Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Critique de jeu: Indian Summer. Des feuilles, des écureuils

Le troisième opus de la saga de jeux de puzzle de l’auteur. Efficace, futé, flamboyant. Mais un cinglant air de déjà-vu

  • Date de sortie : octobre 2017
  • Auteur : Uwe Rosenberg (Nusfjord)
  • Illustrateur : Andrea Boekhoff
  • Editeur : Edition Spielwiese pour la VO. Bientôt la VF par Blackrock
  • Nombre de joueurs : 1 à 4 (optimum à 4)
  • Age conseillé : dès 10 ans
  • Durée : 45 minutes.
  • Mécaniques principales : tuiles, puzzle

 

Indian Summer, de quoi ça parle?

D’été indien en Nouvelle Angleterre. Dans le Maine, le Vermont, le New Hampshire. Les arbres se parent de leur plus bel atour flamboyant. Ce qu’ils appellent là-bas le « foliage », le feuillage

Les joueuses et joueurs vont faire du « leaf-peeping », du tourisme de feuillage. Oui ça existe vraiment chaque année en octobre et ramène beaucoup de visiteurs à la Nouvelle Angleterre. Une véritable économie qui trémousse la région

Indian Summer est un jeu de puzzle. Le troisième de la saga d’Uwe, après Patchwork et Cottage Garden (sans compter A la Gloire d’Odin, qui utilise également cette mécanique de puzzle). Il s’agit d’un jeu de pose de tuiles qu’on placera pour couvrir sa surface de jeu. Le thème n’est pas super, super important ni intégré

Sauf que les illustrations de feuillage chatoyant et les animaux de la forêt rencontrés (renard, écureuil) confèrent au jeu un je-ne-sais-quoi d’attendrissant. Même si encore une fois, dans Indian Summer, le thème n’est pas crucial

Et comment on joue?

Indian Summer est donc le troisième jeu de la saga « puzzle » d’Uwe. Tout pareil que les autres

A son tour, on pose une tuile sur sa surface de jeu pour essayer de la couvrir au mieux

C’est tout

Quand toute sa réserve de cinq tuiles on en reprend d’autres en se servant dans la réserve commune. Mais pas n’importe comment. Dans l’ordre affiché et obligatoire. On ne peut pas taper en toute liberté. Ça serait trop facile

Et qu’est-ce qui change dans cet opus?

Les trous

La plupart des tuiles disposent en effet d’un trou

Et sa surface de jeu affiche des éléments: baies, champi, noix et plumes

Si l’on parvient à couvrir toute une aire de jeu composée de 12 cases on récolte aussitôt les « trésors », les éléments rendus visibles sous ses tuiles

Ces acquisitions ne sont pas le but du jeu. Elles permettent « juste » d’obtenir une action bonus

Les baies permettent de récupérer de nouvelles et plus de tuiles. Donc plus de choix possible pour son puzzle

Les noix permettent d’attirer les écureuils et de les poser. Les écureuils sont en réalité des tuiles à une seule case. Et donc super pratiques pour couvrir un espace à une seule case = les carrés dans Patchwork

Les champignons permettent de pécho des tuiles aux autres pour les placer chez soi.

Les plumes permettent de poser deux tuiles au lieu d’une seule et donc d’avancer plus rapidement vers la victoire

Et justement, on gagne comment dans Indian Summer?

Le ou la joueuse qui est parvenue à couvrir toute sa surface de jeu avec des tuiles « feuilles » ou « écureuil » remporte la partie

C’est tout

Simple, efficace

Interaction?

Oui, forte

Surprenant, pour un « petit » jeu de tuile et de puzzle

Puisqu’on peut rafler les tuiles que les autres espéraient dans la réserve commune

Mais surtout, moyennant des champi, on peut faucher des tuiles aux autres. Chanmé!

Et à combien y jouer?

Le jeu peut se jouer en version solo juste comme challenge et véritable puzzle

Mouaif, pourquoi pas

Mais le jeu devient vraiment tendu et interactif à quatre, pour la course, pour la fauche grâce aux champignons

Alors, Indian Summer, c’est bien?

Cottage Garden n’a pas convaincu. Trop touffu pour ce qu’il était. Une version à quatre de Patchwork, le carton à deux joueurs

Indian Summer reprend toutes les mêmes mécaniques en introduisant celle des trous et des actions bonus. Une couche, une difficulté, une contrainte supplémentaire

Malin, astucieux, plus exigeant que les deux autres. Exigeant pour gagner, pas pour jouer, les règles sont simples d’accès

Mais un cinglant air de déjà-vu ludique. Rien de neuf sous le soleil

Si vous n’avez aucun des trois autres jeux « puzzle » de l’auteur, Indian Summer est idéal et subtil à 4 joueurs. Patchwork, à 2, et sa mécanique de tour de jeu restera le meilleur. Oubliez Cottage Garden

Et encore une chose

Pour l’instant, le jeu n’existe pas encore VF. Qu’en anglais et allemand. Enfin, les règles, car il n’y a aucun texte dans le jeu. C’est Blackrock qui est sorti du bois (c’est le cas de le dire pour Indian Summer) pour en assurer la trad. Bientôt

Vous pouvez trouver le jeu chez Philibert

 

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