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Analyses & psychologie du jeu,  Jeux de plateau

La critique de jeux de société à l’ère des influenceurs

📝 La critique de jeux de société face à la montée des influenceurs et influenceuses : une tendance qui fait débat.


Une critique, des critiques

Ces dernières années, le monde de la critique de jeux de société a vu émerger un nouvel acteur incontournable : les influenceurs et influenceuses. C’est un sujet que nous avons déjà abordé sous l’angle du marketing. Ces créateurs et créatrices de contenu qui cumulent une large audience sur les réseaux sociaux tels que YouTube, TikTok ou Instagram, sont devenus des relais inestimables pour les éditeurs souhaitant promouvoir leurs nouvelles sorties.

En parallèle, on constate une tendance croissante des éditeurs à court-circuiter les critiques que l’on pourrait qualifier de traditionnels en leur limitant l’accès aux jeux avant leur sortie. Les copies presse se font de plus en plus rares.

Ce contrôle accru de la communication autour des lancements de jeux pose question. En effet, en se reposant majoritairement sur les créateurs et créatrices de contenu pour générer du buzz, les éditeurs s’assurent une couverture bienveillante, voire dithyrambique. Quid alors de l’analyse impartiale, et du recul critique ?

Concrètement, on observe ces dernières années les ressorts de cette mainmise des éditeurs sur la critique des jeux de société, et d’analyser les conséquences préoccupantes de ce phénomène sur la finesse et profondeur de l’information délivrée aux joueurs et joueuses qui pourraient ensuite faire le pas, ou non, de l’achat.

Tendance critique

Une tendance, plutôt inquiétante, se dessine dans le monde des jeux de société. Les éditeurs contrôlent de plus en plus le récit, le buzz des jeux majeurs avant leur sortie, en limitant l’accès aux critiques et en s’appuyant plutôt sur les influenceurs pour générer du battage médiatique.

On l’a vu récemment lors du lancement d’un jeu très attendu d’un grand éditeur. Les influenceurs et les médias proches de l’éditeur ont bénéficié d’un accès anticipé et de copies gratuites du jeu. Cependant, de nombreux critiques n’ont pu obtenir de boîtes qu’après la sortie du jeu. Pire encore, les personnes invitées aux événements de présentation ont été encouragées à partager leurs réactions positives sur les médias sociaux, mais les critiques n’ont été publiées qu’ultérieurement.

L’objectif est clair : susciter l’enthousiasme des fans tout en évitant toute presse négative susceptible d’atténuer l’enthousiasme. Comme cela peut se faire dans l’industrie cinématographique. Mais cette approche soulève des inquiétudes. Si la discussion sur les mérites d’un jeu est limitée aux influenceurs et influenceuses incitées à faire l’éloge de l’éditeur et de son jeu, comment les joueurs et joueuses peuvent-ils prendre des décisions en connaissance de cause ? Où se fera l’analyse critique des jeux si les critiques craignent de ne plus y avoir accès ?

Pour faire simple, les critiques se font remplacer par les influenceurs. Les premiers se montrent… critiques, c’est dans le titre, alors que les seconds peuvent parfois tomber dans des relations commerciales, contractuelles. Rappelez-vous l’influenceur qui demandait 7 500 dollars à un éditeur pour parler de ses jeux.

Cette tendance reflète les problèmes plus vastes auxquels sont confrontés les médias spécialisés dans les jeux de société, comme le nôtre. La démocratisation du contenu en ligne a abaissé la barre d’entrée dans la critique des jeux.

Bien qu’elle soit bienvenue à certains égards, elle a entraîné une certain baisse de la qualité des écrits, et de l’expertise perçue. Il faut écrire vite sur un jeu. Vite, avant les autres. Les fautes de frappe, les analyses parfois… moyennes, et les critiques superficielles sont malheureusement monnaie courante.

À noter également que le jeu (c’est le cas de le dire) avec certains éditeurs qui mettent sur liste noire les journalistes spécialisés qui donnent des avis négatifs. Ceci nous est également arrivé. Plusieurs éditeurs ne répondent plus à nos sollicitations d’interviews ou refusent de nous envoyer des boîtes de leurs jeux (que nous acceptons de toute façon de moins en moins !).

Mais les critiques eux-mêmes sont peut-être en partie à blâmer : ils promeuvent les jeux à tout prix au lieu d’émettre des critiques sérieuses.

👉 À lire aussi : Les éditeurs de jeux de société exercent parfois une pression malsaine.

Cercle vicieux VS vertueux

Cette tendance a engendré un cercle vicieux qui dévalorise la critique de jeux. La demande d’analyses de qualité diminue à mesure que les lecteurs et lectrices jugent les critiques… inutiles. Les normes se dégradent encore plus. C’est à se demander si les critiques deviennent des extensions du marketing d’un jeu, plutôt que des voix indépendantes. Pourtant, leur rôle reste essentiel dans la mise en contexte des jeux et de leurs mérites. Sans eux, le battage médiatique l’emporte sur la substance.

La critique de jeux de société souffre d’une perte de valeur, tant sur le plan du contenu que de la rémunération. Sur le fond, on constate une baisse des exigences et de la richesse des critiques. Les analyses superficielles et complaisantes pullulent, évaluant les jeux sur des critères de production plus que sur leurs mécanismes et leur expérience de jeu. Ou des critiques plus méta, plus politiques ou culturelles.

Certains critiques se contentent de décrire les règles et le matériel sans réflexion approfondie. Avez-vous déjà calculé le ratio entre présentation des règles et analyse critique du jeu dans un article sur un jeu sur un blog, dans une vidéo YouTube ? La seconde se réduit souvent en peau de chagrin. Elle se résume parfois à une ou deux lignes qui encensent le jeu, en lâchant un « j’ai beaucoup aimé ». D’autres misent sur un style ampoulé mais creux pour masquer le manque de substance.

Sur la forme, le niveau d’écriture s’est également dégradé. Le style se veut plus proche de l’oralité décontractée des réseaux sociaux que de l’écrit journalistique soigné.

Ces standards qui baissent s’expliquent en partie par la précarisation des journalistes spécialisés. Mal payés, quand ils le sont, à la pige, voire complètement bénévoles pour la très, très grand majorité (comme nous), pressés par des délais intenable : vite vite, il faut publier rapidement sur ce jeu pour faire plaisir à l’éditeur, pour damer le pion (c’est le cas de le dire) aux autres critiques. Qui n’ont plus le temps d’approfondir leurs analyses. Certains éditeurs profitent de cette armée de critiques amateurs pour se passer des plumes expérimentées très, trop exigeantes à leur goût.

Pour inverser cette tendance, il faudra un effort concerté de toutes les parties. Les critiques doivent se recentrer sur une analyse perspicace plutôt que sur du journalisme vendeur (vendre le jeu pour en tirer une comm au passage, ou des clics). Les éditeurs doivent accepter la critique, et non l’étouffer. Les joueurs et joueuses doivent exiger une couverture de bonne ou de meilleure qualité. Ce n’est qu’à cette condition que les jeux de société feront l’objet des discussions intellectuelles, culturelles, politiques, sociales, sociétales qu’ils méritent.

Mais au fond, c’est quoi, une (bonne) critique de jeu ?

Mais finalement, à quoi ressemble une critique de qualité dans le monde du jeu de société ? Définir les standards d’une bonne critique permettra de mieux comprendre les enjeux.

Une critique de jeu de société optimale est une évaluation bien équilibrée qui fournit une analyse perspicace des mécanismes de jeu, de la conception et des éléments thématiques. Elle va au-delà de la simple description des règles pour aborder des questions plus profondes telles que la stratégie, l’interaction et la rejouabilité. Cette critique doit également être objective, mettant en lumière à la fois les points forts et les faiblesses du jeu, tout en évitant un parti pris inutile.

Le critique doit également prendre en compte le public cible du jeu de société. S’agit-il d’un jeu familial ou d’un jeu de stratégie complexe destiné à un public de niche ? Comprendre cet aspect permet une critique plus nuancée, ajustant les critères d’évaluation en fonction des attentes du joueur potentiel. Par exemple, l’importance accordée à la complexité des règles ou à la durée du jeu peut varier considérablement selon le public cible.

Enfin, une critique de jeu de société efficace n’est pas une évaluation isolée ; elle se situe dans le contexte plus large de l’industrie du jeu et du genre auquel appartient le jeu. Une comparaison avec d’autres jeux similaires peut offrir des perspectives supplémentaires et aider les joueurs et joueuses à situer l’importance du jeu dans un champ plus vaste. Il est essentiel que le ou la critique utilise des arguments bien fondés et fasse preuve de compétence dans son évaluation, tout en communiquant ses idées de manière claire et accessible. Un programme copieux !

Quelle est la différence entre un critique et un influenceur ?

Face à la critique traditionnelle, l’émergence des influenceurs brouille les cartes. Voyons quelles sont les distinctions entre ces deux profils.

La différence fondamentale entre un ou une critique et un ou une influenceuse réside dans le but, la portée et les méthodes d’évaluation. Un critique se concentre principalement sur l’analyse objective et approfondie d’un produit, service ou œuvre, visant à fournir des informations détaillées qui aideront le public à prendre des décisions éclairées. Les critiques utilisent souvent des critères établis pour évaluer la qualité et l’efficacité, et leurs évaluations sont conçues pour être aussi impartiales que possible.

Un influenceur, en revanche, est généralement plus axé sur le partage de son expérience personnelle et de son style de vie, souvent dans le but de divertir, d’informer ou de persuader son public. Les influenceurs peuvent ou non suivre des critères objectifs pour leurs évaluations et sont souvent perçus comme ayant un certain parti pris en raison de leur relation avec des marques ou des sponsors. Leur impact repose davantage sur leur capacité à établir une connexion émotionnelle avec leur audience, plutôt que sur l’objectivité de leur analyse.

👉 À lire aussi : Marketing d’influence et jeux de société : une stratégie redoutable.

Il est à noter que ces deux rôles ne sont pas mutuellement exclusifs. Un critique peut utiliser les médias sociaux pour augmenter sa portée, tout comme un influenceur peut intégrer des critiques plus détaillées dans son contenu. Cependant, la distinction réside principalement dans la rigueur de l’analyse et la nature de la relation avec le public.

Conclusion

Alors que la critique de jeux de société traverse une zone de turbulences, tout n’est pas perdu. Certains signaux positifs indiquent que ce métier garde une place et un rôle essentiels.

Des initiatives émergent pour redonner ses lettres de noblesse à la critique spécialisée. Des éditeurs éclairés rétablissent un dialogue sain avec les journalistes et acceptent leurs analyses impartiales. Des collectifs de critiques indépendants se mobilisent pour défendre des conditions décentes d’exercice et des chartes déontologiques.

Surtout, le public réaffirme sa soif de contenus fouillés et exigeants, qui vont au-delà de la promotion facile. Les critiques les plus rigoureux voient leur lectorat croître. Même certains influenceurs intègrent désormais des analyses approfondies dans leur approche.

La critique spécialisée traverse des turbulences mais sa plus grande force réside dans sa relation privilégiée avec les passionnés, en quête d’éclairages pertinents. À condition de maintenir ses exigences d’indépendance et de qualité, son avenir reste prometteur. Les joueurs sauront toujours apprécier une analyse riche et objective, clef de voûte d’un loisir culturellement essentiel.


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Article écrit par Gus. Rédacteur-en-chef de Gus&Co. Enseigne à l’École supérieure de bande dessinée et d’illustration, travaille dans le monde du jeu depuis 1989 comme auteur et journaliste.


Selon vous, quel rôle devraient jouer les influenceurs par rapport aux critiques traditionnels ? Doivent-ils rester complémentaires ?

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15 Comments

    • Fourrier

      Bonjour merci pour cet article et pour tous les autres. Je serai à l’avenir plus critiques sur la communication autour d’un nouveau jeu. La lecture des règles permets souvent de me faire un premier avis sur un jeu … Car il est rare qu’un bon jeu soit desservi par des règles mal rédigées.
      Arnaud

  • La_Malgame

    « …Les influenceurs peuvent ou non suivre des critères objectifs pour leurs évaluations et sont souvent perçus comme ayant un certain parti pris….Leur impact repose davantage sur leur capacité à établir une connexion émotionnelle avec leur audience, plutôt que sur l’objectivité de leur analyse »
    Vous allez vous faire des potos, je ne suis pas influencer mais est-ce que votre analyse ne sort d’une émotion au lieu d’une réflexion ? Croire qu’on est full impartial est complètement faux. On est tous dirigé par notre histoire et émotions, critiques ou influenceurs. Faire polémique ou instruire ?

    • Chab

      Bonjour LA_MALGAME.
      Une critique ne peut être QUE partiale, en effet. Le recul et l’analyse demande quand même un peu de boulot pour expliquer ce qui plaît ou déplaît, et pourquoi. Instruire, personnellement, me va bien même si je préfère l’idée d’éveiller ou de garder en éveil.
      Nous ne sommes que d’humbles passionnés qui veulent transmettre leurs coups de coeurs tout en protégeant cette petite parcelle d’utopie nous servant de carburant…qui pourrait nous en blâmer 😇🤗

  • FRANCO Pierre

    Excellent article, merci ! Une illustration : sur Instagram, j’ai très souvent de la pub pour des comptes de jeux de sociétés. Je clique pour aller voir. Ces comptes ne publient que des louanges de jeux, avec de belles photos. Bref certains influenceurs vont jusqu’à payer pour que je puisse voir sur Instagram leurs publications qui ne sont au final que de la pub ludique ! Les éditeurs doivent se réjouir. Après, pas mal de ces influenceurs cherchent à se faire connaître pour une future embauche dans le monde ludique… donc les avis éclairés et honnêtes sur les jeux, ce n’est clairement pas leur priorité. Il s’agit avant tout de flatter les éditeurs et de copiner avec eux.

    • Sébastien

      Merci pour cet article.
      Il m’arrive régulièrement de trouver qu’une vidéo n’apporte pas suffisamment. Une lecture de règle et un visionnage de partie ou début de partie permet des fois de se forger son propre avis.

  • La_Malgame

    Je voudrais rajouter comment critiquer un jeu sur mécanique normalement si on aime pas cette mécanique ?
    Le problème des influences c’est le manque de transparence, il faudrait un message communication commerciale (tout comme les critiques). Tous ne reçoivent pas les jeux gratuitement et beaucoup le disent.

  • Y@n

    Je me pose très sérieusement une question : on part tous du principe que les influenceurs sont des individus indépendants, mais n’existerait-il pas des influenceurs liés a un éditeur (ou a un gros distributeur) du genre avec un salaire fixe qui tombe à la fin du mois ?
    Je ne serai absolument pas surpris si j’apprenais qu’il y avait ce genre d’ « arrangement » dans le milieu, surtout quand on voit les moyens déployés par certains influenceurs.

    De plus certains influenceurs nous sortent qu’ils ne sont pas condescendant avec les éditeurs en soulignant qu’ils tapent également sur des jeux, malheureusement c’est trop souvent sur des petits jeux de petits éditeurs où ils savent qu’ils ne craindront pas de froisser grand monde dans le milieu.

    Pour ma part, je pense avoir trouver une solution relativement viable pour acheter mes jeux : j’ai abandonné les réseaux sociaux pour m’informer sur les jeux, et j’achète que des jeux 2-3 ans après leur sortie. Ainsi fini les baroufs de influenceurs, le temps ayant fait son travail d’écrémage, les seuls jeux qui restent sont de bons jeux (et avec souvent un prix raisonnable) et les critiques sont celles des véritables joueurs.
    Quant aux critiques, je pense que la meilleur critique est la sienne, et qu’il est préférable d’essayer le jeu avant de l’acheter.

    Une autre astuce : quand on sait qu’un jeu est une bouse infâme, il est très intéressant de regarder les « critiques » et de bien identifier tout ceux qui l’ont encensé. Ca permet un bon écrémage également.

  • Raidden

    Je ne sais pas comment réagir à l’article. Il est très bien comme toujours et c’est un plaisir d’en lire des nouveaux.
    C’est simples mots n’engagent que moi.
    Ce qui me gêne actuellement, c’est que l’offre est tellement abondante que l’on confond l’avis personnel et professionnel des individus.

    Pire, il n’y a généralement aucun encadré dans les vidéos que je regarde qui indique si la critique ou avis relève d’un partenariat, d’un sponsoring, d’un achat personnel ou d’un don… Transparence zéro !

    C’est vraiment quelque chose qui doit évoluer. Le monde du jeu se professionnelise petit à petit, il faut en fixer des limites claires pour tout le monde.

  • Jean-Michel

    Pour moi la situation va évoluer comme hollywood.

    Sur le long terme je ne pense pas que le marché puisse absorber plus de 1000 sorties par an.

    Le jeu de plateau a connu un fort emballement entre crise covid et apparition dans les nouveaux medias et mass media ( par ex le renouveau de donjon et dragon suite a strangers things) mais la majorité des nouveaux arrivants vont rester a un niveau familial/casual et après avoir constitué une petite ludothèque ils vont se lasser/acheter un minimum (genre a noel)

    Cette saturation des clients va finir par créer une chute des ventes et une disparition de nombreux acteurs. On aura quelques gros editeurs comme asmodee qui remplaceront hasbro et les cluedos/monopoly chez carrefour et une serie d éditeurs qui prendront les autres niches.

    Du coup la majorité des influenceurs finiront par disparaitre aussi et seront principalement utilisés par les grands groupes pour pousser leurs jeux a noel. Le reste du marché de niche se tournera a nouveau plus vers les critiques car ils auront un plus fort niveau d exigence avant de selectionner le prochain jeu a 100 euros a acheter.

    Bref a moyen terme je vois une saturation et un declin de l offre du marché et des influenceurs.

  • nostalguik

    Je suis assez d’accord avec l’article. Je voudrais rajouter, vu que les prix des jeux est en train d’augmenter (ok la qualité aussi) … mais on achètera peut être moins souvent un jeu qui hype de fou sur le moment s’il devient trop cher. On va moins acheter sur un coup de tête et être plus mesuré et réfléchi dans notre sélection.

    ça m’es arrivé d’acheter un jeu parce qu’il buzz et avoir le FOMO. Mais avec les années et la ludothèque qui grandit, j’aime plus m’orienter vers des valeurs sûres.

  • Gilles

    Merci pour l’article et votre activité.
    Je consulte effectivement des vidéos en ligne pour découvrir les règles ou suivre des parties de jeux mais pour les critiques, c’est ici que je les trouve principalement.

  • Sam D

    Article intéressant mais qui, à mon avis, occulte un élément majeur de la critique actuelle : boardgamegeek.
    Mon premier réflexe, quand je vois un jeu qui peut m’intéresser, est de voir les critiques sur ce site, il est assez aisé de voir lesquelles sont de qualité, je ne m’en souviens pas d’en avoir vu qui m’aient semblé complaisantes ou « achetées ».
    C’est clair, ça demande plus d’efforts de lire que de regarder une vidéo mais, si on lit l’anglais (et même sinon, google traduction est votre ami), ces critiques me semblent généralement plus utiles qu’un avis sur youtube (entre ceux dont l’objectivité me semble douteuses, les rigolos comme SUASD qui me font bien rire mais qui n’ont pas les mêmes goûts que moi, il en existe peu qui m’intéressent réellement, comme Drivethru, par exemple).
    Pour finir, la dernière fois que j’ai acheté « Ravage », j’ai été atterré par la piètre qualité des critiques : une description des mécanismes de jeu, une critique très superficielle qui n’apporte rien, on ne m’y reprendra plus alors que j’ai une source de bien meilleure qualité et gratuite dans BGG.

  • Guillaume

    Bonjour.
    Merci pour cette critique sur la critique 😉

    De mon côté, j’aime jouer. J’aime aussi lire les articles sur les jeux qui sortent (il y en a pléthore par an c’est vertigineux).
    Lire ces articles me permet d’affiner mes choix lorsque je souhaite investir dans un jeu.
    Cela me permet de découvrir vraiment ce qu’il y a dans la boite et surtout derrière la façade / marketing.
    J’ai besoin pour me faire un avis sur un jeu de lire plusieurs articles différents car une critique est forcement partiale.

    J’ai aussi besoin de vidéo qui expliquent le jeu rapidement et parfois même une partie filmée.
    Et là, un influenceur peut avoir son épingle à tirer du jeu. De mon point de vue, il n’y a pas de mal à être rémunéré par un éditeur ou société de comm à partir du moment ou c’est fait en toute transparence et annoncé.

    De nos jours, les jeux sont devenus cher (facilement 30 à 40 € sans forcer). Se tromper sur un jeu neuf de mon point de vue c’est jeter son (mon) argent par les fenêtres.

    Ma stratégie : attendre quelques mois après la sortie d’un jeu.
    – cela permet d’avoir plus de critiques (rapport au volume de sortie et temps passé à les réaliser toutes ces critiques).
    – cela me permet aussi de passer par le marché de la seconde main (je fais des économies, je réutilise un jeu qui ne satisfait pas / plus son propriétaire). Et cela fait un tout petit peu moins de mal à notre planète.

    En tout cas gardez confiance et vos valeurs.

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