Analyses & psychologie du jeu

Les éditeurs de jeux de société exercent parfois une pression malsaine

Certains éditeurs de jeux de société réagissent parfois de manière violente aux critiques négatives de leurs jeux. Nous en avons fait les frais.

La plupart des éditeurs de jeux de société ont l’habitude d’envoyer des jeux aux blogueuses et blogueurs. En échange de quoi ?

Avertissement

Le but de cet article n’est pas de passer pour les victimes. Nous n’attendons pas d’être pris en pitié ou plaints. Le but de cet article est de partager avec vous les situations auxquelles nous devons parfois faire face au sein de la rédaction. Certains éditeurs exercent une certaine pression, souvent malsaine. Et non, nous ne citerons aucun nom dans cet article. Nous assumons notre part de responsabilité, puisque nous avons fait le choix de l’honnêteté de l’authenticité. It takes two to tango…

Quand nous avons lancé notre blog Gus&Co en septembre 2007, le milieu était encore bon enfant, ou presque : moins d’éditeurs, moins de jeux, un secteur moins polarisé. Aujourd’hui, entre Asmodee, Hachette, les indépendants et Kickstarter, le paysage a changé. Les enjeux financiers n’étaient pas aussi tendus qu’aujourd’hui en 2020, sans parler de la pandémie qui brasse encore plus les cartes.

Depuis quelques années, nous sentons en effet que l’industrie du jeu de société devient de plus en plus irascible, au point d’exercer une certaine pression sur les médias qui en parlent. Depuis 2007, nous avons été la cible de ces pressions, et nous désirons aujourd’hui partager avec vous certaines de ces, de nos (més)aventures.

Éditeurs et blogs, une relation étrange

Comme dans la plupart des secteurs d’activités culturelles et commerciales, tel que le cinéma (les séances presse), les séries (envoyées en FTP ou clé USB ou DVD en avant-première à la presse), la littérature, la musique ou ici avec les jeux de société, les producteurs de contenu invitent ou envoient leur produit aux médias, souvent en avant-première et gratuitement. Pourquoi ? Pour que les médias communiquent sur ce produit, bien sûr. Tout en espérant que cette communication soit positive, pour vendre plus bien sûr.

Peut-être faut-il parfois nous interroger sur la nature de nos échanges, de notre relation avec les éditeurs. Car oui, il n’y a rien de plus flatteur que de recevoir des jeux gratuits. Mais est-ce que nous ne vendons pas notre âme « au diable » en acceptant ces jeux ?

Quand nous, blogueuses et blogueurs de jeux de société, recevons un jeu gratuitement, sommes-nous instrumentalisés par les éditeurs ? Est-ce que nous devenons malgré nous leur véhicule promotionnel pour leurs jeux ? Et quelle est la différence entre information et promotion ? Où s’arrête la première pour devenir la seconde ?

Aujourd’hui, avec l’exploitation publicitaire de nos données sur le web et les réseaux sociaux, cookies et autres, on le sait bien. Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. Twitter, Facebook, Instagram, toutes ces plateformes sont gratuites, certes, mais elles pompent nos likes, nos contenus, nos profils, pour vendre ensuite des publicités ciblées aux annonceurs. Zuckerberg n’est pas l’un des hommes les plus riches de la planète pour rien. !

Par exemple, un exemple

Il y a quelques jours à peine, un éditeur de jeu suisse nous a demandé de retirer un article qu’il n’appréciait pas. Il nous a même menacés de procédures juridiques pour nous forcer à effacer l’article. Bluff ? Par « amitié » et cordialité (ou pression), nous avons fini par céder. Nous avons conservé l’article, mais nous avons juste changé son titre pour apaiser l’éditeur.

Il y a une année, un autre éditeur français bien connu qui nous envoyait tous ses jeux nous a demandé avec insistance et agressivité d’effacer plusieurs articles le concernant. Nous avons refusé. Depuis, cet éditeur ne nous envoie plus aucun jeu et nous a blacklisté. Il refuse de répondre à nos messages.

Dernièrement, une critique plutôt mitigée (3 sur 5) d’un jeu d’un éditeur parisien nous a jetés sous une salve de tir d’artillerie. L’éditeur a réagi.

Ses prochains messages se sont montrés de plus en plus furieux et injurieux. Depuis, cet éditeur ne nous répond plus.

Un autre éditeur avec qui nous entretenons (encore) une bonne relation et qui nous envoie (encore) ses jeux, à la suite d’un article de l’un de ses jeux, 2 sur 5, nous a menacé sur le ton de la plaisanterie (?) de ne plus nous envoyer de jeux si nos prochaines critiques devaient être aussi acerbes. Que faire lors d’un prochain article, d’une prochaine critique mitigée ou négative de l’un de ses prochains jeux ?

Et la liste des éditeurs fâchés avec nos critiques parfois négatives, toujours honnêtes, est plutôt longue. Cela va des éditeurs les plus importants aux plus petites structures. Avant de cliquer sur le bouton de publication de la critique d’un jeu qui passe sous les 4 sur 5, nous savons très bien que nous nous exposons aux feux probables de l’éditeur. Tant que les critiques restent à 5 sur 5, voire 4 sur 5, au « pire », les relations avec les éditeurs restent cordiales. Avec un score moins élevé, ces relations peuvent se tendre et il va devenir de plus en plus compliqué, voire impossible de maintenir une relation professionnelle ou humaine, amicale, sereine.

Nous connaissons ces citations et adages : il n’y a pas de mauvaise publicité. Et aussi : parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi. C’est FAUX ! Certains éditeurs « jouent le jeu » et acceptent la critique, même mauvaise. Du moment que cette critique soit honnête et étayée. Mais ces éditeurs sont plutôt rares. La plupart préfèrent éviter toute « mauvaise » publicité.

Un jeu qui descend en-dessous des 4 sur 5, et le jeu risque de connaître un succès commercial mitigé. Risque. Et c’est compréhensible. Avec plusieurs milliers de jeux qui sortent chaque année, le public préfère se concentrer sur les meilleurs titres et éviter les jeux plus… fragiles. Un article d’un jeu qui descend sous les 4 sur 5, et les médias s’exposent au risque d’être radiés de la liste des envois-presse, à jamais. Et certains éditeurs ont la dent dure ! Pour un seul article, pour une seule critique négative ou mitigée, et nous nous sommes ensuite retrouvés blacklistés, à vie.

Win to Win

La dichotomie entre information et promotion n’est peut-être pas aussi binaire qu’elle pourrait apparaître. Bien souvent, les deux sont tellement proches qu’on les distingue avec peine.

Un organe de presse parle d’un festival en annonçant le programme ? C’est alors de la publicité, de la visibilité, de la communication pour le festival. Un média parle d’un nouveau film, d’un nouveau livre, d’un nouveau… jeux ? Pareil. Pour le média en question, il s’agit d’une info, d’une transmission de connaissance au public. D’autant que le terme-même de média vient de « milieu », autrement dit, intermédiaire, c’est le média qui est transmetteur, pourvoyeur de l’information. Reste ensuite au public de savoir ce qu’il veut en faire.

Il faut reconnaître qu’il n’est pas facile pour un média de rester neutre, intègre et objectif. Comment traiter l’information, surtout quand il s’agit d’un produit, culturel ou commercial, sur lequel communiquer ? Faut-il boycotter, tout simplement, ou alors rester extrêmement objectif ? Ou au contraire émettre son avis pour que l’information devienne critique, et non plus « juste » de l’information ?

Échantillons

Vous êtes dans un supermarché, dans un magasin. On vous offre un échantillon pour goûter un fruit ou découvrir un nouveau produit. Vous vous sentez bien accueillis, considérés. Importants, même. On vous offre quelque chose de gratuit. Gratuit, vraiment ?

Les études le prouvent, les clients auront tendance à consommer plus. C’est ce qu’on appelle l’effet d’appréciation, l’effet de réciprocité.

On vous offre un cadeau, vous vous sentez alors redevables. C’est la bouteille de vin ou la boîte de chocolat qu’on offre aux hôtes quand on est invité à manger. Pour remercier. Pour équilibrer.

Les médias, presse, sites, blogs, podcasts, chaînes vidéo, ont parfois accès à des exemplaires-presses. Un service-presse. Des jeux offerts dans l’espoir, dans l’attente d’une chronique, favorable, en retour.

Comment alors rester objectifs et de soumettre des articles, des critiques neutres et indépendantes ? Sachant que ce biais d’appréciation ou de réciprocité vient chatouiller et brasser cette relation ? Ou autrement dit, peut-on rester crédibles et objectifs quand on reçoit des freebies ?

Faut-il alors refuser tout cadeau des éditeurs et distributeurs pour aspirer à une totale indépendance ? Ou au contraire jongler avec les relations humaines, son lectorat et sa déontologie et conscience. Comment faire face à la pression constante, parfois malsaine des éditeurs ? Ne jamais publier de mauvaises critiques pour ne pas les froisser, et maintenir ainsi le flot de jeux offerts ? Ou être prêt à affronter le feu et la fureur des éditeurs ? C’est à chaque média de prendre sa décision. Pour celles et ceux qui ont choisi la seconde voie, comme nous, je peux vous l’assurer, ce n’est pas facile tous les jours.

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113 Comments

  • XIII

    D’un côté, je peux comprendre qu’un éditeur puisse se sentir mal à son aise, si un jeu reçois une mauvaise critique de la part d’un magazine de jeu, d’un blogueur.

    Toutefois, il faut, du côté des éditeurs, sélectionner « qui va parler de son jeu en avant première ». Un blogueur de jeu « apéro » si il reçois un « gros jeu de tactique, nécessitant plusieurs heures de jeu pour être finis » va sans doute récolté une très mauvaise note et l’inverse est sans doute vrai aussi.

    Autre élément, les éditeurs mettent beaucoup d’importance dans ces critiques. Peut être même qu’elles sont sur-estimé par rapport à la réalité des choses. Un mauvais jeu, restera un mauvais jeu et il ne rencontrera pas son publique si il se fait descendre par la critique des joueurs et dans le milieu des joueurs, le bouche à oreille va très très vite.

    A mon idée, la problématique des éditeurs de jeu réside surtout dans le modèle économique globale, qui force à sortir de nombreux titre « pour survivre » et ne plus faire de jeu « de qualité », entendre « tester, tester, tester et modifier jusqu’à obtenir un jeu parfait ». Ces dernière années en tant que simple client, j’ai acheté très peu de jeu, non pas parce que la « qualité du matériel n’est pas au rendez-vous », mais bien parce que les retours que j’avais de certain jeu, ne me motivait pas à les acquérir du fait de au choix :
    – Règle peu clair ou mal rédigé.
    – Problème d’équilibrage.
    – Manque d’intérêt pour les mécanisme de jeu ou/et thématique vraiment banale.
    – Sur-cote entre « le matériel » et le prix du jeu (45 € pour un jeu avec « juste quelques cartes et des dé…. » signer par un « grand nom des créateurs de jeu français » me donne l’impression d’être pris pour un pigeon).
    – Reprise d’un ancien jeu existant, remis au goût du jour et avec 2 ou 3 mécanisme en plus, par rapport au jeu historique…

    Tous ces éléments me font furieusement penser que certain éditeur « tourne à vide » d’idée et manque cruellement de nouveau concept et sont obliger de « sortir des jeux rapidement ou mourir ».

    Hors, en tant que client, j’attends d’un jeu qu’il soit « vraiment intéressant, amusant, bien rédigé, que le matériel et le prix soit en lien et que je n’ai pas l’impression de me faire arnaquer à l’ouverture de la boite ».

    Donc, certain jeu, à 20 € pour un paquet de 56 carte, une petite planche à pion et 8 bout de carton… ça fait mal aux dents.

  • Alex

    Hello, comme vous le disiez récemment le marché est tellement saturé qu’il est de bon ton de passer son chemin quand un jeu est ennuyeux ou simplement bof. Et c’est justement pour vos avis objectifs que bon nombre de joueurs lisent vos articles qui ne vont pas de coup de coeur en coup de coeur 😉 bien ludiquement 🌞👍

  • Lucas

    Et bé, ce n’est pas étonnant mais c’est toujours dommage que cela arrive ! Il y a aussi le côté humain à prendre en compte, pas forcément facile de s’entendre dire (ou lire) que le jeu sur lequel on a consacré du temps et du travail n’est finalement pas apprécié, ne serait ce que par une personne. Ça nécessite une sacrée humilité et sérénité que tout le monde n’a pas !
    J’espère aussi que du coup les éditeurs vous envoient un chèque ou un pourcentage sur les ventes quand vous mettez une bonne note 😂
    A la prochaine attaque revenez lire les commentaires de cet article pour vous remonter le moral, vous faites du super boulot, c’est toujours intéressant de vous lire donc merci, félicitations et courage !

    • Gus

      « J’espère aussi que du coup les éditeurs vous envoient un chèque ou un pourcentage sur les ventes quand vous mettez une bonne note »

      Hahahahaha si seulement Lucas 😂

      On pourrait enfin s’acheter notre troisième villa au Bahamas 🇧🇸

  • Rody Sansei

    Autre technique : annoncer clairement que vous ne chroniquerez que les jeux qui vous ont plus (sous-entendu que les autres ne vous ont pas plus).
    L’avantage sera pour vous d’écrire des articles vraiment plaisants (dire du mal d’un jeu est très facile, et jamais plaisant – outre le fait que de se lâcher peut soulager sur le moment).
    Je suis passé par là il y a fort longtemps (avant vous), mais les éditeurs n’étaient pas virulents qu’ils peuvent l’être maintenant.

    (Après, il faut aussi reconnaître que certains de vos articles attaquent méchamment certaines institutions, voire certains éditeurs, et pas les plus petits. Ça doit jouer aussi…)

    • Gus

      Merci Rody. C’est une technique astucieuse en effet vous avez raison !

      Nous préférons toutefois parler de TOUS les jeux. Les bons comme les moins bons. Au risque de nous exposer aux pressions des éditeurs, comme relevé dans l’article.

      Et ne publier que des critiques positives, et pas les autres, comme vous le relevez de manière pertinente, risque d’empêcher un débat constructif sur TOUS les jeux.

      Maintenant, si vous me permettez Rody, je reprends votre commentaire :

      « certains de vos articles attaquent méchamment »

      Il ne s’agit jamais d’attaques, mais de critiques. De dire ce qui joue (c’est le cas de le dire), ou pas. Ce n’est pas une attaque. Vous le prenez comme une attaque. Certains éditeurs, aussi, à notre grand regret.

      Je ne partage pas non plus avec vous le terme « méchamment ». Je dirais plutôt, par exemple, « honnêtement ». Dire ce qu’on a apprécié dans un jeu, ou pas, ne repose pas sur un acte de méchanceté.

      • Rody Sansei

        Je ne parlais pas forcément des critiques, mais d’articles de fond souvent à charge (as d’or, asmodee, etc.). _Je_ les trouve « méchants », mais c’est subjectif. Il suffit que des éditeurs ou personnes se sentent eux aussi « attaqués » par ce genre d’article pour que ça instaure une mauvaise ambiance pour le futur.

        • Gus

          Très bonne remarque en effet Rody. Vous dites « articles à charge », nous voyons plutôt ça comme des articles objectifs et d’analyse sur l’industrie du jeu et de ses travers (L’As d’Or en mode WTF parfois, ou Asmodee qui gonfle, qui gonfle, et qui écrase, qui écrase.)

          Mais en effet, certains éditeurs et acteurs du milieu acceptent mal qu’on remue ou mette le doigt là où ça gratte. Avec un passif quo s’ensuit comme vous le relevez à juste titre

          Encore une fois, comme cité dans l’article, it take two to tango…

          Bon dimanche Rody et merci pour vos commentaires éclairés et lectures !

      • limp

        A mes yeux, ne mettre des critiques que des jeux qui nous plaisent est une pure bêtise. Tout simplement parce qu’au final, il n’y a alors plus que des critiques positives, ce qui les rend totalement sans intérêt. Si tout est beau, alors le beau devient juste basique.

        J’ai connu ça, les éditeurs (et confrères tenant des sites, parfois) qui t’attaquent et vont jusqu’à essayer de te salir.
        A l’époque, ça me donnait d’autant plus de niaque à conserver l’indépendance de mes propos, mais avec le temps, voulant chasser tout le négatif et la pression de ma vie, ça m’a fait prendre ma « retraite » de « bloggueur ludique ».

        Depuis, je suis bien content de ne plus me trouver dans cette spirale. Et ceux qui réagissent ainsi ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de se tirer une balle dans le pied, rendant la « presse ludique » peu intéressante. Et ils s’attaquent aux modos des groupes Facebook à leur envoyer des jeux contre des articles élogieux : on a la même sur ce type de réseau sociaux maintenant…

    • Alexandre P.

      En tant que lecteur / spectateur / auditeur, si le critique est toujours positif je finis par douter de sa pertinence et de sa capacité à voir les problèmes dans les jeux.
      En plus si je ne sais que ce que le critique apprécie, et pas ce qu’il n’apprécie pas, je ne peux pas comprendre l’écart entre ses goûts et les miens et donc déduire de ce qu’il a apprécié ce que moi j’apprécierais.

      Le meilleur exemple, pour moi, est Richard « Rahdo » Ham : il est toujours enthousiaste donc je fuis ses vidéos.

  • DimensionJeux

    Le fait que vous restiez impartial dans vos tests rends les bonnes notes d’autant plus impactantes je pense également.
    Les éditeurs devraient p-e envoyer des jeux pour lesquels ils sont sûrs d’avoir fait un bon jeu non ?
    Envoyer un jeu moyen et espérer une bonne note c’est plutôt malsain, c’est se faire de la pub à moindre coût…

    • Gus

      Réponse pertinente !

      Il faut néanmoins relever un aspect non discuté dans l’article. Au final, nous recevons peu de jeux d’éditeurs. Ou moins qu’avant, du coup. D’où proviennent alors tous ces jeux chroniqués ? Nous achetons de nombreux jeux grâce à nos bons chez nos trois boutiques partenaires. Et là aussi, suite à certaines critiques, les éditeurs réagissent parfois de manière véhémente.

  • christian BIECHE

    Bravo. Continuez encore longtemps si possible, nous on continuera à vous lire et vous apprécier. C’est vrai que la critique est un exercise difficile, peut être ne faut il publier que les critiques positives ? Merci pour cet éclairage en tout cas. On oublie souvent que derrière notre loisir, il y a aussi des gens qui vivent des ventes de jeux.

    • Gus

      Merci Christian pour votre réaction.

      « peut être ne faut il publier que les critiques positives ? »

      Comme l’article le mentionne, c’est un choix. Nous ne l’avons pas pris (mais nous aurions peut-être dû…).

  • Julien

    C’est vraiment navrant – mais je rejoins Lucas: pas si surprenant. J’avoue avoir tout de même de la peine à comprendre que l’on puisse menacer de procédures judiciaires lorsque l’on n’est pas content d’une critique. Lorsque l’on lance un produit sur le marché, il faut s’attendre à ce qu’il soit critiqué.

    La valeur de Gus&Co est justement ce regard critique, qui nous permet de forger notre avis. Je crois que les critiques que l’on lit ici – en plus de ne jamais être gratuitement méchantes – permettent surtout aux lecteurs de bien comprendre quels sont les aspects qui valent une critique négative (ou positive).

    Les auteurs qui se plaignent semblent oublier que les lecteurs ont leur libre-arbitre. Au moment d’évaluer un jeu et son potentiel achat, je vais lire les critiques et me poser deux questions: est-ce que les points positifs sont ceux auxquels je suis sensible (interaction forte, multiples stratégies possibles…)? est-ce que les points négatifs soulignés par la critique sont rédhibitoires pour moi (je suis par exemple peu sensible à des règles mal écrites ou un thermo mal formé)?

    Continue de tester les jeux avec honnêteté, Gus, c’est précieux!

    • Gus

      Merci Juju ❤️❤️❤️

      Pour ta réaction éclairée et fidélité.

      Et dire que nous sommes encore amis aujourd’hui. Avant notre prochaine partie de Dune 🐛

      Bonne fête des mères à Madame 💐

  • pierre

    Bon courage Gus.
    Je vois une super solution pour vous qui est l’édition et la distribution d’un magazine papier (payant) sur les j2s. L’argent des abonnements permettra également d’acheter les jeux et pas de pub (même modèle que Que Choisir par exemple) ou alors juste sur la 4e de couv’.
    Il n’y a que Plato qui existe (à ma connaissance). Une diffusion très restreinte et un contenu éditorial très peu engagé. On est plus proche du catalogue que du journalisme (mais chacun ses goûts, je préfère Gus&Co :-)).
    La qualité éditoriale, vous l’avez. Une belle maquette à trouver et le produit est fait. Plusieurs magazines de jeux vidéos existent depuis une trentaine d’années et pourtant leur engagement journaliste est proche du vôtre. Les très mauvaises notes attribuées à certains jeux sont monnaies courantes (même aux fameux AAA parfois).
    Vivement le KS pour le lancement de votre magazine papier !

  • Mafuike

    Je discutais justement d’un sujet proche il y a quelques jours avec des amis : nous trouvions que, contrairement à d’autres loisir, le jeu avait principalement (uniquement ?) des critiques positives sur les différents médias. Pour trouver des avis negatives argumentés, il faut souvent creuser au fin fond des forums spécialisés. En gros, nous regrettons que pour une personne lambda qui cherche une information, elle ne voit que du positif de partout. C’est très compliqué de faire un choix quand on ne connaît pas par cœur les mécanismes et les types de jeu! Entre les grand classiques et les nouveautés, tout est toujours excellent, très bon, un jeu à posséder absolument, etc…
    Même si je ne suis pas toujours d’accord avec vous, vous êtes un des seuls qui assume une position construite négative et/ou comparative dans les critiques.

    • pierre

      Dans une bonne boutique de jeux vous trouverez de bons conseils rapidement et personnalisés. J’ai cette chance d’en avoir une à 50m de chez moi !

      • Mafuike

        Pierre, c’est ce que je fais quand les personnes habite pas trop loin ^^ (1er magasin à 25km).
        Mais on me répond encore souvent : « oui, mais je voudrais des informations avant de descendre pour rien » ou « mais c’est un magasin de geek, je vais rien comprendre/Je vais pas être à ma place »

  • Franck

    Est-ce que l’habituel système de notation ne poserait pas problème dans l’absolu ? Ok, cela permet d’avoir une vue d’ensemble en un seul coup d’oeil. Mais le principe pose quand même problème…

    A mon sens, une forme de raccourci lapidaire (quand bien même associé à des critiques intéressantes et très approfondies) offrant le prétexte pour une grande majorité à ne pas lire en ne jugeant qu’à l’aulne d’une notation ? Ce que les éditeurs savent par ailleurs très bien.

    Pour ménager un entre-deux équilibré sans tendre le bâton pour se faire battre avec, pourquoi ne pas se contenter de la publication de vos critiques étayées habituelles, mais sans notation affichée de votre part ?

    Puis, à chaque lecteurs de se faire son idée en fonction des points forts/faibles que vous aurez développé dans le cadre vos retours d’expérience circonsntanciés ?

    Charge à chacun, ensuite, et une fois les jeux concrètement pratiqués, de commenter et de voter via un système de notation faisant la moyenne de chaque participation individuelle.

    • Rody Sansei

      C’est amusant : ce sont _exactement_ les mêmes réflexions/questions qu’il y a 15/20 ans, lorsque les premiers sites persos apparaissaient.
      Comme quoi, la solution miracle n’existe toujours pas 😉

    • Gus

      Bonjour Franck, merci pour votre réaction, fort intéressante !

      Devinez quoi ? Nos premières critiques ne contenaient AUCUNE notation, comme vous le proposez.

      La preuve, comme exemple, avec Lancaster en 2011.

      Je ne sais plus à partir de quand nous avons introduit le système de notation, mais je me souviens du comment, c’était suite à de nombreux messages de notre communauté qui cherchait un moyen rapide et efficace pour connaître notre évaluation d’un jeu. Nous sommes depuis passés aux étoiles, avec les plateformes web et l’économie du rating. Ce fut donc à l’époque une demande de nos lectrices et lecteurs, que nous avons écoutés. Et franchement, ça nous convient bien aujourd’hui.

      • Franck

        Du double tranchant, et dans ce cas, ne pas s’étonner des effets négatifs car à mon avis, le souci vient principalement de là et non du fonds des critiques en elles-mêmes. Anyway. Pour éviter l’écueil, reste l’alternative de l’indépendance absolue (c’est à dire de bloquer l’envoi des éditeurs et de vous procurer les jeux par vous-mêmes). Difficile, vu le marché. Quelle solution(s) pour ce type d’option ? En existe-t-il de viables pour votre type de plateforme ?

      • Contact@caogco.com

        Bonjour, Gus,

        Avez-vous pensé à une cotation par critère ?

        L’idée est d’instaurer plusieurs critères dans le but de facilité les joueur à avoir une meilleur compréhension et des attentes plus exact du jeu. par exemple : La profondeur stratégique, jeu équilibré, clarté des règles, simplicité / complexité du jeu, niveau de surprise dans l’expérience, la qualité du matériel, la qualité du art design, la rejouabilité, la qualité mécanique.

        De cette façon, un jeu peut avoir de bon résultats dans certains aspects et de moins bon résultats dans d’autres aspects ce qui aide les éditeurs à évalué les éléments à améliorés.

        Aussi, ça aide les éditeurs à mieux cibler ça clientèle. Imaginons que l’éditeur a évalué que son jeu était moyennement complexe, mais qu’au final, il est très complexe. Le jeu ne deviens pas moins bon. Il répond seulement à une clientèle différente et plus niché. Ici, on prend en compte que le jugement d’un produit dépend de vos attentes. Si vous chercher un jeu peu complexe pour un fin de soirée et que vous jouez à un jeu trop complexe, l’expérience est raté et vous n’allez pas aimé le jeu.

        Donc, de cette façon vous devenez un allié à l’éditeur et non un outils de média et de marketing où une critique global a des impacts directs sur les ventes.

        Aussi, de cette façon vous facilitez la recherche pour les joueurs. On va être honnête, dans se domaine il y a trop de jeu et souvent on ne sait plus quel jeu correspond à son style de jeu.

  • Georges M. (non, c'est un pseudo :)

    Et ben,… la qualité et l’intelligence des éditeurs (ou de certains éditeurs) a bien changé…

    Je pense qu’il serait bon que ces éditeurs se souviennent que s’ils veulent un affichage dithyrambique de leurs jeux, il existe un truc très simple : ça s’appelle la publicité. Mais elle a un coût probablement bien supérieur à quelques boites de jeux envoyées à de courageux blogueurs qui assument seuls leurs coûts de « communication ».
    Pour contribuer à la réponse aux questions posées en fin d’article, je dirai qu’il faut continuer sur le même ton, et peut-être même aller plus loin, pour que les joueurs passionnés et non moins consommateurs (dont je me revendique) puissent « faire le tri ». Je m’explique : donner le nom des éditeurs qui exercent des pressions malsaines. Cela aura bien plus d’impact qu’une mauvaise (ou moins bonne) critique sur un jeu ponctuel. Et je pense que le risque juridique n’est pas du côté que pensent ces éditeurs. Un jeu a une mauvaise critique sur un blog d’un passionné ou d’un groupe de passionnés ? La belle affaire. Aucun juge sérieux n’accorderait le moindre crédit à une complainte d’éditeur sur ce sujet (oui, la France ou la Suisse sont encore des pays libres où la critique est légale et ou l’expression n’est pas contrainte, dans les limites prévues par la loi bien entendu – la démocratie, tout ça… Peut-être que certains éditeurs commerçant abusivement avec la Chine ont eu tendance à l’oublier…). En revanche, exercer une pression sur un tiers, voire le menacer plus ou moins ouvertement relève probablement d’une caractérisation pénale. Dont acte.
    Donc, une proposition : continuer d’accepter les jeux envoyés, et indiquer clairement que ce blog est un blog libre et indépendant, dont le contenu est le ressenti et l’appréciation de ceux/celles qui le rédigent, sans prétention de détenir la vérité, mais que toute pression (ou mesure de « répression ») dont un éditeur se rendrait coupable sera affichée en toute transparence pour l’information objective des lecteurs (et non moins consommateurs) – incluant le nom des éditeurs dont le comportement aurait pu changer brutalement après une critique. Un peu radical, certes, mais si certains éditeurs ne comprennent pas l’intérêt pour eux d’une visibilité sur leurs jeux (je ne parle pas de pub, mais de visibilité) à un coût dérisoire (quelques boites), alors c’est qu’ils ne méritent vraiment pas notre attention.

    Sur le fond du problème, je pense que la critique bonne ou mauvaise est saine, et surtout informe les lecteurs. Chacun reste quand même libre de son opinion, en phase ou non. Et un joueur/acheteur a un cerveau (si les éditeurs nous prennent pour des moutons, qu’ils changent de métiers. Il y a probablement d’autres domaines dans lesquels ils s’épanouiraient mieux). Je dois passer à peu près quotidiennement sur Gus&Co, j’en apprécie le contenu, mais je garde mon libre arbitre (parfois – souvent – je suis en phase avec les critiques, parfois non). C’est un éclairage complémentaire que j’apprécie, dans le faisceau des sources d’information que j’essaie de garder le plus « indépendantes » possibles. Et ça c’est très important dans un monde aseptisé, où les tentatives d’étouffer l’émancipation des esprits sont fortes et nombreuses. D’autres blogs/sites de jeux, ont fait d’autres choix, par exemple en se faisant racheter ouvertement par un éditeur (non, pas de nom). C’est un autre modèle, un autre objectif, et je pourrai même penser que c’est une bonne chose ; au moins si cela permet de sécuriser l’emploi de plusieurs salariés, c’est très bien. Je n’y vois aucun scandale, c’est affiché et connu. Dont acte. Et on y trouve régulièrement des lectures intéressantes. Pour ma part, le format Gus&Co correspond plus à ce que je recherche.

    Je voulais poursuivre cette digression en remontant sur l’origine (peut-être) de ce comportement de certains éditeurs, mais je m’aperçois que ce post est déjà bien long, alors je vais en faire un autre 🙂

  • Laurent

    Un phénomène qu’on rencontre également en partie dans la presse critique cinéma, à tel point que certains films maintenant n’ont plus de projection pour la presse avant la sortie. Ça donne déjà un indice sur la confiance du distributeur en son produit 😀

  • Georges M. (non, c'est un pseudo :)

    Je tente un deuxième post, suite digressive du premier…

    Pour tenter de dédouaner légèrement ces éditeurs qui versent dans une pression malsaine (ou plutôt leurs salariés/gérants qui les répercutent maladroitement). Quelle est l’origine du problème ? Je pense que c’est tout simplement le modèle économique, la course au profit/CA/bénéfice/croissance/développement (chacun prendra le terme qui lui convient). Un jeu bon ou moins bon, à peine sorti est déjà oublié de l’éditeur qui se concentre déjà sur le/les prochains. Sauf si le jeu sorti n’affiche pas les chiffres escomptés par lui ou ses donneurs d’ordres/financiers, dans ce cas les oreilles vont siffler. L’économie du jeu, qui est aujourd’hui très comparable à l’économie des autres produits de consommations dits « culturels » a adopté un modèle de course en avant qui ne laisse aucune latitude à ses salariés/dirigeants s’ils veulent exister. C’est assez dramatique. Peut importe la qualité des produits, il faut absolument que les chiffrent de vente correspondent aux prévisions, quoi qu’il en coûte. On est entré dans une économie verrouillée, planifiée, et dictée par la pression financière. C’est le chant du cygne d’un capitalisme financiarisé à l’excès qui s’est emballé (attention, opinion politico-économique). Et notre monde geek du jeu de société ne fait plus exception. C’est triste, mais le reflet de notre réalité.
    Et en ces temps de démarrage du monde d’après, le moins qu’on puisse dire c’est que ça ressemble bigrement au monde d’avant, en pire. Vite vite, il faut rattraper le manque à gagner. Encore plus vite. Combien de temps cela pourra tenir ? Difficile à prédire, mais plus ça durera, plus la chute sera haute et dure (attention, re-opinion politico-économique).
    Alors, les éditeurs de jeux dont on parle ici sont-ils de vilains capitalistes sans coeur ? Je ne pense pas, en tout cas pas tous, mais ils sont certainement guidés (aveuglés ?) par leur maintien économique, et au bout du bout leur situation individuelle – c’est humain, il faut payer les factures et remplir le frigo.
    J’aurai presque envie de les comprendre, pas de les excuser, mais d’espérer que les plus excessifs réveilleront leur libre-arbitre et leur capacité de se dire que la liberté n’a pas de prix, même lorsqu’il s’agit de convoiter le salaire/la prime espérée qui permettrait de mettre un peu de beurre dans les épinards à la fin du mois (et même dans un domaine aussi puéril que l’édition de jeux de société).

    • Jules MESSAUD

      C’est un texte fort intéressant mais qui est malheureusement en décalage profond avec la réalité actuelle de l’édition de jeu de société. La réalité est heureusement bien plus bienveillante que ce que vous décrivez.

      • Georges M. (non, c'est un pseudo :)

        Si vous le dites, c’est que vous devez avoir raison et probablement être un professionnel rompu du secteur depuis de nombreuses années. Gus n’a pas dû bien comprendre la bienveillance des rares éditeurs qui lui auraient fait les gros yeux.
        Alors, bravo pour votre positivisme, et en souhaitant que vous diffusiez ce noble esprit auprès de tous les acteurs philanthropes du milieu.

        Tiens, vais un faire don à PAI Partners moi. Suis ému par leur engagement totalement humaniste.

  • patrikcarpentier

    Quand le jeu de société était casé dans une niche, et que le nombre de jeux qui sortaient était raisonnable, l’atmosphère restait plutôt conviviale. De plus que certains ont vu le moyen de faire du fric et encore du fric dans ce domaine, il fallait s’attendre à un revirement de la part de ceux qui doivent remplir le tiroir-caisse indépendamment du plaisir ludique.

    Pour ma part, quand un jeu me tente, devinez où je viens chercher des infos ? G&C est pragmatique et appelle un chat un chat. Je vous en remercie et bonne chance pour la suite des événements !

  • Charles Amir PERRET - Super Meeple

    Bonjour,

    Nous ne jugerons pas des échanges qui semblent un peu tendus de Gus avec certains éditeurs 🙂 Me concernant, et pour avoir déjà échangé plusieurs fois à ce sujet avec Gus, j’apprécie la liberté de ton des critiques qui sont faites. C’est un parti pris de parler positivement comme négativement de certains jeux, c’est tout à fait compréhensible. C’est un risque pour l’éditeur d’envoyer son jeu pour chronique, c’est ce que nous continuons à faire en tout cas malgré des avis parfois négatifs sur nos jeux.
    D’autres critiques ne parlent que des jeux lorsqu’ils ont plu, sinon ils n’en parlent pas. Ce qui est aussi compréhensible car finalement un jeu dont on entend peut parler, on peut en déduire soit que l’éditeur n’a pas beaucoup communiqué dessus, soit qu’il n’a pas beaucoup plu. Mais le message est moins clair à déchiffrer 🙂

    Certains conseillent aux éditeurs de n’envoyer que des jeux dont ils « sont sûrs de la critique positive » 🙂 Ca me rappelle des vendeurs qui nous conseillent de faire moins de jeux et de ne faire que des jeux qui se vendent. Je signe tout de suite : si quelqu’un connaît par avance le succès d’un jeu, je l’embauche, et à bon salaire. Un éditeur qui a passé beaucoup beaucoup de temps sur son jeu croit en son jeu forcément donc il l’enverra, pensant que tout le monde va autant l’aimer que lui. Et effectivement, lorsqu’on a beaucoup travaillé sur un produit et qu’en retour on lit que le jeu est mal fait, mal équilibré … ce n’est pas forcément facile à entendre. Maintenant, c’est l’exercice de la critique qu’il faut accepter, mais c’est aussi aux critiques de faire attention à ce qui est rapporté et aux impressions que peut donner le jeu. Essayer, autant que possible car l’exercice est difficile, de juger objectivement le jeu et ne pas dire qu’un jeu est pourri parce que c’est le type qu’on n’aime pas. Ou alors il faut bien le rappeler. Car si le critique a le droit de dire ce qu’il pense, il a aussi des devoirs en tant qu’influenceur.

    Dernier point, il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse car pour avoir réagi parfois à des critiques négatives (sur ce site ou autre part), l’éditeur est tout de suite pointé du doigt comme étant contre la liberté d’expression et ne pas accepter la critique. Mais l’éditeur a AUSSI le droit de s’exprimer. Et s’il trouve que l’avis n’est pas justifié (certains n’hésitent pas à poster un avis sans avoir rien compris au jeu / joué suivant les règles), l’éditeur a aussi le droit de défendre son jeu car s’il est partial dans son avis il est aussi celui qui connaît le mieux son jeu.

    Sur ce, bon jeu à tous ! (et n’écoutez pas Gus sur Destin de Voleur, il dit n’importe quoi, c’est un super jeu. Par contre pour Maracaibo il a tout compris. Des fois je trouve qu’il est pertinent, et des fois moins. Etonnant, ça doit être un truc de suisse ça).

    • Bis

      Bonjour les Super Meeple,

      Déjà merci de réagir à cet article, j’aurai cru ne voir que des consommateurs ici xD (d’autant plus comme vous le soulignez avec une critique récente assez négative concernant l’un de vos jeux ^^).

      J’ai hélas l’impression pour vous que l’offre à dépassé la demande, vous êtes beaucoup… mais alors beaucoup d’entreprise à sortir des jeux (et sans compter les KS). Il est vrai qu’il existe beaucoup plus de joueurs ces dernières années mais pas assez pour la quantité de jeux. Et un autre point me semble intéressant à expliquer. Des jeux, c’est pas aussi « jetable » que l’ai d’autres objets culturels comme un DVD, un jeu vidéo, un livre etc… Les gens consomment ce genre d’objet puis finissent soit par le stocker (bibliothèque/steam etc…) soit par le revendre. Le jeu de société c’est quelque chose qu’on espère, initialement, gardé, culturellement on voit encore que les bons vieux « classiques » sont encore encré dans la culture du jeu de soc’ (échec, monop’ , cluedo etc…). On est beaucoup de joueurs à espérer parfois ne serait ce que faire 2-3 parties avec ses jeux plutôt qu’une seule d’initiation. Donc oui… on devient bien plus exigent avant d’acheter à présent.

      Je assez interloquer quand vous expliquez qu’un influenceur à un « devoir », que voulez-vous dire par là? Un influenceur n’est rien d’autre qu’un joueur comme un autre qui poste un avis qui par définition sera de toute façon subjectif. Son avis à cependant plus de portée qu’un simple avis sur TT par exemple mais au final… ça change pas grand chose je trouve. Si il y a des lecteurs c’est que peut être un public attend ce genre de réaction, il y a un public pour tout comme on dit. Tant que ça reste dans un certain respect du critique (pas de diffamation, argument sur la prise de position etc) tout peut être dit selon moi… De toute façon les « rageux » ne finissent jamais influenceur car ils n’ont pas le public qui le suit…

      • Charles Amir PERRET - Super Meeple

        Bonjour,

        Votre 2ème paragraphe est-il en réponse / réaction à quelque chose qu’on a écrit ?

        On considère qu’un influenceur a le droit de dire ce qu’il pense d’un jeu. Entièrement d’accord. Mais comme il a un rôle d’influenceur, il se doit, par respect pour ses lecteurs et pour l’éditeur qui lui a donné un jeu, de faire une critique qui soit « viable », ça veut dire : jouer dans les règles, jouer suffisamment de parties, et essayer de juger aussi objectivement que possible (je n’aime pas jeux coop donc je dis que ce jeu est pourri parce qu’il est coop, ce n’est par exemple pas une critique « objective »). Et non, l’avis d’un influenceur n’est pas l’avis de n’importe qui, sinon ce n’est pas un influenceur 🙂 Et donc ce qu’il dit a un poids. On ne peut pas vouloir augmenter le nombre de ses lecteurs (ce que cherche à faire a priori toute personne qui crée un blog dans ce genre) et donc son « pouvoir d’influence » et ne pas en assumer les conséquences et les contraintes (je parle en général, pas de Gus, le sujet ici n’est pas la qualité des critiques de Gus 🙂 ).

    • NUsul

      Bonjour Charles et bravo pour votre avis.

      Meme si pour l’instant vous avez le bon rôle votre catalogue étant minutieusement bien choisi, vous avez pleins de bons jeux 🙂 (et j’en ai pleiiiiiiins chez moi) (et merci pour votre magnifique boulot de francisation de perles, hummmm magnastorm je t’aime)

      Mais aurez-vous le même discours, quand une petite boulette sortira, et que les enjeux financiers lourds derrière un flop se feront ressentir? Il en faudra du courage! Car quelque soit votre passion et votre amour du jeu (qui transpire dans vos éditions) vous êtes quand même une entreprise, qu’il faut alimenter d’euros, la passion ça ne nourrit pas son homme!

      Par contre je vous rejoins totalement sur les mauvais influenceurs, pas capable, mauvais joueurs, mauvais lecteur de règles, mauvais analystes. Il faudrait en effet avoir un droit de réponse pour leurs expliquer leurs fourvoiements.
      Des claques se perdent des fois! Cela fait bouillir de lire des inepties sur son travail, surtout que sortir un jeu, même une ré-édition ca prends du temps! et du travail.

      Mais il faut reconnaitre à @gus qu’il est loin, très loin de ce cas là.

      • Gus

        « Mais il faut reconnaitre à @gus qu’il est loin, très loin de ce cas là. »

        Désolé, je suis déjà marié, je ne céderai pas ‼️

        Cela dit, Charles nous a envoyé un Endeavor Reboot en avant-première. Il nous a déjà prévenus. Si on descend son jeu, il clame à tout-va que la fondue 🧀 est en réalité une invention française. Scandale ! Polémique ! Crise diplomatique et internationale de grande envergure. Charles nous menace de sortir des archives remontant au paléolithique qui prouvent ses dires. Peut-on, doit-on le croire ? L’Histoire avec une grande hache 🪓 nous le dira

  • Flugubluk

    Salut Gus,
    Rapide message pour te dire que ce qui fait que je continue à lire ton blog alors que j’ai arrêté d’en visiter d’autres est justement ton honnêteté.
    C’est tellement plus instructif pour moi de savoir ce qui ne plait pas dans un jeu que de lire des « amazing » à toutes les lignes. Fatigantes aussi les critiques ailleurs sur le net qui ne prennent pas partie «  malgré une certaine répétitivité et un manque d’originalité ce jeu plaira », dis autrement le critique s’est ennuyé bien fort mais n’ose pas le dire…
    Bref, continuez comme ça, c’est un plaisir de se balader sur ce blog !

  • NicolaT

    Selon moi, une critique si elle est argumentée doit être acceptée par l’éditeur. S’il mets un quelconque pression pour modifier cela, alors il y a un problème.

    On peut comprendre effectivement qu’un éditeur qui a passé plusieurs mois sur un jeu et qui le voit se faire descendre, vu la pléthore de jeu qui sortent, peut être agacé de voir son jeu ainsi risquer de faire un four… Malheureusement c’est le jeu ma brave Lucette.

    En fait, le souci est lié a la fameuse loi du milieu : « soit tu en parles en bien, soit tu n’en parles pas ». (ca fait un peu mafieux, je trouve ^^) Ainsi les éditeurs n’ont pas l’habitude de se faire critiquer, mais quand le jeu a des defaut (ou est simplement moyen) j’estime qu’il est normal que ce soit dit (tant que c’est argumenté)

    Avec la démocratisation du jeu et le déferlement d’editeurs et de jeux, je pense qu’un véritable systeme de critique est nécessaire et va se mettre en place (qu’on le veuille ou non). Il faut une professionnalisation de la chaine a tout les niveaux, et cela en va de la critique.

    Je pense qu’avec un système de véritables critiques neutres et impartiales (on en est malheureusement loin entre les boites de jeu offertes, le copinage, les critiques qui sont en fait de la pub déguisée et maintenant les séjours promotionnels offert par les éditeurs), cela pourrait permettre de réguler le marché en limitant ces fameux « ok games » (qui selon moi plombe le milieu).

    Si je suis fidèle à Gus&Co, c’est en partie pour votre liberté de ton, le fait que vous n’hésitez pas à dire les choses qui fâchent et à appuyer là où ça fait mal.
    Ne lâchez rien et envoyez bouler ceux qui n’aiment pas vos critiques.
    De tout coeur avec vous.

  • j.newsovski

    Salut,
    Pour tenir un fanzine/webzine depuis une vingtaine d’année, je retrouve des choses communes.
    Je reçois des albums de labels et de groupes directement. Jamais eu de souci avec les labels en fait mais plutôt les groupes. Je m’étais donné la « mission » de chroniquer tout ce que je recevais que ça me plaise ou pas, je mettais une note aussi, je trouvais ça simple pour se donner un avis rapide.
    Clairement la note pose problème pour certains, c’est pas ce qu’ils attendaient pourtant en envoyant leur album ils savent que je mets une note…, j’en avais marre de devoir justifier mon avis dans les commentaires des chroniques, j’ai donc décidé d’enlever cette fichue note et je filtre davantage maintenant en ne chroniquant que les albums qui me plaisent.

    J’imagine la pression des éditeurs…

  • Benoit

    Surtout ne changez rien à votre manière de faire et tenez bon !! Vous avez le droit d’avoir votre point de vue, d’exposer vos arguments, et aux lecteurs de faire la part des choses.

  • Marc A

    Franchement je trouve que vous vous faites de noeuds au cerveau pour rien les gars. Votre travail est génial, utile et il a une véritable valeur ajoutée pour les joueurs.
    J’ai bien conscience qu’il y a une question d’argent à un moment ou un autre mais vous devez vous demander pourquoi vous faites ça. Et surtout vous devez vous projeter dans le futur en imaginant tous les chemins que vos choix créeront. Si vous aimez ce que vous y voyez alors votre choix est le bon. Si non , à quoi bon continuer. Autant changer de métier tout de suite et s’investir dans un autre projet.
    Je ne peux que vous préconiser de refuser dorénavant n’importe quel cadeau et de le renvoyer poliment en remerciant et expliquant votre démarche.
    Si cela peut vous aider, un joueur, un vrai joueur, sait reconnaître la promotion de l’information comme le nez au milieu de la figure.
    Bon courage dans votre réflexion / démarche.
    Merci pour votre travail.
    A+

  • Mattintheweb

    D’expérience, la plupart des éditeurs acceptent volontiers une critique négative si elle est argumentée. Ils ont plus de mal avec une mauvaise critique : un avis qui paraît trop personnel et pas assez réfléchi, une critique injuste, par ignorance ou maladresse, une opinion partiale ou partielle.
    Voir un blogueur écrire après juste 3 parties qu’un jeu est mal équilibré, alors qu’on a passé 1 an à le développer, ça peut énerver un peu. Voir un jeu se faire descendre parce qu’il n’est pas très thématique, alors qu’il n’a pas la prétention de l’être, ça peut être un peu écœurant. Globalement, voir son travail insulté pour de mauvaises raisons, de la part de blogueurs qui ne cherchent parfois juste à s’acheter une crédibilité en utilisant des termes assez durs, ça doit être frustrant. Pas au point d’engager des poursuites, on est d’accord, mais la faute ne revient à mon avis pas qu’aux éditeurs…

    • Gus

      It takes two to tango, encore une fois

      Le but de l’article n’est pas de chercher des responsables et d’accuser qui que ce soit. Mais bel et bien de rendre une certaine réalité visible. La pression que certains éditeurs peuvent exercer sur les médias.

  • BaKoun

    Hier on me demandait où je trouve tous mes jeux. Je répondais que je suis l’actualité ludique, j’essaie de sentir à travers des articles, si tel ou tel jeu peut correspondre à ce que je recherche. Et dire que Gusandco est un bon indicateur de part son indépendance perceptible: NE CHANGER RIEN!!!!

  • Jarvin

    Très chouette article.

    Je comprends très bien ce « jeu » (pardonnez moi le terme, il était facile) des éditeurs. Après tout c’est naturel. Pour autant cela me dérange cette attitude.

    En tant qu’auteur (de BD dont vous êtes le héros), personnellement, je suis à l’affût des critiques : c’est le seul moment où j’ai un VRAI regard critique sur ce que j’ai produit. C’est un moment crucial et que ce soit positif ou non, cela m’apporte beaucoup.
    Bon c’est sûr qu’une critique négative n’est jamais très agréable, surtout vu le temps passé sur un jeu, les sommes engagées. Se dire que la « note » attribuée par des influenceurs va influer sur les ventes ou, en l’occurrence, l’absence de ventes, c’est certain que c’est effrayant. Mais en même temps, c’est justement ça l’intérêt. Savoir si ce qu’on a produit, c’est bien aussi génial que ce qu’on avait en tête. Parfois on gagne, parfois on se plante, et ça nous permet de rebondir, de nous améliorer, de proposer mieux. Voilà ce qui devrait être l’attitude responsable des éditeurs. Mais ils en reviennent finalement à de simples réactions bassement humaines et capitalistes.

    Une critique n’engage que son auteur, mais quand plusieurs sites critiquent mal le même jeu, c’est un signe pour un éditeur non? Signe de réviser ses processus de choix, ses valeurs, de se remettre en question.

    Tout cela me pose même question : le site marchand Philibert propose lui-même des critiques des produits. Les éditeurs font-ils la même pression sur un site marchand tel que celui-ci ? J’en doute ! Ce serait probablement prendre le risque de voir ses jeux moins mis en valeur et donc moins vendus. Alors pourquoi exercer une telle pression sur des sites comme le vôtre, dont les critiques sont toujours étayées et fondées (et encore une fois n’engagent que vous au final)? non vraiment, je ne le comprends pas.

    Il serait temps que le monde du jeu se déride non?

  • BENOIT MIRADA

    Ce qui est impressionnant et de faire pression.
    Étant testeur Amazon je n’ai jamais eu de pression, même si recevoir les produits gratuit peuvent poser soucis, je me suis depuis longtemps passé au-dessus.
    J’ai testé de très nombreuses marques et on a toujours été protégé par Amazon.
    Malgré les commentaires parfois très négatifs.

  • Yann

    Désolé, pas d’argumentaire éclairant dans ce message, juste un GROS soutien aux critiques indépendants tels que Gus & Co et quelques autres…. Merci pour votre objectivité, j’espère que vous pourrez continuer ainsi !

    • Gus

      Merci pour votre soutien Yann, ça compte énormément pour nous et nous aide à continuer, depuis 2007 et tous les jours !

      Maintenant, le but essentiel de l’article n’était pas de quémander votre soutien mais « juste » de partager ce que nous et d’autres confrères médias critiques vivent presque au quotidien

      Mais savoir que votre communauté de lectrices et lecteurs, dont VOUS faites partie Yann, nous aide et nous accompagne dans notre démarche et ligne éditoriale

      Merci Yann 💜💜💜

  • Ribard

    je ne sais pas qui est le monsieur en photo pour l’article mais il fait vraiment peur ^^.

    Je suis un lecteur assidu des article Gus & Co et j’aime cette objectivité et ce ton tranchant qui ne caresse pas forcément les éditeurs dans le sens du poil.

    Il ne faut pas croire que les joueurs soient idiots, ca se ressent dans l’écriture de larticle quand un jeu n’à pas forcément plu le bloggueur mais qu’il se force à en faire une critique positive, on sent le contraste dans l’écriture.

    d’autre part un joueur est capable de prendre le bon et le moins bon pour se faire son propre avis.

    par exemple je n’étais pas d’accord avec l’avis de Gus & Co sur le jeu Wingspan que personnellement j’adore mais ça ne m’empêche pas de revenir sur le site.

    Garder sa neutralité et son objectivité dans un milieu qui tend à se professionnaliser de + en + et où l’argent devient le nerf de la guerre n’est pas chose aisé.

  • Ange

    Même si je ne suis pas toujours d’accord avec vos critiques, voir mêmes certains articles ne m’intéressent pas, mais….continuez à en écrire, donner votre point de vue, nous faire découvrir des jeux qui vous ont plus, d’autres non : C’est l’intérêt de tels sites. Et à nous de multiplier nos sources (comme pour les infos). Et restez en accord avec votre avis, sinon vous arrêterez et tout le monde y perdra : nous les lecteurs lambda, mais aussi les autres blogs ludiques et même les éditeurs : si les sites ludiques qui restent disent tous du bien de tous les jeux, on ne lira plus les blogs, on achètera de moins en moins (car plus tenté par telle description) ou trop déçus après l’achat de moult jeux qui ne nous correspondent plus…

    Et prenez en le point positif : si ils vous embêtent, c’est que vos écrits prennent de l’importance ! (en nombre de lectures en tout cas ! ;-)) Donc c’est que beaucoup viennent ici et reviennent !

    Bonne continuation !
    à plus
    Ange

  • Jess

    Continuez ce que vous faites tel que vous le faites. À votre place, je n’aurais même pas changé le titre de l’article. L’éditeur ne peut pas intenter une procédure si rien dans le contrat n’indique que vous devez obligatoirement faire une critique positive. Et s’il osait aller au tribunal, le juge lui rirait au nez…

    On remarque bien vite les sites et les critiques qui se font acheter par les éditeurs, les sites qui trouvent tous les jeux plus magnifiques les uns que les autres… Et personnellement je ne mets plus les pieds sur ces blogs-là. Je suis journaliste. Je suis déjà partie en voyage en presse. Garder son indépendance n’est pas toujours facile mais c’est l’essence même de notre métier. Tenez bon!

  • Bis

    Je vais aller aussi de mon petit commentaire car je fais plutôt parti de cette majorité silencieuse du blog:

    Pour les éditeurs qui vont lire (car je pense bien que lorsqu’on est community manager on passe son temps sur les sites spécialisés):

    Je comprends les enjeux mais vous devez bien l’accepter… vous sortez trop de jeux, et forcément bah on ne peut pas éviter la redondance. A vouloir trop sortir de jeux c’est souvent au profit de la qualité du gameplay (car la forme est souvent très belle, rien à dire). Pour avoir un ami/voisin travaillant chez Blue Orange… clairement je sais comment ça se passe et la recherche d’un gamplay profond n’est pas toujours la priorité. Ici, c’est Gus&Co, je le suis beaucoup car je m’y reconnais. Un « vieux » joueur peut être aigri par le temps, exigent, avec une ludothèque conséquente. C’est un site adapté pour ce genre de public, qui ne sera pas le même pour un autre éditeur, ou site tel que tric trac, ludonaute et j’en passe. Acceptez qu’il existe ce genre de public car il est et devient de plus en plus nombreux. Oui les joueurs sélectionnent de plus en plus, oui ils sont plus connaisseurs et ont donc un niveau d’exigence assez élevé. Forcément le game design doit être impeccable pour ce public là. Et enfin mon dernier mot pour les éditeurs: Ok, il y a des critiques assez pimentées, mais je pense sincèrement que le jeu en vaut la chandelle. D’ailleurs Gus&Co précise toujours le profil de joueurs qui pourraient être intéressé. Et par pitié, arrêtez avec votre discours de grande école de commerce et votre franglais « gentleman agreement », génial vous nous prouvez juste que l’industrie du jds est aussi pourri qu’un autre… (j’en doutais pas cela dit…)

    Pour Gus&Co à présent:

    Sincèrement, n’arrêtez pas votre travail. Comme d’autres, je ne suis pas forcément toujours d’accord avec vous mais très souvent. (ex: Res Arcana, perso je l’ai trouvé trèèèèèès moyen… d’ailleurs ma critique sur Trictrac a eu droit à un petit dislike de l’éditeur, c’est très pro xD). Votre blog est l’un des rares (en tout cas francophone) à dire les choses telles que vous les ressentez réellement. Une critique négative est d’ailleurs tellement importante pour moi, c’est grâce a cela que je pourrais savoir si les défauts d’un jeu sont important ou non pour selon mes goûts tandis qu’un avis positif baah.. c’est le même speech de l’éditeur sur son site ou TT-TV par exemple.
    Et c’est tellement rare dans le jeu de société des blogs comme vous… Trop de blog selon moi sont policé, trop gentillet. Je me souviens il y a quelques temps sur un blog (assez connu avec des belges et une bouteille :p ) leur avoir dit avec le soutiens d’autres lecteurs que « chez vous, on sait très bien qu’un 7/10 équivaut à un jeu bof/dispensable ». Et peut être que c’est dû à la pression éditoriale effectivement.
    J’ai cru comprendre que vous galérez parfois niveau finance, pourquoi ne pas proposer un tipee avec tirage au sors ou sondage pour le prochain jeu à tester, un lien pour qu’on matte des pubs comme le font certains youtubers etc… J’aime pas trop donner de l’argent comme ça en général mais pour garder un média de qualité, indépendant et honnête (qui assume sa subjectivité) et surtout franc, bah je serai capable de faire l’effort.

    Vous êtes mon médiapart du jeu de société :p
    La pression ne doit pas être toujours évidente, en espérant que les messages de soutien vous redonneront le sourire 🙂

  • Ludo le gars

    Et behhhh ! En voilà un article !
    Sans parler des commentaires.

    Je voulais réagir également, en tant que webmaster depuis 2002 de mon site de comptes-rendus de parties, https://www.ludolegars.fr , pour souligner que rédiger des articles sur des jeux, après 1 ou 20 parties, implique qu’on se pose la question de sa propre sensibilité au jeu, mais aussi, à travers les + et les -, surtout les -, qu’on essaie de dire pourquoi il ne nous a pas plu et pourquoi il pourrait plaire à d’autres.

    Certains éditeurs sont clairement réticents à la critique, même copieusement argumentée, parce qu’ils voulaient plus de la pub qu’autre chose…
    J’en ai vécu de belles aussi… Pas toujours faciles à gérer…
    Certes, nous on n’y met ni nos sous ni nos tripes, mais on y met notre cœur de joueur et on veut faire savoir ce qu’on en a pensé. Pour que ceux qui aiment les mêmes jeux que nous (ou pas loin) sachent si ça pourrait leur plaire. Je fais toujours mes articles dans cet esprit-là. Sans complaisance… Que les jeux aient été achetés par mes soins ou reçus en service de presse.

    Pour finir, après cette intervention qui n’apporte pas grand-chose, désolé, je suis heureux de lire la plume de Rody dans les commentaires… Ça faisait longtemps !

  • mpourr

    Alors, solidarité totale avec vous. Ca se sent bien en vous lisant que justement, vous osez dire ce que vous pensez réellement des jeux, et c’est très appréciable, qu’on soit d’accord ou non, de pouvoir avoir ce lien de confiance avec vos publications et votre intégrité.

    Beaucoup d’autres sites, presque la totalité (à moins d’être marginaux), confondent effectivement critique ou promotion. Je connais un fameux site parmi les plus connus, qui a tendance à accompagner ses jeux de dégustations d’alcool (vous remettez), que je n’ai presque jamais vu mettre une note en-dessous de 7. Ils ont trouvé la parade, leur notation va jusqu’à 10 mais seuls 3 points de notation son utilisés. C’est bcp plus dur de leur faire confiance et de pouvoir estimer la qualité des jeux. Et c’est bcp moins courageux et estimable (même si le but n’est pas de les dénigrer, j’apprécie plutot leur site) et cela n’a aucun sens. Du coup, leurs 7 sont de très mauvaises notes en réalité, mais quid d’un jeu qui mériterait un vrai 7 (ce qui est une bonne note) ?

    Bref, on ne peut que déplorer cette pression commerciale, je la trouve même intolérable et scandaleuse en tant qu’humain, bien que de leur point de vue, elle soit compréhensible. Le marché est si compétitif et une seule mauvaise note peut parfois suffire à détruire le jeu (récemment un jeu noté 2/5 sur philibert par un client m’a choqué car la déception principale mentionnée (trop facile) me semblait un peu malhonnête et ne pas justifier une telle férocité. C’était la seule note, je m’étais personnellement éclaté dans ce jeu et je me suis dit que le mec pouvait exécuter le jeu).

    Bref, c’est complexe, je ne saurais que trop vous conseiller de rester intègres, et vous remercie de votre article.

  • Jem

    La solution est simple : refusez les cadeaux, ne critiquez que les jeux que vous achetez. Indépendance garantie et absence d’ambiguïté totale.

    • Gus

      Vous avez amplement raison ! Comme déjà dit plus haut dans un précédent retour de commentaire, au final, nous recevons peu de jeux, beaucoup moins qu’il y a quelques années. L’explication est cachée quelque part dans l’article 😅…

      « Indépendance garantie et absence d’ambiguïté totale. » Exactement, Jem. Mais. Même malgré cela, certains éditeurs continuent à réagir de manière plus ou moins agressive, violente et… malsaine.

  • Fabien Ducat

    On a le droit de ne pas aimer un jeu, ET on a le droit de le dire. De facon etayee, sans cracher betement sur un jeu.
    Les editeurs qui backlist et se braquent, c’est leur choix.

    Je milite perso pour critiquer les jeux que j’ai achete, ca enleve tout moyen de pression de l’editeur. Pour ca il faut une structure plus professionnelle et du budget. Pas simple.

    • Gus

      Merci Fabien pour ton commentaire et soutien

      « Les editeurs qui backlist et se braquent, c’est leur choix. » Disons qu’il y réaction et réaction… Une menace de poursuites judiciaires est plus que « juste » se braquer…

  • Clément

    Juste un commentaire : Il n’y a pas de question d’argent ou de métier de notre (je m’inclus dans le « vous ») côté. Ce blog n’est pas monétisé, et nous avons tous des « travails de jour », sans aucun lien avec le monde du jeu de société.
    Ce qui rend d’autant plus ridicule les accusations de collusion ou de « ça doit cacher quelque chose »…

  • Clément

    Tu écris beaucoup « It takes two to tango ». C’est vrai, mais seulement partiellement. Parce que si l’un des partenaires a « besoin » de l’autre, la réciproque n’est pas vraie. Les éditeurs profitent de la culture geek du test et de la critique gratuite pour ne pas payer de publicité, là où nous fournissons du temps et de l’argent contre… rien. Nous ne dépendons pas d’eux, nous ne tirons rien de cette activité, à part le plaisir de partager avec les autres nos coups de coeur et nos déceptions. Pire, nous engageons du temps et de l’argent pour que d’autres en vivent.
    Si demain nous et d’autres arrêtons, parce que la pression devient trop forte, qui restera-t-il pour parler des jeux de société ? Tric-trac ? Les éditeurs indépendants ont-ils vraiment envie de dépendre d’Asmodée pour faire connaître leurs jeux ?

    • Gus

      Merci Clément. C’est pertinent, je n’y avais pas pensé

      Je me demande comment se sent un éditeur qui blackliste. Est-ce un move stratégique de préférer ne pas avoir un jeu chroniqué ?

  • Ludo le gars

    Bonjour du matin.

    Je voulais ajouter quatre éléments qui me concernent à la discussion, histoire de, peut-être, faire avancer le débat pour tous :

    – Avant, disons de 2002 à 2015 peut-être, il était fréquent que j’achète un peu au tout venant : vide-greniers, jeux destockés, … Et, du coup, le casting était parfois mauvais, en décalage avec mes vrais goûts et où les jeux pouvaient donc tomber à côté et subir des critiques négatives ou moyennes. Exemples de 2008 : https://www.ludolegars.fr/30122008derfliegendehollandernibelungenimreichderwustensohne/

    – Plus de jeux joués / aimés / approfondis = moins d’envie d’aller prendre et essayer un jeu au hasard : du coup, depuis 2015 surtout, je demande plutôt aux éditeurs ce que je peux recevoir plutôt que de recevoir tout ce qu’ils sortent. J’ai donc moins de risques de tomber à côté. D’où des avis plus positifs sur les jeux en question, sans pour autant que ce soit de la complaisance, juste que je ne me vois pas jouer à des jeux qui ne me plairont pas (si j’en suis sûr d’avance). Pas complètement maso le gars quand même…

    – Les notes : personnellement j’essaie réellement d’utiliser toute ma plage de notation, pas seulement les 3 ou 4 notes les plus élevées. Ça ne se voit peut-être pas, mais avant si, pour les mêmes raisons que les deux premiers éléments ci-dessus. Exemple de 2007 (colis reçu du même éditeur et donc deux jeux dans le même colis, avec deux notes opposées et pourtant pas de blacklistage) : https://www.ludolegars.fr/23022007alchemistbungee/

    – Pour les éditeurs, il est souvent très très dur de lire des choses un peu hâtives sur leurs jeux, qu’ils ont essayer de bichonner au mieux et qui sont leur gagne-pain, avec prise de risques financiers, … Nous, les webmasters de sites, c’est juste un loisir, et, en fin de compte, nous devons aussi veiller à particulièrement bien argumenter lorsque nous écrivons un avis tiède ou froid, pour ne pas placer en péril la situation d’un éditeur, même si un de leurs jeux nous apparaît moyen. Je pense, mais ça n’engage que moi, que nous devons vraiment avoir cette facette des choses en tête, pas pour les joueurs / lecteurs du site, mais surtout pour être capable de se faire comprendre de la part de l’éditeur, en disant ce qui nous a déplu, à nous, et ce qui pourrait plaire, à d’autres. C’est là-dessus, peut-être, que l’on doit tous progresser…

    Bien, bonne journée à tous !

  • Renaud Depond

    Bonjour,
    Et si le problème n’était pas là? Je m’explique : à partir du moment où un éditeur transmet un service presse (jeu offert à un bloggeur, un webzine, un magazine, …), l’idée du donnant donnant consiste à dire qu’on reçoit un jeu pour en faire « un papier ». A priori, l’article-la chronique devrait pouvoir être bon(ne) ou moins bon(ne), gentil(le) ou moins gentil(le), critique ou moins critique, … (barrez la mention inutile).

    Seulement voilà : si la chronique est dithyrambique ou assassine, le chroniqueur prend le risque d’être traité soit de complaisant (ou flagorneur… barrez la mention inutile), soit d’affreux critiqueur, soit de rien du tout. Ce risque est à priori connu d’avance.
    Maintenant si on ne souhaite pas avoir de tels retours des éditeurs « offreurs de jeux », peut-être faut-il ne pas accepter leurs jeux du tout. Cela nous permettrait sans doute de pouvoir nous sentir libres et détendus de dire ce que l’on a envie de dire sur un titre qui nous a plu ou non.

    Mais le hic je pense c’est peut-être le statut du chroniqueur aujourd’hui : amateur éclairé et passionné? Ami des belles lettres? Journaliste en herbe? journaliste professionnel? Il faut savoir que le plus souvent (et je ne sais pas si c’est le cas ici), le chroniqueur d’un jeu a pour deal avec son mag ou webzine de garder le jeu qu’il chronique une fois qu’il l’a pondu. Juste retour des choses me direz-vous? Car, comme dit l’adage, « il n’y a pas de travail sans salaire ». Or, si le deal ne consistait justement pas à accepter de service presse, certes il y aurait une grande liberté d’écrire ce que l’on veut d’un jeu qu’on a trouvé magnifique ou horriblement mauvais, mais il n’y aurait pas de retour sur investissement (temps d’écriture, travail fournit).

    Oui je sais, il existe des magazines qui ne fonctionnent pas tout à fait comme ça. Et j’en connais au moins un qui a le deal suivant : soit le chroniqueur garde le jeu critiqué en guise « d’avantage en nature » et libre à lui d’en faire ce qu’il veut, soit son article ne fait pas référence à un service presse auquel cas il est payé en numéraire selon un barème établi à l’avance (payé à la pige). Là, on se rapproche d’un aspect pro.

    Gus je crois explique un peu plus haut (et c’est confirmé par « Rody le père tout puissant » 😉 ) que depuis 20 ans, le secteur qui nous intéresse a profondément changé car il s’est professionnalisé. C’est très bien. Et c’est un juste retour des choses. Mais ne faudrait-il pas que cela soit de mise aussi pour les mags et autres webzines parlant du monde du jeu? ça éviterait peut-être tous ces désagréments et plus d’indépendance.
    Merci de m’avoir lu jusque là. Bonne semaine à tous 🙂

  • sherpa

    Pour faire simple, continuez ce que vous faites depuis longtemps, vous le faites très bien. Si vous ne recevez pas un jeu d’un éditeur, je pense que si le jeu vous attire vous l’achèterai.
    Restez à votre image c’est ce que l’on aime, des critiques constructive qui m’ont permis de faire des sacrés tris dans mes achats compulsifs 😂😂.

  • Ange

    voilà aussi pour quoi on aime les critiques d’ici (indice : extrait d’une critique publiée…. justement ce jour ):
    « c’est bien ?
    Ça dépend. Oui, mais non, mais oui, mais non. Plutôt non, en fait. »

    Voilà, c’est résumé : on se voit à la fin de la première partie d’un nouveau jeu…. (ou je vois mon fils, membre actif d’une association ludique, me répondre cela quand je lui demande son avis sur tel ou tel jeu que je ne connais pas…)

    Ce n’est pas froid, c’est vécu. Et de fait, tout jeu ne peut plaire à tous, donc normal qu’il y ait des avis positifs et négatifs…

  • X-men

    Un mauvais jeu ne se vendra plus jamais à des centaines (dizaines) de milliers d exemplaires, la période trivial pursuit est finie. Comme au cinéma, le nombre d entrées et le temps font leur office. Le bouche à oreille est bien plus fort que la pub. Bonne continuation.

    • Gus

      Vous avez raison. C’est peut-être bien pour ça que certains sont sur les dents et comptent encore plus qu’avant sur les blogueuses et blogueurs pour encenser leurs jeux…

  • Vincent P

    Bonjour Gus,

    Moi c’est exactement pour cette franchise et ce ton particulier que je viens vous lire depuis plusieurs années. Dans le monde du jeu, je vois ça évidemment dans les avis des internautes, mais rarement venant des rédactions elles-mêmes.

    Alors entendons-nous, je ne viens pas ici pour lire des jeux se faire pourrir ! Mais il arrive qu’on voit un jeu apparaitre et qu’on ne puisse en lire par ci par là que le communiqué de l’éditeur + une présentation de la mécanique (en gros). Et alors si le thème de ce jeu-là nous botte, que les illustrations nous accrochent, que la mécanique nous titille, on est en droit de se demander « Alors ce jeu, c’est bien ? »

    Alors on va sur Gusandco, et on voit en plein au milieu de chaque test, cette même question qu’on se pose exactement : « Alors ce jeu, c’est bien ? »
    Et la réponse est parfois sans appel : « Non. Mais alors vraiment pas. »
    Bon, ben ça a le mérite d’être clair ! Et une fois qu’on est fixé là dessus, vous argumentez bien votre propos : on voit bien que ce n’est pas juste parce que vous vous êtes levé du pied gauche… Et cette expertise fait plaisir à voir.

    Fort heureusement, il se passe aussi l’inverse : vous savez aussi répondre à cette question par de grands oui ! Justement, vous êtes parfois si sévères avec certains jeux, que quand je vois votre pouce doré en haut d’une critique, je me dis « Attention c’est du sérieux, là » et je considère le jeu avec grande attention. Votre franc-parler sur tous les jeux donne ainsi plus de crédit à vos coups de cœurs.

    Après, que les éditeurs se rassurent : on n’écoute pas votre parole aveuglément ! Il m’arrive de ne pas être d’accord avec vous, ça c’est la magie d’être des personnes différentes ! En vous lisant j’ai pu me dire « tiens, pourtant j’ai passé un bon moment avec mes amis autour de ce jeu-là ». Ou : « Eh bien moi au contraire je me suis plutôt ennuyé sur celui-ci ». Les jeux c’est comme les blagues : on ne rit pas tous aux mêmes (il y a même des jeux qui ne sont pas faits pour rigoler). Je ne prends donc naturellement pas vos critiques comme une injonction à acheter ou ignorer un jeu. Plutôt comme un conseil, qui fonctionne plutôt bien maintenant que j’ai compris quels jeux ont tendance nous rassembler.

    Et puis ce que j’apprécie aussi sur ce site, c’est que les jeux sont passés au tamis de toutes sortes de grilles d’appréciations, que l’on peut considérer ou non selon ce qu’on recherche et selon le type de joueurs que l’on souhaite convier : l’interaction des joueurs, la force du thème, l’écologie, le féminisme… Ces barèmes, tout objectifs soit-ils, ne sont pas non-plus compatibles avec des critiques qui feraient plaisir à tout le monde, même s’ils ne sont pas forcément liés à la qualité du jeu. Et pourtant ils guident notre compréhension de ce à quoi s’attendre.
    D’ailleurs, peut-être qu’une autre grille peut être envisagée, pour les joueurs qui commencent à avoir une petite collection ? Je pense à l’originalité.
    Attention : je ne dis pas du tout qu’un jeu doit être original pour être bien. Ce serait simplement à considérer comme pour les autres grilles : selon nos besoins. Un jeu peut très bien avoir 1/5 en interaction entre les joueurs et être génial, pareil pour le thème… Mais c’est un des facteurs qui peut rentrer en ligne de compte si on veut faire des choix pour sa ludothèque. Par exemple, prenons un nouveau deckbuilding qui sort. S’il est bon, et qu’on n’a pas du tout de jeu comme ça, très bien on le prend et on aura le grand plaisir de découvrir avec nos amis une nouvelle mécanique de jeu ! Mais si on possède déjà ce type de jeux…à quel point celui-ci apporte t’il une expérience différente des jeux sortis avant lui ?

    • Gus

      « Il m’arrive de ne pas être d’accord avec vous »

      Mais j’y compte bien Vincent, j’y compte bien !

      Merci pour votre riche et passionnante intervention

      Le plaisir que vous avez à nous lire est tout partagé avec celui que j’ai pris à dévorer votre prose

      Continuez à nous suivre Vincent, votre fidélité et enthousiasme nous honorent !

  • Emmanuel Gauthier

    Merci de la franchise. A l’heure où je me pose de plus en plus de question sur la pertinence des avis sur les blogs, cela fait plaisir de voir que certains osent aussi sortir du rang. Je peux comprendre que l’on aime voir son travail jugé surtout par des personnes parfois non légitime (il ne suffit pas de poster une vidéo pour se déclarer critique), mais dans une industrie qui explose de titre, on a besoin de s’y retrouver car on ne peut pas tout acheter. Tous les titres ne sont pas au même niveau et avoir des retours d’experience de jeu avant un achat évite des déceptions. Si les avis sont honnêtes cela ne peut que tirer la création vers le haut.

  • ddnet

    Si je lis Gusandco c’est justement parce qu’on y trouve des avis tranchés, des avis coups de coeur et des avis de jeux que vous n »avez pas aimés pour telle ou telle raison.
    Dans tous les cas, vous argumentez et le lecteur sait que c’est votre avis et n’engage donc que vous. D’ailleurs je ne suis pas toujours d’accord avec vous et pourtant je continue de lire vos avis avec intérêt.
    C’est un plaisir pour moi de me pencher sur un avis de jeu qui ne reflète pas simplement la lecture des règles. C’est l’un des rares sites où l’on peut trouver des critiques parfois sévères et tant mieux. Bravo pour vos critères dont l’écoscore.
    Je vous soutiens.

  • Camille LLAMAS

    Merci à vous de faire ce travail, vos critiques m’ont souvent permises de ne pas craquer pour un jeu over-hypé.
    A contrario je n’achète pas non plus tout ceux que vous notez 5 étoiles :0)

    De ce que j’ai pu lire dans un autre commentaire, même si les éditeurs vous boudent, vous pouvez qd même continuer à tester des jeux. C’est vraiment puéril de leur part de vous bouder, ils feraient mieux de passer plus de temps à faire des jeux de qualité que du volume et de vous cassez les bonbons.

    Bref continuez comme ça 🙂

    • Gus

      « même si les éditeurs vous boudent, vous pouvez qd même continuer à tester des jeux », oui vous avez raison Camille. Mais parfois, selon le jeu, reçu ou pas, souvent ou pas, plutôt, et selon l’éditeur, nous savons que nous allons nous exposer à un déferlement de colère.

      Cela étant dit Camille, je vais être honnête avec vous, suite à cet article et à toutes les réactions, certains éditeurs nous ont écrit en privé, nous avons décidé de :

      1. accepter encore moins de jeux envoyés par les éditeurs
      2. filtrer les jeux chroniqués selon les éditeurs. Certains sont tellement acariâtres et désagréables, que nous avons décidé tout simplement d’éviter de parler de leurs jeux (j’aurais vraiment, vraiment envie de vous donner des noms Camille, mais ça serait du bashing et du revenge-porn gratuit et inutile). Je cite Clément et son commentaire plus haut :

      « si l’un des partenaires a « besoin » de l’autre, la réciproque n’est pas vraie. Les éditeurs profitent de la culture geek du test et de la critique gratuite pour ne pas payer de publicité, là où nous fournissons du temps et de l’argent contre… rien. Nous ne dépendons pas d’eux, nous ne tirons rien de cette activité, à part le plaisir de partager avec les autres nos coups de cœur et nos déceptions. Pire, nous engageons du temps et de l’argent pour que d’autres en vivent. Si demain nous et d’autres arrêtons, parce que la pression devient trop forte, qui restera-t-il pour parler des jeux de société ? »

      Donc voilà. Désormais, certains jeux de certains éditeurs qui ont exercé une pression sur nous n’apparaîtront plus dans nos tribunes. Appelez ça du boycott si vous voulez Camille. Nous appelons ça de la préservation. Ce n’est certes pas LA solution, mais c’est NOTRE solution. Et rappelez-vous, nous ne sommes qu’un modeste blog, gratuit et bénévole. Nous n’avons ni les mêmes ambitions ni les mêmes moyens qu’un magazine payant ou qu’un site blindé de pub.

      Merci pour votre soutien et réaction, cela compte énormément pour nous !

  • znokissznokiss

    Si jamais, un rédacteur du mag CanardPC, qui édite à peu près une fois par an un hors série dédiés aux jeux de plateau, a pubié un long commentaire bigrement intéressant sur Twitter :
    https://twitter.com/kahn_lusth/status/1270125140173639680

    Extraits :

    Or, quand j’ai commencé à me frotter au milieu du jeu de plateau, j’ai eu une drôle d’impression. Je me souviens par exemple de mon premier passage pro sur Paris est Ludique. J’en suis ressorti avec l’impression bizarre d’avoir sincèrement emmerdé quelques personnes.
    Une impression qui s’est par ailleurs confirmée lors des éditions suivantes. Bien sûr, l’immense majorité des gens avec qui je suis en contact bossent de façon très pro et respectueuse. Mais lorsque ça déraille, c’est beaucoup plus explosif que dans le jeu vidéo.
    Par exemple, j’ai découvert que même une critique dans un papier globalement positif peut parfois rester en travers de la gorge de certain(e)s. On dit « youpi c’est cool » et au final, on me chope pour me demander ce qu’il nous prend d’avoir mis tel ou tel taquet.
    A force d’expérience, j’ai fini par assimiler que la critique ne serait pas dans les « process » de certaines personnes dans le milieu du jeu de plateau. Des gens pour qui la critique semble « immorale », même si fondée et factuelle : « Pour qui il se prend, cet empaffé ? »

    […]

    Pour moi, ce problème prend racine dans un fait : n’importe qui peut ouvrir un site de « critique » et balancer des mails pour demander des jeux.
    Dans le jeu vidéo, les RP font bien le tri et si quelqu’un ou un média déconne, en général, ça se sait.
    Mais dans le plateau, on trouve encore des personnes qui ne sont pas outillées pour gérer la communication. Du coup ça dérive facilement : Visuels rares ou inexistants, communication agressive, black list bien gras… Oui, gérer les Relations Presse, c’est un vrai métier.Et là, je viens de lire un média qui dit avoir été black listé pour avoir eu la dent dure sur un jeu et malheureusement, ça ne me surprend pas. Car ça converge avec le ressenti que j’ai pu avoir à certaines occases, même si nous n’avons (à ma connaissance) jamais été black listé.

  • Janjan

    Je comprend mieux la hype autour du Skyjo ou d’autres jeux.
    La pression des éditeurs fait passer les jeux pour ce qu’ils ne sont pas, etc’est malhonnête par rapport aux joueurs :/

  • NUsul

    https://threadreaderapp.com/thread/1270125140173639680.html

    De toute façons ta situation est pas facile:

    – Soit on est indépendant financièrement et on peut acheter tous les jeux nécessaires à la publication des tests. Et on peux taper fort, puisque indépendant. Et on s’en fout des retours de bâtons, mais par contre pas question d’avoir accès aux journées pro, aux cocktails vip, aux backroom humides et torides, etc…
    Au bout d’un moment, devant l’absence de toutes pressions possibles la situation va progressivement s’inverser, et les éditeurs feront leurs boulot: se dire que des fois il y a de bonne notes et autant en profiter, puisque de toutes façons il ne peuvent pas empêcher le reste.
    Mais le chemin peut etre long, et tant qu’on ne gagne pas en notoriété et en visibilité/poids (sans les petits fours c’est plus long forcement!), aucune raison pour l’editeur de changer, il n’a rien à y gagner

    – Soit on est dépendant des envois des éditeurs, et comme toute dépendance il y a des contraintes. Et après on peut devenir un bon petit soldat, et se gaver de petits fours

    • Gus

      Belle analyse. Merci !

      Vous avez me semble-t-il omis la case poisseuse et anxieuse des menaces et autres mesquineries. C’est ce qui nous est arrivé (voir message dans l’article).

      Sur l’échelle dépendant et indépendant, ou si je suis votre logique caustique : petits fours ou pas petits fours, il y a encore la zone, marginale mais non moins malheureuse du bashing et des pressions. Pour faire plier. Pour faire rejoindre un côté (le côté obscur du marketing, jeune Padawan ?)

      • NUsul

        Je suis du mauvais coté de la barrière 🙂 ma boite arrose de petits fours quand c’est nécessaire. C’est un jeu de dupe!
        En fait ce marché des jeux de société FR manque d’acteur fort dans les médias, indétrônable, qui sont indépendants aux pressions. Si les pressions marchent, alors les éditeurs continuerons à les utiliser! Si une arme est efficace, on s’en sert.

        Etre le Héraut de la pensée critique, est une situation intenable financièrement. Il est tellement doux de se laisser bercer par les petits fours.

        Je suis cynique, ou réaliste, j’aime à le penser 🙂

        Il faut choisir son camp:
        – se coucher sous un simple drap, rapiécés, pleins de trous, mais serein avec l’impression du devoir accompli, l’âme légère, apaisée de ce fardeau de la culpabilité du contrat tacite entre un journaliste et son lectorat: « j’ai dit ce que je pensais, mes lecteurs seront content de me lire, il m’ont fait confiance, et j’honore cette foi ». Par contre cela sera le ventre vide, gargouillant, criant famine avec le corps sec et aride. Il faudra charbonner pour obtenir son droit à l’extraction des pépites, on passera après tout le monde, nos infos ne seront plus toujours fraîches, nous n’existerons plus que par le prisme de nos lecteurs, les auteurs nous dévisagerons les Editeurs cracheront par terre suite à notre passage, les portes seront closes, les petits fours à jamais loin de nous, seul le fumet au détour d’un salon, qui s’échappera entre 2 panneaux, nous rappellera notre gloire passée. Il faudra s’armer d’une carapace, il faudra résister, lutter, se débattre, rien ne sera facile.
        Mais par contre dans l’œil du lecteur, une attente palpable sera là, ils attendront de nous la bonne parole, nous prenons les risques pour eux pardi! Ils seront là, à nous épier, pour choisir leurs achats, pour éviter les troubles, nous serons fiers d’eux, ils seront fier de nous!

        – Se coucher en se cachant, blotti dans une couette chaude et lourde, dans une ambiance de faste et de luxure, au coin d’un feu chaleureux, gavé de petits fours sirupeux entourée de volutes de miel et de safran, mais avec l’âme sèche, racornie, acerbe, acide! L’impression de trahison qui nous entoure, qui nous scrute, l’impression d’avoir vendu son âme au diable, d’avoir des menottes au pieds et aux mains qui scelle à jamais notre destin à celui du capitalisme, qui cimente nos espoirs d’un monde meilleur, qui phagocyte nos envies et nos désirs. On devient un pantin, qui attends la becquée comme un oisillon, en espérant de ne pas être oublié lors de la prochaine fournée. On ne vit plus par soi même, nous sommes devenus des employés déportés, tel des camionneur du bout du monde transportant pour le compte d’autres la bonne parole. finalement le sentiment de honte l’emporte, mais vite, trop vite, il sera balayé par un sommeil réparateur dans ce cocon chaleureux.

        qui gagnera ?

        quel sont les moyens de pression des éditeurs sur le site en dehors du BL ? Peuvent-ils nuire au site d’une autre manière? mise à part perte des journées pro/accès VIP sur salon.

        Si finalement la guerre est déclarée, et que le combat ne fait que commencer: il faut indiquer clairement les éditeurs qui n’envoie plus les jeux, et qui ont BL!

        Après tout, perdu pour perdu autant mordre pour filer la rage? 🙂
        Et ca n’aura aucune incidence négatives sur les lecteurs

        • patrikcarpentier

          Et le mitan du milieu, le cul entre deux chaises, c’est envisageable ? 😀

          Belle prose assurément, mais pas encore assez ironique, car j’aurais fait plus acide encore, tout en forçant allègrement le trait 😉

          • NUsul

            Ouais mais je ne voulais pas qu’ici soit ma vitrine 🙂
            Si j’avais mon propre site j’irais plus fort, plus loin, plus vite, plus sale 🙂

            Après tout, nous ne sommes que des invités ici, GUS nous laisse juste poser des billets à l’entrée du bar, comme le panneau en liège à petites annonces, si on commence à se battre dessus, il pourrait etre tenté de virer le tableau d’affichage syndical.
            Donc j’essaye de rester soft 🙂

        • Gus

          « Après tout, perdu pour perdu autant mordre pour filer la rage? »

          Pas notre genre, désolé. Nous avons encore un minimum d’amour propre, c’est le cas de le dire, pour conserver cette confidentialité. Par respect, l’une de nos valeurs fondamentales et fondatrices. Enlevez cela et tout s’écroule comme un château de cartes draftées

          • NUsul

            c’est honorable ! Mais donc le combat est inéquitable?

            Je n’y vois pas de solutions, ils vont se réjouir finalement d’avoir eu impact fort.

            Je suis trop désabusé surement. Je suis trop dedans pour ne que trop bien connaître leurs dédain, et leur cynisme aussi. Ils s’en foutent complètement des dommages collatéraux.

            Bonne chance à toi, la route sera dure. Mais on est avec toi

  • bonafous

    Pour moi, il est vrais que je m’interesse plus a un jeux avec une bonne note seulement voila:
    -un jeux peut avoir une bonne note mais mais au vu de ce qui est dis dans votre article je ne le prendrais pas car il n’est pas a mon gout
    -un jeux avoir une mauvaise note que je trouve injuste pour l’avoir teste avant avoir lu l’article (nova luna), Par contre il est sur j’éviterais de perdre du temps a tester un jeux ultérieurement a une mauvaise note de votre part car il y en a trop qui sort.

    Bref, rien ne vous empeche d’acheter, de vous faire preter des jeux dont l editeur vous blacklisté et de les tester. Je ne pense pas que l’on peut pas vous attaquer pour des avis sur un jeu. cela n’engage que le redacteur de la critique du jeu.

    de la meme facon vous etes libre de publier ou non mon avis sur votre article.

  • Lionel

    Bonjour,

    Comme d’autres je lis vos critiques justement parce que vous savez écrire qu’un jeu n’est pas bon. Cela donne d’autant plus de valeur aux jeux que vous considérez bons.

    Néanmoins pour plus de transparence, il serait intéressant :
    – de préciser si le jeu a été offert ou acheté (il me semble que vous le faisiez déjà, ou je confonds avec un autre blog)
    – le nombre de parties jouées avant la rédaction de l’avis

    Et même si je peux comprendre que vous ne vouliez pas entrer en guerre ouverte avec les éditeurs, j’aurais aimé connaître ceux qui vous font des menaces. Ca m’embête d’acheter des jeux d’éditeurs qui se comportent comme des caïds. En tant que consommateur, j’aurais pu, ou nous aurions pu tous ensemble, leur faire savoir ce que nous pensons de telles pratiques.

    Bonne continuation

    • Gus

      Bonjour Lionel,

      Merci pour votre réaction.

      J’y réponds :

      – il serait intéressant :
      – de préciser si le jeu a été offert ou acheté (il me semble que vous le faisiez déjà, ou je confonds avec un autre blog) :

      Notre réponse : oui en effet nous le faisons « à l’époque » déjà. Quand nous recevions beaucoup de jeux d’éditeurs. Ce qui n’est clairement plus le cas aujourd’hui (et nous savons pourquoi… Les éditeurs préfèrent visiblement « arroser » d’autres confrères et plus nous… Le 90% des jeux chroniques sont obtenus grâce à nos bons via notre trois boutiques-partenaires. Donc en réalité Lionel, c’est pour cette raison que nous avons tout simplement éliminé cette indication, car elle n’avait plus lieu d’être. Mais vous avez raison, c’est une excellente indication qui a le mérite d’améliorer la transparence et renforcer l’aspect déontologique des médias.

      – le nombre de parties jouées avant la rédaction de l’avis

      Notre réponse : Non. Est-ce vraiment un indice pertinent ? Nous pouvons vous assurer que nous jouons suffisamment de parties pour comprendre, évaluer et rédiger un article clair et critique. Si nous écrivions une seule partie, vous trouveriez ça trop peu. Quel est le chiffre ultime pour vous ? 2 ? 5 ? 10 ? 25 ? Est-ce que ça change quelque chose ? Nous testons les jeux autant de fois que nécessaire pour vous en proposer un article limpide et instructif.

      Enfin : « même si je peux comprendre que vous ne vouliez pas entrer en guerre ouverte avec les éditeurs, j’aurais aimé connaître ceux qui vous font des menaces. Ca m’embête d’acheter des jeux d’éditeurs qui se comportent comme des caïds. En tant que consommateur, j’aurais pu, ou nous aurions pu tous ensemble, leur faire savoir ce que nous pensons de telles pratiques. »

      Malheureusement, je dois vous corriger ici : la guerre est déjà ouverte avec quelques éditeurs, au vu de leurs réactions, insultes et agressions que nous avons subies (pas physiques, je vous rassure. Enfin, pas encore. Mais ma tête de racaille refroidit, peut-être). Vous dire leur nom ne changerait pas notre relation avec eux, fortement dégradés suite à certains de nos articles critiques (moins de 4 sur 5, encore une fois, pas 1 sur 5. Mais passons). Mais. Je ne veux pas balancer. C’est stérile, contre-productif et au final, peu éthique. Nous avons déjà longuement hésité à partager nos messages Whatsapp dans l’article. Même en cachant certains éléments.

      Mais surtout, le but de cet article n’était pas lever une résistance contre certains éditeurs. Ils font aussi, parfois, souvent, de bons jeux. Faut-il les boycotter parce qu’ils ont choisi d’avoir une réaction agressive à l’égard de la presse ? Les « balancer » est une sorte de vengeance, presque violente. Gratuite, en tout cas. Nous ne voulons pas rentrer dans ce jeu, dans LEUR jeu de la méchanceté. Le but de l’article n’était ni de lever une fronde, Lionel, ni de demander votre soutien et de nous prendre en pitié, comme mentionné en avertissement. Le but de l’article était de partager avec vous notre quotidien.

      On sait, on doute, on se redoute de mettre un moins que 4 sur 5 à un jeu. Parce qu’on s’expose alors aux foudres de l’éditeur. Même pour un jeu acheté. Souvent pour un jeu acheté (les 90%, comme indiqués plus haut). Entre blacklistage, menaces de poursuites judiciaires et insultes, la réalité des médias n’est pas toujours des plus faciles…

      Merci pour votre message et fidélité Lionel, c’est un plaisir de vous lire !

      • Lionel

        Re-bonjour

        Merci pour votre réponse.
        Je vais faire pareil 😜

        « Nous pouvons vous assurer que nous jouons suffisamment de parties pour comprendre, évaluer et rédiger un article clair et critique. Si nous écrivions une seule partie, vous trouveriez ça trop peu. Quel est le chiffre ultime pour vous ? 2 ? 5 ? 10 ? 25 ? Est-ce que ça change quelque chose ? Nous testons les jeux autant de fois que nécessaire pour vous en proposer un article limpide et instructif. »

        Je n’en doutais pas un instant.
        Et si effectivement 1 partie paraît un peu léger pour évaluer un jeu, je pense bien qu’on n’a pas besoin de jouer 10 fois à un jeu quand on ne l’aime déjà pas après 2 parties. Je trouve l’information pertinente surtout lorsque le jeu est bon : le fait qu’il soit bon après 3 parties ne veut pas dire qu’il le sera encore après 10. Ou bien il y a des jeux qui affichent des déséquilibres qui s’effacent avec l’expérience des joueurs. Donc le nombre de parties constitue pour moi une information intéressante qui va au-delà de savoir simplement si le rédacteur a suffisamment joué pour être légitime à donner son avis ou non.

        « Mais surtout, le but de cet article n’était pas lever une résistance contre certains éditeurs. Ils font aussi, parfois, souvent, de bons jeux. Faut-il les boycotter parce qu’ils ont choisi d’avoir une réaction agressive à l’égard de la presse ? »

        Vous faites un état des lieux qui permet de constater que visiblement tous les éditeurs ne partagent pas les mêmes valeurs. Que l’éditeur soit vexé par une critique, pourquoi pas, mais s’il commence à menacer de procès un auteur indépendant, ça va déjà plus loin. Ai-je vraiment envie d’acheter des jeux à un éditeur qui affiche un tel comportement, aussi bon le jeu soit-il ? Il y en a tellement qui sortent que je saurais bien trouver mon bonheur ailleurs… Mais ne pas déballer en public est tout à votre honneur.

  • Thomas T

    Bonjour,
    Merci pour cet article et votre démarche. C’est tout à votre honneur de ne pas exposer les éditeurs en questions, dont les comportements (menaces judiciaires) sont choquants.
    Je vais régulièrement consulter votre site car j’apprécie particulièrement votre rigueur et votre liberté de ton dans la critique.
    Je vois que nous sommes nombreux à profiter de ce sujet pour en remercier et vous apporter du soutien. Je m’y joins donc 😉
    Bonne continuation,

  • NUsul

    je pense qu’ici les lecteurs sont ceux qui cherchent autre chose que les avis toujours bon, qu’on trouve ailleurs. On sent qu’eux, il ne se mouillent pas, c’est tiède. (non pas de noms!)

    Finalement que tout le monde soit d’accord pour aimer un bon jeu, c’est facile! Et à la portée de tout le monde.
    Ce qui ne l’est pas c’est de trouvé les failles, les errances, les cailloux dans les chaussures, ce qu’on veut, c’est éviter les mauvais jeux! Où au moins en connaitre les limites.

  • Alfa

    Continuez svp a produire des critiques argumentees, que les avis soient positifs ou negatifs, cela me parait sain. On ne parle pas des notes balancees à la va-vite: vos avis, meme tranchės, sont toujours expliqués, et perso j’aime beaucoup votre choix de ne pas vous censurer.
    Merci !

  • olivier CP

    Cela ne m’étonne même pas. Mais il faut résister et continuer à donner son avis 🙂
    Sinon on devient un truc de promo comme un autre site que je ne citerais pas mais où TOUTEST VRAIMENT GENIAL ! haha

  • hey

    Au final, merci aux « éditeurs de jeu de société exerçant parfois une pression malsaine » qui en blacklistant permettent l’apparition d’articles à leur sujet plus croustillants que la simple critique de leurs jeux…

  • strategic stuffs

    Sachez en tout cas cher Gus que vous êtes le seul blogueur que je lis désormais. Je ne pense pas être la seule au vu du succès de votre site. Et c’est bien pour votre intégrité.

    Sans compter qu’une fois qu’on a acheté un jeu « adoré » par un blogueur qui se relève une vraie bouse, on ne nous y reprend pas. Et puis, les partenariats avec les éditeurs sont souvent grossiers : 5 sorties, 5 critiques positives, moué… Le pire selon moi: les comptes sur Instagram : une orgie d’achats, de photo de ludothèque façon « qui a la plus grosse » et de critiques unanimement positives.

    Bref, l’honnête paie toujours. Un grand merci.

    • Gus

      Merci Ève pour votre chaleureuse intervention qui nous touche.

      Maintenant, si je puis me permettre, dans votre commentaire vous dites « au vu du succès de votre site ». Le terme de « succès » est peut-être exagéré, Ève. Nous ne sommes qu’un petit blog modeste sans aucune prétention autre que celle de partager notre passion pour les jeux. Le terme de « succès » peut difficilement rentrer dans une qualification de notre travail.

      Mais je vous rejoins sur votre avis sur l’importance cruciale de l’honnêteté. C’est cela que certains éditeurs déprécient. Ils préfèrent la comm à la critique. Ce n’est pas la ligne éditoriale que nous poursuivons.

  • Begouin

    Je suis partagé quant à la perspective de ne plus chroniquer la production de certains éditeurs. Ce qui me fait consulter très régulièrement les avis des Gus et des CO c’est leur honnêteté et leurs avis détaillés avec lesquels je peux savoir si je peux me risquer à un achat ou s’il ne vaut mieux pas que j’investisse…
    Ne pas parler d’un jeu dont on aurait légitimement parlé soit parcequ’il est d’un auteur connu, parcequ’il bénéficie d’une image très favorable, du buzz… Soit parcequ’il est très bon ou mérite le détour… me gêne (au regard du crédit que j’accorde à Gus et ses colistiers…)!
    Une solution qui m’agréerai serait de publier un avertissement : « nous ne perlerons pas du jeu xxx qu’il est trop bien »… Non, je plaisante il n’y a pas de solution honnête et ça m’ennuie !
    Va continue quand même mon Gus avec tes copines/pains, mais promets moi de rester aussi honnête (bon ça t’arrive de faillir… quand tu affirme que le Songe d’une nuit d’été est une œuvre de Molière par exemple…)

    • Gus

      « le Songe d’une nuit d’été est une œuvre de Molière » Non OK, je retire, Fred, pardon, milles excuses. C’est d’Amélie Nothomb, bien sûr. Pardon.

      Merci pour ton commentaire Fred, j’apprécie. NOUS apprécions. Toute l’équipe.

      C’est noté, nous continuerons à présenter les jeux, à les critiquer de manière honnête et transparente. Parce que c’est une démarche qui nous importe. Nous ne travaillons pas pour les éditeurs. Nous ne sommes pas financés par eux. Nous ne sommes pas une vitrine commerciale. Nous garderons notre indépendance (et notre taille modeste, parce que fauchés. Mais honnêtes. Mais fauchés. Mais honnêtes).

      Comme dirait un commentaire plus haut, entre petits fours et indépendance, nous avons fait notre choix. On préfère crever la dalle ou manger des Springles, mais honnêtes.

      Merci pour ta fidélité Fred !

  • morlockbob

    D Epenoux l avait fit un jour, les critiques négatives ne l’empêchent pas de vendre. Il faut avoir du poids pour influencer les gens. Il y a des dizaines de site suce boule sans intérêt, si les éditeurs veulent ça…ils n’ont rien compris. Je me demande même si les gens veulent des avis argumentés, je me demande si les joueurs ne sont pas des moutons ? Bien à toi

  • Christophe Gelé

    Je compatis.
    J’ai moi-même longtemps contribué à un blog participatif de critique littéraire. Même quand la critique était bonne il m’est arrivé de me faire insulter parce que l’auteur ne voyait pas les choses comme moi.
    Cependant que ceci n’échappe à personne : chaque produit appartient à celui qui l’acquiert et non plus à son créateur ou à celui qui l’a commercialisé ou promu.
    Le seul avis objectif est celui du consommateur. L’intérêt du système de notation résulte du grand nombre d’avis.
    En agissant ainsi, les éditeurs se privent simplement de ce grand nombre et de cette pluralité.
    En définitive, c’est forcément à leur désavantage.
    Tant pis pour eux.

  • Clavieres

    Un bel article très juste et qui me touche énormément car j’ai souvent été confronté aux mêmes expériences. Comme vous, je travaille bénévolement sur un gros site internet français consacré à la BD et j’écris de nombreux chroniques sous forme d’avis sur les sorties. Comme vous nous recevons des SP (service presse) pour faire ce travail. J’ai souvent expérimenté les mêmes soucis que vous décrivez parfaitement mais plus de la part d’auteurs que d’éditeurs. Certains se sont énormément énervés et d’autres ont aussi demandé à ce que l’on supprime nos chroniques (aussi parce qu’il est difficile de vivre de la BD dans un marché de plus en plus saturé). La note que nous donnons (vous voyez on se ressemble!) est aussi peu apprécié par auteurs et éditeurs. Mais sachez que nous n’avons jamais cédé. Heureusement pour nos lecteurs car nous avons tous une énormément responsabilité de conseils (même si cela ne reste qu’un avis). Si l’on mentait et que les gens achetaient le jeu ou BD et voient la « vérité » que penseraient ils de nous ? Cette liberté est donc vitale je pense pour nous comme pour vous car nous sommes peu à dire simplement et honnêtement nos avis sur un « produit ». Surtout dans une société où l’on privilégie la promo de masse, l’avis insipide ou les points de vue flatteurs et hypocrites. Il ne s’agit pas de critiquer négativement pour le plaisir mais d’être simplement vrai. Et si vous désarmez, vous n’êtes tout simplement plus vous mêmes. Alors oui ce chemin est dur mais qui serions nous si l’on se « prostituait » au nom de l’argent et de la flatterie? Qui serions nous si nous trahissions nos lecteurs? Et puis, rassurez vous : je pense que certains éditeurs font un jeu (encore les jeux?) de poker menteur car si vous avez de la visibilité, vous aurez toujours des éditeurs qui reviendront vers vous pour que vous fassiez vos articles. Je comprends bien vos doutes et interrogations mais pour moi, l’important est la qualité et vous n’en manquez pas assurément et je pense que les gens le savent. Donc ne lâchez rien car nous aimons ce que vous faites car ce que vous faites, vous le faites très bien. Que demander de plus?

  • Pooyoo

    Hello à tous et meilleurs vœux pour cette nouvelle année 🙂

    Je viens de lire cet article fort intéressant ainsi que les commentaires et je me demandais si l’une des solutions alternatives ne serait pas de supprimer le système de notation qui peut-être trop souvent vient cloisonner une appréciation en mettant l’accent sur l’élément de notation au détriment du contenu du test ?

    En effet, si l’on imagine les répercutions que pourrait avoir un test de jeu noté 3/5 aux yeux d’un éditeur ou aux yeux d’un consommateur, n’avoir tout simplement pas de note et donc de rapport chiffré entre jeux permet d’axer le verdict sur le contenu ainsi que sur les points forts et faibles du jeu.

    Il deviendrait peut être un peu plus difficile de fustiger un rédacteur sur un avis le plus objectif possible mais tout de même subjectif vis-à-vis des gouts et impression de chacun.

    De même cela permettrait aussi aux consommateurs que nous sommes de ne pas immédiatement foncer sur la note finale mais bien de prendre le temps de lire le contenu, qui au final fait toute la pertinence des articles.

    C’était juste un petit partage de réflexion pour avoir vos avis.

    Un grand bravo en tout cas pour tout le travail accompli et tous mes encouragements pour la suite 😉

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