
Imperial Settlers : Roll & Write. Construisez votre empire à la force de vos dés 🎲
Imperial Settlers : Roll & Write, de quoi ça parle ?
D’un empire à construire. Avec des dés et des cases. Beaucoup de cases à cocher
Imperial Settlers : Roll & Write est la version « dés » et allégé du jeu du même éditeur, du même auteur polonais Ignacy Trzewiczek, dans lequel on construisait chacun dans son coin un empire spécifique
Et comment on joue?
Au début de la manche, le ou la joueuse active lancer les 4 dés. Un dé avec un certain nombre d’actions dispo, entre 3 et 5, et 3 dés de ressources, bois, pierre, nourriture et or, une ressource joker qui peut se substituer à n’importe quelle autre
Selon le dé « action », on va pouvoir cocher le nombre de cases correspondantes sur ses deux fiches, soit ligne / développement et récolte, soit bâtiments. En payant le coût en ressource correspondant bien sûr
Les règles sont courtes, instinctives, fluides, avec un mode « simple » et un mode « avancé » qui complexifie et épice le jeu
Du pur Familial+ / ++ (max)

Et comment on gagne ?
Après 10 manches, on décompte les points
Les points pour la case cochée le plus à droite par ligne (plus on avance, plus on score)
Les points obtenus au fil de la partie, selon les tuiles « bonus » / faveur obtenues
Et en mode avancé, selon le nombre de formes réalisées
Simple, pas de salade de points de victoire. Ce sont surtout son avancée sur les 4 lignes qui finissent par rapporter beaucoup de PV. J’ai essayé une tactique jeton « bonus » (exporter), mais ce n’est de loin pas une martingale (=un moyen cheaté / déséquilibré pour remporter toutes les parties. Ex: la fameuse et redoutable caravane dans Yspahan, par exemple)
Interaction ?
Sur l’IGUS, l’échelle de mesure de l’interaction dans les jeux, Imperial Settlers : Roll & Write atteint un 2/5

Pourquoi?
Parce que dans Imperial Settlers : Roll & Write, comme dans la grande majorité des Roll&Write d’ailleurs, avec une maigre exception pour Très Futé! (ce qu’on prend, ce qu’on laisse), on passe sa partie le nez sur ses fiches, sur ses coches à ne gérer que son propre empire, que son propre développement
La seule interaction « frontale » réside dans le draft de la tuile « bonus » / faveur en début de manche, on peut picker et contre-picker (=ne pas laisser un élément favorable aux autres. Même si ça ne nous arrange pas forcément)
Bref, une interaction plutôt polaire
À combien y jouer ?
Le jeu tourne bien à 2, 3 et 4
Et en solo, ça déchire tout. Le jeu propose en effet un carnet de fiches avec des bâtiments différents, de quoi jouer en mode campagne, progressif. Top moumoute
À partir de quel âge y jouer ?
8 ans, difficilement moins, vu le nombre de paramètres à gérer : nombre d’actions / coches, nombre et type de ressources dispo
Alors, Imperial Settlers : Roll & Write, c’est bien ?
Oui
En soi, Imperial Settlers : Roll & Write est plutôt sympa, du pur Roll&Write qui rejoint la cohorte actuelle, avec quelques subtilités qui parviennent à relever la sauce :
- les champs qui se « débloquent » peu à peu en fonction de son développement et qui permettent d’obtenir des ressources supplémentaires
- Le mode avancé, avec les formes à dessiner pour augmenter / multiplier le pouvoir des bâtiments
- Le draft des tuiles « bonus » en début de manche
Mais
Le jeu n’est pas exempt de défauts pour autant, et qui le font chuter dans notre notation
L’ergonomie du jeu, pour commencer. On lance les dés qui indiquent nombre d’actions / coches à rayer ce tour, et type de ressources dispo. Mais on finit très vite par se mélanger les pinceaux à son tour : combien d’actions me restent-ils ? Quelle ressource ai-je déjà utilisées ? D’autant que les bâtiments, les champs en confèrent de supplémentaires, donc un joyeux foutoir qui fait qu’on ne sait plus trop de combien de quoi on dispose. Et on finit (certainement) par commettre des bourdes. Au point de gagner / perdre, alors qu’on n’aurait peut-être pas dû. Très moyen
Les axes de développement sont au final très maigrichons: 4 lignes pour progresser avec le même type de ressources, juste avec un nombre croissant, et 5 petits bâtiments qui rajoutent des ressources au tirage
Au final, pas de quoi réaliser des combos de ouf. C’est peu, c’est maigre
Score final :
Imperial Settlers : Roll & Write, score final : 3/5
Ce qui nous a plu 👍
✅ Des tours fluides
✅ Un jeu court, très court, dans lequel on n’arrivera juste pas à tout faire, et qui donne furieusement envie de s’y remettre
✅ Une campagne solo vraiment intéressante et variée. Peut-être l’un des meilleurs jeux solo sur le marché actuel
✅ Des illustrations, un parti-pris esthétique en mode « croquis » attirant
✅ Des règles courtes, évidentes
✅ L’excellent mode avancé, avec les formes à créer qui multiplient les « actions » des bâtiments
✅ Le « draft » de la tuile « bonus » en début de manche
✅ Un EcoScore exemplaire, un pur A : créé, édité et fabriqué dans le même pays (la Pologne 🇵🇱 . Dingue. Et uniquement composé de matériau renouvelable (et recyclable)
Ce qui nous a moins plu 👎
❌ L’ergonomie du jeu indigeste au possible. On ne sait jamais le nombre d’actions encore dispo en cours, et pareil pour le nombre de ressources. Difficile de tout garder en tête pendant son tour. Et avec les bâtiments et récoltes qui viennent se rajouter au tirage des dés, plus les multiplications en mode avancé, on ne sait juste plus ce qu’on a déjà utilisé et ce qui nous reste. Ne jamais, jamais jouer à Imperial Settlers : Roll & Write avec un Georges 😂 !
❌ Au final, très répétitif et peu d’axes de développement. On ne possède que 5 bâtiments et 4 lignes aux mêmes ressources. C’est peu, très peu. Il manque des bâtiments pour réaliser des combos de ouf. Au bout d’un certain nombre de tours, de parties, on en aura rapidement fait le… tour, justement. Dommage, car le mode solo propose, lui, moult bâtiments variés. Pour une poignée d’euros supplémentaire, ils auraient pu en proposer d’autres. Vivement les extensions…
❌ Un thème… crétin, copié-collé
❌ Des débuts de partie lents et poussifs, avec des joueurs et joueuses qui finissent par réaliser exactement les mêmes actions
Et encore une chose
Pour palier à ce (gros) souci d’ergo, prenez quelques pièces, jetons, cubes ou marqueurs que vous pouvez distribuer à la table. À chaque fois que vous en utilisez une, action ou ressource, paf, vous pouvez défausser ce matos ou juste le mettre de côté pour la prochaine manche. Cette manigouille vous permettra de représenter le nombre d’éléments à disposition
Franchement, pour un mini-coût supplémentaire, l’éditeur aurait pu, dû penser à inclure de pareils jetons. Rien que des petits bouts de carton d’un punchboard à distribuer par personne par exemple. Parce que franchement, en l’état, et avec des bâtiments et des récoltes qui viennent se rajouter au tirage des dés, on ne sait juste plus ce qu’on a déjà utilisé et ce qui nous reste. Et on fait bourdes après bourdes sans s’en rendre compte… 🤔
Et en parlant de Roll&Write, vivement la version R&W uniquement à 2 de Kingdomino prévue en septembre
Vous pouvez consulter les règles du jeu en anglais ici
Et vous pouvez trouver Imperial Settlers Roll & Write pour l’instant qu’en anglais chez Philibert ici
Il n’y a que les règles qui soient en anglais, et elles sont plutôt courtes et faciles à comprendre. Si le jeu vous tente, pas besoin d’attendre la VF pour dans 1d6 mois
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- Date de sortie : Juin 2019
- Langue : Anglaise. Certainement bientôt la VF chez… IELLO ?
- Produit en : Pologne
- Ecoscore : un pur A. Créé, édité et fabriqué en Pologne. Uniquement avec des matériaux renouvelable (bois pour les dés, papier pour les… papiers). C’est beau. Pour en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici

- Auteur : Ignacy Trzewiczek
- Illustrateurs : Grzegorz Bobrowski, Tomasz Jedruszek, Rafał Szyma, Roman Kucharski, Denis Martynets, Aga Jakimiec, Maria Pekina
- Éditeur : Portal
- Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (ça tourne à 2-4 bien sûr, c’est du pur Roll&Write à l’interaction polaire. En solo, le jeu est topissime avec son mode en campagne. Qui aurait aussi mérité d’être dispo pour des parties à 2-4)
- Age conseillé : Dès 8 ans (difficilement moins, pour le nombre d’actions et ressources à gérer)
- Durée : 30′, pas plus, pas moins, avec 10 manches au compteur
- Thème : Empire à construire (à cocher, plutôt)
- Mécaniques principale : Dés, Roll&Write


2 Comments
Alexandre MATHIS
Je rajoute Calavera comme Roll Write où l’on regarde autant sa grille que ce qui se passe à table car on profite assez souvent des tirages adverses et à tout moment on peut planter un joueur…où se faire planter 😉
Chrys M
Ca a l’air pas mal mais pas tout à fait convaincu par le « manque » d’interaction sociale.