Evergreen
Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Evergreen : Planète verdoyante et biomes de lumières

🌳 Evergreen : Plongez-vous dans un monde d’arbres et de biomes. Semez, faites pousser et triomphez dans ce jeu passionnant. 🎲🍃


Evergreen

⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.


Evergreen, où chaque joueur et joueuse dispose d’une planète, est un jeu qui vous plonge dans le rôle d’un André Le Nôtre moderne à l’échelle planétaire. Votre mission consiste à planter des arbres dans les biomes appropriés et à les faire croître pour remporter la victoire. Que le meilleur arboriculteur gagne !

Dans Evergreen, chaque joueur et joueuse dispose d’un plateau qui contient cinq biomes, avec des emplacements pour y planter des arbres. Le plateau comprend également des pistes de bonus et rappelle les actions possibles à chaque tour. Le jeu se déroule en quatre manches, symbolisant les quatre saisons de la planète.

Chaque manche est divisée en tours – cinq pour la première, quatre pour la deuxième, trois pour la troisième et deux pour la dernière.

À chaque tour, les joueurs et joueuses choisissent une carte de la rivière, qui contient une carte de plus que le nombre de joueurs autour de la table. La carte restante est ajoutée aux cartes utilisées pour le décompte final.

Chaque carte représente un biome, et le joueur peut effectuer une des actions suivantes sur ce biome :

  • Planter trois pousses
  • Faire grandir deux plants (de pousse à arbuste ou d’arbuste à arbre)
  • Planter une pousse et faire grandir un plant
  • Planter une pousse ou faire grandir un plant, sur n’importe quel biome du plateau

De plus, les cartes disposent d’un pouvoir qui peut être utilisé sans contrainte de biome :

  • Planter des pousses
  • Faire grandir des pousses en arbustes
  • Faire grandir des arbustes en arbres
  • Planter des buissons, qui ne se transformeront jamais en arbuste ou arbre, mais permettent de relier des arbres pour faire une forêt
  • Poser des lacs, qui font grandir deux plants adjacents
  • Marquer des points

Le nombre d’actions que vous pouvez effectuer avec un pouvoir augmentera progressivement tout au long du jeu. Plus vous utilisez un pouvoir, plus il devient puissant (jusqu’à une certaine limite).

À la fin de chaque manche, un décompte intermédiaire est réalisé, les arbres et arbustes collectant de la lumière. La lumière se déplace au cours du jeu, partant du haut du plateau à la première manche pour atteindre le côté gauche lors de la dernière manche. Un arbre qui collecte de la lumière lors de la première manche peut ne pas en collecter lors des suivantes s’il est caché par d’autres arbres. Le nombre d’arbres de la forêt la plus grande est également comptabilisé pour le décompte.

À la fin de la dernière manche, après le décompte de la collecte de lumière et de la plus grande forêt, les points de biomes sont également comptabilisés. Les cartes non sélectionnées lors des tours précédents ont été mises de côté. Chacune va avoir un nombre de points de fertilité (ou non, auquel cas la carte annule celle en dessous). Chaque joueur va, pour chaque biome, multiplier son nombre d’arbres par la fertilité de ce biome, et ajouter le résultat à son score.

Le joueur ou joueuse avec le total de points le plus élevé est déclaré gagnante.

Evergreen

Le matériel

Le matériel d’Evergreen est de très grande qualité et constitue l’un des points forts du jeu. Les composants sont principalement en carton et en bois, avec seulement quelques éléments en plastique biodégradable.

Les plateaux joueurs à double épaisseur sont solides et joliment illustrés. Les 241 pions en bois pour les arbres sont agréables au toucher et faciles à différencier, même si les pousses ressemblent davantage à des souches qu’à de futurs arbres.

Les 42 cartes sont claires et fonctionnelles, avec des icônes bien distinctes. Leur format permet de constituer facilement une pioche et une défausse. Le seul défaut est que les couleurs de vert sont parfois trop proches entre le plateau et les cartes.

Malgré la quantité de composants, la boîte est astucieusement conçue pour tout ranger efficacement. Rien ne se mélange durant le transport. Le jeu occupe finalement peu d’espace une fois rangé.

Les pions sont facilement identifiables, agréables au toucher et à la vue. Un petit bémol cependant sur les pousses, qui ressemblent plus à des souches mortes qu’à de futurs arbres, mais c’est un détail. Les cartes sont lisibles, avec des symboles bien différenciés pour les pouvoirs possibles et les scores de fertilité. En revanche, les verts sont très similaires, sur les cartes comme sur le plateau, et peuvent être facilement confondus.

Des pictogrammes sur le plateau indiquent le type de terrain, mais ils sont petits et au fond des cases pour les arbres, ce qui les rend peu visibles. Malgré certains efforts, Evergreen n’est pas adapté pour les daltoniens.

Les règles d’Evergreen sont détaillées, mais bien expliquées, avec des exemples clairs. Une certaine attention est toutefois nécessaire lors de la lecture, notamment pour le décompte des points, qui peut être un peu déroutant. La répétition des actions possibles et des pouvoirs sur le plateau est pratique et permet de se passer d’une carte de récapitulation des règles.

En conclusion, la qualité et l’ergonomie du matériel sont excellentes et participent grandement à l’expérience de jeu. Les seuls petits défauts sont les nuances de vert qui peuvent prêter à confusion et l’aspect des pousses. Mais dans l’ensemble, Evergreen est une réussite au niveau des composants et du rangement.

Evergreen

Evergreen, verdict

Evergreen est un jeu qui nécessite de nombreuses manipulations de pions. Il faut déplacer des pions pour marquer l’emplacement du soleil, pour marquer la saison en cours, pour gérer les niveaux des pouvoirs, et pour placer les arbres et buissons et les faire pousser. Une attention soutenue est requise pour ne pas oublier une action ou un déplacement, ou pour éviter de jouer en double.

Il est également important de se rappeler l’emplacement des arbres lors de la croissance, car il faut remplacer un pion par un autre. Les joueurs pressés qui seront tentés de tout faire en une fois risquent de déplacer un arbre par erreur.

Par ailleurs, si la saison est indiquée sur le plateau, via une piste d’avancement qui rappelle le nombre de tours à jouer dans cette saison, ce nombre de tours n’est pas comptabilisé par un jeton. Il appartient aux joueurs de vérifier le nombre de tours joués dans la saison pour savoir si celle-ci est terminée.

Evergreen est un jeu globalement bien réussi, qui offre différentes manières de compter les points, à la fois en cours de partie et à la fin. Cela permet de diversifier les stratégies, mais aussi de donner un sens au changement de saison, qui serait artificiel autrement.

La manière de comptabiliser les points accordés par les arbres est plutôt astucieuse, bien qu’elle aurait pu être simplifiée. Sa complexité peut s’avérer déroutante pour les nouveaux joueurs qui ne l’utiliseront sans doute pas à sa pleine valeur.

En revanche, le mécanisme de fertilité est d’une simplicité trompeuse. C’est cet élément qui va donner du piquant au jeu et obligera parfois à faire des choix contre-intuitifs. Il peut être nécessaire de choisir une carte qui ne semble pas très intéressante à un moment donné pour éviter de perdre des points, ou d’en attribuer aux autres.

C’est aussi ce qui apporte un peu d’interaction, qui reste autrement assez faible. Evergreen est un jeu de confrontation indirecte, où chaque joueur a son propre plateau, sans compétition pour les ressources ou l’espace. Néanmoins, il est essentiel de surveiller les plateaux des autres joueurs pour éviter de leur donner des points, ou à l’inverse, de saboter leur partie, selon votre humeur.

Evergreen est un jeu ouvert, avec un niveau de hasard relativement faible, principalement lié à la pioche des cartes. Ce facteur aléatoire est compensé par la diversité des actions possibles, qui offrent toujours une issue. En résulte un jeu agréable à jouer, substantiel sans être trop long, mais qui requiert tout de même une certaine concentration et un engagement certain.

Un jeu de développement sans confrontation directe, avec stratégie et planification.

Très bon.

Note : 4 sur 5.

  • Création : Hjalmar Hach
  • Illustrations : Wenyi Geng
  • Édition : Horrible Games/Gigamic
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (tourne bien à toutes les configurations)
  • Âge conseillé : dès 10 ans (bonne estimation)
  • Durée : 45 minutes
  • Thème : Nature
  • Mécaniques principales : Rivière, placement de pions. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.

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Article écrit par Clément. Adepte des jeux rapides, son pire ennemi est le paralyseur. Spécialiste des jeux de plis, des casse-têtes et des ours. Il a deux chats, trop de plantes et une mémoire défaillante. Devise : « Faut que ça poppe ! »

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