
LE JEU DU JOUR : RUNE STONES
Rune Stones, de quoi ça parle ?
De rituels magiques, de druides, de créatures fantastiques, et de runes, bien sûr, ces pierres sacrées.
Le pitch :
« Il est grand temps de trouver le druide le plus puissant du royaume afin qu’il puisse prendre le pouvoir et s’asseoir sur le trône ! Dans Rune Stones, vous incarnez des druides et vous devez prouver votre habileté à maîtriser les fameuses pierres runiques. Vous pouvez utiliser votre puissante magie pour invoquer des créatures et utiliser leurs capacités afin de récupérer les célèbres pierres précieuses de la vallée sans fin.
Les talentueux nains sauront vous aider à obtenir de nombreux artéfacts à partir de ces pierres précieuses, ce qui est indispensable pour créer une pierre runique. Plus votre collection artefacts augmente et plus vos pierres runiques deviennent puissantes. Chaque pierre runique vous octroie une capacité permanente pour vous aider au long de la partie, ainsi que des points de victoire. Tandis que les capacités vous aident à récupérer plus de pierres précieuses et artefacts plus rapidement, les points de victoire augmentent quant à eux vos chances de devenir le druide le plus puissant du royaume.
Le joueur qui possède le plus de points de victoire à la fin de la partie réussit à accéder au trône des druides et est déclaré vainqueur! »
Bon, on ne va pas tourner autour du pot. Rune Stones est un pur jeu « à l’allemande », qui place les mécaniques de jeu en avant et qui ne se soucie guère de l’aspect narratif du jeu. Ils ont collé ce thème druidiques et fantastiques pour proposer des cartes aux créatures fantasques et pour trouver un semblant d’explication pour ces ressources concentriques sur le plateau. Mais au final, on est dans un pur jeu d’optimisation sans narration aucune.
Un 2 sur 5 sur l’ITHEM.

Et comment on joue ?
À chaque tour, on va pouvoir choisir parmi l’une de ces trois actions : Invoquer une Créature en utilisant ses cartes dans leurs mains. C’est l’aspect deck-building du jeu.
Une autre possibilité est de jouer ses cartes. On en choisit deux pour en obtenir les effets : points de victoire, ressources, nouvelles cartes. Une fois les effets des deux cartes résolus, la carte avec le chiffre le plus élevé part dans la défausse commune. Bye bye. L’autre rejoint la défausse personnelle, pour revenir plus tard, en mode deck-building.
La dernière action consiste à forger des artefacts. Pour ce faire, les joueurs dépensent leurs ressources de gemmes dans l’une des forges pour acheter des artefacts. Chaque forge a un coût différent selon l’artefact de la forge.
Une fois l’une des trois actions ci-dessus effectuée, et dès qu’on possède au moins deux artefacts de couleur différente, il est possible d’échanger ces artefacts contre des points de victoire et une pierre runique. Les pierres runiques accordent des capacités spéciales qui confèrent alors plus de pouvoir.
Des règles plutôt simples et fluides, avec cette constante tension de savoir quelle carte jouer, sachant que l’une d’entre elle disparaîtra.

Et comment on gagne ?
Rune Stones se joue sur plusieurs tours jusqu’à ce que quelqu’un atteigne ou dépasse 65 points de victoire.
Ces points sont surtout engrangés au fil de la partie en forgeant des artefacts. Dès qu’on en possède deux, on peut les échanger contre des points de victoire. Mais on peut également attendre de posséder plus d’artefacts pour décrocher plus de points.
Rune Stones met son public en constant dilemme : peu maintenant, mais souvent, ou plus après. C’est, en gros, le test du Marshmallow, mais en jeu de société. Et avec des pierres runiques…
Interaction ?
Sur l’IGUS, l’échelle de mesure de l’interaction dans les jeux, Rune Stones atteint un 2/5.

Pourquoi ?
Parce que dans Rune Stones, on est dans une course permanente, aux points, mais également aux artefacts, en nombre limité. Vite vite ! En-dehors de cet aspect de course, l’interaction se montre très discrète.
À combien y jouer ?
Le jeu est prévu pour 2 à 4.
À 2, le jeu sonne creux, même si on adapte le nombre d’artefacts disponibles de départ.
À 4, le jeu devient beaucoup plus tendu. Donc plus appréciable.
À partir de quel âge y jouer ?
Le jeu indique 10 ans.
C’est une bonne estimation. Il n’y a pas mille mécaniques, pictos ou textes à gérer, mais l’âge conseillé minimum permettra une maîtrise suffisante.
Alors, Rune Stones, c’est bien ?
Moyen.
Rune Stones est un deck-building qui fonce, avec un gros twist à la Rüdiger Dorn, qui nous avait déjà emballés avec son précédent jeu, Luxor, également chez Queen Games et nommé pour le Spiel en 2018 (c’est Azul qui finira par décrocher la palme cette année-là). Luxor un jeu de course et de gestion de main extrêmement malin et subtil.
Le twist de Rune Stones provient des cartes à jouer. Elles sont toutes numérotées de manière consécutive. On en joue deux de sa main. La carte jouée avec la valeur la plus basse retourne dans son propre jeu. La carte la plus élevée, elle, est défaussée. Elles sont alors hors-jeu pour un moment. Toute la subtilité de cette mécanique insolite de jeu, c’est que ces cartes à forte valeur apportent également de meilleures actions, de meilleurs effets.
Quelle carte garder, laquelle conserver ? C’est tout le dilemme crucial, cruel que le jeu génère.
Au final, Rune Stones est un jeu de gamme moyenne, un pur Familial+, ni plus, ni moins, sans grandes prétentions. Rapide, fluide, Rune Stones ne marquera pas l’histoire du jeu de société. Fonctionnel, fluide, Rune Stones est un jeu qui fonce, sans être fun ni fantasque. Il fait son taf, c’est tout, et c’est déjà bien. Il ne laissera toutefois pas un souvenir impérissable.
🔴 Rune Stones, score final :
Et encore une chose
Il y a déjà une première extension pour le jeu, Nocturnal Animals, qui introduit un petit nouveau plateau, de nouvelles cartes et une nouvelle « ressource » à gérer. De quoi rajouter une couche de profondeur supplémentaire.


Une deuxième extension est également sortie toute récemment, The Enchanted Forest, qui propose deux modules, les Familiers. Au lieu de jouer une carte, on peut faire avancer son jeton sur un plateau annexe pour obtenir des bonus. Le deuxième module introduit et de nouvelles pierres runiques.


Vous pouvez consulter les règles de Rune Stones en français ici
Vous pouvez trouver Rune Stones chez Philibert ici
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- Date de sortie : Novembre 2019
- Langue : Française
- Assemblé en : Allemagne
- Ecoscore : A. Pour en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici

- Auteur : Rüdiger Dorn
- Illustrateur : Dennis Lohausen
- Éditeur : Queen Games
- Nombre de joueurs et joueuses : 2 à 4 (plat à 2, mieux à 4)
- Âge conseillé : Dès 10 ans (bonne estimation)
- Durée : 45′ (bonne estimation)
- Thème : Druide
- Mécaniques principales : Deck-building


4 Comments
Theo
Ici c’est un gros de cœur après une découverte par un amis dont c’est un coup de cœur également.
C’est rapide, simple à expliquer, plein de dilemmes (est ce que je vend rapidement pour profiter du gros pouvoir de la rune que je récupère ou est ce que J’attend pour engrenger plus de points ?).
Les runes semblent toutes puissantes et c’est très dur de choisir.
Et la fluidité des tours qui est top également !
On met un bon 9/10
Gus
Merci Theo pour votre retour !
Cactus
Moi, ça me donne envie d’essayer.
Donc d’acheter…. cliquons donc chez Philibert, dépensons quelques piécettes pour l’auteur, l’éditeur, le distributeur….
Je jouerai puis je stockerai sur mes étagères déjà trop pleines.
Et je reviendrai lire d’autres articles ici, mais là aussi et là, et là encore…
Quand on aime, on ne compte plus.
Gus
Merci Cactus
Votre réaction me rappelle ce « vieil » article de 2016 : Vous achetez trop de jeux? Voici les conseils de votre banquier pour en acheter ENCORE PLUS 😉