mysterium reprend le concept initial de Dixit et lui applique un ensemble de règles plus abouties et un thème plus fort, plus angoissant, plus Halloween-friendly.

Vous pouvez trouver Mysterium ici chez Philibert,

Et également ici chez Magic Bazar.


Mysterium Park

Et juste une semaine avant Halloween, pour une sortie le 23 octobre, Libellud / Asmodee (qui vient de racheter Philibert, au passage. En plus de TricTrac et de quasi la majorité des éditeurs…) sort Mysterium Park. Mêmes mécaniques, mais un format plus rapide, plus accessible, plus facile, plus petit, plus moins cher. Un Mysterium light, donc.

Le thème est lui aussi différent. Bye bye le manoir, welcome une foire américaine des années 50. Moins angoissant, sauf si vous souffrez de coulrophobie, la peur des… clowns.

Vous pouvez trouver Mysterium Park ici chez Philibert,

Et également ici chez Magic Bazar.


Greenville 1989

Greenville 1989 reprend les mécaniques de Mysterium à coups de déduction d’images. À relever que les illustrations sont vraiment, vraiment, vraiment terrifiantes. Du pur Stranger Things en jeu de plateau. Un classique des jeux d’horreur ! Parfait pour frémir à Halloween.

À noter qu’une suite au jeu est censée sortir ces prochains jours, Paris 1889. Nous vous en parlions dans le Gaming News #8.

Vous pouvez trouver Greenville 1989 chez Philibert ici.

Et également ici chez Magic Bazar.


The Shining

Publié à l’origine en 1977 par l’écrivain d’horreur Stephen King, le cinéaste Stanley Kubrick a adapté le roman The Shining dans un film avec Jack Nicholson trois ans plus tard. Stephen King a ensuite sorti Doctor Sleep, une suite exactement trente-six plus tard en 2013, suivie d’une adaptation ciné avec Ewan McGregor l’année passée.

Il y a quelques jours est sortie The Shining, l’adaptation du roman en jeu de société par le collectif d’auteurs qui a déjà signé Disney Villainous, entre autres. De quoi passer des nuits d’effroi (dans un hôtel perdu sur la montagne en hiver)

Le pitch du jeu : « Vous avez voyagé au cœur des Rocheuses pour vous occuper de l’hôtel Overlook alors qu’il est fermé pour l’hiver, sauf que vous n’êtes pas seul. L’histoire sanglante de l’hôtel a fait de certains de ses anciens clients un ajout permanent au bâtiment, et avec eux viennent des visions terrifiantes qui commencent à corrompre votre esprit. Bloqué par la neige, vous explorez désespérément les chambres de l’hôtel, tentant d’acquérir suffisamment de volonté pour résister à l’influence maléfique qui vous entoure. Pire encore, l’un de vous a déjà succombé aux forces terribles de l’hôtel et agit secrètement pour vous garder ici pour toujours et à jamais …

The Shining  est un jeu plein de suspense de coopération, de tromperie et de terreur ! » 

Le jeu The Shining vous emmènera donc dans le tristement célèbre hôtel Overlook, la bâtisse hantée des films et romans. Parfait pour une petite balade et partie à Halloween !

En attendant l’Escape Game The Shining, bientôt dispo !

Vous pouvez trouver The Shining chez Philibert ici.

Et également ici chez Magic Bazar.


Unlock

Faut-il encore présenter Unlock ? Ces Escape Games « de salon » qui tiennent dans un deck de cartes, une appli et hop, c’est parti pour 60 minutes de triturage de neurones pour réussir l’aventure le plus rapidement possible et avant la fin du chrono.

Pourquoi parler d’Unlock dans cette sélection des meilleurs jeux pour passer un Halloween terrifiant ? Parce que plusieurs scénarios proposent une aventure dans une ambiance effrayante.

Dans la 2e boîte, sortie en 2017, Mystery Adventures, dans La Maison sur la Colline, on se balade dans une Maison Hantée, avec un scénario bourré de succession de références du cinéma de genre. De loin pas le meilleur scénario Unlock, mais qui fait bien son taf pour ce Halloween 2020.

Dans la 4e boîte, sortie en 2018, Exotic Adventures, on retrouve La Nuit des Croquemitaines. Le pitch : « Dans cette aventure, vous devrez aider Guillaume, un petit garçon qui a vu ses rêves envahis par les croque-mitaines. Travaillez en équipe pour chasser ces horribles cauchemars et faire en sorte que le petit garçon retrouve des nuits plus calmes ».

Un scénario qui se déroule dans l’univers des cauchemars. Angoissant ! Halloweenesque à souhait.

Et enfin, dans Epic Adventures, la 7e boîte sortie en 2019 et plutôt décevante dans sa globalité, on y retrouve un autre scénario d’horreur, 7eme Art et Décès, qui reprend l’ambiance du scénario de La Maison sur la Colline de Mystery Adventures.

Mythic Adventures est la 8e et prochaine boîte Unlock, si on ne compte pas Star Wars Unlock. Cette boîte ne comptera toutefois pas de scénario d’horreur. Et comme elle sort mi-novembre, c’est de toute façon cuit pour Halloween.


Exit : Les Catacombes de l’Effroi

Tout est dans le titre !

Un autre Escape Game « de salon » comme Unlock. Quelques cartes et c’est parti pour l’aventure. Dans ce scénario composé de deux parties à la suite, vous recevez la lettre d’un ami, vous êtes sur vos gardes. Celui-ci a disparu après avoir découvert quelque chose dans les catacombes de Paris. Vous vous portez à son secours, sans savoir si ces terribles secrets risquent ou non de vous submerger.

Un pitch lugubre à glacer le sang.

Vous pouvez trouver cette boîte Exit chez Philibert ici.

Et également ici chez Magic Bazar.


Et encore un dernier (zombie) pour la route Halloween

Night of the Living Dead : A Zombicide Game

C’est Zombicide, mais dans l’œuvre de Georges Romero, le cultissime film de zombies de 1968 qui a lancé la « mode » des morts-vivants. Terrifiant !

Le jeu n’est pas encore sorti, mais le sera incessamment sous peu. Juste à temps pour Halloween ?

Vous pouvez déjà le précommander en français ici chez Philibert

Votre confort de lecture est notre priorité ! C’est pour cette raison que vous ne verrez aucune publicité sur notre blog. Nous entretenons toutefois des relations d’affiliation avec Philibert et Magic Bazar. Ainsi, si vous achetez un jeu en cliquant sur les liens menant aux boutiques, nous pouvons obtenir une petite part des revenus. Ceci nous permet alors d’acheter d’autres jeux et de continuer à pouvoir vous proposer de nouveaux articles.

Et vous, quelles sont vos recommandations de jeux de plateau pour Halloween 2020 ?

Votre réaction sur l'article ?
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0

16 Comments

  • Pogman

    Monster slaughter : pas un grand jeu, plutôt complexité moyenne, mais complètement dans le thème film de série B halloween. On joue les mechants qui doivent terrifier les archetypes de gentils : la pompom girl, le quaterback, le nerd,…

    • J-Marc

      À mon sens je dirais que le thème se prête par nature au jeu coopératif. Dead of winter est néanmoins semi-coop avec un traître parmi la colonie de survivants…ce qui diffuse une légère paranoïa…

    • J-Marc

      Et aussi depuis peu je crois, zombie teens évolution : avec les mêmes persos que dans zombie Kids mis qui ont grandis et sont… ados.
      Au passage ça ne vous évoque pas une série ? Stranger things ? Quelqu’un sait quand sort la saison 4 ?

      • Gus

        Oui Jean-Marc vous avez raison, nous parlions de Zombie Teenz Evolution dans le Gaming News #6 ici.

        Pour répondre à votre question, dû à ce 💩 de virus, la prod a dû être arrêtée en printemps. Elle a repris ces jours, ce qui retarde la sortie de la 4e saison. Elle devrait débarquer l’année prochaine vers le milieu ou la fin de l’année

  • J-Marc

    Bon sang mais c’est bien sûr … c’était dans le gaming news que j’avais vu zombie teens ! 😋 Comme quoi on retient parfois des infos sans savoir d’où on elles proviennent (un biais cognitif ?…)
    Au passage, c’est amusant de constater que l’on retrouve cette transition enfant/ado dans le monde ludique (je pense ici aux JDR tales from the loop/things from the flood qui exploitent aussi ce thème). Mais bon, là je m’écarte du sujet de l’article 🎃…
    Merci Gus pour vos articles dont je guette toujours la publication avec impatience !

  • Noé

    Juste un détail vous annoncez que la septième boîte de Unlock était decevante je vous trouve un peu dur (et n’était-ce pas vous qui avez adoré le troisième scénar Mission#07) et sinon la nuit des croque-mitaine est un peu plus décalé donc le moins angoissant des trois selon moi. Bon désolé juste une petite frustration de ma part sinon l’article est super et très complet merci beaucoup !

  • Noé

    Voilà j’ai retrouvé votre critique de 7ème art et décès qui me paraît plutôt positive :

    Un scénario surprenant qui altère les règles de jeu de manière subtile et cohérente. Un très, très bon scénario, plutôt court, comptez entre 30 et 40 minutes, et aux énigmes plutôt aisées et logiques

    « 7éme art et décès » est en quelque sorte le remake du scénario la Maison Hantée de la deuxième boîte, un scénario qui était à l’époque plutôt décevant avec des énigmes un peu plates et faciles. Comme dans la Maison Hantée, 7e Art mitraille de clins d’œil et de clichés du cinéma de genre, avec une grosse, grosse référence (comique) d’un film français « d’horreur » qui vient tout juste de fêter ses 25 ans la semaine passée (déjà 25 ans ??? Oh le coup de vieux dans les dents !!!)

    Autant la Maison Hantée était plat, autant 7e Art est fun, ultra-fun. Et ces allers et retours entre film et « réalité » sont vraiment bien intégrés. Mais n’était-ce pas un peu facile de revenir dans un thème déjà précédemment joué ? Est-ce à dire qu’on a fait le tour de tous les thèmes possibles et inimaginables et qu’on va désormais devoir revenir sur les précédents ?

    🔴 Un scénario top, peut-être un peu court, au thème déjà vécu : 4/5

    Mais peut-être avez-vous changé d’avis sur ce scénar ?

À vous de jouer ! Participez à la discussion

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

En savoir plus sur Gus & Co

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading