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De l’étoffe à la fantaisie : Les vêtements dans les jeux de rôle

La mode et les vêtements, un aspect essentiel dans les jeux de rôle. Et un document utile qui retrace les modes dans l’histoire.


Vêtements et jeux de rôle

Est-ce que vous pensez aux vêtements lorsque vous créez votre personnage en jeu de rôle ? Est-ce que votre MJ vous décrit ceux portés par les PNJ que vous rencontrez ? En tant que MJ, je demande régulièrement à mes PJ de décrire les vêtements portés par leur perso : couleurs, tissu, style, etc.

Que l’on joue dans un univers méd-fan, victorien ou science-fiction, la mode, les vêtements, les accessoires constituent un moyen utile et pratique de définir, d’affiner son personnage.

Les jeux de rôle (JDR) sont un loisir en plein boom depuis 10-15 ans. Ils plongent les joueuses et les joueurs dans des univers passionnants et immersifs. Dans les JDR, il y a ce qu’on appelle le « lore », tout ce qui compose l’univers du jeu : les histoires, les personnages, les cultures, les lieux, les langues, les croyances, les mythes et les légendes. C’est ce qui permet de nous plonger dans un monde riche, bariolé, cohérent et qui fourmille de détails. À cela, il faut également rajouter les mécaniques de jeu qui rendent les JDR (plus ou moins, tout dépend du système et des goûts) captivants. Mais pas seulement.

En vrai, les choix de mode, de vêtements et de style des personnages du jeu peuvent avoir un impact significatif sur l’expérience de jeu, en façonnant la culture du jeu, la dynamique sociale et même les mécanismes de jeu. Dans le monde vaste et passionnant des jeux de rôle, les vêtements sont bien plus qu’un simple effet de mode : ils jouent un rôle crucial tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique.

Examinons l’importance des vêtements dans les jeux de rôle, leur évolution dans le temps et leur signification culturelle, ainsi que l’avenir de ces jeux immersifs.

Vêtements et JDR

Dès le début de la création du personnage, les options vestimentaires sont essentielles. Elles permettent aux joueureuses de créer un personnage unique, et peuvent affecter la stratégie en combat et contribuer à l’expérience globale du jeu. Dans de nombreux JDR, les joueureuses peuvent choisir parmi une variété d’options vestimentaires, telles que des armures, des robes et des vêtements décontractés, qui permettent de personnaliser non seulement l’apparence mais aussi la fonctionnalité.

Les vêtements dans les JDR jouent également un rôle important dans la narration. Les vêtements portés par un personnage donnent un aperçu de sa personnalité, de son passé et de son statut social. Par exemple, les vêtements que porte un personnage peuvent suggérer qu’il est pauvre, ou qu’il vient d’un milieu riche ou prestigieux.

Outre le développement du personnage, les vêtements peuvent contribuer à la construction du monde dans les jeux de rôle. Les vêtements portés par les personnages peuvent donner un aperçu de la culture et de l’histoire de l’univers du jeu, créant ainsi une expérience plus immersive pour le joueur.

En termes de mécanismes de jeu, les vêtements peuvent améliorer les capacités du joueur et lui offrir une protection en cas de combat. Par exemple, les armures peuvent améliorer la défense et la protection contre certains types d’attaques, tandis que les robes peuvent améliorer les capacités magiques et augmenter la régénération du mana. Les effets de statut peuvent également être appliqués par le biais des vêtements dans les jeux de rôle, ce qui affecte la stratégie et contribue à l’expérience globale du jeu.

Les vêtements dans les jeux de rôle peuvent également jouer un rôle important dans la représentation et l’identité. Les joueureuses peuvent vouloir créer des personnages qui reflètent leur propre identité, et il est important d’inclure une variété d’options vestimentaires qui représentent les différentes identités de genre, les origines culturelles et les types de corps.

En conclusion, les vêtements dans les jeux de rôle sont bien plus qu’une simple question d’esthétique : c’est un aspect essentiel du jeu qui affecte les mécanismes de jeu, la narration et la construction du monde.

Les vêtements, un petit historique

Plongeons dans l’histoire fascinante des vêtements, un trait spécifiquement humain (non, les caniches ne cousent pas leur propre manteau d’hiver) qui a évolué au cours de milliers d’années. Bien qu’il n’existe aucune trace précise de la date à laquelle les humains ont commencé à porter des vêtements, les anthropologues pensent que les peaux d’animaux et les plantes ont évolué comme une forme de protection contre les intempéries.

Une autre théorie veut que les vêtements aient été conçus à l’origine pour d’autres raisons, comme la magie, la parure, le culte ou le statut, et qu’on ait découvert par la suite qu’ils étaient utiles pour la défense. De nombreuses découvertes archéologiques et représentations artistiques de vêtements fournissent des indices sur la date d’apparition de certains vêtements dans l’histoire.

Saviez-vous que les textiles se sont développés au Moyen-Orient à la fin de l’âge de pierre, il y a environ 100 000 à 500 000 ans ? On a découvert des aiguilles à coudre primitives datant de quelque 40 000 ans, et des fibres de lin teintes datant de 36 000 ans ont été trouvées dans une ancienne grotte de la République de Géorgie.

Avance rapide jusqu’au Moyen Âge, où les Byzantins produisaient et commercialisaient des tissus d’une grande beauté. En Europe, l’apparence des vêtements dépendait de l’appartenance du porteur à l’ancienne population romanisée ou aux nouveaux envahisseurs tels que les Francs, les Anglo-Saxons ou les Wisigoths. Aux 12e et 13e siècles, les vêtements restent simples, mais la teinture et le travail de la laine progressent au 13e siècle, et les croisés apportent avec eux le commerce de la soie. La mode est apparue en Europe au 14e siècle.

À la Renaissance, la laine était le tissu le plus courant pour toutes les classes sociales en Europe, même si le lin et le chanvre étaient également utilisés. Des vêtements élaborés ont été créés, et la classe moyenne urbaine a rejoint la tendance établie par les classes supérieures et la royauté. Au cours du 16e siècle, la mode dans l’Europe des débuts de l’ère moderne est devenue de plus en plus élaborée, avec des volants, des passementeries et de la broderie. Mais vous vous demandez peut-être ce qu’est la passementerie (et combien ça rapporte au Scrabble ?).

La passementerie est un art traditionnel absolument magnifique qui ajoute une touche de glamour et d’élégance à n’importe quel tissu ou meuble. Les galons, franges, cordons et autres ornements décoratifs créés à partir de cette technique sont vraiment fascinants et peuvent transformer complètement l’apparence d’un objet.

Ce qui est vraiment impressionnant, c’est la variété de matériaux et de motifs qui peuvent être utilisés pour créer des passementeries. Les artisans qui pratiquent cet art ont un talent incroyable pour travailler avec différents types de fils et de textures pour créer des designs complexes et magnifiques.

La passementerie possède une riche histoire qui remonte à l’Antiquité, et il est merveilleux de voir que cette tradition se perpétue encore aujourd’hui. En tant qu’art qui demande patience, dextérité et créativité, la passementerie est l’expression de l’amour pour les belles choses. C’est un véritable trésor de l’artisanat qui a résisté à l’épreuve du temps et qui continue d’inspirer des générations d’artisans et de décorateurs (et 37 au Scrabble. Non en vrai j’en sais rien).

Mais poursuivons.

La révolution industrielle a vu l’introduction de machines pour filer, tisser et broder les tissus, ce qui a permis d’obtenir une meilleure qualité, une production plus rapide et des prix plus bas. La fabrication est passée des petites industries artisanales aux textiles avec des chaînes de montage.

Au vingtième siècle, on a inventé les fibres synthétiques, moins chères que les fibres naturelles et mélangées à diverses fibres naturelles. Il est étonnant de voir comment la production de vêtements et de textiles a évolué au fil des siècles !

Et voilà ! Une brève mais fascinante histoire de l’habillement. Des peaux d’animaux et des plantes aux fibres synthétiques, nos vêtements ont parcouru un long chemin, reflétant l’évolution des temps et des cultures de l’humanité. Retour aux jeux de rôle.

Le tissu, mais qu’est-ce que c’est ?*

* Une citation culte du film La Cité de la Peur

Du simple tissu uni à l’élégant satin, explorons l’histoire, les utilisations et les caractéristiques de chacun.

Tout commence par l’humble fil, filé à partir de fibres naturelles ou synthétiques telles que la laine, le lin et le coton. Ces longs brins sont ensuite tissés ensemble pour former une matière flexible et durable que nous appelons un textile ou un tissu. Saviez-vous que le mot « textile » vient du mot latin « textilis », qui signifie « tissé » ? C’est une description parfaite de ce matériau remarquable, qui est utilisé par les humains depuis des milliers d’années.

En fait, les premières traces de textile remontent à 34 000 ans avant Jésus-Christ, lorsque des fibres de lin colorées ont été découvertes dans une grotte de la République de Géorgie. Et la plus ancienne preuve de tissage a été trouvée il y a 27 000 ans sous la forme d’empreintes de textiles, de paniers et de filets sur de petits morceaux d’argile dure en République tchèque. Ces premiers exemples d’ingéniosité et de créativité humaines ont ouvert la voie au développement de techniques de tissage plus complexes et plus compliquées.

Aujourd’hui, il existe trois formes principales de tissage textile : l’uni, le sergé et le satin. Examinons-les de plus près.

Le tissu uni est la plus basique et la plus simple des trois formes. Dans le tissu uni, la chaîne et la trame sont alignées pour créer un motif croisé de base. Chaque fil de trame croise alternativement les fils de chaîne, d’abord sur une chaîne, puis sous la chaîne suivante, et ainsi de suite. Le résultat est un tissu simple et solide qui a le même aspect des deux côtés.

Le sergé, quant à lui, est un peu plus complexe. Il présente un motif de côtes parallèles en diagonale qui ajoute de la texture et de la profondeur au tissu. Le fil de trame passe sur un ou plusieurs fils de chaîne, puis sous deux ou plusieurs fils de chaîne, créant ainsi un motif diagonal distinctif. Les tissus sergés sont connus pour leur durabilité et leur attrait, ce qui les rend parfaits pour être portés au quotidien. Le chino, le denim, le drill, la gabardine, la serge et le tweed sont tous des exemples de tissus sergés.

Enfin, nous avons le satin. Ce tissu luxueux et élégant est connu pour son recto brillant et son verso terne. Il s’agit d’un tissu de chaîne, ce qui signifie que les fils de chaîne « flottent » au-dessus des fils de trame, créant ainsi une surface extrêmement douce et soyeuse.

Le satin est souvent fabriqué à partir de fibres de soie, de nylon ou de polyester et est parfait pour les vêtements tels que les vêtements de sport, la lingerie, les chemises de nuit, les chemisiers, les robes de soirée, les boxers, les chemises et les cravates. Il existe de nombreux types de satin, notamment le satin baronnet ou baronne, la charmeuse, le satin double face, le satin duchesse, la façonne, le satin fermier ou le tissage vénitien, le gattar, le messalin, le polysatin ou poly-satin, le satin pantoufle, le sultan et le satin surf.

À la mode

Des jeux de rôle « sur table » (les anglophones parlent de tabletop role-playing game, jeux de rôle sur table, en opposition), en passant par le GN / LARP et aux jeux vidéo modernes, la mode et les vêtements ont toujours fait partie intégrante des jeux de rôle, renforçant la création et l’immersion des personnages que les joueuses et joueurs passent parfois du temps à perfectionner.

La mode peut également jouer un rôle crucial dans le développement des personnages, en aidant les joueuses et les joueurs à révéler leurs traits de caractère, leurs motivations et leur passé, tout en servant de symbole de pouvoir, de statut et d’allégeance.

La mode et les vêtements ont également un impact direct sur le gameplay, le jeu en soi, car les vêtements et les armures jouent un rôle (c’est le cas de le dire, dans ce contexte) essentiel dans les combat. La bonne tenue peut faire la différence entre la victoire et la défaite, car l’armure peut fournir une protection contre les attaques ennemies, +3 pour une demi-plaque ? Et rajoutez à cela l’interdiction faite aux magots d’en porter une, pour ne pas « parasiter » leurs capacités arcaniques et mystiques. Qu’on le veuille ou non, qu’on y prête attention ou pas, la mode, les vêtements représentent une part certaine du jeu, de son personnage.

Les vêtements peuvent affecter l’agilité et la vitesse de déplacement. Certains jeux permettent même de personnaliser son armure et ses vêtements, faisant du style de leur personnage un élément crucial de l’expérience de jeu.

Vêtements et Cosplay dans le GN

Si vous êtes un fan de GN, ou JDRGN, ou LARPing en anglais, vous savez déjà à quel point il est amusant de se plonger dans un monde fictif et de donner vie à son personnage.

Le LARPing, ou GN, pour Grandeur Nature, ou jeu de rôle grandeur nature, est une forme de narration interactive dans laquelle les participantes et les participants incarnent un personnage pour de vrai et jouent des aventures, pour de vrai aussi. Enfin, à peu près. On utilise des décors, des accessoires, pour faire croire que.

Il s’agit de théâtre, improvisé, en décor « naturel », en utilisant souvent des accessoires, des costumes et du maquillage pour donner vie à son perso. C’est un excellent moyen d’exprimer sa créativité et de se sentir membre d’une communauté soudée. Cela fait de nombreuses années que je fais du GN, et grâce à lui j’ai pu rencontrer de nombreuses personnes qui sont ensuite devenues des amies, dont ma copine.

En ce qui concerne l’habillement dans le cadre d’un GN, une tenue appropriée est essentielle pour accroître l’immersion et donner aux participantes et participants l’impression de faire partie du monde fictif dans lequel on joue. Les vêtements peuvent également communiquer des informations importantes sur le personnage aux autres.

Choisir les bons vêtements pour du GN peut semblant décourageant au départ, mais tout commence par une recherche sur le cadre de son jeu. D’où le « petit » (38 pages quand même !) document que je vous ai préparé et que vous trouverez tout en bas de l’article.

Vous devrez choisir des vêtements qui correspondent à l’époque et à l’esthétique générale du jeu, tout en tenant compte de leur fonctionnalité et des conditions météorologiques. Investir dans des articles de qualité sera rentable à long terme. Croyez-moi, ne vous laissez pas tenter par des options moins chères. Acheter cheap, c’est jouer… cheap.

Et pensez aux détails : accessoires, bijoux, bibelots, (faux) tatouages, coiffe, coiffure, chaussures. En plus des vêtements, tous ces éléments contribuent, aident à l’immersion.

Si les vêtements et autres peuvent améliorer l’expérience de jeu en GN, il est également important de relever la façon dont ils peuvent affecter le gameplay. Des vêtements appropriés peuvent renforcer l’immersion et transmettre des informations importantes sur son personnage, mais des vêtements encombrants ou restrictifs peuvent entraver les mouvements et devenir un désavantage en cas de combat ou dans d’autres situations. Et pensez à la météo. Des vêtements non adaptés, trop chauds, trop froids, trop ceci, pas assez cela, et c’est la cata.

Je me souviens d’un GN auquel j’ai participé se déroulant au début du 19e siècle joué un soir de janvier, dans une ruine de château. Il y avait des fenêtres, certes, et des petits chauffages d’appoint mis en place par les orgas, mais les lieux, les salles étaient glaciales. Avec ma petite (somptueuse) robe du 19e que j’avais confectionnée moi-même, j’avais l’air maline. Et transie de froid, surtout. J’ai fini le GN collée contre le chauffage, en compagnie d’une vingtaine d’autres personnes, au grand désarroi des orgas…

Et pensez également au confort ! Personne n’aime porter un vêtement qui… gratte (la laine), qui restreint (le métal), qui fait des ampoules au pied (nouvelles bottes) ou qui empêche de courir, pour autant que le GN laisse entendre qu’il faudra courir ou combattre (ce qui n’est pas le cas de tous les GNs bien sûr !).

En conclusion, les vêtements et l’aspect cosplay font partie intégrante de l’expérience de GN. En choisissant des vêtements adaptés à son personnage et à l’environnement, on pourra mieux s’immerger dans le jeu et améliorer le jeu lui-même. Que vous soyez une ou un GNiste (pratiquant le GN) expérimenté ou que vous débutiez, prendre le temps de choisir, voire coudre, confectionner les bons vêtements fera toute la différence !

Clé de missions

La mode peut également influer sur la réussite des quêtes et des missions du jeu, car les personnages joueurs (PJ) peuvent avoir besoin de porter certains vêtements ou armures pour accéder à certaines zones ou remplir certains objectifs. Je me souviens d’une partie où mes PJ (je suis surtout MJ en JDR) devaient porter un costume de rituel spécifique, qu’ils ont mis la moitié de la partie à devoir obtenir.

Pareil lors d’un Sherlock Live à Genève que nous avions organisé il y a quelques années. Pour accéder dans une ruelle interdite, le passage Monetier, il fallait revêtir le costume traditionnel de garde qu’il fallait avoir récupéré au préalable.

Porter la bonne tenue peut même aider les PJ à réussir leurs interactions sociales dans le jeu, car il est souvent essentiel de nouer des relations et des alliances dans les jeux de rôle. Si vous portez ce type d’armure, ce type de vêtements, cela signifie que vous appartenez à une caste, à une communauté (comme dans la vraie vie ???).

Quelques jeux de rôle comme exemple

Vous cherchez un jeu de rôle dans lequel les vêtements jouent un rôle prépondérant ? Pour faire simple, les JDR qui donnent une place importante à la mode, à l’accoutrement, sont plutôt rares.

Les D&D ou Pathfinder indiquent bien les accoutrements « typiques » des personnages, ainsi que les palettes d’armures disponibles. Mais le rôle des vêtements est souvent… accessoire.

House of the Blooded, un petit JDR indé, se démarque toutefois. On y incarne des nobles, et le jeu met en scène des thématiques politiques et sociales. Dès lors, les vêtements jouent un rôle à prépondérant.

Non seulement ce que vous portez a de l’importance, mais les couleurs que vous choisissez sont également importantes. Voici un rapide récapitulatif :

  • Noir : la couleur de la honte. C’est ce que vous devez porter lorsque vous êtes le garde personnel de quelqu’un d’autre, la couleur qui fait que tout le monde vous ignore. (Vous pouvez porter des bottes et des gants noirs normalement).
  • Rouge : la couleur de la romance et de la vengeance. Vous la portez lorsque vous déclarez l’une de ces deux émotions et elle signifie que rien ne peut se mettre en travers de votre chemin.
  • Gris : la couleur du deuil.
  • Jaune : personne ne porte de jaune. Parce que.
  • Vert : la couleur du printemps et de la jeunesse.
  • Bleu : couleur de la curiosité et de la sagesse. Plus la nuance est profonde, plus les personnages sont sages (enfin, pensent l’être).
  • Or et argent : les couleurs de la noblesse.

Un autre jeu qui souligne, selon moi, l’importance des vêtements dans le jeu, c’est Vampire la Mascarade. Selon votre clan, votre type de vampire incarné, vous choisirez tel type d’habits, de couleurs. Les Nosferatus ne s’habilleront évidemment pas comme des Toréadors. Et surtout, vice versa ! Je me souviens d’un GN Vampire La Mascarade dans lequel j’incarnais un Nosferatu, justement. Habillée d’un vieux et long manteau ocre-moisi, je l’avais préalablement barbouillé de… bombe puante. Treize ans plus tard, j’ai encore cette odeur, infecte dans la tête.

Vêtements et développement

Enfin, la mode peut être un outil puissant pour le développement du personnage. Les choix de vêtements et d’armures révèlent les traits de caractère, les motivations et l’histoire du personnage, ce qui en fait un excellent moyen pour les PJ et leur perso de s’exprimer. Au fur et à mesure que les personnages évoluent et se développent, ils peuvent s’équiper de vêtements plus sophistiqués, ce qui témoigne de la croissance et de la progression de leur personnage au cours du jeu. De plus fines étoffes et couleurs, de plus beaux accessoires.

En conclusion, la mode fait partie intégrante des jeux de rôle et va bien au-delà de l’aspect esthétique. Elle peut avoir un effet profond sur le gameplay, la construction du monde et le développement des personnages, ce qui en fait un aspect crucial de l’expérience de jeu.

La prochaine fois que vous vous préparerez pour votre prochaine quête ou mission, prenez le temps de réfléchir au style et aux choix vestimentaires de votre personnage. Qui sait, cela pourrait vous aider à sauver la situation !

Un document utile

Voici un « petit » document de… 38 pages qui pourra vous aider, vous inspirer lors de la création de votre perso, en jeu de rôle ou GN. Téléchargez-le, c’est gratuit !


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Article écrit par Andariel, chroniqueuse et rôliste (JDR, GN) queer qui se consacre au jeux de rôle, aux jeux narratifs et aux sujets LGBTQ+. Elle s’implique pour valoriser la présence des personnes marginalisées dans l’industrie du jeu.


Et vous, quelle importance attachez-vous aux vêtements de votre perso en jeu de rôle ? Et peut-être avez une anecdote de partie ? Racontez-nous ça, ça nous intéresse.

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One Comment

  • JDR et Rôliste

    Quel article super intéressant !!! Et pareil pour l’aide de jeu !!

    Je pourrais difficilement m’exprimer sur le GN (même si ça me plairait ^^), mais en tant que rôliste, je suis tellement d’accord avec ce que tu expliques. J’ai toujours essayé d’inclure le style vestimentaire comme « élément important » de mes personnages PJ/PNJ. Au-delà de l’aspect technique/gameplay, c’est surtout pour la cohérence de l’univers et pour la cohérence des personnages que c’est important.

    Je ne sais pas si c’est le JDR ou le rôliste qui amener cette dimension vêtement et mode. Je dirais que le JDR en a la nécessité pour la présentation de son univers et le rôliste dans la création de ses personnages.

    Le dernier personnage que j’ai créé, un clerc sur du DD5 ^^, j’ai utilisé son style vestimentaire pour appuyer le fait qu’il se cachait, car il se trouvait hideux à cause des très nombreuses écritures divines qu’il avait sur le corps. Armure et habit de cérémonie incluent des gants, une capuche et un cache-cou imposant qui monte jusqu’à la bouche.

    En tout cas, merci pour ce super article. J’ai vraiment apprécié à le lire 🙂

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