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4 Escape Games qui sentent le renfermé

4 Escape chez Citel Games, ou comment surfer sur la mode des Escape Rooms en utilisant les énigmes poussiéreuses.


Escape Game

4 boites de jeux, 4 univers différents : Lucky Lucke, Blake et Mortimer, Naruto Shippuden et Jules Verne, pour une même mécanique de jeu. Voici une nouvelle proposition alléchante pour tous les fans « Escape Game à la maison » qui bavent dès l’annonce d’une nouvelle sortie « Unlock », pour ne citer que les meilleures et les plus connues d’entre elles.

Ces 4 box aux couleurs et design attrayants nous font miroiter de beaux moments de jeux immersifs. Sauf que non ! L’euphorie en prend un coup et retombe dès la lecture des règles. D’Escape Game vous ne trouverez que la publicité sur la boite. Il convient en réalité de résoudre une série d’énigme afin de démasquer les coupables ou l’identité d’une future victime à protéger. Il est bien mentionné que vous n’avez pas de limite de temps mais…. tant qu’à faire, « ça serait bien d’être rapide ». Votre efficacité vous rapportera au mieux le grade suprême de Phileas Fogg ou Lucky Luke- eux même – et au pire d’aspirant Ninja. Autant dire que la tension n’est pas à son comble.

Pour ce qui est de la mécanique de jeu, elle consiste à tirer, au hasard, une carte de chacun des 4 paquets disponibles, représentants des lieux propres à l’univers de la boite : Bureau du directeur pour Naruto, Gare de King’s Cross pour Blake et Mortimer par exemple. Chaque carte présente une énigme à résoudre pour trouver un chiffre compris entre 1 et 66 qu’il conviendra de reporter dans la pile de carte « indice ».

Le coupable à trouver sera désigné par élimination des attributs révélés, dont il est ou non affublé, sur chaque carte indice : avec ou sans moustache, chapeau, arme, méridien horaire, etc. 4 attributs trouvés vous donneront la combinaison qui permettra de dévoiler l’identité du coupable. Une mécanique à la « Qui est-ce ? » qui promet, selon l’auteur un jeu, une grande re jouabilité suivant l’ordre dans lequel vous piocherez les cartes lieux.

👉 À lire également : Ora Coster, l’autrice du Qui est-ce nous a quittés, nous laissant avec 190 jeux radieux en bel héritage.

Ce qui aurait pu être un atout vendeur retombe comme un soufflet. Car le problème est bien là : quand on a fait une partie, on n’a pas du tout envie de recommencer.

Et pour cause, les énigmes proposées sont, au mieux, archiconnues et ennuyeuses : résolution d’un code morse, écriture spéciale, nombre de lettres à additionner, conversion code vignère, etc., au pire, complètement capillotractées :mais pourquoi donc irions-nous tourner une carte 3 fois de suite dans des directions opposées pour trouver des lettres ???. En effet, pour certaines énigmes, même avec la solution sous les yeux, nous avons peiné à comprendre la logique proposée.

N’est pas Unlock qui veut

En résumé, Gros feedback pas très jouissif dans mes années collègues où un de mes profs de math sadique (spéciale dédicace M. C.), qui, sous couvert de nous apprendre la logique mathématique, nous faisait sécher sur une suite de nombre dont lui seul détenait la clé. Clé totalement incongrue, bien entendu !

Le jeu se joue seul ou en équipe en mode compétitif. Pour amener un peu de « dynamique ». Dans ce dernier mode, une pile de cartes « piège » est proposée. Le hasard vous permet, tour à tour, de tirer une carte qui va ralentir votre adversaire, vous permettre de vous débarrasser d’une de vos énigmes, où d’échanger votre carte en cours de résolution par une autre, etc.

👉 À lire également : Un Escape Game qui dérape. Un récit complètement improbable.

Certes à plusieurs on se sent moins seul face à des énigmes pas vraiment motivantes mais il est fort à parier que certains de vos camarades de jeu se souviendront soudainement avoir oublié d’éteindre l’aspirateur chez eux (spécial dédicaces à La Cité de la Peur).

Les univers différents proposés (Lucky Luke, Blake et Mortimer, Jules Verne et…) sont suffisamment variés pour pouvoir toucher un large public. Pour les boites Jules Verne et Blake et Mortimer, les cartes sont particulièrement jolies. Les bandes-son proposées collent toutes au thème bien qu’elles ne suffisent pas à elles seules, à nous transporter.

Escape Game de Citel, verdict

Bref, en un mot comme en cent : Non. Passez votre chemin ludique. Ces 4 Escape Games font très cheap. Même si les thèmes sont racoleurs et suscitent l’envie, une Escape Game Blake et Mortimer, miam ! l’habit ne fait pas le moine le thème ne fait pas le jeu.

Vraiment bof bof

Note : 1.5 sur 5.
  • Auteur : Rémi Guerin
  • Éditeur : Citel Games
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 10 (1-2, plutôt)
  • Âge conseillé : Dès 14 (8-10 ans peut aussi passer)
  • Durée : 45-60′
  • Thème : Bande dessinée
  • Mécaniques principales : Escape Game, énigmes

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Et encore une chose

Si vous aimez la bédé, et Blake et Mortimer, ne ratez pas « Le Secret des Espadons », l’expo temporaire Blake et Mortimer pour célébrer les 75 ans de la saga. Oui, déjà. Au Centre belge de la bande dessinée, jusqu’au 16 avril 2022.


Article écrit par Aline. Elle travaille dans le domaine social. Elle est tombée toute petite dans la marmite du jeu sous toutes ses formes (plateau, jeux vidéo, escape room, murder). Écrire sur le blog lui permet de découvrir de nouveaux jeux et partager de vrais coups de cœur.

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