
10 jeux à moins de 10 euros
Pas besoin de se ruiner pour trouver de bons jeux de société. Voici 10 excellents jeux à moins de 10 euros.
Pour cent briques, t’as plus rien. Mais pour 10 euros, t’as des jeux
Avec la situation économique et sanitaire bousculée, on ne roule pas forcément sur l’or. Avec des prix qui ne cessent d’augmenter, carburant, denrées alimentaire, énergie, jeux de société, on sent notre budget rétrécir à la fin du mois. On n’a pas, on n’a plus forcément 150 euros à mettre dans un jeu. En cherchant bien, il est toutefois toujours possible de trouver un bon jeu et se faire du bien à petit prix. La preuve aujourd’hui, découvrez notre sélection de nos 10 jeux de société préférés à moins de dix euros.
Plus c’est cher, plus c’est bon ? Faut-il casser sa tirelire, se ruiner ou vendre son rein gauche pour du jeu de société ? Pas forcément. La preuve avec ces 10 excellents jeux de société à moins de 10 euros. Cet article fait d’ailleurs écho à un précédent article, nos 10 jeux de société préférés à moins de 20 euros. Aujourd’hui, nous avons encore réussi à contracter le prix. Mais ça va être difficile d’aller en-dessous.
Avec des jeux de société bourrés de figurines, avec des jeux sur Kickstarter qui frôlent ou dépassent en toute allégresse les 100 euros, on peut se demander si plus un jeu est cher, plus il est meilleur. Si, à la louche, la moyenne du prix d’un jeu société oscille entre 40 et 60 euros, on peut trouver de véritables perles pour moins de 10 euros. Oui, c’est possible !
Voici notre sélection de 10 excellents jeux de société à moins de 10 euros. Bon, parfois, on triche un peu, on repousse les murs, avec des jeux qui dépassent les 10 euros de 1 ou 2 euros, pas plus, promis.
BraveRats
Dans BraveRats, à la suite de la soudaine disparition du Roi des Rats, le Royaume se retrouve sans souverain. Deux clans s’affrontent férocement pour en prendre le contrôle.
BraveRats est un jeu à deux uniquement, minimaliste dans son matériel, mais maximaliste dans son plaisir de jeu. Un pur Mixi. Petit, mais costaud. Et petit par son prix.
BraveRats est une sorte de bataille, réinventée, avec des cartes aux pouvoirs spéciaux. On possède 8 cartes en main, numérotées de 0 à 7. Vous en choisissez-en une, vous la posez, et c’est la plus haute qui l’emporte. C’est tout. Sauf que, les pouvoirs des cartes jouées viennent semer la zizanie. Guess, bluff, BraveRats est beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît.
Hanabi
OK, je ne suis pas très fan des jeux à communication limitée, je l’avoue. Mais il faut quand même avouer que dans son genre, Hanabi est très bon ! Hanabi est un micro-jeu de cartes, coopératif, dans lequel on doit réussir à créer des suites, sans trop parler. Et c’est tout.
Oui, mais.
Comme le poker indien, ou le jeu des post-it collés sur le front, on ne voit pas ses propres cartes. On les tient face aux autres. Qui ne peuvent pas trop en dire sur celle que vous devriez poser. Chaud ! Un gros succès, pour un jeu qui a remporté le fameux Spiel en 2013. Petit jeu, coopératif, malin, et petit prix.
Q-System – Sherlock
Sherlock est un nano-jeu d’enquête espagnol localisé par les Belges de Geek Attitude Games début 2019.
La série des Sherlock en plusieurs boîtes, avec des aventures qui tiennent à chaque fois dans de tous petits decks de 32 cartes, légers, fins. Créer un jeu intense et immersif sur 32 cartes, il fallait oser. Une performance ludique détonante !
La mécanique est simplissime : on place une première carte face visible sur la table, l’exposition de la situation, puis on mélange toutes les autres cartes. On en distribue ensuite un certain nombre en fonction du nombre de personnes à la table
À son tour, on peut :
- soit poser une carte face visible sur la table
- soit en défausser une face cachée
Puis on pioche une carte qu’on rajoute à sa main.
Pendant toute la durée de la partie on peut communiquer sur ses cartes en main, sans jamais ni les montrer, ni les lire aux autres. Et chaque carte contient des mots soulignés qui traitent d’un sujet. C’est la seule information qu’on a le droit de communiquer. Une mécanique de jeu détonante.
Sherlock Q-System repose sur sa capacité à trier le bon grain de l’ivraie. Autrement dit, quelle carte garder pour construire la résolution de l’affaire, et quelle carte défausser qui pourrait être une fausse piste ou une information inutile. Dans Sherlock Q-System, il va falloir faire preuve d’une solide dose de déduction, dans un temps et un format limité et condensé.
Plus on pose de cartes et plus l’affaire s’étoffe, mais plus elle est également noyée sous une somme d’informations pas toujours cruciales. Balaise ! Des enquêtes palpitantes qui ne tiennent que sur quelques cartes. Intense.
Depuis sa sortie en VO en 2018 puis sa traduction en VF par les très sympathiques Belges de Geek Attitude Games, la gamme se décline déjà en une dizaine de boîtes de micro-boîtes, chacune ne coûtant que 8 euros à peine. Tout petit, mais tout costaud !
Vous pouvez trouver les 9 enquêtes ici chez Philibert :
- Mort un 4 Juillet
- Dernier Appel
- La Tombe de l’Archéologue
- Parmi les morts
- Propagation
- 13 Otages
- Le Parrain
- Le Majordome
- Qui est Vincent Leblanc ?
Kikafé?
Kikafé? est un petit jeu de cartes de défausse. Léger, malin. Kikafé, dans le salon. Dans ce jeu, tentez d’innocenter vos 6 animaux en vous débarrassant de toutes vos cartes. « Ce n’est pas mon perroquet qui a fait caca au milieu du salon mais je pense que c’est le lapin ! ». Ça donne le ton.
Entre party game et jeu de cartes tactique et taquin, sous ses aspects cucul concon, Kikafé ? est plus subtil qu’il n’y paraît. Et à moins de 10 euros, c’est clairement moins cher que gratuit !
Petits Secrets Entre Amis
Un micro-party game qui ne dure que 15 minutes à peine. Le but ? Être capable de retrouver un autre membre de son équipe grâce à une myriade de questions et une cacophonie de réponses.
On ne joue que trois manches. C’est court. C’est bien. Au début de chacune, on distribue, face cachée, une carte d’équipe par personne : noir ou blanc. On ne doit pas révéler la couleur de sa carte et son équipe aux autres.
On sort ensuite une carte question, avec deux couleurs, noir et blanc là aussi. Selon la couleur de son équipe, on va répondre à l’une ou l’autre question, sans révéler laquelle aux autres. On peut y répondre à chaque fois par oui ou non. On utilise alors l’un de ses jetons pour indiquer sa réponse. Exemple : Sais-tu faire du skateboard ? As-tu déjà marché sur un cours d’eau ou un lac gelé ? Aimes-tu porter des bijoux ? Etc. Les jetons sont posés sur la table et demeurent visibles.
Des cartes questions, il y en a des dizaines. Et comme chaque carte est recto-verso, il y a de quoi obtenir pléthores de possibilités !
À chaque manche, on va sortir trois questions. Et chaque partie ne dure que trois manches. Une fois la manche terminée, avec les trois questions répondues, tout le monde à la table lève la main, on compte jusqu’à trois, et on indique une autre personne qu’on devine appartenir à sa propre équipe. Comment y arriver ? En fonction des réponses aux questions. Quelle réponse a été donnée ? Et pour quelle question, pour quelle couleur ? Il va falloir faire preuve d’une solide dose de déduction et d’un brin d’audace.
Petits Secrets entre Amis porte bien son nom ! Ce jeu fonctionne à ravir avec son cercle d’amis. Et encore plus en couple. Plus on se connaît, et plus on sera à même de savoir qui a déjà fait quoi, ou pas.
Mais pas seulement !
Y jouer avec des gens que l’on ne connaît pas pourrait aller délier les langues et ainsi briser la glace. Quoi, tu as déjà fait ça toi ? S’enchaîne alors des ribambelles d’explications et de croustillantes anecdotes personnelles. C’est cette deuxième partie, officieuse, interpersonnelle, qui fait tout le charme de ce « bête » party game de questions et de déduction.
À noter enfin que le jeu est conseillé à partir de 16 ans. Certaines questions sont en effet plutôt personnelles et demandent d’avoir quelque peu bourlingué sa carcasse. À 6-8 ans, c’est moins le cas.
15 minutes à peine, un micro-prix, un mini-matériel pour un jeu extrêmement subtil et attachant ! On en redemande.
Sauve Moutons
Clairement l’un des jeux de cartes auquel j’ai le plus souvent joué. Clairement le jeu de cartes auquel j’ai le plus joué en train. Un mini jeu d’enchère secrète. Le but ? Sauver des… moutons de l’inondation (parce que changements climatiques ? Coucou la COP26). On pose deux cartes moutons. Souvent une meilleure que l’autre. Pour les sauver, on va jouer une carte météo de sa main, face cachée. Quand tout le monde en a posée une, on révèle. Et là, c’est le drame.
La personne qui a joué la plus haute prend la carte mouton la plus intéressante, et la deuxième, l’autre. Et les autres, rien. Et à la fin du tour, on perd une bouée, comme un point de vie, pour la carte mouton la plus élevée à la table.
Mais ce n’est pas tout. Une fois toutes les cartes jouées, la manche s’achève, et on passe alors toute sa main à son ou sa voisine. Et on recommence. On sait donc qui a quoi, et on essaie de faire mieux que les autres.
Et je me rends compte que mes explications, tarabiscotées, ne font pas honneur au jeu. Il faut vraiment y jouer pour en découvrir toute la beauté, tactique et subtilité. Un jeu culte, classique, et pas cher.
Coloretto
Coloretto est une insulte aux jeux de société. Si petit, et pourtant si puissant. Sur à peine quelques cartes se tient un jeu d’une extrême profondeur et subtilité. Soit on pioche et on pose une carte sur une rangée, soit on en prend une, de rangée. Tout le dilemme, constant, cruel, consiste à savoir si on augmente ses potentiels points futurs, avec le risque d’avantager les autres, soit on prend tout de suite une rangée, peut-être moins lucrative mais déjà disponible.
Mieux vaut un que deux tu l’auras. Sauf que dans Coloretto, on passe sa partie à être tenté par le « deux tu l’auras », et surtout « ne laisse rien aux autres ».
Coloretto a connu un tel succès à sa sortie que l’auteur a décidé d’en sortir une grosse adaptation en jeu de plateau, Zooloretto, qui a fini par décrocher le fameux Spiel des Jahres en 2007.
La gamme des « Deck » : Decktective et Deckscape


Les Deck-quelque chose est une gamme de mini jeux narratifs d’enquête : Deckscape, la contraction entre Deck, la pile de cartes, et Escape, de salon. Dans la série des Deckscape, on joue, comme Unlock, à essayer de résoudre un scénario. Mais au contraire d’Unlock, tout se joue uniquement avec la pile de cartes, on n’a pas besoin d’appli, on ne fait que retourner les cartes pour découvrir la solution aux énigmes. Micro-format, pour des parties plutôt surprenantes. La gamme propose déjà 9 boîtes, dont une toute récente, Le Château de Dracula, parfaite à sortir ce soir pour Halloween !
👉 À lire également : Les jeux de société à sortir à Halloween pour frissonner de peur et de plaisir
Et aussi Decktective (un titre de jeu utilisé par tous les logopédistes de France pour entraîner la prononciation), reprend le même format que Deckscape : petite boîte, et tout se joue qu’avec des cartes, en gros.
Un autre mini-jeu d’enquête, comme Unlock, comme Cartaventura, qui ne tient que dans un minuscule paquet de cartes. D’où le titre. Un format détonant, étonnant, qui peut se déployer sur un coin de banquette.
Les trois affaires fonctionnent toutes plus ou moins de la même manière : au début du jeu, une histoire est présentée, un mystère doit être résolu. Ensuite, la scène du crime est mise en place à l’aide de 4 cartes et de la boîte de jeu. On distribue enfin à tout le monde 3 cartes, et l’aventure peut commencer.
Tout le récit est divisé en une cinquantaine de cartes, des cartes qui donnent des indices qui apparaissent dans un ordre fixe. Lors d’un tour, vous placez une carte face visible sur la table ou la placez face cachée dans l’archive. La taille de l’archive détermine quelles cartes peuvent être jouées face visible, en fonction de son nombre. C’est tout le sel du jeu. Une carte ne peut être jouée face visible que si l’archive est au moins aussi grande que le nombre sur la carte. Quelle carte, quelle information jouer et partager. Quelle carte archiver, et tant pis.
Le jeu propose également quelques cartes narratives, à lire à haute voix, et enfin, les dernières cartes contiennent des questions sur l’enquête. Selon les questions, les réponses, on obtient des points.
Le matériel en (presque) 3D de la scène du crime qui se déploie « pour de vrai » confère au jeu, à l’affaire une immersion « réelle » captivante. Qu’est-ce qui s’est passé, où et comment.
Il existe déjà trois boîtes de Decktective.
Et toutes ces boîtes d’enquête narratives ne coûtent que 10 11 12 euros (OK je triche un peu ici).
Cartzzle

En mars 2020, lorsque le gel hydroalcoolique le papier de toilette, la farine, la levure, les œufs, les pâtes et le beurre se sont évaporés des rayons de supermarché, il y a eu un autre produit qui a suscité une razzia : les puzzles. Auparavant considérés comme has-been, soudain, avec les confinements de 2020, les puzzles sont revenus à mode.
Les fabricants de puzzles ont vu leurs ventes augmenter de 300 à 400%. Et ce qui devait arriver arriva, en raison de la pause de la production liée à la pandémie et la forte demande, les stocks se sont vite écoulés.
Lors des multiples confinements de 2020, les puzzles sont devenus les champions des activités pratiqués à la maison. Qu’ils soient en carton ou sculptés en bois, les puzzles mettent certaines compétences cruciales à contribution. Comme l’observation et la déduction. Ils peuvent également devenir de formidables moyens pour faire face à l’anxiété.
L’un des aspects bénéfiques des puzzles est son aspect de progression. On commence, on avance, et si soudain on reste bloqués, quelques secondes, minutes, heures ou jour sur deux pièces à assembler, le métier reste sur l’ouvrage. On va, on doit continuer. Cette difficulté engendre un défi, qu’on prend un malin (c’est le cas de le dire) plaisir (c’est aussi le cas de le dire) à résoudre. Parfois, bloqués, on finit par être frustrés. Et on le sait bien, pour jouer heureux, jouons frustrés !
Tout comme dans la vie, un obstacle rencontré dans un puzzle peut sembler insurmontable. Puis soudain, avec un regard neuf, un peu de patience et de sang-froid, une solution se présente à nous. Et là, c’est EURÊKA ! C’est un moment qui déclenche une certaine charge, décharge d’excitation. Le puzzle, comme shot d’euphorie.
Et Cartzzle, dans tout ça ?
Avec Cartzzle, tout est dans le titre. Il s’agit de la contraction entre puzzles et cartes. Il s’agit d’un puzzle « tout bête » que l’on doit recomposer qui ne tient que dans une mini boîte, et sur quelques cartes. On place les cartes, on les superpose, on doit retrouver le bon arrangement, mais pas seulement. Une fois fini, le jeu propose de rejouer en résolvant cette fois quelques défis, malins.
La gamme compte déjà 6 Cartzzles, aux illustrations recto-verso, à chaque fois dans un ton, des couleurs, des ambiances différentes, qui vont du pur classique à un paysage plus fun et cocasse.
Format détonant, dense, aux délicieux défis. Nous avons beaucoup apprécié. Et un puzzle malin à moins de 10 euros, c’est surprenant.
Punto
Punto, le jeu, pas la Fiat, est un nano jeu de stratégie à la Puissance 4.
On reçoit 18 cartes d’une couleur, chaque couleur étant formée de deux suites de cartes numérotées de 1 à 9. On mélange le tout et on les garde en tas devant soi, face cachée.
À son tour, on va en retourner une carte et la poser au milieu de la table. Soit sur un emplacement libre, adjacent à une carte déjà posée, haut, bas, gauche, droite et diagonales, soit la poser sur une carte déjà posée, d’une valeur faciale inférieure, quelle que soit la couleur de la carte. La seule limite étant que le plateau de jeu ne doit pas dépasser 6×6 cartes.

Le but ? Réussir à aligner 4 cartes de sa couleur. Du puissance 4 ou du Morpion, donc. Mais en très malin, et surtout, dans une micro-boîte pour un micro-prix.
Rapide et fun, avec une revisite des classiques jeux de stratégie de placement, étendue à 4 joueurs, Punto est une réussite. Les règles, simples, permettront de faire jouer tout le monde sans longues explications, et la part de hasard apportée par les valeurs des cartes permettra à chacun de tirer son épingle du jeu, quel que soit l’âge. En plus, le jeu ne coûte que 8 euros. 8. Euros !
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Et vous, quels jeux pouvez-vous recommander à très petit prix ?


4 Comments
Gael
Une excellente sélection avec une grosse préférence pour Coloretto (quel petit jeu simple mais ultra malin), suivi bien évidement par Hanabi.
Kikafé fonctionne tres bien avec les enfants.
Pour BraveRats je regrette amèrement ses illustrations trop enfantines qui le décrédibilisent. Quel dommage.
Bigue
Taco chat bouc Cheese…. Et Gold
eric
What’s Up, petit jeu de mémoire, déduction et observation très mali, pas si simple qu’à première vue et Scare It ! À votre tour, choisissez un gros animal pour en effrayer un plus petit et le remettre dans la boite, à mois que vous ne choisissiez d’effrayer ce gros peureux d’éléphant avec la toute petite souris ? très sympa, suffisamment tactique pour donner aux grands envie de jouer avec les petits. Deux jeux dispo en français.
Ange
A part les jeux d’enquête, on les quasi tous ! J’ajouterai l’excellent Love Letter (16 cartes…), voir le shotten toten