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Gardiens des Saisons : Plongez dans un univers fantastique

Découvrez Gardiens des Saisons, un jeu coopératif familial palpitant avec des aventures captivantes et un matériel époustouflant !


Gardiens des Saisons

⚠️ Avertissement : Dans le cadre de notre démarche de transparence, nous tenons à vous informer que nous n’avons pas reçu ce jeu. Nous l’avons acheté ou emprunté nous-mêmes et nous vous partageons ici notre expérience sans filtre. Nous vous indiquons les points positifs et négatifs du jeu selon de nos attentes et expériences.


Gardiens des Saisons est le tout nouveau gros jeu pour enfants de Space Cow, le studio de jeux pour enfants de Space Cowboys, lui-même faisant partie du groupe Asmodee. Vous avez suivi ?

Gardiens des Saisons est un jeu coopératif et familial pour 2 à 4 enfants dès 7 ans et composé de 5 aventures rejouables, chacune avec une histoire, des rencontres et des missions spéciales. Les joueureuses incarnent des gardiens qui doivent voyager à travers les saisons pour récupérer des objets tout en évitant le loup.

Le jeu utilise un plateau-livre qui représente les quatre saisons et un pupitre avec des cartes pour se déplacer. C’est un jeu qui mêle stratégie, imagination, narration et coopération.

Gardiens des Saisons, comment on joue ?

Gardien des Saisons est un pur jeu de parcours. Le plateau, les plateaux, puisqu’il y en a quatre, représentant les quatre saisons, sont découpés en cases et en emplacements. On passe sa partie à se déplacer à gauche, à droite, en bas, en haut. Dans quel but ? Résoudre la mission, l’aventure en cours le plus rapidement et le mieux possible. Et tout ceci en évitant de se faire attraper par le grand méchant loup (noir).

Voici un résumé des règles du jeu Gardien des Saisons :

Il y a quatre personnages, quatre animaux qui vont vadrouiller au cours de la partie : un ours, un lapin, une grenouille et une souris. Grâce à une capacité spéciale unique, chaque gardien se déplace aisément ou interagit avec les objets et le loup.

Le jeu prend vie sur un plateau-livre qui dépeint magnifiquement les quatre saisons : printemps, été, automne et hiver. Chaque saison présente un décor distinct et des cachettes renfermant des objets à récupérer. Les joueuses et les joueurs passeront d’une saison à l’autre en empruntant les portails indiqués sur le plateau-livre.

Le but du jeu est clair. Très clair : réussir l’une des cinq aventures proposées. Chaque aventure dispose d’une carte d’introduction qui détaille le contexte, l’objectif et les règles spéciales. Les aventures, dont la difficulté augmente progressivement, offrent divers défis : retrouver des objets perdus, secourir des animaux en détresse, etc.

Le jeu se déroule en tours de jeu. À chaque tour, on révèle la première carte du paquet Déplacement qui indique le nombre de cases maximum du tour pour chaque protagoniste : loup et héros-héroïnes.

Vient immédiatement le tour du loup. Celui-ci se déplace du nombre de cases indiquées en allant au plus près d’un personnage. Le loup, en tant qu’ennemi, peut attaquer les gardiens s’il se trouve sur leur case. Un gardien attaqué par le loup est capturé et ne joue plus. Caramba !

Après avoir déplacé le loup, chaque joueuse et joueur peut déplacer un personnage (sauf le loup, bien sûr) du nombre maximum de cases indiquées par la carte Déplacement. En se déplaçant, on peut alors :

  • Entrer dans un portail, le seul moyen de changer de saison
  • Entrer dans une cachette, pour éviter le loup, et découvrir l’une des cartes objet le cas échéant.
  • Entrer dans une maison de saison pour se protéger

Les joueureuses devront coopérer pour accomplir les missions indiquées par l’aventure en cours, et tout ceci avant d’épuiser le paquet de cartes Déplacement. Dans le cas contraire, ils la perdront. Et si tout le monde finit capturé par le loup, la partie est également perdue !

Gardiens de Saisons est un jeu qui demande de la réflexion, de la communication et de la solidarité entre les joueureuses. Aucun dé, tout est géré par, et affiché sur les cartes déplacement. Et ça, c’est vraiment malin ! Par conséquent, les règles s’expliquent en une fraction de seconde, à peine ! Un véritable jeu pour enfants, fluide et fun.

Est-ce que toutes les aventures ont le même niveau de difficulté ?

Commençons par relever que les cinq aventures du jeu Gardien des Saisons disposent de leurs propres règles spéciales qui modifient le déplacement du loup, l’utilisation des objets ou la durée du jeu. Une fois jouée, on peut tout à fait re-re-rejouer l’aventure et prendre d’autres décisions qui vont alors affecter la partie. Même si chaque aventure est narrative, on ne se lasse pas de la refaire.

Les aventures ont plus ou moins le même niveau de difficulté. Même si l’orange, la première, est fortement conseillée pour sa toute première partie.

Gardiens des Saisons, à partir de quel âge y jouer ?

Gardiens des Saisons indique dès 7 ans. C’est une très, très bonne indication. J’y ai joué avec mes deux kids, 7 et 11 ans. Autant à 7, 8, 9, 10 ans le jeu passe crème, autant dès 10 ans révolus le jeu fait un peu pâle figure.

« Bête » jeu de parcours, on se déplacer en comptant les cases, Gardiens de Saisons offre une expérience, une aventure palpitante entre 7 et 10 ans. Plus âgé, les enfants / pré-ados risquent fort de trouver le jeu, l’expérience un peu… fadasse.

Gardiens de Saisons, verdict

Je suis convaincue que ce jeu offre une expérience incroyable grâce à :

🖌 Son matériel immersif et innovant, notamment le plateau-livre représentant les quatre saisons avec des illustrations époustouflantes et des cachettes astucieuses à soulever.

🎒 L’aspect narratif et ludique des aventures, offrant des histoires variées, des rencontres passionnantes avec des personnages et des animaux, et des missions spéciales qui renouvellent constamment le jeu.

🏃 Le système de déplacement ingénieux et facile à comprendre, basé sur un pupitre avec des cartes à tourner pour indiquer le nombre de déplacement possible (ou parfois pas du tout !). Ce qui évite le sempiternel lancer de dé. Le hasard est lissé, puisque les déplacements sont plus ou moins équilibrés, plus ou moins, entre les différents personnages, loup y compris. Et ça, c’est une véritable plus-value du jeu !

🍯 Le mode coopératif qui favorise la communication, l’entraide et la stratégie entre les joueuses et les joueurs pour réussir les missions avant que le loup ne les rattrape.

En résumé, ce jeu captivant séduit aussi bien les enfants que leurs parents par son univers enchanteur, son gameplay fluide (une carte, un déplacement, et c’est tout) et ses aventures passionnantes. Du narratif, intelligent, pour petits bouts de choux.

Vous avez des enfants entre 7 et 10 ans, vous aimez les jeux coopératifs et narratifs ? La beauté du matériel compte pour vous ? Vous appréciez les jeux originaux qui laissent très, très peu de place au hasard et qui demandent beaucoup de réflexion ? FONCEZ ! Gardiens des Saisons ne vous décevrez pas. Soyez assurés que vous passerez d’excellents moments en famille !

Parce qu’il y a un « mais ». Plusieurs, même.

Mais

Malgré les qualités indéniables de ce jeu, il est important de relever certains points critiques :

⏰ La durée des parties est parfois excessive pour certains enfants, surtout lors des aventures les plus ardues, qui exigent une concentration et une réflexion soutenues. Ce facteur peut rendre l’expérience moins agréable pour certaines et certains.

🎲 Le hasard des cartes Déplacement peut affecter l’équilibre du jeu, le rendant parfois trop facile ou trop difficile selon la pioche. Cela peut également générer des situations illogiques ou frustrantes avec le déplacement du loup, nuisant à l’immersion dans l’univers du jeu. Alors oui, je l’ai dit plus haut. Le hasard est lissé. On ne lance pas le dé pour se déplacer. Ce qui amènerait à avoir des tours vraiment, vraiment déséquilibré (tout le monde fait 1, ou 6…, pareil avec le loup). Or, comme les cartes Déplacement sont mélangées en début de partie, on ne sait jamais sur quoi on va tomber au prochain tour. Surpriiiiise ! Si cet aspect permet de la variabilité, une agilité nécessaire pour réinventer toutes ses stratégies (je vais ici, ou là ?), on peut parfois se retrouver avec des tours, des parties chaotiques. On pourrait imaginer une petite variante, plus stratégique, qui consisterait à toujours afficher la prochaine carte Déplacement du prochain tour. On saurait ainsi à quoi s’attendre et comment préparer, planifier la suite. Avec le risque de perdre en fun, en fluidité…

♻️ Le jeu finit par être répétitif. On passe sa partie à compter les cases et à s’y déplacer. Ce n’est pas rédhibitoire pour autant, mais cela peut toutefois refroidir.

🅿️ La rejouabilité à long terme est limitée, car les aventures ne varient pas et ne réservent pas de surprises une fois qu’elles sont bien connues. Ce manque d’évolution peut lasser les publics à la recherche de renouveau.

🍼 L’âge pour y jouer. Le créneau pour jouer à Gardiens de Saisons est en effet plutôt limité : de 7 à 10. Avant, c’est peut-être trop complexe, après, trop… plat.

Il est donc essentiel de prendre en compte ces points avant de se lancer dans ce jeu, qui peut ne pas convenir à tous les types de publics ou à tous les âges, en fonction de leurs attentes et de leurs préférences.

Loup, y es-tu ?

Hasard des coïncidences, je rebondis sur l’article de ma collègue Andariel qui a publié hier un dossier, un guide extrêmement bien fourni sur la place des animaux dans les jeux de rôle. Nous avions fait pareil pour les jeux de plateau.

Hasard des coïncidences, donc, puisque le point qui m’a le plus dérangée dans le jeu Gardiens des Saisons, c’est le loup. Et noir, qui plus est. En 2023, on aurait pu trouver mieux. D’autant que l’un des héros est un… ours. Donc pichenette, le loup. Ça ne colle pas !

Puisque le jeu est fantastique, pourquoi ne pas avoir cherché une menace plus… fantastique, justement, plus pertinente, moins simpliste, basique et cucul qu’un… loup ? Avec tant de travail de création dans la mécanique de jeu, originale, d’écriture des aventures, passionnantes, pourquoi être finalement allé au plus simple, au plus basique, au plus classique, au plus éculé et obsolète avec la figure du loup comme grand méchant ?

D’autant qu’il est temps que cette figure du loup évolue. Si on la craignait dans les années 1700 ou 1800, aujourd’hui en 2023, on sait à quel point le loup est important pour son/notre écosystème. En voici trois exemples/preuves :

  • Une recherche menée par le Reimagining Education Project montre comment les loups ont impacté positivement l’écosystème du parc national de Yellowstone aux États-Unis, en régulant les populations de cerfs et d’élans, en redistribuant les nutriments et en fournissant de la nourriture à d’autres espèces animales.
  • Une recherche publiée par l’organisation Living with Wolves explique comment les loups contribuent à maintenir la santé, la structure et l’équilibre des écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ils améliorent l’habitat et augmentent les populations de nombreuses espèces, des oiseaux de proie aux antilopes, en passant par les truites. Ils influencent également le comportement et le déplacement de leurs proies, ce qui entraîne des effets en cascade sur les communautés végétales et animales, et même sur le paysage lui-même.
  • Une recherche réalisée par le Washington Department of Fish & Wildlife décrit le rôle des loups dans les écosystèmes du nord-ouest des États-Unis. Les loups se nourrissent principalement d’élans, de cerfs, d’orignaux et d’autres ongulés, mais ils peuvent aussi entrer en compétition avec d’autres carnivores tels que les couguars, les ours et les coyotes. Les études ont montré que la présence des loups peut réduire les populations de coyotes. De ces façons et d’autres encore, les loups peuvent influencer la dynamique des espèces animales dans tout un écosystème, modifiant les relations prédateur-proie et même le paysage naturel.

Donc non, non et non, encore une fois, le loup n’est pas un animal méchant, féroce, dangereux ! Bien au contraire. L’utiliser à tort et à travers, dans les jeux comme ici dans Gardiens des Saisons, ne donne pas une image pertinente ou réaliste de l’animal. Et quand on sort un jeu pour des enfants, il faut toujours veiller à ce qu’on véhicule, communique, affiche, représente, symbolise.

Mais au fond, et pour élargir cette discussion, d’où vient-elle, cette, notre représentation du grand méchant loup, noir, qui plus est ?

La représentation du grand méchant loup noir dans les histoires

Le grand méchant loup noir est une figure emblématique de la littérature et de la culture populaire, notamment dans les contes pour enfants. Ou les jeux de société, comme ici aujourd’hui dans Gardiens des Saisons.

Ce personnage fascinant est souvent représenté comme un antagoniste rusé et menaçant, incarnant des peurs profondes et des aspects sombres de l’âme humaine. Mais quelle est la représentation du grand méchant loup noir dans les histoires, en mettant l’accent sur son évolution culturelle, ses fonctions narratives et sa symbolique ?

Origines et évolution culturelle

La figure du grand méchant loup trouve ses racines dans les mythologies et les légendes de nombreuses civilisations, où le loup est souvent associé à des forces surnaturelles ou maléfiques. Dans la Grèce antique, par exemple, le loup était lié au dieu Apollon, protecteur des arts et de la divination, mais également associé à la destruction et à la mort. Dans la Rome antique, le loup était un symbole de Mars, dieu de la guerre, et de la fondation de Rome par Romulus et Rémus, nourris par une louve.

Au fil des siècles, le loup est devenu un personnage central de la littérature orale et écrite, notamment dans les contes européens tels que « Le Petit Chaperon Rouge », « Les Trois Petits Cochons » et « Le Loup et les Sept Chevreaux ». Dans ces récits, le grand méchant loup noir est souvent présenté comme un prédateur intelligent et manipulateur, incarnant des menaces telles que la tromperie, la violence et la perte de l’innocence.

Fonctions narratives et symboliques

Dans les histoires, le grand méchant loup noir remplit plusieurs fonctions narratives et symboliques. Tout d’abord, il sert de catalyseur pour l’action et le développement des personnages principaux, les obligeant à affronter leurs peurs et à surmonter les obstacles pour survivre et triompher. De plus, le loup représente une métaphore de la confrontation entre l’ordre et le chaos, la civilisation et la nature sauvage, la lumière et l’ombre.

Le grand méchant loup noir symbolise également des aspects psychologiques et émotionnels de l’expérience humaine, tels que l’angoisse face à l’inconnu, le désir de puissance et de domination, ou la tentation de transgresser les normes sociales et morales. Ainsi, le loup sert de miroir aux peurs, aux désirs et aux conflits intérieurs des personnages et des lecteurs.

Réinterprétations contemporaines

Au cours du XXe et XXIe siècle, la représentation du grand méchant loup noir a été réinterprétée et réinventée dans diverses œuvres littéraires, cinématographiques et artistiques. Ces réinterprétations mettent souvent en lumière les ambiguïtés et les paradoxes du personnage, en explorant ses motivations, ses faiblesses et ses qualités, ainsi que ses relations complexes avec les autres personnages et la société en général.

Certaines œuvres modernes ont cherché à déconstruire la figure du grand méchant loup noir, en remettant en question les stéréotypes et les préjugés qui entourent cet animal mythique. Par exemple, des auteurs et autrices comme Angela Carter dans « The Bloody Chamber » ou Neil Gaiman dans « The Wolves in the Walls » ont offert des perspectives alternatives et nuancées sur le loup, en le présentant comme un être doté d’émotions, de désirs et de dilemmes moraux.

Dans d’autres cas, le grand méchant loup noir est utilisé comme un symbole de résistance et de rébellion contre l’oppression et l’injustice, comme dans la bande dessinée « Fables » de Bill Willingham ou le film d’animation « Le Grand Méchant Renard et autres contes » de Benjamin Renner et Patrick Imbert. Ces œuvres suggèrent que le loup, malgré sa nature sauvage et menaçante, peut incarner des valeurs positives telles que la liberté, la solidarité et la quête de justice.

La peur du loup dans notre société : origines et explications

La peur du loup est une émotion profondément ancrée dans la culture et l’imaginaire collectif de nombreuses sociétés à travers le monde. Cette crainte vis-à-vis de cet animal sauvage et mystérieux peut être observée dans les mythes, les légendes et les contes populaires, mais également dans les attitudes et les comportements de la population face aux loups.

Contexte historique

L’histoire de la relation entre l’homme et le loup est marquée par des tensions et des conflits qui ont contribué à alimenter la peur de cet animal. Durant des siècles, les loups ont été considérés comme une menace pour l’agriculture et l’élevage, en raison de leur prédation sur les troupeaux de moutons, de chèvres et de bovins. Par conséquent, les loups étaient souvent chassés, empoisonnés ou piégés pour protéger les ressources et les moyens de subsistance des communautés rurales.

De plus, les loups ont été associés à des épidémies et des maladies, notamment la rage, qui était transmise par la morsure d’un animal infecté et provoquait des symptômes terrifiants chez les victimes. Cette association entre le loup et la maladie a renforcé la peur et la méfiance envers cet animal, en le présentant comme un vecteur de mort et de souffrance.

Symbolisme culturel

La peur du loup est également liée à sa représentation symbolique dans les mythes, les légendes et les contes populaires, comme vu plus haut. Le loup est souvent décrit comme un être maléfique, rusé et cruel, incarnant des forces obscures et destructrices. Par exemple, dans les contes européens comme « Le Petit Chaperon Rouge » ou « Les Trois Petits Cochons », le loup représente la tromperie, la violence et la perte de l’innocence.

Dans d’autres traditions culturelles, le loup est associé à des figures surnaturelles ou démoniaques, telles que les loups-garous, les vampires ou les sorcières. Ces récits mettent en scène des êtres hybrides et monstrueux, capables de métamorphoses et de pouvoirs maléfiques, qui exploitent et corrompent la nature humaine. Ainsi, la peur du loup est amplifiée par ces représentations symboliques et archétypales, qui touchent à des peurs universelles et primordiales.

Facteurs psychologiques

La peur du loup peut également être expliquée par des facteurs psychologiques et émotionnels, tels que l’instinct de survie, l’appréhension de l’inconnu et la projection des angoisses et des pulsions refoulées. Le loup, en tant que prédateur naturel et animal sauvage, évoque la menace et le danger, en mettant en jeu la sécurité, la stabilité et la prévisibilité de notre environnement. Cette perception de menace peut déclencher des réactions de peur, d’alerte et de défense, qui sont essentielles pour notre survie et notre adaptation.

L’appréhension de l’inconnu et de l’imprévisible est également un facteur important dans la peur du loup. Les loups vivent et se déplacent dans des espaces sauvages et inaccessibles, où ils échappent à notre contrôle et à notre connaissance. Cette distance et cette mystique peuvent susciter des sentiments d’insécurité, d’inquiétude et de fascination, qui alimentent notre imagination et nos fantasmes.

Enfin, la peur du loup peut être liée à la projection de nos angoisses, de nos désirs et de nos conflits intérieurs sur cet animal emblématique. Le loup, en tant que miroir des peurs, des pulsions et des tensions de l’âme humaine, nous permet d’exprimer et de symboliser nos préoccupations, nos aspirations et nos dilemmes moraux. Cette fonction cathartique et métaphorique du loup contribue à renforcer et à perpétuer notre peur et notre fascination envers cet animal.

Conclusion

La peur du loup dans notre société est le résultat d’une combinaison complexe et dynamique de facteurs historiques, culturels et psychologiques. En explorant et en comprenant les origines et les raisons de cette peur, nous pouvons apprendre à dépasser nos préjugés, nos stéréotypes et nos projections, et à apprécier la richesse, la diversité et la beauté de la nature et de ses habitants.

De plus, en reconnaissant et en respectant la place et le rôle du loup dans notre écosystème, nous pouvons contribuer à la préservation et à la coexistence harmonieuse de toutes les espèces et de notre environnement.

Donc, en 2023, ARRÊTEZ de nous servir du loup à toutes les sauces, dans les contes, les films, les… jeux de société pour enfants. Les loups ne sont pas des méchants. Et encore moins la couleur… noire.

Perso, et dans un autre registre que Gardiens des Saisons, j’attends avec impatience la sortie dans quelques semaines du jeu Le Clan des Loups qui place le loup dans son écosystème pour nous fournir une image réaliste, documentée, scientifique et intelligente de cet animal.

Le pitch : « C’est la loi du plus fort : vous vous affrontez pour construire la meute la plus grande et la plus dominante en revendiquant des territoires, en recrutant des loups solitaires et en chassant des proies. Mais attention à ne pas vous étendre trop imprudemment sur des terrains où vos rivaux prospèrent – ils pourraient attirer des membres de votre meute.« 

Gardiens des Saisons, final

Gardiens des Saisons est un jeu coopératif, narratif et familial qui offre une expérience immersive et ludique grâce à son matériel original, ses aventures variées et son système de déplacement astucieux. Le jeu n’est toutefois pas exempt de quelques écueils.

Très bon !

Note : 4 sur 5.

  • Création : Anaïs Raynaud, Julien Sentis
  • Illustrations : Vincent Joubert, Seppyo
  • Édition : Space Cow
  • Nombre de joueurs et joueuses : 2 à 4 (tourne mieux à 4)
  • Âge conseillé : dès 7 ans (tourne mieux entre 7 et 10 ans)
  • Durée : 40 minutes par aventure, et il y en a 5, rejouables
  • Thème : Nature, animaux, fantastique
  • Mécaniques principales : Coopératif, narratif, parcours. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.

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Article écrit par Amélie. Passionnée de jeux de société. A commencé à jouer à des jeux de société à l’âge de 1 année, environ, et n’a jamais cessé depuis. Kiffe les jeux de plateau, coopératifs, narratifs et d’autres qui finissent aussi en « tif ». Adore partager sa passion et aider les autres à découvrir les top et éviter les flop.

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