
Critique de jeu: Bali. Draft au format familial mais froid
Malin, fluide et familial mais qui manque de fun. Pas un jeu inoubliable
- Date de sortie: octobre 2017
- Auteur: Klaus-Jürgen Wrede (Carcassonne)
- Illustrateur: Dennis Lohausen
- Editeur: White Goblin Games (règles en VF aussi dispo)
- Nombre de joueurs: 2 à 4 (optimum 2)
- Age conseillé: dès 10 ans
- Durée: 30-45 minutes
- Mécaniques principales: majorité, collection
De quoi ça parle?
De Bali, l’île Indonésienne. De fruits, de pierre, d’offrande aux dieux
Oui bon passons. Bali est un jeu de cartes de ressources, on pourrait un peu jouer sur n’importe quel thème que ça ne changerait rien
Aucun souffle épique ou immersif. On passe sa partie à brasser des cartes
Et comment on joue?
Le tour d’un ou d’une joueuse est composée de quatre phases:
On commence par piocher une carte « offrande » en la payant moyennant une réduction du nombre de cartes similaires déjà posées. Facultatif
Puis, on doit jouer une carte de sa main. Soit un tailleur de pierre, soit un prêtre, soit un sanctuaire, soit 1-3 cultivateurs d’une même catégorie
Lorsqu’une carte « offrande » est posée, cela active la phase « offrande » générale. Le sel du jeu. Chaque joueur va alors placer une carte « offrande » sur l’autel, mais phase cachée (sauf pour le ou la joueuse active, qui joue sa carte face ouverte)
Puis on complète sa main pour avoir 3 cartes en main. Sachant qu’on pioche à choix sur un marché, une colonne de cartes visibles. Ce qui génère une sorte de draft ouvert. Ce que l’on prend offre des cartes aux autres
Enfin, on procède au décompte. A chaque tour d’un ou d’une joueuse on décompte les points et on reçoit des ressources en fonction des cartes posées et des majorité. Mais ce décompte touche TOUT LE MONDE à la table et pas que le ou la joueuse active. Soit des PV soit des pierres, qui servent à acheter et poser des cartes
Simple, fluide, le jeu s’explique en deux minutes. Il faudra juste bien saisir les enjeux liés à l’autel qui se construit peu à peu et qui ne sera décompté qu’en toute fin de partie
Et comment on gagne?
Quand la pioche est vide, celle qui permet de compléter le marché slash colonne de cartes visibles, on procède au décompte final. Et là, c’est le drame. On décompte les cartes posées sur l’autel tout au long de la partie. La catégorie la plus représentée rapporte le plus de points, etc.
Selon les cartes posées, on reçoit alors un certain nombre de PV
+ ses PV obtenus pendant la partie + ses cartes sanctuaires posées pendant la partie + 1PV pour 5 pierres
Mais encore?
Le jeu propose encore deux variantes, deux règles pour complexifier la partie:
L’Oracle, qui permet de regarder en secret les cartes de l’autel
Le Démon, qui bloque une colonne du marché
Ces deux variantes peuvent se jouer seules ou combinées
Interaction?
Oui, plutôt forte puisque selon ce que les autres posent comme cartes « offrandes » il va falloir adapter son jeu. Et on reçoit des ressources supplémentaires selon la majo, ce qui renforce l’interaction
Et à combien y jouer?
A 3-4 le jeu est plus interactif, mais plus chaotique aussi puisque l’autel devient plus difficile à contrôler. A la fin du jeu, c’est surpraïze!
A 2, c’est le must pour plus de contrôle sur le jeu
Tout dépend du type de jeu que l’on recherche: surprenant ou contrôlé
Alors, Bali, c’est bien?
Bali est un tout petit jeu de cartes plutôt malin avec l’autel d’offrandes cachées qui confie plus ou moins de PV en toute fin de partie. Malin
Gestion de ressources, majorité, collection
Bali n’est de loin pas un jeu inoubliable, pas de quoi se relever la nuit, mais un petit jeu familial sympatoche au scoring final « à l’aveugle » qui poussera les joueurs à avoir le nez creux: adaptabilité, mémoire
Très familial, même si plutôt froid
L’auteur du classique Carcassonne nous propose un jeu fluide, familial, mais qui manque de fun
Et encore une chose
Bali est en réalité la réédition de Rapa Nui, du même auteur, sorti chez Kosmos en 2011. Autre thème, même mécanique. Pas un jeu qui aura marqué sa génération
Vous pouvez trouver Bali chez Philibert

