Jeux de rôle

Compagnons Fantastiques : Le guide des animaux en jeu de rôle

Les animaux ont leur place dans les jeux de rôle. Découvrez comment intégrer ces créatures à poils, plumes et écailles dans vos aventures.


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Animaux et jeu de rôle

Vous arrivez enfin à la lisière de la forêt. Vous voyez le château se dresser devant vous, majestueux et imposant. Vous sentez un regain d’espoir. Peut-être que vous allez y arriver. Peut-être que vous allez survivre. Vous pressez le pas, ignorant la douleur dans vos jambes et votre poitrine. Balto aboie joyeusement, sentant lui aussi la proximité du salut. Il vous suit fidèlement depuis le début de cette folle aventure.

Il est votre seul ami, votre seul soutien. Vous lui devez la vie plus d’une fois. Il a combattu les loups-garous qui vous ont attaqué dans les montagnes, il a détecté les pièges magiques qui parsemaient le chemin vers la crypte, il a partagé avec vous sa chaleur et sa tendresse dans les nuits glaciales. Vous l’aimez comme un frère. Vous ne voulez pas le perdre.

Mais soudain, un rugissement terrifiant retentit derrière vous. Le dragon est là. Il a franchi la forêt et il fond sur vous comme une ombre mortelle. Vous voyez ses yeux rouges briller dans l’obscurité, ses crocs étinceler dans la lueur de la lune, ses ailes déployées couvrir le ciel d’une nuit plus profonde encore. Vous n’avez pas le temps de réagir. Le dragon ouvre sa gueule et crache un jet de flammes sur vous. Que faites-vous ?

En tant que joueuse ou joueur, vous savez que les jeux de rôle peuvent être une expérience passionnante et immersive. Qu’il s’agisse d’explorer des mondes fantastiques ou de combattre des ennemis redoutables, les jeux de rôle vous permettent d’habiter un autre monde et d’être quelqu’un d’autre pendant un certain temps. Mais avez-vous déjà envisagé d’ajouter des animaux à vos jeux ? Si ce n’est pas le cas, vous pourriez passer à côté d’une toute nouvelle dimension de jeu et de narration.

Aujourd’hui sur Gus&Co, nous continuons d’explorer des territoires peu connus en jeu de rôle. Après :

👗 L’importance des vêtements

🖊 Le rôle du tatouage

✂️ Les poils et les cheveux

👃 Les odeurs et les parfums

Aujourd’hui, on va plonger dans le monde passionnant des animaux dans les jeux de rôle ! Intéressons-nous ici aux animaux et à leur rôle, leur place dans le jeu de rôle, avec quelques jeux de rôle qui nous permettent d’en incarner ou d’en fréquenter. Vous allez adorer ce voyage dans le temps où l’on découvre comment ces créatures à plumes, à poils et à écailles ont conquis nos cœurs et nos imaginations !

Nos liens (complexes) avec les animaux

Voici un « petit » historique de notre relation avec les animaux non-humains, comme on dit. Parce que oui, et on l’oublie parfois, nous sommes également des animaux. Des animaux humains, pour le coup.

Animaux préhistoriques

Il y a environ deux millions d’années, l’être humain a commencé à interagir avec les animaux dans la savane africaine. Depuis, la relation est longue et complexe.

La plupart des gens se représentent les hommes des cavernes comme des chasseurs, brandissant de grands gourdins pour parcourir les anciennes prairies, tandis que les femmes des cavernes cueillaient des baies et d’autres fruits qui constituaient 70 % de leur nourriture. Les preuves archéologiques suggèrent que les premiers hommes des cavernes fouillaient plus qu’ils ne chassaient. Et que les femmes participaient également à la chasse.

Mais c’est un autre sujet.

Les archéologues ont trouvé des outils en pierre et des crânes brisés d’énormes antilopes comme les gnous près du lac Victoria au Kenya. Nos ancêtres récupéraient les crânes il y a deux millions d’années. Parce que non. Les hyènes ne peuvent pas ouvrir les crânes pour en extraire le cerveau par elles-mêmes, elles laissent donc les têtes. Mais les nomades l’ont appris. Ils mangeaient les cerveaux des animaux abandonnés. Bon appétit. Les charognards ont probablement aussi mangé de la moelle osseuse animale grasse et riche en énergie. Ces changements alimentaires ont peut-être accéléré l’évolution humaine. Les animaux font de nous des êtres humains.

Animaux domestiqués

Les animaux domestiqués sont utilisés pour l’alimentation, le transport, la lutte contre les rongeurs et… la compagnie. Surtout le cas aujourd’hui en 2023. Les humains ont commencé à domestiquer les animaux lorsqu’ils sont passés de la chasse et de la cueillette à l’agriculture. La nourriture était certainement un grand avantage lorsque la chasse était infructueuse.

Entre 12 000 et 9 000 ans avant notre ère., en Asie du Sud-Ouest, les moutons ont été domestiqués pour l’alimentation (la domestication a lieu à des périodes et dans des lieux différents). La domestication des chèvres a commencé plus tard, vers 8 000 ans avant notre ère. Des études sur les modifications génétiques qui ont rendu les gens tolérants au lactose dans certaines régions, ce qui a donné un grand avantage à un groupe qui pouvait utiliser les moutons ou les chèvres pour le lait, ont permis d’identifier les dates de domestication.

Les porcs et les bovins ont été domestiqués environ 12 000 à 8 000 ans avant notre ère. Les porcs ont été domestiqués en Mésopotamie et les bovins dans la région située entre la Turquie et le Pakistan quelques milliers d’années plus tard. Les porcs et les bovins ont été domestiqués dans des civilisations plus stables que les moutons et les chèvres. La domestication des porcs et des bovins a permis de nourrir un plus grand nombre de personnes et d’augmenter la densité de la population.

La domestication du cheval est difficile à retracer, car les populations de chevaux sauvages étaient réparties sur plusieurs sites et n’ont pas subi de changements morphologiques importants comme d’autres animaux.

(Comparez la domestication des chiens à celle des loups). Le crâne des loups devenant plus grand à mesure qu’ils grandissent, les scientifiques peuvent facilement distinguer les parties de leur squelette de celles des chiens. Le cheval a été domestiqué environ 5 000 ans avant notre ère au Kazakhstan et 4 000 ans avant notre ère dans les steppes eurasiennes, de la Hongrie à la Mongolie. Les premiers chevaux domestiqués étaient probablement mangés. Des fossiles de mors indiquent que l’équitation a commencé vers 3 500 avant notre ère. Les chevaux tiraient les chars mésopotamiens vers 2 000 avant J.-C.

Une mâchoire de chien irakienne permet de dater la domestication des chiens à au moins 12 000 ans. Les chats ont été domestiqués à Chypre environ 5 500 ans avant J.-C. à partir de cinq espèces distinctes de chats sauvages. Les chats ont vraisemblablement été domestiqués pour lutter contre les souris et les rats à proximité des établissements humains.

Bien que leurs ancêtres sauvages soient originaires des forêts tropicales d’Asie, le nord-est de la Chine a mis au jour des ossements de poulets vieux de 5 000 ans. La plupart des chercheurs pensent que les poulets ont été domestiqués pour les combats de coqs, et non pour les œufs.

Bien qu’elles n’aient pas été domestiquées, plusieurs créatures ont été utilisées par l’être humain. L’Inde a employé des éléphants pour des tâches difficiles dès 2 000 ans avant J.-C. L’Asie du Sud les a peut-être employés des milliers d’années plus tôt.

Et pendant ce temps, dans l’Antiquité

Morale et droit des animaux

Les prêtres hébreux ont écrit l’ancienne Bible environ 600 ans avant notre ère. Dans l’Ancien Testament, l’être humain domine la nature. Dans la Genèse 1:26, « Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »

Pourtant, la Bible hébraïque met en garde contre le fait de traiter les animaux comme des objets, car ils ont des intérêts. Le troisième commandement (Exode 20) stipule : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » Ni ton bétail…

La Bible interdit de « Tu ne laboureras point avec un bœuf et un âne attelés ensemble. » (Deut. 22:10-11). (Pourquoi ? parce que l’âne ne pouvait pas suivre le bœuf qui était beaucoup plus fort). La Bible interdit de « Tu ne mettras pas de muselière au bœuf qui foule le grain. » (Deut. 25, 4-5). Puis, dans l’Ancien Testament, les animaux sont considérés comme des êtres vivants, certes, mais inférieurs.

Exode

L’Exode traite de la culpabilité des animaux. L’état mental de l’animal ou de son propriétaire peut déterminer la punition. Il peut être important de savoir si un animal a causé des blessures intentionnellement, accidentellement, par provocation ou en état de légitime défense (par exemple, en réponse à une attaque par d’autres animaux). L’état mental du propriétaire peut également jouer un rôle.

L’Exode stipule que si un bœuf s’encornait, il pouvait être tué et le propriétaire devait être épargné, mais pas si le propriétaire savait que l’animal s’encornait. Les animaux dangereux non contrôlés peuvent engager la responsabilité de leur propriétaire.

Aristote

Aristote a beaucoup écrit sur les animaux. Selon lui, les animaux sont dépourvus de logique, de raisonnement, de pensée et de croyance (doxa). Il était d’accord avec les auteurs de l’Ancien Testament pour dire que les animaux étaient bien inférieurs aux humains dans la grande chaîne de l’être. Néanmoins, son Histoire des animaux montre qu’Aristote appréciait les animaux. Il a déclaré : « Chez un certain nombre de créatures, nous constatons de la douceur ou de la férocité, de la douceur ou de la mauvaise humeur, de la bravoure ou de la timidité, de la peur ou de la confiance, de la hauteur d’esprit ou de la ruse, et, en ce qui concerne l’intellect, quelque chose qui ressemble à de la sagacité.

Certaines de ces qualités chez l’homme, comparées aux qualités correspondantes chez les animaux, ne diffèrent que quantitativement, c’est-à-dire que l’homme a plus ou moins de telle qualité, et l’animal plus ou moins de telle autre ; d’autres qualités chez l’homme sont représentées par des qualités analogues et non identiques ; par exemple, de même que chez l’homme on trouve la connaissance, la sagesse et la sagacité, de même chez certains animaux il existe une autre potentialité naturelle apparentée à celles-ci ».

Plusieurs philosophes ont apporté leur contribution. Théophraste (vers 371-287 av. J.-C.), l’un des élèves d’Aristote, pensait que les animaux avaient une pensée (logismos) et condamnait le fait de manger de la chair, car cela leur ôtait la vie et était injuste. Pythagore (oui, comme le théorème, infligé sans arrêt dans nos cours de trigo) défendait les droits des animaux.

Pythagore pensait que les humains et les animaux se réincarnaient. La loi et la justice ne s’appliquent qu’à l’humanité, affirme Plutarque dans ses Vies de Caton l’Ancien. Il affirme qu’un cœur tendre est bon pour les animaux. Porphyre de Tyr (234-305 de notre ère), philosophe néoplatonicien, a écrit son « Traité sur l’abstinence de la chair des animaux« , la discussion la plus complète de l’Antiquité sur la juste relation de l’humain avec les animaux.

Grand Ashoka

Les anciens orientaux vénéraient beaucoup plus les animaux. La civilisation de la vallée de l’Indus mettait l’accent sur le bien-être des animaux. Les animaux devraient être traités comme des humains en raison de la croyance religieuse selon laquelle les ancêtres reviennent sous forme d’animaux.

Bouddha pensait que la civilisation reposait sur « l’esprit de Maitri », c’est-à-dire la bonne volonté à l’égard de toutes les créatures vivantes. Les communautés hindoues et bouddhistes ont adopté le végétarisme au troisième siècle avant notre ère, mais l’hindouisme autorise certains sacrifices d’animaux dans le cadre de rites sacrés.

Les souverains indiens ont créé des hôpitaux pour animaux. Ashoka (304-232 avant notre ère) a interdit la chasse et le meurtre. Le jaïnisme est un exemple de respect des animaux. Les jaïns pensaient que les gens devaient dégager les routes devant eux pour éviter de tuer des insectes. Les philosophies orientales considèrent toujours que les animaux et les humains font partie d’un tout plus vaste et ont une valeur morale égale, alors que les idéologies occidentales ont tendance à considérer l’humain comme distinct et supérieur.

Les animaux antiques divertissent

Les anciens aimaient les créatures exotiques. La Macédoine possédait des lions en cage dès 2000 avant notre ère. L’Égypte, la Babylonie, l’Assyrie, Rome et la Chine ont rassemblé des éléphants, des ours, des tigres et des girafes.

Les Romains appréciaient les divertissements animaliers. Les empereurs organisaient des combats sanglants entre animaux ou gladiateurs dans des arènes circulaires. Le Circus Maximus de Rome accueillait ce type de spectacle.

Les Grecs ont été parmi les premiers à étudier les animaux sauvages, contrairement aux Romains.

Ésope, esclave et conteur de la Grèce antique, est célèbre pour ses histoires d’animaux. Les Fables d’Ésope ont été rassemblées et écrites au moins trois siècles après sa mort. Dans ces histoires, des animaux ou des insectes parlants apprennent des leçons de vie. Les fables d’Ésope « La Tortue et le Lièvre » (qui a inspiré La Fontaine) et « Le Corbeau et le Renard » sont bien connues.

La chasse

Les guerriers de l’Antiquité chassaient pour le plaisir et pour prouver leur bravoure. Les murs et les temples assyriens et babyloniens représentaient des élites à la chasse. Sur un bas-relief du VIIe siècle avant notre ère, Assurbanipal, le roi chasseur, se vante : « J’ai tué le lion ». Un plat en argent du Ve siècle montre le roi de Kavadh Ier à la poursuite d’un bélier sauvage.

Les cultures anciennes réservaient souvent la chasse aux riches et aux privilégiés. Dans l’Égypte ancienne, les chasseurs constituaient une classe sociale à part, chassant pour eux-mêmes et pour les nobles. Dans la vallée du Nil, la gazelle, l’oryx, le bœuf sauvage, le mouton de Barbarie et d’autres animaux étaient amenés dans des enclos pour la chasse à courre. Les passages de la Bible consacrés à la chasse indiquent que les Israéliens de l’époque appréciaient le gibier.

Xénophon mentionne la chasse en Grèce au IVe siècle avant notre ère. Il dépeint des lièvres en chasse et des cavaliers transperçant des sangliers, des cerfs et d’autres animaux.

La chasse était en grande partie pratiquée par des professionnels et des Romains de classe inférieure, contrairement à d’autres communautés de l’Antiquité.

Les civilisations anciennes élevaient du bétail pour la viande et les produits laitiers. Dans l’Égypte ancienne, on élevait des moutons, des chèvres, des porcs et des volailles, mais le bétail était le plus prisé. Selon Pline l’Ancien, les Romains employaient des furets apprivoisés (putois) pour débusquer les lapins des tunnels (les Romains étaient… friands de lapins).

Expérimentation

L’expérimentation animale a débuté dans la Grèce des IVe et IIIe siècles avant notre ère. Aristote et Érasistrate ont pratiqué des tests sur des animaux. Le « père de la vivisection » Galien a disséqué des porcs et des chèvres au IIe siècle.

Petit aparté, quelques milliers d’années plus tard, chez nous en Suisse. Il y a une année, le 13 février, nous avons dû nous exprimer et voter sur un sujet : « Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine ». 80% des votantes et des votants ont refusé d’interdire l’expérimentation.

Moyen-âge

L’époque médiévale était une période… brutale, et de nombreuses personnes appréciaient les divertissements violents. La plupart des divertissements avec des animaux étaient donc violents. Les combats de chiens étaient courants. La mise à mort du taureau était courante.

Ménagerie royale de la Tour de Londres

Les ménageries d’animaux exotiques étaient populaires parmi les Européens. Pour assurer la sécurité des visiteurs, les ménageries utilisaient des cages ou des fosses. La Tour de Londres a accueilli la ménagerie royale britannique pendant des siècles. La collection royale du roi Henri Ier, datant du 12e siècle, comprenait des animaux capturés par des citoyens britanniques et d’autres offerts au royaume par des puissances étrangères.

Si vous désirez en savoir plus sur l’histoire des zoos, vous devriez jeter un œil à notre article sur Ark Nova (qui vient tout juste ce dimanche de remporter le prix du meilleur jeu chez nous en Suisse).

La chasse (encore et toujours)

Des lois royales sur la chasse sont promulguées. Le braconnage, auparavant acceptable, est brutalement sanctionné. Les non-nobles n’ont pas le droit de chasser certains animaux.

Les rois apprécient la chasse. La chasse à courre devient populaire en France sous François Ier dans les années 1500. Les somptueux repas d’après-chasse renforcent les liens sociaux de la cour.

Les animaux sauvages, les types de proies, les tactiques de chasse et les plats de viande des festins royaux étaient populaires au 13e siècle.

La chasse était également utilisée pour contrôler les animaux qui endommageaient les fermes et menaçaient le bétail. En Angleterre, les rois Edgar et Knut ont chassé les loups jusqu’à leur quasi-extinction aux Xe et XIe siècles.

Les lois et les coutumes de la chasse de subsistance et de la chasse sportive sont différentes. Un code de la chasse très strict. Un oiseleur qui vendait des oiseaux au marché pouvait utiliser des filets, mais un noble qui chassait le gibier à plumes pour son plaisir devait utiliser un faucon. Les chasseurs européens ont élaboré un code de « fair-play » compliqué.

Cette règle exigeait des chasseurs qu’ils donnent aux animaux une chance équitable de s’enfuir et qu’ils réduisent au minimum les souffrances excessives. Les chasseurs étaient censés trouver et tuer les animaux blessés. Tirer sur un canard assis ou attendre près d’un point d’eau ou d’un bloc de sel était… antisportif.

Les humains et les animaux, 1600-1800

Morale et droit des animaux

L’Irlande a adopté une loi européenne sur la protection des animaux en 1635. La « cruauté appliquée aux créatures » interdisait d’arracher la toison des moutons et d’attacher des charrues à la queue des chevaux. La colonie de la baie du Massachusetts a adopté la première loi américaine sur la protection des animaux. Cette loi stipule que « Aucun homme ne doit pratiquer de Tirrany ou de Crueltie à l’encontre d’une créature animale qui est habituellement détenue pour le bénéfice de l’homme ».

L’Angleterre a adopté plusieurs lois sur la cruauté envers les animaux dans les années 1700. Plusieurs lacunes empêchaient le traitement sadique, gratuit ou cruel des animaux. Cette tendance peut s’expliquer par l’émergence d’une classe moyenne urbaine indignée par la brutalité occasionnelle de la classe inférieure rurale à l’égard des animaux et peut-être par les méthodes de chasse sévères de l’élite aristocratique.

Dans les années 1600, les animaux étaient considérés comme des… machines. René Descartes a écrit : « [Les animaux] se nourrissent sans plaisir, pleurent sans douleur, se développent sans le savoir ; ils ne veulent rien, ne craignent rien, ne savent rien. » « Considérez donc de la même manière le chien qui a perdu son maître, qui l’a cherché dans toutes les rues avec des cris de douleur, qui entre dans la maison troublé et agité, qui descend, qui monte, qui va de chambre en chambre, qui trouve enfin dans son cabinet le maître qu’il aime, et qui marque sa joie par de doux gémissements, des frôlements, et des caresses.

La dissection d’un chien « révèle tous les mêmes organes de sensation qu’en soi-même », selon Voltaire. « Mécaniste, la nature a-t-elle conçu tous les ressorts de l’émotion dans cet animal pour qu’il ne sente rien ?

John Locke pensait que les animaux avaient des émotions et que la brutalité était immorale. « La tradition de blesser et d’assassiner des créatures endurcira, par degrés, leurs pensées, même contre l’humanité », a-t-il déclaré. Kant était d’accord. « La cruauté envers les animaux est en contradiction avec la responsabilité de l’homme envers lui-même, car elle éteint en lui le sentiment de compassion pour leurs souffrances », a-t-il écrit en 1785.

Les philosophes romantiques estimaient que le droit naturel protégeait les animaux. Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité (1755), le philosophe genevois Rousseau écrit : « C’est aussi par cette méthode que nous mettons fin aux disputes séculaires sur la participation des animaux à la loi naturelle : Car il est clair que, dépourvus d’intelligence et de liberté, ils ne peuvent reconnaître cette loi ; mais comme ils participent en quelque mesure à notre nature, par suite de la sensibilité dont ils sont doués, ils doivent participer au droit naturel ; de sorte que le genre humain est soumis à une sorte de droit naturel. En réalité, si je suis obligé de ne pas faire de mal à mes semblables, c’est moins parce qu’ils sont rationnels que parce qu’ils sont des êtres doués de sensibilité : et cette caractéristique, commune aux hommes et aux animaux, devrait au moins donner à ces derniers le privilège de ne pas être maltraités gratuitement par les premiers. »

Jeremy Bentham, philosophe utilitariste, pensait que les animaux devaient être inclus dans un calcul utilitaire. « Un cheval ou un chien adulte est sans comparaison un animal plus rationnel et plus facile à vivre qu’un enfant d’un jour, d’une semaine ou même d’un mois », a déclaré Bentham. Et s’il en était autrement ? Peuvent-ils parler ou raisonner ? Peuvent-ils souffrir ?

L’humain et l’animal au 19e siècle

Des lois et des animaux

La Grande-Bretagne a débattu des lois sur la protection des animaux au début des années 1800. En 1800, plusieurs députés se sont opposés à une mesure relative à l’appâtage des taureaux, qu’ils considéraient comme contraire à la classe ouvrière, et elle a été rejetée par deux voix.

Une loi de 1809 protégeait le bétail et les chevaux contre les blessures intentionnelles, les mauvais traitements gratuits et les coups. « Les animaux eux-mêmes ne bénéficient d’aucune protection, la loi ne les respecte pas sur le fond, ils n’ont aucun droit », a déclaré l’auteur du projet de loi à la Chambre des lords. La Chambre des lords adopte le projet de loi, mais la Chambre des communes s’y oppose. En 1822, la première tentative réussie de création d’une loi sur la protection des animaux a été faite au Parlement avec la promulgation du « Ill Treatment of Horses and Cattle Bill » (projet de loi sur le mauvais traitement des chevaux et du bétail).

En vertu de cette loi, « battre, abuser ou maltraiter un cheval, une jument, un hongre, une mule, un âne, un bœuf, une vache, une génisse, un bœuf, un mouton ou tout autre bétail » était puni d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq livres ou deux mois d’emprisonnement. Les pays européens ont suivi dans les décennies suivantes. Aux États-Unis, un tribunal de New York a établi que la cruauté gratuite envers les animaux constituait un délit en vertu de la common law.

En Angleterre, une succession de modifications a élargi le champ d’application de la loi de 1822, qui est devenue la loi sur la cruauté envers les animaux (Cruelty to Animals Act). Les combats de coqs, les appâts et les combats de chiens ont été interdits en 1835.

Le souci du bien-être des animaux a conduit à la création de la Society for the Prevention of Cruelty to Animals (Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux) en 1824 en Angleterre. L’organisation encourageait le respect des animaux et la transformation de la société par le biais de lettres et de publications. La reine Victoria, qui s’opposait à la vivisection, a remis à la Société une charte royale en 1840, faisant d’elle la Royal Society.

John Muir, Edward Payson Evans et J. Howard Moore ont écrit sur la protection et les droits des animaux (1862-1916). En 1839, Arthur Schopenhauer qualifie la cruauté de « révoltante et dégoûtante », car elle endurcit les individus. « Nous nous éveillons de plus en plus au sentiment que les créatures ont des droits, en proportion de la défaite et du dépassement progressifs de la pensée bizarre selon laquelle le monde animal n’est venu à l’existence que pour l’avantage et le plaisir de l’homme », déclarait Schopenhauer. Il a fait l’éloge des lois anglaises sur la protection des animaux : « À la gloire des Anglais, il faut donc déclarer qu’ils sont les premiers à avoir, en toute sincérité, étendu le bras protecteur de la loi aux animaux.

Le végétarisme se développe. Pour des raisons éthiques et de santé, le poète romantique Percy Shelley, mari de… Mary, a rédigé deux articles sur le végétarisme.

John Stuart Mill (1806-1873) a soutenu que l’utilitarisme devait prendre en compte le bien-être des animaux : « Rien n’est plus naturel aux êtres humains, ni, jusqu’à un certain point de culture, plus universel, que d’estimer les plaisirs et les douleurs d’autrui comme méritant d’être pris en considération exactement en proportion de leur ressemblance avec nous-mêmes ». Est-il moral ou contraire à l’éthique de faire plus de mal aux animaux qu’aux humains ? Et si, précisément dans la mesure où les humains sortent du bourbier de l’égoïsme, ils ne disent pas d’une seule voix ‘immoral’, que la moralité du principe d’utilité soit définitivement condamnée ».

Dans De l’origine des espèces (1859), Charles Darwin affirme que les humains et les animaux sont apparentés et ont une existence sociale, mentale et morale. Dans La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe (1871), il affirme qu' »il n’y a pas de distinction essentielle entre l’homme et les animaux supérieurs en ce qui concerne leurs capacités mentales ». Darwin pensait que les animaux pouvaient penser, se souvenir, imaginer et ressentir. L’humanité envers les créatures inférieures était l’une des « plus nobles qualités » de Darwin. Darwin a fait pression sur la Commission royale sur la vivisection pour qu’elle prenne des mesures visant à préserver les animaux et la physiologie.

La première organisation de protection des animaux aux États-Unis est l’ASPCA, créée en 1866.

Même si la protection des animaux s’est développée à la fin des années 1890, les scientifiques sont de plus en plus convaincus que l’attribution de traits humains à des non humains n’est pas scientifique.

L’homme et l’animal de 1900 à nos jours

Morale et droit des animaux

Ivan Pavlov préconisait de traiter les animaux comme des êtres physiologiques. En 1927, Pavlov a conseillé d’étudier les animaux « sans avoir besoin de recourir à des hypothèses farfelues quant à la présence d’expériences subjectives potentielles ».

En 1931, le Mahatma Gandhi (1869-1948) prône le végétarisme pour les animaux et pas seulement pour les humains.

En avril 1933, le parti nazi allemand adopte des règles limitant l’abattage des animaux, y compris l’abattage casher des Juifs. « Im new Reich darf es keine Tierquälerei mehr geben » (Le nouveau Reich interdit l’abattage des animaux), a déclaré Hitler dans une loi sur la protection des animaux plus tard dans l’année (Mais oui. Le tueur de masse le plus meurtrier du XXe siècle aimait les animaux… WTF. Les nazis ont interdit la chasse en 1934 et réglementé le transport des animaux dans les véhicules et les chemins de fer en 1937-1938. On dit également qu’il était végétarien. Mais Il y a des informations contradictoires à ce sujet. Selon certaines sources, Hitler était végétarien et ne consommait ni viande ni poisson1. Cependant, d’autres sources affirment qu’il mangeait de la viande et… redoutait les végétariens².

La recherche sur les animaux s’est développée après la Seconde Guerre mondiale. En 2000, 50 à 100 millions d’animaux étaient utilisés chaque année pour l’expérimentation scientifique. À la fin du XXe siècle, la population mondiale grandissante et la richesse ont entraîné l’abattage de milliards d’animaux pour l’alimentation.

En 1973, la New York Review of Books a demandé au philosophe australien Peter Singer de rédiger un livre sur « la dernière forme de préjugé qui subsiste », à savoir la discrimination entre l’homme et l’animal. Le livre de Singer, Animal Liberation, paru en 1975, est un classique du mouvement. Singer a défendu l’utilitarisme. Il soutient les droits de l’homme et de l’animal. Il estime que la souffrance animale doit être traitée sur un pied d’égalité avec la douleur humaine. La douleur fait mal. Singer qualifiait de « spécisme » notre préférence pour les humains. Son livre a suscité des études sur les droits des animaux.

Le philosophe Tom Regan a publié The Argument for Animal Rights en 1984. Dans son livre, Regan affirme que les animaux non humains sont des « sujets d’une vie » dotés de droits moraux.

L’activisme radical en faveur du bien-être animal a débuté dans les années 1970. En 1973, le Front de libération des animaux a incendié un centre de recherche pharmaceutique anglais qui utilisait des animaux pour ses tests. Le groupe s’est qualifié de « mouvement de guérilla non violent engagé dans la libération des animaux de toutes sortes de cruauté et de persécution de la part des hommes », bien qu’il ait eu recours à l’incendie criminel. Le ministère américain de la sécurité intérieure a désigné le Front de libération des animaux comme un groupe terroriste national en 2005.

Henry Spira, fondateur d’Animal Rights International en 1974, a préconisé la « honte réintégrative ». Cette stratégie consiste à dénoncer les entreprises de cosmétiques qui pratiquent des tests sur les animaux et les personnes qui portent de la fourrure. PETA utilise cette méthode. Une campagne de Spira visait Revlon. « Combien de lapins Revlon aveugle-t-il au nom de la beauté ? », pouvait-on lire sur une page entière de publicité dans les journaux. Revlon a mis fin à l’expérimentation animale.

Plusieurs gouvernements ont interdit l’expérimentation animale. La loi néo-zélandaise de 1999 sur le bien-être des animaux a interdit l’expérimentation sur les « hominidés non humains ». En 2005, le parlement autrichien a interdit les expériences sur les singes, à moins qu’elles ne soient bénéfiques pour ces animaux. La Bolivie, Singapour et d’autres pays nordiques ont également interdit les animaux de cirque. La Catalogne a interdit la corrida en 2010, une première en Espagne. La ville de Palitana, au Gujarat, un lieu de pèlerinage jaïn, est devenue la première ville végétarienne en 2014. La ville a interdit la viande, le poisson et les œufs.

En 2011, People for the Ethical Treatment of Animals a poursuivi SeaWorld pour le confinement de cinq orques à San Diego et Orlando, alléguant que les baleines étaient gardées comme esclaves en violation du 13e amendement. Les tribunaux fédéraux ont rejeté cette demande.

Le Nonhuman Rights Project, créé par le professeur de droit Steven M. Wise en 2007, cherche à obtenir « des droits fondamentaux pour les créatures non humaines par le biais du contentieux, de la législation et de l’éducation ». Le NhRP a intenté son premier procès en 2013 pour un chimpanzé en cage dans le nord de l’État de New York.

Et en 2020, il y a pratiquement jour pour jour, l’Europe connaissait un confinement généralisé. Le monde a connu une pandémie causée par notre incapacité à reconnaître et à atténuer les risques liés aux interactions entre l’homme et l’animal, que le virus zoonotique provienne des marchés d’animaux vivants, du commerce d’espèces sauvages ou de l’emballage de la viande. On pensait au pangolin. On pense maintenant au chien viverrin. Cette pandémie ou la suivante finira-t-elle par transformer notre régime alimentaire à base d’animaux ?

Expressions et animaux

Dans la langue française, il existe de nombreuses expressions avec des animaux. En voici quelques-unes parmi les plus courants :

  • Appeler un chat un chat : dire les choses franchement, de façon crue et sans détour.
  • Avoir une faim de loup : avoir très faim.
  • Être comme chien et chat : se chamailler, se disputer sans cesse.
  • Mettre la charrue avant les bœufs : sauter des étapes, aller trop vite en besogne.
  • Quand le chat n’est pas là, les souris dansent : en l’absence d’autorité, en profiter avec insouciance.
  • Avoir d’autres chats à fouetter : avoir d’autres choses plus importantes à faire.
  • Être doux comme un agneau : être très gentil.
  • S’ennuyer comme un rat mort : s’ennuyer terriblement.
  • Se jeter dans la gueule du loup : aller droit vers le danger.
  • Crier au loup : lancer une fausse alerte
  • Avoir du chien : avoir du charme, de l’attrait.
  • Être un mouton : suivre les autres aveuglément et sans réfléchir.
  • Avoir un caractère de cochon : avoir un sale caractère.
  • Être connu comme le loup blanc : être connu de tout le monde.
  • Avoir une mémoire d’éléphant : avoir une très bonne mémoire.
  • Être malin comme un singe : être très astucieux.
  • Avoir le cafard : être triste, déprimé.
  • Être muet comme une carpe : ne pas parler du tout.
  • Revenons à nos moutons : revenons au sujet principal de la discussion.
  • Donner sa langue au chat : ne pas connaître la réponse à une question et renoncer à deviner.

Et il y en a encore bien d’autres ! Parmi toutes ces expressions avec des animaux, laquelle, lesquelles utilisez-vous souvent ?

Jeu de rôle, animaux et historique

Revenons à nos moutons (c’est le cas de le dire) et au sujet qui nous intéresse aujourd’hui, les animaux et les jeux de rôle.

Depuis les premiers jours des jeux de rôle, les animaux ont été des acteurs clés dans ces univers fantastiques et captivants. Que serait un récit épique sans un dragon majestueux ou un chevalier sans sa fidèle monture ? Pas grand-chose…

Au début, les animaux étaient principalement présents dans les jeux de rôle sous forme de monstres et de créatures mythiques. Vous souvenez-vous du légendaire Donjons et Dragons et de ses innombrables bestiaires remplis de créatures fabuleuses ? Eh bien, c’est là que tout a commencé !

Au fil des ans, les animaux ont pris de plus en plus d’importance dans les aventures. Ils sont passés du simple statut d’adversaires à celui de compagnons fidèles, prêts à soutenir les héros dans leurs péripéties.

Les animaux ont également trouvé leur place en tant que personnages jouables, permettant aux joueuses et aux joueurs de s’identifier et d’explorer des perspectives différentes à travers des races anthropomorphiques et des créatures fantastiques. Vous avez toujours voulu incarner un loup-garou ou un renard rusé ? Avec les / certains jeux de rôle, c’est désormais possible !

Les MJ ont aussi appris à intégrer les animaux dans leurs intrigues et leurs mondes imaginaires. Les animaux sont devenus des éléments essentiels des écosystèmes, des cultures et des religions, apportant une profondeur et une richesse inégalées aux univers de jeu.

Les animaux comme compagnons et alliés

Commençons par parler des animaux comme compagnons et alliés dans nos jeux de rôle préférés !

Imaginez un instant : vous explorez un donjon sombre et mystérieux, et à vos côtés, un fidèle compagnon à quatre pattes vous soutient et vous protège. N’est-ce pas… fun et fantastique ? Les animaux comme compagnons et alliés ajoutent une dimension de profondeur et d’émotion à nos aventures, renforçant nos liens avec ces créatures qui nous sont chères.

Les familiers et animaux de compagnie sont de parfaits exemples de ces adorables alliés. Du chat sorcier aux oiseaux parlants en passant par les petits dragons cracheurs de feu, ces compagnons apportent un soutien précieux et une touche de magie à nos parties. Qui n’a jamais souhaité avoir un ami magique à ses côtés pour l’aider à résoudre des énigmes ou à combattre des monstres redoutables ?

Mais les animaux ne sont pas seulement là pour nous soutenir dans les combats. Les montures et les bêtes de somme jouent également un rôle clé dans nos aventures, nous permettant de voyager rapidement et de transporter notre précieux butin. Et avouons-le, rien ne vaut l’élégance d’un chevalier galopant sur son destrier ou la majesté d’un elfe chevauchant un cerf enchanté, n’est-ce pas ?

Les créatures mythiques et fantastiques méritent également une mention spéciale dans cette catégorie. Les griffons, les phénix et autres animaux légendaires nous émerveillent par leur beauté et leur puissance. Ils nous rappellent à quel point les jeux de rôle peuvent être magiques et nous offrent des moments inoubliables en leur compagnie.

Les animaux comme adversaires

Abordons un autre aspect : les animaux comme adversaires ! Oui, vous avez bien lu, ces créatures qui nous mettent au défi et rendent nos aventures encore plus palpitantes.

Dans nos quêtes épiques, les animaux peuvent parfois se dresser sur notre chemin en tant qu’adversaires à affronter. Et croyez-moi, ils ont de quoi nous surprendre ! Du dragon cracheur de feu à la gigantesque araignée tissant sa toile mortelle, ces adversaires poilus, écailleux ou à plumes rendent nos aventures passionnantes et imprévisibles.

Parmi ces adversaires, on trouve des monstres et créatures légendaires qui ont marqué l’histoire des jeux de rôle. Qui n’a jamais frissonné à l’idée d’affronter un kraken géant ou de combattre une chimère aux multiples têtes ? Ces créatures mythiques sont devenues des icônes du genre, mettant notre courage et notre ingéniosité à rude épreuve.

Mais n’oublions pas nos amis les animaux sauvages et hostiles ! Loups, ours, crocodiles… On retrouve toujours leurs stats en fin de bouquin. Ces créatures du monde réel peuvent également devenir des adversaires redoutables dans nos aventures. Ils nous rappellent que même les animaux les plus ordinaires peuvent nous surprendre et nous apprendre une leçon ou deux sur la survie dans les contrées sauvages.

Enfin, les ennemis corrompus et animaux mutés apportent une touche de mystère et de danger supplémentaire à nos parties. Qu’il s’agisse de créatures transformées par la magie noire ou de monstres issus d’expériences scientifiques délirantes, ces adversaires nous obligent à repousser nos limites et à déployer toute notre créativité pour les vaincre.

Les animaux comme personnages jouables

Un aspect absolument génial des jeux de rôle : les animaux comme personnages jouables !

Vous avez toujours rêvé d’incarner un personnage hors du commun, loin des traditionnels guerriers, magiciens et voleurs ? Les jeux de rôle vous offrent cette merveilleuse opportunité grâce aux races anthropomorphiques ! Imaginez-vous en tant que chat-guerrier bondissant sur ses ennemis, ou bien en tant que majestueux centaure parcourant les plaines à toute allure. Les possibilités sont infinies, et votre imagination est la seule limite !

Les transformations et métamorphoses représentent une autre façon fabuleuse d’explorer le monde des animaux comme personnages jouables. Des lycanthropes aux druides capables de se changer en animaux, ces personnages ajoutent une touche de mystère et de magie à vos aventures. Qui n’a jamais rêvé de devenir un loup-garou et de hurler à la lune ou de se transformer en aigle pour survoler les montagnes ?

Et que dire des animaux intelligents et des personnages non humains ? Ces créatures exceptionnelles ouvrent de nouvelles perspectives de jeu et vous permettent d’explorer des points de vue uniques. Incarnez un dauphin sage communiquant avec les autres créatures marines, ou bien un singe rusé qui utilise sa malice et son agilité pour déjouer les pièges tendus par ses adversaires. Certains jeux de rôle le permettent. Nous vous en proposons une petite sélection plus bas.

Avantages de l’intégration d’animaux dans vos jeux de rôle

L’intégration d’animaux dans vos jeux de rôle présente de nombreux avantages, tant pour les maîtresses et maîtres de jeu (MJ) que pour les personnages joueurs (PJ). Pour le MJ, les animaux peuvent ajouter de la profondeur et de la complexité à votre univers de jeu. Ils peuvent fournir de nouvelles intrigues, de nouveaux décors et de nouveaux mécanismes qui permettent à vos PJ de s’engager dans votre monde de jeu d’une manière nouvelle.

Pour les PJ, les animaux peuvent offrir des opportunités uniques de jeu de rôle et de développement du personnage. Par exemple, en donnant à votre personnage un compagnon animal ou une monture, vous pouvez développer un lien plus profond avec votre personnage et ajouter plus de complexité à son histoire.

Façons d’introduire et d’utiliser les personnages animaux

Lorsque vous introduisez des animaux dans votre jeu de rôle, vous devez tenir compte de quelques points importants. Tout d’abord, réfléchissez au rôle que vous voulez que l’animal joue dans votre jeu. Sera-t-il un compagnon pour vos PJ, une monture à chevaucher ou un ennemi redoutable à vaincre ?

Une fois que vous avez décidé du rôle de l’animal, vous pouvez commencer à réfléchir à la manière de l’introduire dans votre univers de jeu. Par exemple, vous pouvez créer un scénario centré sur l’animal qui envoie vos PJ en quête d’une créature rare, ou créer une société d’animaux intelligents avec lesquels vos PJ peuvent interagir. Tout en fin d’article, comme d’habitude, nous vous proposons toute une floppée d’idées de scénarios à utiliser (plus ou moins, moyennant adaptation) dans n’importe quel univers de jeu de rôle.

Conseils pour un jeu de rôle efficace avec des personnages animaux

Lorsqu’il s’agit de jouer un rôle avec des personnages animaux, il y a quelques points essentiels à garder à l’esprit. Tout d’abord, il est important d’établir des règles claires pour le comportement de l’animal. Cela peut inclure des choses comme la façon dont l’animal communique, le type d’instincts qu’il possède et la façon dont il interagit avec d’autres animaux et personnages.

Il est également important de développer une relation unique avec votre animal de compagnie. En donnant à votre compagnon animal une personnalité distincte et une histoire, vous pouvez créer un lien plus profond avec lui et donner plus de profondeur à votre personnage.

Difficultés liées à l’intégration d’animaux dans un jeu de rôle

Bien que l’intégration d’animaux dans vos jeux de rôle puisse être une expérience enrichissante, vous pouvez être confronté à certains défis. L’un des plus grands défis consiste à équilibrer le pouvoir des personnages animaux avec celui des autres types de personnages. Selon le système de jeu que vous utilisez, les personnages animaux peuvent avoir des forces et des faiblesses différentes qui peuvent affecter le jeu.

Un autre défi consiste à s’assurer que vos personnages animaux sont cohérents avec le ton et le cadre de votre univers de jeu. Par exemple, si vous jouez dans un monde sombre et peu magique, un compagnon animal puissant et magique ne sera peut-être pas approprié.

Exemples d’utilisation réussie de personnages animaux dans les jeux de rôle

Il existe de nombreux exemples réussis de personnages animaux dans les jeux de rôle, que ce soit dans le matériel officiel ou dans des contenus « homebrew », fanmade, « maison ». Dans Donjons et Dragons, par exemple, les compagnons animaux sont un choix populaire pour les druides, et de nombreux sorts et mécanismes permettent aux PJ d’invoquer ou de contrôler des animaux.

Dans Pathfinder, il existe de nombreuses classes et archétypes centrés sur les animaux, notamment le druide, le ranger et le métamorphe. En outre, de nombreux scénarios et décors centrés sur les animaux permettent aux PJ de s’engager dans le monde du jeu de manière unique.

Les animaux dans Donjons et Dragons

Si vous aussi, comme moi, vous jouez à Donjons & Dragons (D&D), vous savez que le jeu peut être une expérience passionnante et immersive. De l’exploration de nouveaux mondes à la lutte contre des monstres redoutables, D&D vous permet de devenir quelqu’un d’autre et de vivre une nouvelle réalité. Mais avez-vous déjà envisagé d’incorporer des animaux dans vos campagnes de D&D ? Si ce n’est pas le cas, vous passez peut-être à côté d’une toute nouvelle dimension du jeu et de la narration.

Dans cet article, nous allons voir comment incorporer des animaux dans vos campagnes D&D 5e afin d’améliorer le gameplay et l’expérience des PJ. Que vous soyez un MJ cherchant à ajouter de la profondeur à votre monde de jeu ou une joueuse ou un joueur cherchant à développer une connexion plus forte avec votre personnage, les animaux peuvent fournir des opportunités uniques pour le jeu de rôle et la créativité.

Les avantages d’inclure des animaux dans vos campagnes D&D 5e

Il y a de nombreux avantages à inclure des animaux dans vos campagnes D&D 5e, tant pour les MJ que pour les PJ. Pour les MJ, les animaux peuvent ajouter de la profondeur et de la complexité à votre monde de jeu. Ils peuvent fournir de nouvelles intrigues, de nouveaux décors et de nouveaux mécanismes qui permettent à vos PJ de s’engager dans votre monde de jeu d’une nouvelle manière.

Pour les PJ, les animaux peuvent offrir des opportunités uniques pour le jeu de rôle et le développement du personnage. Comme vu plus haut, par exemple, en donnant à votre personnage un compagnon animal ou une monture, vous pouvez développer un lien plus profond avec votre personnage et ajouter plus de complexité à son histoire.

Façons d’introduire et d’utiliser les personnages animaux

Lorsque vous introduisez des personnages animaux dans vos campagnes D&D 5e, il y a quelques points importants à prendre en compte. Tout d’abord, réfléchissez au rôle que vous voulez que l’animal joue dans votre jeu. Voulez-vous qu’il soit un compagnon pour vos PJ, une monture pour eux ou un ennemi redoutable qu’ils devront vaincre ?

Une fois que vous avez décidé du rôle de l’animal, vous pouvez commencer à réfléchir à la manière de l’introduire dans votre univers de jeu. Par exemple, vous pouvez créer un scénario centré sur l’animal qui envoie vos joueuses et joueurs en quête d’une créature rare, ou créer une société d’animaux intelligents avec lesquels votre équipe peut interagir. Voir ci-dessous tout un éventail de propositions de scénarios.

Conseils pour un jeu de rôle efficace avec des personnages animaux

Lorsqu’il s’agit de jouer avec des personnages animaux dans vos campagnes D&D 5e, il y a quelques points importants à garder à l’esprit. Tout d’abord, il est important d’établir des règles claires pour le comportement des animaux. Cela peut inclure des choses comme la façon dont l’animal communique, le type d’instincts qu’il possède et la façon dont il interagit avec les autres animaux et les personnages.

Il est également important de développer une relation unique avec votre animal de compagnie. En donnant à votre compagnon animal une personnalité distincte et une histoire, vous pouvez créer un lien plus profond avec lui et donner plus de profondeur à votre personnage.

Les défis de l’incorporation d’animaux dans vos campagnes D&D 5e

Bien que l’incorporation d’animaux dans vos campagnes D&D 5e puisse être une expérience enrichissante, il y a quelques défis à relever. L’un des plus grands défis est d’équilibrer le pouvoir des personnages animaux avec les autres types de personnages. Selon le système de jeu que vous utilisez, les personnages animaux peuvent avoir des forces et des faiblesses différentes qui peuvent affecter le jeu.

Un autre défi consiste à s’assurer que vos personnages animaux sont cohérents avec le ton et le cadre de votre univers de jeu. Par exemple, si vous jouez dans un monde sombre et peu magique, un compagnon animal puissant et magique ne sera peut-être pas approprié.

Exemples réussis d’utilisation de personnages animaux dans les campagnes de D&D 5e

Il existe de nombreux exemples d’utilisation réussie de personnages animaux dans les campagnes de D&D 5e, à la fois dans le matériel officiel et dans le contenu dit homebrew, « maison ». Par exemple, la classe de Rôdeur Maître des Bêtes permet aux PJ d’avoir un compagnon animal, et il existe de nombreux sorts et mécanismes qui permettent d’invoquer ou de contrôler des animaux.

De plus, le contenu homebrew peut fournir des moyens uniques d’incorporer des animaux dans vos campagnes D&D 5e. Par exemple, vous pouvez créer une nouvelle classe ou ascendance basée sur les animaux, ou ajouter des capacités ou des mécanismes uniques à votre campagne. En adaptant et en personnalisant les mécanismes de jeu existants, ou en en créant de nouveaux, vous pouvez créer un monde riche et diversifié rempli de personnages animaux.

Conclusion

Incorporer des animaux dans vos parties de jeu de rôle peut être une façon nouvelle et passionnante d’explorer votre univers de jeu et vos personnages. En suivant les conseils et les lignes directrices présentés dans cet article, vous pouvez introduire des personnages animaux dans votre monde de jeu d’une manière qui améliore le gameplay et l’expérience des joueuses et des joueurs.

N’oubliez pas de réfléchir au rôle et à l’objectif de vos personnages animaux et à la façon dont ils s’intègrent dans votre univers et vos mécanismes de jeu. Développez des personnalités et des relations uniques avec vos personnages animaux pour créer un lien plus profond avec votre équipe, et n’ayez pas peur d’expérimenter de nouveaux mécanismes ou scénarios.

En conclusion, en incorporant des animaux dans vos parties, vous pouvez créer une expérience plus riche et plus immersive qui vous permettra, MJ + PJ, de rester engagés, impliqués, divertis, passionnés, pendant des heures, des années que durera votre campagne (40 ans ?). Alors pourquoi ne pas essayer et voir quel genre d’aventures vous attendent ?

Quelques jeux de rôles qui vous permettent d’incarner des animaux

Certains jeux méd-fan comme Pathfinder et D&D bien sûr vous permettent, selon votre classe, de vous transformer en animal. C’est le cas du druide, qui peut le faire désormais en niveau 1 avec son changement pour la prochaine édition prévue de D&D. Certains personnages homebrew vous permettent également d’incarner des slaad, des sortes d’hommes-reptiles, ou des felis, mi-hommes (et femmes) mi-félins. Ou des hiboux, des owlin, dans le supplément Harry Potter Strixhaven, ou des loxodon, des hommes-éléphants.

Dans le jeu de rôle Star Wars également, on y retrouve toute une galerie chatoyante et bigarrée de personnages animaliers ou… « adjacents ». Comme le… Wookie bien sûr, un gros singe/chat/ours, ou les Bothan, sorte de canidés humanoïdes.

Mais voici quelques jeux de rôle qui permettent d’incarner des animaux, ou, dans le cas d’Animonde, de jouer dans un univers peuplé d’eux (c’est dans le titre).

Hurlements

Haaaaaaa, Hurlements. Quelle madeleine de Proust ! L’un des tous premiers jeux de rôle auxquels j’ai joué. Hurlements est un jeu de rôle écrit par Jean-Luc et Valérie Bizien, édité par les Éditions Dragon Radieux en 1989. C’est un jeu initiatique où les joueuses et les joueurs découvrent peu à peu de grands secrets en incarnant des Questeurs, des êtres capables de se transformer en… animaux.

Le jeu se déroule au Moyen Âge, dans le Royaume de France, et met l’accent sur l’interprétation du rôle et l’ambiance mystérieuse. Les PJ font partie d’une caravane dirigée par le Veneur, un personnage énigmatique qui détient les clés de leur destinée. Hurlements est épuisé depuis des décennies. Et c’est bien triste ! Le matériel est/était somptueux !

Ambiance sombre, pesante, immersive. Franchement, rien que d’écrire ces lignes j’en ai encore la chaire de… poule. Et j’ai furieusement envie de me relancer une partie ! Vous me rejoignez dans cinq minutes sur Discord ?


Animonde

Tout est dans le titre.

Comme Hurlements, un « vieux » jeu des années 80.

Peu de personnalités auront autant marqué le monde du jeu que lui.

Auteurs de nombreux jeux de rôle dans les années 80 et 90, Bitume, In Nomine Satanis / Magna Veritas, COPS, et de jeux de plateau dans les années 2000, L’Age des Dieux, Claustrophobia… Aussi rugueux que flamboyant, on ne se sort pas indemne d’une rencontre avec le personnage. C’est lui qui a également lancé le studio de création de jeux de plateau Space Cowboys au sein de la structure Asmodee.

Vous l’aurez reconnu. Il s’agit évidemment de Croc. Auteur et éditeur de jeux qui aura marqué le jeu de rôle et de société francophone (mais mondial, aussi). Sa ludographie dégouline de testostérone, avec des jeux sombres et violents. Très… masculins.

Et soudain, en 1988, c’est la surprise !

En 1988 Croc signe un jeu qui surprend toute la communauté de rôlistes (dont je faisais partie). Animonde. Un jeu de rôle de 88 pages auto-édité. Le seul et unique jeu de rôle de Romantique-Fantasy.

Comme si l’auteur avait voulu prendre un contre-pied, un bol d’air frais ventilé de poésie. Prouver à son public (et à soi-même) qu’il était capable d’autre chose. Les vrais artistes sont ceux qui se réinventent. À moins que Croc ait créé Animonde à la suite d’un rêve après une… rave, bien arrosée doublée d’un hectare de fumette.

Animonde est un jeu qui met l’accent sur les sentiments, les relations humaines et les liens avec les animaux. Dans l’univers d’Animonde, le travail de la pierre et des métaux sont presque inexistants, et les humains emploient des animaux morts ou vivants à la place. Les animaux ont des formes et des fonctions variées, comme les phalènes pare-soleil, les fluffs balayeurs ou les scribouillards.

Le système de jeu est peu violent, et repose sur des caractéristiques (dont la Joie), des talents et des avantages/inconvénients. Les personnages appartiennent à différentes castes qui ont chacune un rôle dans la société : artisans, chasseurs, marchands, aventuriers, nobles, soldats, gardiens ou chevaliers.

Jouer à Animonde, c’est vivre une expérience puissante, unique, mémorable ! Si quelqu’un, quelque part relance le jeu sur KS c’est all-in, tout de suite.


Cats! La Mascarade

Cat’s! La Mascarade est un jeu de rôle français écrit par Vincent Mathieu et publié par Black Book Éditions en 2021.

C’est un jeu humoristique et fantastique où les PJ incarnent des chats aux pouvoirs psychiques qui doivent protéger la Mascarade, le secret de leur existence intelligente, et sauver le monde des menaces qui le guettent. Le jeu se déroule à Paris de nos jours, où les chats forment une société secrète organisée en Conseil de Paris.

Les PJ sont des agents du Conseil qui doivent accomplir des missions variées tout en gérant leur vie quotidienne de chat domestique ou errant. Le jeu utilise un système simple basé sur des dés à six faces et met l’accent sur la narration et l’interprétation du rôle de chat. Le jeu s’inspire librement du Monde des Ténèbres et notamment du jeu Vampire : La Mascarade dont il parodie certains éléments. Si vous avez toujours rêvé d’incarner un chat (aux pouvoirs psy), ne cherchez plus !

🦊 Vous pouvez trouver le jeu chez notre partenaire Philibert


Tails of Equestria

Un jeu de rôle qui vous permet d’incarner des… poneys et autres licornes. Non, ne riez pas (et ne me jugez pas, non plus). Tails of Equestria est un jeu de rôle basé sur la série animée My Little Pony: Friendship Is Magic de Hasbro, où les PJ incarnent des poneys vivant des aventures dans le royaume d’Equestria.

Les personnages appartiennent à l’un des trois principaux types de poneys : les poneys terrestres, résistants et ayant une connexion à la nature ; les licornes, capables de faire de la magie avec leur corne ; et les pégases, pouvant voler et manipuler les nuages.

Le jeu utilise un système simple et adapté aux jeunes publics, basé sur des dés à six faces et des jetons d’amitié. Les règles encouragent la coopération, l’entraide et la créativité. Le jeu a été traduit en français par Black Book Éditions sous le titre Tails of Equestria : La Légende des Poneys.


Call of Catthulhu

En anglais, le jeu de rôle tiré des œuvres de l’écrivain américain Lovecraft s’appelle Call of Cthulhu. Mais ici, on incarne des chats. D’où le jeu de mots…

Call of Catthulhu est un jeu de rôle américain humoristique édité en 2013 par Joel Sparks. Les PJ y incarnent des chats aux pouvoirs mystiques qui doivent protéger le monde des menaces surnaturelles et des cultes du Chaos. Le jeu se veut une parodie du célèbre jeu de rôle Call of Cthulhu, où les humains sont confrontés à des horreurs cosmiques et à la folie.

Ici, les chats sont les véritables héros et gardiens de la réalité, tandis que les humains sont ignorants et manipulés par les forces du mal. Les chats disposent de neuf vies qu’ils peuvent dépenser pour accomplir des exploits extraordinaires ou survivre à des dangers mortels. Le jeu utilise un système simple basé sur des dés à six faces et des jetons de… croquettes. Les règles encouragent l’imagination, l’humour et l’aventure. Le jeu a été traduit en français par feu-Sans-Détour Éditions sous le titre Call of Catthulhu : La Mascarade Féline.

Un jeu de rôle à ne pas mettre sous toutes les pattes (jeu de mot travaillé. J’ai tout donné).


Toon

Celui-ci, je l’ai encore au fin fond d’un placard ! Toon est un jeu de rôle sur table américain très, très, très humoristique édité en 1984 par Steve Jackson Games. Les PJ y incarnent des personnages de dessins animés (car-TOONs, justement) de Tex Avery, comme Bugs Bunny, Daffy Duck ou le Coyote. Des animaux, donc.

Le jeu se veut léger et très, très, très délirant, où les règles sont simples et l’absurde est roi. Les personnages peuvent faire des actions impossibles ou loufoques, comme marcher dans le vide ou peindre un tunnel sur un rocher. Ils ne meurent jamais mais sont seulement assommés pour quelques minutes. Le jeu encourage la créativité et l’humour des PJ qui doivent inventer des gags et des situations comiques de manière rapide et frénétique. Le jeu a été traduit en français par Halloween Concept en 1994 sous le titre Toon : Silence on joue !

Du gros, gros, gros n’importe quoi, pour des parties qui durent moins de 30 minutes environ, voire moins (sinon on se lasse et le rythme s’en ressent). Culte !


Mutant Year Zero Genlab Alpha

Le pitch : « Pendant la grande apocalypse, l’humanité se réfugia dans les profondeurs des enclaves souterraines. Dans des laboratoires de génétique, des chercheurs s’efforcèrent de créer des êtres nouveaux en mélangeant ADN humain et animal afin de donner naissance à des bêtes intelligentes et assez robustes pour survivre dans un monde ravagé. Les enclaves ont disparu… mais la lutte pour la liberté des animaux ne fait que commencer. »

Mutant Year Zero Genlab Alpha, pour incarner des animaux de laboratoire dans un futur sombre. Ça donne envie.

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Mouse Guard, Les Légendes de la Garde

Mouse Guard, Les Légendes de la Garde est un jeu de rôle basé sur la série de comics du même nom écrite et dessinée par David Petersen. Le jeu propose de jouer des souris intelligentes dans un univers médiéval-fantastique où elles doivent se défendre contre les dangers du monde extérieur.

Les PJ incarnent des membres de la Garde, une organisation qui protège les cités des souris et assure leur bien-être. Le jeu utilise le système Burning Wheel adapté aux spécificités du monde des souris. Les personnages sont définis par leurs caractéristiques, leurs compétences, leurs traits et leurs croyances. Les actions se résolvent en lançant des dés à six faces et en comptant le nombre de réussites. Le jeu met l’accent sur les choix moraux et les conséquences des actions des personnages. Le jeu a été traduit en français par les éditions Footbridge sous le titre Légendes de la Garde.


Loup-Garou : L’Apocalypse

Loup-Garou : L’Apocalypse est un jeu de rôle contemporain-fantastique, publié par White Wolf Publishing et édité en français par Hexagonal. C’est l’un des jeux de l’univers du Monde des Ténèbres, où coexistent des créatures surnaturelles comme les vampires, les mages ou les fantômes.

Le jeu propose d’incarner des loups-garous, créatures mi-humaines mi-loups, mi-physiques mi-esprits, qui tentent d’empêcher la fin du monde. Les loups-garous sont les guerriers de Gaïa, l’esprit de la Terre, et s’opposent au Ver, une force de corruption et de destruction qui menace l’équilibre du monde.

Les loups-garous appartiennent à différentes tribus qui ont chacune leur culture et leur vision du monde. Ils peuvent aussi voyager entre le monde réel et le monde des esprits nommé Umbra. Le jeu a connu plusieurs éditions depuis sa première publication en 1992. La dernière en date est l’édition 20e anniversaire qui compile le meilleur des éditions précédentes dans un tome complet.


Root RPG

Root, ce nom vous dit forcément quelque chose. C’est le gros carton en jeu de plateau de 2018-2019. Un jeu asymétrique qui vous propose d’incarner des animaux de la forêt tout cute, qui suivent leur propre objectifs personnels et qui se battent pour la domination de la forêt, mais pas seulement. Des illustrations, un gameplay, un univers attachants.

Après le financement réussi, une année après, incarnez un groupe de vagabonds errants dans Root, le jeu de rôle. Basé sur le jeu de plateau de Leder Games.

En tant que vagabonds, indépendants, comme un chien castor, chat, blaireau dans un jeu de quilles, vous êtes au beau milieu d’une guerre qui oppose trois factions et qui secoue la forêt. À vous de décider quel bord rejoindre, soutenir, attaquer, ou rester à l’écart de ces bisbilles.

Root, le jeu de rôle est propulsé par le système Apocalypse, un système très ouvert et narratif. À peu de choses près, tous les jeux de rôle qui utilisent ce système partagent plus ou moins les mêmes règles, universelles. Ce sont les deux auteurs américains Brendan Conway et Mark Diaz Truman, aux côtés des éditeurs Leder Games et Magpie Games, qui ont sorti cette adaptation en jeu de rôle. Le jeu est sorti il y a peu en VO, et l’éditeur bordelais Matagot planche actuellement sur la VF.

🐭 Vous pouvez trouver le jeu chez notre partenaire Philibert


Idées de scénarios avec des animaux

Et comme d’habitude, voici quelques accroches, quelques idées de scénarios pour jeux de rôle impliquant, intégrant des animaux.

La Forêt Hantée

Les animaux de la forêt sont possédés par des esprits maléfiques et attaquent les villageois. Les PJ doivent trouver la source de cette possession et la neutraliser.

Le Gardien des Ombres

Un mystérieux loup-garou terrorise une petite ville. Les PJ doivent découvrir l’identité de la créature et mettre fin à sa malédiction.

Les Murmures du Marais

Des créatures aquatiques aux pouvoirs hypnotiques attirent les voyageurs dans les profondeurs du marais. Les PJ doivent résoudre l’énigme de ces créatures pour sauver les victimes.

Le Pacte du Sorcier

Un sorcier a passé un pacte avec des démons, transformant les animaux du royaume en monstres redoutables. Les PJ doivent déjouer le complot du sorcier pour protéger le royaume.

Les Oiseaux de la Nuit

D’étranges oiseaux de nuit sèment le chaos dans une cité, plongeant ses habitants dans la folie. Les PJ doivent élucider le mystère de ces oiseaux pour protéger la ville.

La Cité des Insectes

Les PJ doivent pénétrer dans une cité souterraine peuplée d’insectes géants pour sauver des captifs et déjouer les plans d’une reine maléfique.

La Menace des Félins

Des félins géants envahissent une cité, terrorisant les habitants. Les PJ doivent trouver l’origine de cette invasion et la repousser. Pour les amateurs de lolcat…

La Rébellion des Animaux

Les animaux d’une contrée opprimée par les humains décident de se rebeller et de reprendre leur liberté. Les PJ incarnent des animaux doués de parole et d’intelligence, qui doivent s’unir pour renverser leurs oppresseurs et instaurer un nouvel équilibre entre les espèces.

La Quête de l’Arbre Sacré

Des créatures mythiques vivant dans une forêt enchantée découvrent que leur arbre sacré, source de leur pouvoir, est en danger. Les PJ incarnent ces créatures, qui doivent traverser la forêt, résoudre des énigmes et affronter des humains chasseurs de trésors pour protéger leur arbre et leur monde.

L’École des Animaux Magiques

Dans un monde où les animaux possèdent des pouvoirs magiques, une école forme les futurs héros qui veilleront sur la nature et les autres créatures. Les PJ incarnent des élèves animaux de cette école, qui doivent apprendre à maîtriser leurs pouvoirs, résoudre des mystères et affronter des humains mal intentionnés pour protéger leur monde et leurs amis. Toute ressemblance avec des enfants sorciers « existants » serait purement fortuite.

Et encore une chose

Et si vous cherchez des (excellents) jeux de plateau avec des animaux, nous avons une sélection pour vous :


2007. Wahou ! Nous avons de la peine à croire que cela fait depuis 2007 que nous sommes derrière l’écran à écrire sur ce blog que nous aimons tant ! Cela n’aurait pas été possible sans votre fidélité.

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Article écrit par Andariel, chroniqueuse et rôliste (JDR, GN) queer qui se consacre au jeux de rôle, aux jeux narratifs et aux sujets LGBTQ+. Elle s’implique pour valoriser la présence des personnes marginalisées dans l’industrie du jeu.


Et vous, quelles sont vos expériences avec les animaux en jeu de rôle ? Racontez-nous ça.

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One Comment

  • Benjamin Fourtier

    Je me permets de proposer aussi dans les jeux de phénomène, je crois pouvoir utiliser ce terme, Donjons et Chatons dont je viens de recevoir le pdf en fin de commande participative et qui est juste magnifique On y incarne des chats en exil dans un monde post apocalyptique.
    Jouable par des enfants et très positif.
    Je ne peux que vous inviter à vous pencher dessus.
    Vous m avez tellement fait partager vos coups de cœur , à mon tour je vous fais partager le mien !

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