
Critique de jeu: The Climbers. La petite bête qui monte, qui monte
Un jeu de construction coloré mais chaotique et insipide. Un pur jeu-next. Prochain!
- Date de sortie : 2018 pour la VO
- Auteur : Holger Lanz
- Illustrateur : Konstantin Vohwinkel
- Editeur : Capstone Games
- Nombre de joueurs : 2 à 5 (optimum 2)
- Age conseillé : dès 8 ans
- Durée : 45 minutes
- Thème : architecture
- Mécaniques principales : construction
The Climbers, de quoi ça parle?
De pas grand-chose, en réalité
Juste de construire une structure en 3D en plots et de parvenir à grimper le plus haut possible
Et comment on joue?
Chaque joueur et joueuse reçoit un matériel à sa couleur: un pion « grimpeur », un marqueur de réservation / blocage, une petite et une grande échelle
A son tour, on doit se déplacer, soit au même niveau soit plus haut. On ne peut jamais descendre
A son tour, on peut également se saisir d’un bloc pour le regarder et le retourner si on le désire. Le retourner? Oui, car chaque bloc présente chaque couleur sur l’une de ses faces. Couleur que l’on va utiliser pour se déplacer
Enfin, on peut également utiliser son marqueur de blocage, qui va empêcher un ou une autre joueuse de prendre slash retourner le bloc correspondant pendant un tour. Comme les échelles, ce marqueur est à usage unique
Et comment se déplacer?
On peut déplacer son pion sur des plots adjacents, tant qu’on reste sur sa même couleur ou sur la couleur neutre
Impossible de s’arrêter ou de passer par des plots d’une couleur adverse
Et comment grimper?
Comme dans l’excellentissime Santorini, également un jeu de construction (mais bien meilleur), on peut monter d’un étage
Pour monter de deux étages, on doit utiliser sa petite échelle. Pour grimper de plus d’étages, 3 ou 4, c’est aussi possible on peut alors utiliser sa grande échelle
A noter que les deux échelles sont à usage unique. Une fois utilisées, elles sont défaussées pour le reste de la partie
Et comment on gagne?
Facile
Quand tout le monde passe, que plus personne ne peut soit grimper, soit se déplacer (mais jamais redescendre), le pion le plus élevé remporte la partie
Interaction?
Oui, plutôt forte, puisqu’on est toujours en train de bloquer les autres en tournant / retournant les cubes pour les empêcher d’avancer / grimper
Et à combien y jouer?
A 2, en affrontement direct, ce qui permet un minimum de contrôle. Un minimum
A 3-5, le « plateau » change tellement qu’il est difficile de suivre ou contrôler quoi que ce soit
Alors, The Climbers, c’est bien? Critique
Non
Le jeu est plat et inspide
Même si très joli au demeurant, empiler des blocs de bois de couleur fait son petit effet 3D sur une table, on finit par s’ennuyer ferme à jouer au petit bonheur la chance. Aucune stratégie ni tactique possible puisque tout change constamment: couleur, cubes, hauteur
On espère se déplacer sur un prochain cube de sa couleur au prochain tour, on met tout en place pour y arriver, et pouf, quelqu’un d’autre retourne le cube et en modifie la couleur. Alors que fait-on? On improvise. A chaque tour. C’est super tactique, super opportuniste, mais peu passionnant
On finit par gagner sans vraiment savoir ni comment, ni pourquoi. Un pur jeu-next. Prochain!
Pour y jouer en famille, avec des enfants dès 8 ans, pourquoi pas. Mais à part le sens de l’observation, le jeu ne développe pas grand-chose. Ni anticipation, ni planification puisque tout bouge tout le temps
Score:
Anticipation: 3/5. Un jeu de construction avec des cubes en bois colorés? Pourquoi pas
Pendant la partie: 2/5. Tout change tellement constamment qu’on finit par ne plus savoir comment jouer ou gagner. On avance, on se déplace, on grimpe, c’est tout. Beau, certes, mais plat
Après la partie: 1/5. Une autre partie? Surtout pas
Score final: 2/5. Un beau jeu, certes, des règles simples et limpides, quelques décisions douloureuses à prendre (quand utiliser son marqueur de blocage et ses échelles à usage unique), mais sinon, c’est tout. Et c’est peu
Et encore une dernière chose
Si vous aimez les jeux de construction, voici deux reco beaucoup plus passionnantes:
Le jeu de construction coopératif des Suisses d’Helvetiq, Team Up!. Aussi avec des cubes en bois et des faces de couleur. Mais vraiment plus torride
Santorini. Tout simplement. Moins… organique et plus… plastique, mais beaucoup plus stratégique
Les règles sont disponibles en anglais ici
Et le jeu est sur Philibert ici (avec une occaz ici, si jamais)


7 Comments
patate des Ténèbres
« Un pur jeu-next »… zut, je ne suis plus dans la branchitude, je suis resté à la tentative de placement du terme « stop ou encore » 🙂
Gus
Un jeu-next = un jeu que tu vas vite oublier et que tu te dis: « prochain! » 😁
patate des Ténèbres
un jeu oubliable quoi!
Gus
Un de plus, oui
vicnet
Salut,
Je ne sais pas si vous connaissez mais ca ressemble pas mal à Ascension de Rémy Durrens que j’avais vu dans un Jeux & Strategies de l’époque !
http://jeuxstrategieter.free.fr/Ascension_complet.php
a+
Vicnet
angelakoala
Oh dommage!! Ca avait l’air sympa, surtout que dans notre groupe de 4 il y en a deux qui sont a fond construction haha! Du coup on va passer notre chemin mais je vais aller voir les deux autres je que tu conseilles!
Sinon pour info j’ai attribué à ce blog un Blogger Recognition Award dans mon dernier article car ça fait du bien ce genre de blog!!!
Gus
Merci Angela!!!