Civolution : Explosion (agréable) de neurones
🔥 Mécaniques de ouf, matos imposant, profondeur stratégique… Pourquoi Civolution pourrait être LE jeu expert de l’année 2024 !
Civolution
⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.
En bref :
- Un jeu expert ambitieux qui redéfinit les standards du genre avec des mécaniques innovantes et une production de ouf
- Une expérience de jeu profonde et passionnante qui demande du temps et de l’investissement, mais qui récompense généreusement les efforts
- Un titre qui divise par sa complexité mais qui marque durablement celles et ceux qui franchissent le pas
Quand un jeu de société vous obsède au point d’en rêver la nuit, vous savez que vous tenez quelque chose de spécial.
Là, devant vous, une boîte imposante, des tuiles, des cartes, des plateaux, un livret de règles épais comme un dictionnaire. Là, devant vous, l’essence même du jeu de société moderne dans toute sa splendeur. Vous connaissez sans doute cette sensation : ouvrir un nouveau « monstre » ludique, sentir ce mélange d’excitation et de crainte. Allez-vous maîtriser les règles ? Trouverez-vous une table assez grande ? Et surtout, cette complexité sera-t-elle source d’émerveillement ou de frustration ? Civolution, le tout nouveau bijou signé Stefan Feld, risque bien de résonner fort dans le cœur des fans (comme moi) de (très) (très) gros jeux.
Quand le plaisir du défi côtoie la complexité
Nous savons que la passion ludique a évolué à la vitesse grand V depuis quelques années. Une bonne et solide dizaine d’années maintenant. De petits passe-temps fun et légers, nous sommes passés à de véritables expériences intellectuelles, à mi-chemin entre le casse-tête et l’aventure épique. Ce mouvement n’est pas fortuit : les auteurs et autrices, les éditeurs, les illustrateurs et illustratrices, tous et toutes rivalisent d’ingéniosité pour nous offrir des expériences totales, du matériel luxueux, des mécaniques (souvent, mais pas toujours) novatrices et une profondeur stratégique de dingue. Et parmi ces œuvres, Civolution incarne, selon moi et après y avoir joué de nombreuses parties, une certaine quintessence du « jeu expert », un aboutissement. Ou mieux, attendez un tremplin vers une nouvelle ère ludique (oui, j’ose).
De plus en plus, nous sommes nombreux et nombreuses à chercher le défi, à désirer un jeu capable d’occuper notre esprit durant des heures, voire des jours, après la partie. Vous en voulez pour votre argent, du solide, du costaud, du complexe. Civolution s’inscrit dans cette démarche, lui qui se pose comme un colosse aux multiples étages de réflexion. Mais pourquoi, au fond, aime-t-on tant ces jeux ? N’est-ce pas un peu… maso de se plonger dans des règles interminables et des parties de 3 ou 4 heures ? Certainement pas (oui bon forcément je n’allais pas dire le contraire).
Civolution, plus qu’un jeu, une expérience d’ingénierie ludique
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : une expérience. Une grande table, une bande de passionnés, du temps devant soi, et ce moment précieux où chacun découvre le matos. Il y a cette dualité savoureuse : d’un côté, l’effroi du néophyte qui se noie dans les pictos ; de l’autre, l’étincelle dans les yeux du ou de la joueuse experte, heureux et heureuse comme un gosse le matin de Noël (dans un peu plus d’une semaine !).
Les jeux experts sont aussi un spectacle visuel. Dès l’ouverture de la boîte, l’excellence de la production saute aux yeux »: plateaux modulaires, pions aux formes inhabituelles, ressources en bois personnalisées, plateaux à double couche. Civolution illustre parfaitement ce soin apporté au matériel. On ne se contente plus de quelques cubes en bois : on a pensé l’ergonomie, la tenue des jetons, la lisibilité des symboles, la qualité des cartes. Ces détails ne sont pas anodins, ils participent à la fluidité, à la sensation de maîtrise, à la joie d’apprivoiser un système complexe.
Les plateaux individuels, conçus en double épaisseur, conservent leur forme impeccable ; les cartes, de grande qualité, sont agréables au toucher et résistent bien à l’usage. Le système de rangement est lui aussi bien pensé, permettant de conserver chaque élément à sa place. Certes, le prix d’environ 90€ est conséquent, mais il s’explique par une qualité matérielle indéniable. Deep Print Games pour la VO (et Matagot pour la VF) n’a pas lésiné sur les moyens, et ça se voit !
De fait, la présence de cartes par centaines, d’objectifs modulables, de pistes de recherche, d’un plateau central où l’on explore, produit et commerce, confère à Civolution un statut d’exception. Ce n’est plus un jeu, c’est un écosystème. Clairement !
Jouer, explorer, découvrir
Jouer, c’est s’aventurer dans des contrées nouvelles. Jouer, c’est apprendre une langue étrangère dont chaque symbole est une lettre, chaque piste une grammaire, chaque mécanique un dialecte. Oui, je me sens d’humeur lyrique, ludique ce matin.
Jouer, c’est plonger dans l’inconnu, avancer pas à pas, réajuster, reprendre son souffle, puis recommencer. Civolution ne se résume pas, il s’apprend. Partie après partie, vous décryptez son langage, révélez ses secrets, sentez poindre sa logique interne. Au bout de quelques essais, ce qui semblait un chaos impénétrable devient limpide, presque élégant, comme une symphonie où chaque note tombe juste.
Des mécaniques au scalpel
Rentrons dans le vif : qu’est-ce qui rend ce type de jeu, et Civolution en particulier, si irrésistible ? La plupart des titres experts se distinguent par leur mécanique centrale. Ici, la gestion des dés, inspirée des grands classiques de Feld (notamment Les Châteaux de Bourgogne), prend une dimension supérieure. Pas de simple placement d’un dé = une action, non ! Ici, il faut deux dés pour activer une action. Deux dés qui imposent un couple de chiffres déterminé. Vous vouliez produire ? Il vous fallait un 3 et un 5. Vous n’avez pas ce combo ? Vous devrez user de jetons d’idée ou de focus pour ajuster vos valeurs. De cette contrainte naît la créativité, la tension, la satisfaction d’avoir « dompté » le hasard.
La gestion des dés, au cœur du système de jeu, est un chef-d’œuvre d’équilibre. On connaît l’attrait immodéré des dés de l’auteur Stefan Feld. Les jetons d’idée et les marqueurs de focus permettent de modérer l’aléa, offrant ainsi un contrôle appréciable. Cette mécanique élégante donne le ton : il s’agit de dompter la chance plutôt que de la subir. C’est malin, c’est élégant, c’est… du Feld à son meilleur !
Optimiser, anticiper, négocier.
Optimiser, c’est faire avec ce que les dés proposent. Anticiper, c’est stocker des ressources, prévoir des compensations, sécuriser des options. Négocier, c’est s’arranger avec le destin, transformer un mauvais lancer en opportunité, ou décider de faire un reset anticipé, au risque d’accélérer la fin de la manche. Tout se répond, s’emboîte, s’équilibre. Les idées, c’est la monnaie de votre adaptation ; les focus, vos jokers. Cette danse des dés est un ballet où la chance rencontre la planification, où la contrainte génère du plaisir.
Quand la complexité libère la créativité (ou un truc du genre)
Mais parlons d’un sujet parfois épineux : la difficulté. On vous l’accorde, Civolution ne se maîtrise pas en une poignée de minutes. Comptez une bonne demi-heure de mise en place, une explication d’une grosse demi-heure supplémentaire, puis une première partie de 3 heures. Vous rechignez ? Vous craignez l’incompréhension ? Rassurez-vous, ce n’est pas un mal. Nous, joueurs et joueuses passionnées, sommes souvent prêts à payer ce prix, ce rituel d’initiation. Au fond, n’est-ce pas exquis de parcourir un livret de règles détaillé, de découvrir des pictos complexes, puis de sentir la brume se dissiper au fil des tours ? Avec ou sans aspirine.
De surcroît, la complexité s’accompagne d’une rejouabilité hors pair. Qui, aujourd’hui, ne rêve pas d’un jeu que l’on ne peut jamais « épuiser » ? Civolution propose tant de cartes, de modules, de conditions de scoring, qu’après dix parties, vous aurez encore le sentiment de n’avoir exploré qu’un quart de ses possibilités. C’est en tout cas mon cas. Je ne sens pas du tout en avoir fait le tour. Et oui, Civolution est clairement, clairement un jeu auquel on va vouloir, devoir rejouer.
De cette complexité naît la liberté, l’envie d’expérimenter, de tester un axe de développement différent, de surprendre vos adversaires. Croyez-vous vraiment avoir saisi toutes les subtilités ? Une nouvelle partie vous prouvera le contraire !
L’interaction discrète mais présente
Souvent, les joueurs et joueuses expertes s’interrogent : un jeu aussi lourd en gestion n’est-il pas trop solitaire ? Vous pourriez craindre de jouer dans votre coin, de ne pas tenir compte de vos partenaires. Pourtant, ces colosses ludiques réservent des formes d’interaction plus subtiles. Oui, vous planifiez vos actions, oui, vous bâtissez votre moteur en mode engine-building. Mais les objectifs communs, les emplacements limités sur le plateau, la course aux ressources et aux bonus renforcent le sentiment de jouer ensemble, pas seulement côte à côte.
Dans Civolution, vous rivaliserez pour les meilleurs spots de production, vous surveillerez les choix de vos adversaires, vous guetterez leurs faiblesses. Certes, vous ne leur déclarez pas la guerre comme dans un wargame, mais vous leur coupez l’herbe sous le pied, vous leur « piquez » une carte intéressante, vous leur prenez l’avantage sur une piste de score temporaire. L’interaction est là, comme une trame sous-jacente, moins évidente, plus intellectuelle. C’est un bras de fer mental, une danse feutrée dans laquelle chaque choix compte (je vous ai déjà dit que j’étais d’humeur lyrique ce matin ?).
Une industrie en mouvement
Civolution n’arrive pas de nulle part. Il s’inscrit dans une tendance forte du marché : la montée des jeux experts, de plus en plus gros, plus profonds, plus ambitieux. Nous pensons à des titres comme Ark Nova, Nucleum, Maracaibo, Black Forest, et tant d’autres. Cette lame de fond est portée par des joueurs exigeants, prêts à investir temps, argent et neurones pour vivre des expériences mémorables. Dans un monde où tout va vite, où le loisir est souvent consommé en quelques instants, le jeu de société expert offre un refuge, un temps long, une parenthèse hors du flux effréné du quotidien.
Dans ce contexte, Civolution se positionne comme un phare, un signal fort : oui, il est possible d’aller encore plus loin, de réunir un matériel somptueux, des mécaniques de ouf, une thématique de pseudo-civilisation techno-futuriste, et d’oser des durées de partie exigeantes. Bien sûr, ce n’est pas pour tout le monde. Certains et certaines préféreront des jeux plus courts, plus simples, et c’est très bien ainsi. Mais si vous êtes là, en train de lire ces lignes, c’est que vous êtes probablement déjà conquis par l’idée d’explorer le sommet de la complexité ludique.
La courbe d’apprentissage, une aventure en elle-même
Vous le savez, chaque partie d’un jeu expert est une occasion d’apprendre. La première partie, vous nagez dans le flou, vous faites des choix hasardeux. La deuxième, vous commencez à voir des schémas, à reconnaître des patterns, à anticiper les pénuries, à deviner les bons timings. La troisième, vous optimisez vraiment, vous construisez une stratégie cohérente, vous surprenez vos adversaires. Cette progression n’est-elle pas l’une des plus grandes satisfactions du joueur ? Savoir qu’on s’améliore, qu’on affine sa compréhension, qu’on devient un architecte ludique capable de bâtir un empire inébranlable ? Ou au contraire, d’oser des chemins détournés, de tester des approches décalées, par pur plaisir exploratoire.
Au fil des parties, Civolution devient un terrain d’expérimentation, un bac à sable où vous laissez libre cours à votre imagination stratégique. Et quand, après plusieurs séances, vous maîtrisez enfin le système, vous réalisez que vous n’avez fait qu’effleurer la surface. Il y aura toujours une carte inconnue, un module peu exploité, une combinaison de ressources inattendue. C’est la grande force de ces titres démesurés : ils offrent un plaisir durable, une relation à long terme plutôt qu’une simple aventure d’un soir.
Récompenser, surprendre, réinventer.
Récompenser les efforts, c’est offrir au joueur ce frisson du « aha » lorsqu’une stratégie s’imbrique parfaitement. Surprendre, c’est révéler, partie après partie, des synergies insoupçonnées. Réinventer, c’est permettre aux joueurs de ne jamais sombrer dans la routine, de toujours renouveler leur expérience, de repousser leurs limites mentales. Les jeux experts sont des maîtres incontestés dans ce domaine. Et Civolution, avec son armada de cartes et de conditions variables, ne s’en prive pas.
Se lancer dans Civolution
Vous lisez ces lignes et vous êtes tenté, mais un brin intimidé. Comment faire pour ne pas rester bloqué face à la montagne Civolution ? Mon conseil : prenez le temps. Ne cherchez pas à tout comprendre avant de jouer. Commencez par une partie de découverte, avec indulgence, en sachant que vous ne jouerez pas de façon optimale. Ouvrez le livret de règles sur la table, référez-vous-y régulièrement. Prévoyez des snacks (sains. Comme des chips, ou des pizz hawaïennes comme ça il y a des fruits), un bon thé (évitez au CBD pour ne pas piquer du nez), mettez-vous à l’aise. Ce n’est pas un sprint, mais un marathon ludique. Au fur et à mesure, la brume se dissipera, et vous finirez par savourer chaque minute.
N’hésitez pas à inviter des joueurs et joueuses qui partagent votre envie de se malaxer les neurones à plusieurs, et ceci pendant plusieurs heures. Un partenaire patient et curieux peut faire toute la différence. Et si votre première partie est un fiasco ?
Mais. Tant. Mieux.
Cela signifie que vous pouvez progresser, apprendre, et retenter le coup. On n’est pas là pour un one-shot, mais pour une relation durable. L’engagement qu’exige Civolution n’est pas un défaut, c’est un gage d’intensité.
En tant que fan de gros jeux, je peux vous assurer que Civolution ne laissera personne indifférent. Il cristallise ce que le jeu de société moderne a de plus ambitieux, de plus abouti, mais aussi de plus clivant. Certains le trouveront trop complexe, trop cher, trop long, trop exigeant. D’autres, au contraire, le trouveront exactement à leur goût, le considérant comme un chef-d’œuvre d’ingénierie ludique. Et c’est très bien ainsi. Un jeu qui fait parler, qui suscite des débats, des passions, des frustrations, c’est un jeu vivant, un jeu marquant, un jeu qui fera date. Pour vous en convaincre, relisez mon précédent article sur Arcs et les commentaires qui ont suivi. On retrouve ce genre de clivages, de discussions nécessaires et saines.
Car n’oublions pas : les jeux de société ne sont pas qu’un divertissement. Ils sont un médium culturel, un terrain d’expression, un outil pour explorer la coopération, la compétition, la créativité. À travers un titre comme Civolution, nous voyons se dessiner une tendance lourde : celle de la maturité ludique, du temps long, de la sophistication technique, d’une reconnaissance grandissante du jeu comme art ludique.
Les petits défis qui pimentent l’aventure 🌶️
Une courbe d’apprentissage qui demande de l’amour
Ne nous le cachons pas : Civolution est exigeant. Lors de votre première partie, vous aurez parfois l’impression de naviguer en eaux troubles. Il faudra sans doute 2 ou 3 parties pour vraiment vous sentir à l’aise et tirer le meilleur parti de vos actions. Mais c’est précisément cette exigence qui rend la découverte tellement enthousiasmante. Et une fois la mécanique bien comprise, l’envie de relancer une partie devient irrésistible.
Avec un temps de mise en place d’environ 15 à 20 minutes, et des sessions qui peuvent s’étendre sur 2 à 4 heures selon le nombre de joueureuses, Civolution requiert un engagement conséquent. De plus, le matériel occupe beaucoup de place. Soyons clairs : pour jouer à Civolution, comme à Black Forest dont on vous a parlé récemment, votre table de cuisine ne suffira pas ! Assurez-vous d’avoir une table suffisamment grande et un créneau horaire confortable.
Pourtant, ces contraintes s’oublient vite tant l’immersion est forte : on ne voit pas le temps passer, comme absorbé dans un roman de grande ampleur. Civolution, c’est comme organiser un banquet royal – il faut de la place pour tous les invités ! Les plateaux, les cartes, les jetons… tout ça prend de l’espace, et la lisibilité peut parfois en souffrir quand on joue à 4 joueureuses.
Et surtout, surtout, conseil de votre ami PEF, évitez de trop boire, parce que pris dans le flow du jeu, vous n’aurez même pas envie de lâcher le jeu pour aller aux toilettes.
Une expérience modulable pour 2 à 4
Civolution s’adapte agréablement à différentes configurations. À 2, les décisions semblent plus intenses, chaque action ayant un poids considérable. À 4, l’expérience reste fluide, malgré l’espace considérable requis. Certes, l’interaction n’est pas aussi frontale que dans un jeu de conquête spatiale ou diplomatique, mais elle existe sous une forme plus subtile : la course aux objectifs, le placement sur le plateau, la gestion du timing. Loin d’être inexistante, l’interaction se fait discrète, laissant la part belle au développement de votre propre civilisation.
Civolution, verdict
Alors, devez-vous franchir le cap ? Si vous aimez vous creuser / torturer les méninges, si vous appréciez l’idée de consacrer plusieurs heures à une partie, si vous rêvez d’un jeu qui vous obsédera pendant des jours, Civolution est fait pour vous. Il sera votre Everest, votre Graal, votre prouesse à raconter (comment ça j’exagère ?). En revanche, si le temps vous manque, si la simple vue d’un manuel de 40 pages vous donne des sueurs froides, que casser votre tirelire pour un jeu de près de 90 euros vous donne des boutons entre les dents, mieux vaut passer votre chemin et choisir un titre plus accessible.
Mais ne croyez pas que nous parlions ici d’un « simple jeu ». Civolution, et par extension tous ces jeux experts, sont un reflet du potentiel infini du loisir. Des entités capables de réunir des joueurs et joueuses passionnées, de créer des souvenirs intenses, de vous engager corps et âme dans une expérience intellectuelle hors du commun.
On a aimé :
✓ La profondeur stratégique vertigineuse
✓ La qualité de production exceptionnelle
✓ La rejouabilité infinie
✓ Les mécaniques originales et bien imbriquées
On a moins aimé :
✗ Le temps d’apprentissage conséquent
✗ L’espace requis sur la table
✗ Le prix élevé (mais justifié)
✗ L’aspect un peu intimidant au début
C’est plutôt pour vous si…
- Vous aimez les jeux qui font chauffer les méninges
- La complexité ne vous fait pas peur
- Vous avez une grande table (non, vraiment !)
- 3h de jeu vous semblent être un bon début
Ce n’est plutôt pas pour vous si…
- Vous cherchez une partie rapide
- Les règles complexes vous donnent des boutons
- Votre table fait moins de 1m20 de large
- Vous n’aimez pas réfléchir à votre prochain tour pendant 10 minutes
Civolution est un jeu qui nous fait vibrer, qui nous torture (en… bien ?) le cerveau, et surtout, qui nous donne envie de revenir encore et encore explorer ses possibilités. Vous avez 90 euros à débourser ? Vous avez 4-6-18h devant vous ? Vous avez un cercle de potes joueurs et joueuses prêts à s’investir dans un tel mastodonte ludique intense et passionnant ? N’hésitez pas.
Civolution, c’est l’aventure d’un après-midi, d’une soirée, d’un week-end, et peut-être même de toute une année de découverte progressive. C’est un condensé de nos aspirations ludiques, le résultat de l’évolution des pratiques et du savoir-faire de l’auteur. Je ne peux que vous inviter à embrasser cette complexité, à défier vos limites, et à célébrer la richesse infinie du jeu de société. Parce que, soyons clairs, ces expériences-là, vous ne les oublierez pas de sitôt !
Juste. Grandiose !
👉 La VF est bientôt en préco chez Matagot

- Date de sortie : Novembre 2024
- Langue : Anglaise. La VF débarque début 2025
- Assemblé en : Chine
- ITHEM : 2 sur 5. Pour en savoir plus sur l’ITHEM dans les jeux de société, c’est ici.
- IGUS : 2 sur 5. Pour en savoir plus sur l’IGUS dans les jeux de société, c’est ici.
- EcoScore : C. Si vous voulez en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici

- Label Dé Vert : Non. Pour en savoir plus sur le label Dé Vert, c’est ici.
- Création : Stefan Feld
- Illustrations : Dennis Lohausen
- Édition : Deep Print Games pour la VO, Matagot pour la VF
- Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (tourne mieux à 1-2)
- Âge conseillé : Dès 14 ans (et Bac+7 au minimum)
- Durée : 2h à 3h (mais 15 minutes ressenties. Comment ça, j’exagère ?)
- Thème : Science-fiction
- Mécaniques principales : Ressources, dés, draft. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.
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8 Comments
Al
Article très bien écrit, plus proche d’une déclaration d’amour que d’une critique de jeu ! 😅
Et justement le matériau (le jeu donc) passe un peu au second plan.
Après la lecture, j’ai du mal à cerner ce qui lui vaut tant d’éloges (au point de parler de nouvelle ère ludique ?)
Des dés, qu’on peut modifier pour ne pas trop subir la chance. Mais encore?
L’écriture donne envie, mais en revanche si on cède c’est en faisant une confiance aveugle dans l’auteur !
Gus
Bonjour Amaury,
Merci beaucoup pour votre retour et pour votre lecture attentive de l’article. Votre remarque est très précieuse, et vous avez raison de souligner que l’enthousiasme de notre chroniqueur peut parfois donner l’impression que le jeu passe un peu au second plan. Cela fait partie de notre ligne éditoriale, et ceci depuis 2007 : chaque rédacteur et rédactrice, bénévole et passionnée, met beaucoup de lui-même et d’elle-même dans ses textes, quitte parfois à se laisser emporter dans un véritable élan de passion. J’avoue.
Cela étant, l’article propose tout de même une analyse du jeu, en mettant en avant ses mécaniques et sa complexité, sa gestion des dés et la manière dont ceux-ci peuvent être modulés, ou encore sa profondeur stratégique et la richesse de son matériel. PEF a souhaité partager un ressenti qui va au-delà de la simple présentation technique, pour essayer de montrer ce que Civolution peut provoquer en tant qu’expérience ludique globale.
Bien sûr, il est possible que ce ton particulièrement exalté ne convienne pas à tous les lecteurs et lectrices, et nous comprenons votre besoin de repères plus concrets. Nous le regrettons. Mais nous ne sommes qu’un modeste blog gratuit et bénévole sans aucune publicité, dont le seule et unique but est celui-ci : partager notre passion du jeu de société (et de rôle, et de cartes, et parfois de jeux vidéo. Bref, de jeux !).
Encore merci pour votre confiance et votre franchise. Votre lecture attentive et vos observations contribuent réellement à l’amélioration de notre contenu, et c’est précisément ce que nous aimons : échanger avec vous, les joueurs, joueuses, lecteurs, lectices, depuis déjà 2007, pour continuer à grandir ensemble !
Ludiquement vôtre,
Votre équipe Gus&Co
Lonewolfs
Le jeu est long a 2/4 joueurs mais cela vaut il aussi pour le solo ?
Le jeu a l’air sympa mais les commentaires sur bgg qui se plaignent niveau matériel (il manquerait des composants) m’ont refroidi.. mais comme c’est le premier avis fr que je vois je profite pour poser mes questions ^^
Gus
Bonjour,
Pour être honnêtes avec vous, nous n’avons fait qu’un début de partie en solo. Nous ne sommes pas allés jusqu’à la fin. La version solo était top, toutefois. Donc difficile de vous répondre avec précision. Mais au test extrêmement scientifique du « doigt mouillé », on peut dire pas moins de 90 minutes.
Lonewolfs
dans la meme veine donc, interessant. Merci !
Cyril
Je suis surpris de voir un tel jeu débarquer chez Matagot, alors qu’ils ont annoncé fin septembre l’arrêt des jeux experts. A moins qu’il ait été déjà été dans les tuyaux à l’époque ?
Jean-François Tremblay
Bonjour
J’aimerais connaître la qualité de la traduction française.
Est-ce que vous avez remarqué quelques soucis ?
Matagot m’a déçu à quelques reprises…
Merci
Gus
Bonjour Jean-François,
Malheureusement nous ne pouvons pas vous répondre sur ce sujet parce que nous avons joué à la VO de Deep Print Games et non avec la VF de Matagot. Nous ne sommes donc pas en mesure de pouvoir vous informer sur la qualité de la traduction française.
En vous souhaitant une belle journée
Gus&Co