
Une boutique de jeux cambriolée. Des cartes ont été volées
🚨 Dans la nuit de jeudi à vendredi, des voleurs ont dérobé pour plus de 5 000 dollars de cartes Pokémon et Disney Lorcana.
Des cartes Lorcana et Pokémon volées
Sans revenir sur l’affaire du cambriolage de la Gen Con de cette année, une boutique de jeux a été cambriolée en Floride.
Des cartes Pokémon et Disney Lorcana pour une somme dépassant les 5 000 dollars ont été volées. Ces incidents ont mis en évidence les failles de sécurité ainsi que les dilemmes, éthiques, financiers, posés par l’explosion de la demande et la rareté de l’offre d’objets de collection.
Détails des vols récents
Jeudi passé 24 août, des voleurs ont dérobé pour plus de 5 000 dollars de cartes Pokémon et Disney Lorcana au Decks & Dice Tournament Center de Lakeland, en Floride, en s’y introduisant pendant la nuit.
Ce vol fait écho à un vol similaire survenu en septembre 2021 au Gary’s Pokemart en Californie, où des cartes Pokémon rares d’une valeur de plusieurs milliers de dollars ont été dérobées.
Contexte général
Ces vols sont le reflet d’une tendance plus large due à l’immense demande des consommateurs et consommatrices, à la rareté de l’offre et aux pratiques contraires à l’éthique qui sont apparues au cours de la pandémie.
Il suffit d’aller faire un tour sur des sites de revente en ligne pour constater de la situation. Les prix de l’occasion s’envolent, même pour les cartes courantes.
Des magasins aux US font même l’objet d’un examen pour avoir pratiqué des prix abusifs et exploité la demande. Dans le même temps, de plus en plus de collectionneurs exposent leurs cartes en ligne, faisant ainsi par inadvertance de la publicité pour leurs collections à des voleurs potentiels.
Impact sur la communauté
Ces incidents, comme ce cambriolage et celui de la Gen Con, ont multiplié les risques pour la sécurité, stimulé le marché de la revente illégale et érodé la confiance entre les consommateurs et consommatrices, les boutiques et les éditeurs qui produisent les cartes.
Ils ont également soulevé des questions éthiques délicates sur les responsabilités des consommateurs et des éditeurs en période de faible offre et de forte demande. Justement ce qui est en train d’arriver avec Lorcana, épuisé à peine sorti.
Perspectives
Si les réseaux sociaux peuvent aider à identifier les suspects, ils peuvent aussi conduire à la désinformation et à l’exagération. Les consommateurs et les détaillants doivent réfléchir à la manière dont leurs actions peuvent contribuer directement ou indirectement à la situation tendue et chaotique.
Les éditeurs devraient donner la priorité à l’équité et à un approvisionnement adéquat pour répondre à la demande. L’amélioration des mesures de sécurité et le dialogue sur l’éthique sont des premières étapes importantes.
Lorcana, c’est quoi ?
Édité par Ravensburger et créé par Ryan Miller, Disney Lorcana est un jeu de cartes à collectionner qui est sorti hier, et il est déjà très attendu dans les boutiques spécialisées. Le jeu met en scène les personnages bien-aimés de Disney et offre une richesse de contenu avec 204 cartes dans le tout premier chapitre. Lorcana se distingue par son accessibilité, permettant aux joueurs et joueuses dès 8 ans de construire rapidement des decks avec leurs personnages Disney préférés.
Le gameplay est unique, avec des mécanismes comme l’utilisation d’ »encre » et l’introduction de cartes de Chansons. Le jeu est conçu pour être accessible aux débutants tout en offrant une profondeur stratégique pour les joueurs et joueuses expérimentés. Les graphismes des cartes sont époustouflants, et les capacités des cartes s’intègrent bien aux histoires des personnages des films Disney.
Nous vous en parlons en détail ici :
Conclusion
Les vols de cartes à collectionner donnent un aperçu des réalités les plus… sombres de la collection. Il est à espérer que la communauté s’en rendra compte et qu’elle sera à l’origine de changements positifs.
Rejoignez notre communauté :
2007. Wahou ! Nous avons de la peine à croire que cela fait depuis 2007 que nous sommes derrière l’écran à écrire sur ce blog que nous aimons tant ! Cela n’aurait pas été possible sans votre fidélité.
Pour vous offrir une expérience de lecture plus agréable, nous vous proposons un site sans aucune publicité. Comme nous entretenons des relations d’affiliation avec Philibert et Play-in, nous touchons une petite commission lorsque vous achetez un jeu depuis notre site. Ce qui nous permet d’acheter des jeux que nous pouvons ensuite vous présenter.
Aujourd’hui, nous vous demandons votre soutien pour nous aider à continuer à produire du contenu que vous appréciez. Chaque contribution, petite ou grande, nous permet de continuer à faire ce que nous aimons et de vous offrir la meilleure expérience possible. Vous pouvez nous aider à soutenir le blog directement en faisant un don avec Tipee.
Nous vous remercions du fond du cœur pour votre soutien et avons hâte de partager encore de nombreuses années avec vous.
Soutenez Gus&Co sur TipeeeArticle écrit par Gus. Rédacteur-en-chef de Gus&Co. Enseigne à l’École supérieure de bande dessinée et d’illustration, travaille dans le monde du jeu depuis 1989 comme auteur et journaliste.


7 Comments
Guillaume
Je ne suis pas certain a voir le probleme sur l’éthique des détaillants et editeurs j’avoue.
Des détaillants vendant au prix du marché ? Comme disait Coluche « Il suffirait que les gens n’en achetent pas pour que ca se vendent pas ». Les gars c’est des commerçants, on va pas leur reprocher ça.
Et ca veut dire quoi « Les éditeurs devraient donner la priorité à l’équité » ?
Parcequ’a part arrêter le principe de paquets au contenu aléatoire avec des raretés différentes de cartes, je vois pas.
Et sur l’épuisement du jeu a peine sorti, est ce que vraiment on sait que Ravensburger a sciemment voulu et organisé cette pénurie ? (donc limiter son profit )
Cette phrase est bizarre aussi « Ces incidents, comme ce cambriolage et celui de la Gen Con, ont multiplié les risques pour la sécurité, stimulé le marché de la revente illégale et érodé la confiance entre les consommateurs et consommatrices, les boutiques et les éditeurs qui produisent les cartes. »
Donc, y a des voleurs, du coup, les consommateurs n’ont pas confiance dans les boutiques et éditeurs ?
L’ethique du consommateur, oui,le je vois plus facilement en effet.
Aurélien
Redevenez Gus&Co, ne nous transmomez pas en Bfmtv du jds …
C’est tellement plus intéressant lorsque vous écrivez des articles de fond.
Gus
Cher Aurélien,
Tout d’abord, merci infiniment pour votre commentaire et pour être un lecteur assidu de notre blog. Nous prenons à cœur toutes les remarques et suggestions de notre communauté, car elles nous aident à mieux comprendre vos attentes et à nous améliorer.
Nous sommes tout à fait conscients que notre rôle est de fournir des analyses et des réflexions de qualité sur le monde des jeux de société. Cependant, nous croyons aussi qu’il est important de couvrir une variété de sujets qui peuvent avoir un impact sur cette communauté que nous chérissons tant. L’article en question, bien qu’il puisse sembler superficiel de prime abord, a pour objectif de soulever une question importante sur le modèle économique des jeux de cartes à collectionner, comme vous avez pu le remarquer.
Nous sommes heureux que vous appréciiez nos articles de fond, et c’est quelque chose que nous continuerons certainement à faire. Vos encouragements et vos critiques constructives nous sont extrêmement précieux dans cette mission. Nous ne sommes qu’un modeste blog, bénévole, gratuit, sans aucun abonnement ni publicité, à mille lieux des grands groupes de média que vous citez comme exemple. Nous faisons de notre mieux, de notre possible pour servir notre communauté.
À ce propos, Aurélien, puisque vous souhaitez des articles plus détaillés, peut-être plus fouillés, nous vous invitons à lire ceux-ci, récents, qui pourraient certainement vous intéresser :
La critique de jeux de société à l’ère des influenceurs : https://gusandco.net/2023/08/27/critique-jeux-influence-journalisme-marketing/
La FIDE met les femmes trans échec et mat : https://gusandco.net/2023/08/20/jeu-echecs-femmes-trans-interdites-tounoi/
Le paradoxe du choix dans les jeux de société : https://gusandco.net/2023/08/20/choix-paradoxe-jeux-psychologie-analysis-paralysis/
Cher Aurélien, encore une fois, merci pour votre soutien et vos commentaires éclairés. Nous espérons continuer à mériter votre lecture et votre engagement.
Cordialement,
L’équipe Gus&Co
Aurélien
Merci pour votre réponse.
La remarque sur « bfmtv » était liée à la multiplication des publications sur Lorcana, qui apporte (à mon sens) peu.
Pour les 3 articles que vous citez je les ai lu évidemment 😉 (l’une de mes routines du matin commence par Gus&co)?
Continuez je vous kiffe!
Alpagat
100% d’accord (si j’ai bien compris votre propos) !
Les business basés sur la fabrication de rareté sont profondément immoraux. Ça pourrit déjà le monde de l’art contemporain depuis un bail, là on fabrique des produits de spéculations pour les pauvres : c’est honteux, et c’est une arnaque. J’ai compris ça très vite gamin après avoir vidangé ma tirelire sans réussir à terminer mon album panini Picsou, ce que je ne comprends pas, c’est que ce ne soit pas évident pour tout le monde. Après, il y a bien des tripotées de couillons pour acheter des tickets de loto. D’ailleurs, tout ça ressemble fort à des jeux d’argent cachés, ce qui tomberait sous le coup de la loi, mais comme tout le monde trouve ça normal, on fait semblant de rien. Pourtant, dans le jeu vidéo, la pratique des « loot box » fait l’objet de surveillance et parfois même de condamnations en justice… alors quoi ?
Sam
pour les album panini, je me rappelle d’un album WWF ou il me manquait un certains nombres de cartes. pour celui ci en tous cas, il y avait la possibilité, pour un prix modique, de commander les cartes qui me manquait. cela serait une bonne idée aujourd’hui mais malheureusement peu rentable pour un éditeur qui souhaitent vendre un maximum de booster, quoique à y réfléchir……..
Zekka
Merci Gus pour l’article. Je le trouve gentiment naïf. Attention, rien de péjoratif ; c’est même un compliment en réalité. Ça accentue le contraste entre l’état d’esprit plutôt bon enfant de la plupart des passionnés de JdS et les dures réalités économiques et sociales du monde dans lequel on vit.
Déjà, ces vols répétés n’ont rien de surprenant. Ces cartes à collectionner ont de la valeur et, forcément, ça attise les convoitises. C’est regrettable mais c’est ainsi. Aux vendeurs, qui sont des professionnels, de prendre des mesures adaptées. Sérieusement, qui laisserait une palette pleine de billets sans surveillance en plein milieu d’une convention ou alors bien visible derrière une simple vitrine ?
Ensuite votre revendication : « Les éditeurs devraient donner la priorité à l’équité et à un approvisionnement adéquat pour répondre à la demande ». C’est touchant. Mais ça n’arrivera pas. Et vous le savez.
Si certains éditeurs (de moins en moins nombreux) sont des passionnés qui veulent juste vivre de leur passion, il y a aussi des grosses boîtes dont les objectifs de profits sont bien plus ambitieux. Ici on parle de Ravensburger et du rouleau compresseur Disney.
La méthode marketing qu’ils utilisent avec Lorcana (et qui est loin d’être nouvelle) consiste à créer volontairement la rareté, voire même la pénurie, de façon totalement artificielle. Pour susciter l’engouement, le buzz et augmenter la valeur du produit sans valeur ajoutée.
Est-ce que c’est cool ? Non. Est-ce moral ? Ça n’a rien à voir avec la moralité, c’est juste du business.
Et franchement ça ne me gêne pas. Parceque les enjeux ne sont pas vitaux. On ne parle pas ici de nourriture, de logement, d’éducation ou de soins.
On peut survivre et même s’amuser sans les cartes super rares et même sans le jeu.
C’est aussi à nous, les consommateurs, à apprendre, dans le domaine du jeu et ailleurs, à ne pas mordre à tous les appâts que le système marketing et capitaliste agite sous notre nez.
Je refuse d’être frustré de ne pas avoir le dernier truc dont tout le monde parle ou de casser mon PEL pour acheter « la carte méga rare qui va enfin donner un sens à ma vie ». Je préfère boycotter les produits dont la fabrication (conditions de travail / impact environnemental) et/ou la distribution (prix exorbitant / rareté artificielle) me font davantage ressembler à un complice ou un pigeon qu’à un joueur !