Mythic Games : Bientôt la fin de partie ?
💼 De l’euphorie à la crise : la triste histoire de Mythic Games. Les dessous tumultueux de l’industrie du jeu de société !
Mythic Games : Chronique d’une ascension. Et d’une chute
En bref:
- Mythic Games, autrefois éditeur phare du crowdfunding, au bord de la faillite.
- Retards, surcoûts et mauvaise gestion à l’origine de la chute de l’entreprise.
- Remise en question du modèle de financement participatif dans l’industrie du jeu.
Vous avez déjà attendu des mois, voire des années, pour recevoir un jeu que vous avez financé sur Kickstarter ? L’histoire de Mythic Games pourrait bien vous donner des sueurs froides…
Cet article fait directement écho à celui publié hier par mon collègue et chroniqueur Chab, qui s’intéressait à la campagne de financement participatif (avortée) de Lucky Duck Games. Non, clairement, comme si on en doutait encore, tout n’est pas rose au royaume du biz ludique.
Dans l’univers coloré, convivial et cute des jeux de société, où règnent habituellement la bonne humeur et l’esprit de compétition (amicale), ce mois d’octobre secoue la communauté comme un dé pipé dans une partie des Châteaux de Bourgogne. L’épopée de Mythic Games, éditeur jadis acclamé, aujourd’hui au bord du gouffre, nous offre un aperçu saisissant, glaçant, des coulisses parfois tumultueuses de cette industrie en pleine expansion. Qui, parfois, se prend les pieds dans le tapis.
Du rêve au cauchemar : l’ascension fulgurante de Mythic Games
Fondée en 2015 au Luxembourg, Mythic Games s’est rapidement imposée comme l’un des acteurs majeurs du financement participatif dans le domaine du jeu de société. Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec ce concept, le crowdfunding permet aux créateurs (auteurs, autrices, éditeurs) de présenter leurs projets directement aux acheteurs et acheteuses qui peuvent alors les soutenir financièrement en échange de récompenses, généralement le jeu lui-même et parfois, souvent, toute une ribambelle d’accessoires annexes.
Mythic Games a su capitaliser sur cette tendance avec brio, lançant des campagnes Kickstarter ambitieuses qui ont séduit des milliers de « backers » (contributeurs) à travers le monde. Leur recette ? Des visuels époustouflants, des figurines détaillées et des promesses de jeux épiques qui ont fait rêver les amateurs du genre.
Cependant, comme dans tout bon jeu de stratégie, les apparences peuvent être trompeuses. Derrière le succès apparent se cachaient des difficultés croissantes : retards de production, problèmes de qualité, et une communication de plus en plus opaque avec la communauté. Le rêve commençait à tourner au vinaigre.
Darkest Dungeon : quand l’aventure tourne au cauchemar
L’adaptation en jeu de plateau de « Darkest Dungeon », un jeu vidéo culte, devait être le couronnement de Mythic Games. Avec plus de 5,6 millions de dollars récoltés sur Kickstarter, c’était l’une des campagnes les plus réussies de l’histoire du jeu de société. Mais deux ans après la fin de la campagne, les backers ont eu une surprise aussi désagréable qu’un piège mortel dans les couloirs humides du donjon : une demande de fonds supplémentaires pour… expédier le jeu.
Cette pratique, aussi populaire qu’un monstre dans un village paisible, est malheureusement devenue une habitude chez Mythic Games. Les retards s’accumulaient, la qualité des composants était remise en question, et la communication avec les backers devenait de plus en plus nébuleuse.
La pandémie : le boss de fin inattendu
Il serait injuste de ne pas mentionner l’impact considérable de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie du jeu de société. La crise sanitaire est rapidement devenue une crise économique, maritime. Elle a bouleversé les chaînes de production et fait exploser les coûts de fabrication et d’expédition. De nombreux éditeurs ont dû revoir leurs plans et adapter leur stratégie.
Face à cette crise, de nombreux éditeurs ont choisi la voie de la prudence : reports de projets, réduction des effectifs, optimisation des coûts. Mythic Games, en revanche, a décidé de jouer le tout pour le tout, lançant de nouvelles campagnes toujours plus ambitieuses et recrutant même du personnel supplémentaire. Une stratégie audacieuse qui s’est malheureusement avérée désastreuse.
La vente des… bijoux de famille
Acculé par les dettes et les engagements non tenus, Mythic Games s’est lancé dans une véritable partie de Monopoly grandeur nature. En janvier 2024, l’éditeur a vendu certaines de ses propriétés intellectuelles les plus prometteuses à CMON, un concurrent bien établi dans le milieu.
CMON, connu pour des succès comme « Zombicide », apparaît comme une figure plus stable dans l’industrie. CMON a une approche plus mesurée du crowdfunding, avec une gestion plus rigoureuse des projets et une meilleure communication avec les backers.
La liquidation : game over ou simple pause ?
En octobre 2024, (plus que) des rumeurs de liquidation ont commencé à circuler. Cependant, comme dans tout bon jeu d’enquête, la vérité est plus nuancée. Seule la filiale française de Mythic, une entité devenue inactive depuis le licenciement de tous les employés permanents deux ans auparavant, a été officiellement liquidée. La maison-mère, basée au Luxembourg, reste pour l’instant opérationnelle.
Leonidas Vesperini, co-fondateur de Mythic Games, a déclaré sur le site américain BoardGameWire : « Nous travaillons actuellement sur des mesures de dernier recours. L’avenir de la société devrait être décidé d’ici la fin du mois. » Une situation qui laisse les backers et l’industrie dans l’expectative.
Il s’est également exprimé sur le forum du jeu HEL sur BGG. On y lit le message suivant (traduit par nos soins) :
Bonjour à tous,
Je m’appelle Leo. Les choses sont allées beaucoup trop loin. J’essaie de rester à l’écart des blogs et des réseaux sociaux autant que possible, mais on m’a rapporté des choses qui ont été dites et écrites et qui sont présentées comme des vérités, et bien que je ne devrais probablement pas intervenir, je vais quand même venir ici (juste maintenant et c’est tout) pour mettre certaines choses au clair. Je vous préviens d’emblée : Je ne répondrai plus ici. Je le fais pour protéger ma famille et pour que ceux qui sont capables de m’écouter et de faire la part des choses aient une autre version des « faits ».
Tout d’abord, je tiens à m’excuser sincèrement auprès de tous ceux qui ont été trompés, qui ont cru en nous, qui ont perdu de l’argent ou qui ont été simplement déçus. Mes pensées vous accompagnent et je comprends votre déception et votre colère. Je n’ai jamais pensé que les choses se termineraient ainsi. Nous avons fait de notre mieux compte tenu de la situation très difficile dans laquelle nous nous trouvions. Nous avons essayé de livrer autant de jeux que possible au lieu de déposer le bilan. Peut-être aurions-nous dû faire les choses différemment, mais vous pouvez être sûrs que nous nous sommes battus très fort et que beaucoup de choses étaient contre nous. Nous nous battons toujours, nous attendons toujours des réponses, certains créanciers nous doivent de l’argent depuis des mois et nous essayons de les récupérer. Lorsque nous aurons obtenu ces réponses définitives, nous ferons une déclaration officielle. Je suis vraiment désolée pour tous ceux qui ont perdu de l’argent ou leur confiance à cause de nous.
Deuxièmement, je voudrais rectifier un certain nombre de fausses rumeurs qui sont malheureusement présentées comme des faits.
– JAMAIS, je dis bien JAMAIS, nous n’avons détourné de l’argent. Ni Benoît ni moi ne l’avons fait, et si nous sommes accusés de l’avoir fait, nous nous défendrons vigoureusement. Il est vrai que notre masse salariale était trop élevée parce que nous avons choisi d’embaucher des gens quand nous le pouvions plutôt que d’embaucher des externes en situation précaire.
– Certains fouillent tout sur moi, publient sur les réseaux sociaux ou sur des blogs comme celui-ci, je suis harcelée et certains membres de ces blogs tiennent des propos humiliants. D’autres réagissent en pensant que ce qui est décrit est la vérité. On peut comprendre que si ce qui est dit est vrai, il y a de quoi être choqué. Mais ce que je ne comprends pas, c’est le manque de recul et de vérification des informations. On spécule sur des informations partielles, on tire des conclusions erronées et on les fait passer pour des faits. Mais c’est un mensonge. Malheureusement, très peu de personnes ont le recul nécessaire pour voir que ce qui est dit est faux. Et il est très douloureux d’être systématiquement présumé coupable et de devoir justifier que l’on ne l’est pas. Dans le système judiciaire français (je suppose que c’est la même chose aux Etats-Unis), on est présumé innocent et on ne répond que de la loi. Nous avons déjà eu à le faire pour Mythic Games, nous pourrions avoir à le refaire, et jusqu’à présent les tribunaux ont toujours statué en notre faveur. Les réseaux sociaux ne sont pas faits pour être un tribunal public où l’on peut dire n’importe quoi en toute impunité.
Je suis obligé de donner des détails sur ma vie personnelle ici, ce qui est très inconfortable. Mais je le fais pour ceux qui sont capables de m’écouter et de se faire leur propre opinion :
– Ni Benoît ni moi ne nous sommes payés depuis le début des problèmes de Mythic Games.
– Notre situation financière personnelle est très difficile (j’ai l’impression que c’est ce que les gens veulent, donc ils seront contents de lire ça).
– J’ai essayé de me remettre à flot en demandant de l’aide à ma famille : mon frère et mon père ont investi respectivement 40K et 20K dans une société d’investissement (il faut bien que j’essaie de gagner ma vie). De mon côté, j’ai emprunté 40K à la banque, que je dois rembourser.
– Certaines personnes disent même que j’ai DEUX sociétés au même nom, ce qui est ridicule. Le greffier a fait une erreur lors de l’enregistrement de la société, c’est tout. Il n’y a qu’une seule société.
– Mon compte en banque est à zéro, je vis avec le peu que j’ai et avec l’aide de ma femme.
– Je n’ai pas de maison, je loue mon appartement, je n’ai pas de voiture, et heureusement ma femme et ma famille m’aident.
– Il y a quelques mois (pas récemment, mais j’espère que ces nouveaux messages ne relanceront pas la machine), nous avons été doxxés, nous avons reçu des menaces de mort et je suis allé à la police pour déposer une plainte. Plusieurs fois.
– Notre société Mythic Games a échoué, mais nous ne voulons pas être des victimes et nous acceptons cet échec sans le minimiser. Comme je l’ai déjà dit, nous attendons des réponses à certaines questions en suspens avant de faire une annonce publique. Sans chercher la sympathie (encore une fois, nous comprenons la déception et la colère des gens), nous ne méritons pas ces réactions excessives et ce harcèlement. Ce n’est pas parce qu’une entreprise a des problèmes ou fait faillite que ses dirigeants sont nécessairement malhonnêtes ou incompétents. Nous ne sommes pas des criminels, nous demandons simplement le droit au respect de nos vies personnelles et de nos familles.
Les leçons à tirer : un jeu coopératif où tout le monde apprend
L’histoire de Mythic Games soulève de nombreuses questions sur l’industrie du jeu de société et le modèle du crowdfunding. Voici quelques enseignements clés :
- La gestion financière et la planification à long terme sont cruciales, même dans un secteur créatif.
- Une communication transparente avec la communauté est essentielle pour maintenir la confiance.
- Le crowdfunding, malgré ses avantages, comporte des risques inhérents pour les créateurs comme pour les backers.
Cette histoire rappelle l’importance d’une croissance maîtrisée et d’une gestion prudente des attentes des joueurs. L’enthousiasme ne doit pas faire oublier les réalités économiques.
Et maintenant ? Les dés sont jetés
Alors que l’avenir de Mythic Games reste incertain, une question demeure : que va-t-il advenir des projets en cours, notamment de la fameuse « Wave 2 » de Darkest Dungeon ? Les backers, qui ont déjà investi des sommes considérables, verront-ils un jour leurs extensions tant attendues ?
Cette saga laissera sans doute des traces dans l’industrie du jeu de société. Elle pourrait pousser les acteurs du secteur à repenser leurs modèles économiques, à être plus transparents dans leur communication et, espérons-le, à mieux protéger les intérêts des backers qui sont, ne l’oublions pas, le cœur battant de cette industrie passionnante.
Malgré ces turbulences, l’industrie du jeu de société continue de croître et d’innover. De nouveaux éditeurs émergent, apportant des idées fraîches et des approches novatrices. La communauté des joueurs, quant à elle, reste aussi passionnée et engagée que jamais.
Des montagnes russes aux canards boiteux : l’industrie du jeu en pleine mutation
L’histoire de Mythic Games que nous venons d’explorer n’est malheureusement pas un cas isolé dans l’industrie du jeu de société. D’autres acteurs majeurs du secteur font face à des défis similaires, comme en témoigne la récente mésaventure de Lucky Duck Games avec leur projet Dwellings of Eldervale dont Chab vous a parlé hier.
Alors que Mythic Games a connu une ascension fulgurante suivie d’une chute vertigineuse, Lucky Duck Games semble naviguer dans des eaux tout aussi tumultueuses. L’annulation surprise de leur campagne de financement pour Dwellings of Eldervale après seulement 24 heures soulève des questions similaires sur la viabilité du modèle de financement participatif et la saturation du marché.
Ces deux cas illustrent les défis croissants auxquels sont confrontés les éditeurs de jeux de société :
- La gestion des attentes des backers face aux retards de production
- La communication transparente en période de crise
- L’équilibre délicat entre le lancement de nouveaux projets et la finalisation des projets en cours
- L’adaptation à un marché de plus en plus concurrentiel et potentiellement saturé
Alors que Mythic Games a été poussé au bord de la faillite, Lucky Duck Games semble avoir pris une décision difficile mais potentiellement salvatrice en annulant rapidement une campagne qui ne décollait pas. Ces deux approches différentes face à l’adversité nous offrent un aperçu fascinant des stratégies adoptées par les éditeurs pour survivre dans un environnement en constante évolution.
En fin de compte, l’histoire de Mythic Games nous rappelle que dans le monde du jeu, comme dans la vie, il faut savoir prendre des risques calculés, communiquer ouvertement, et toujours garder un œil sur la ligne d’arrivée. Car après tout, l’objectif n’est-il pas de s’assurer que tout le monde passe un bon moment autour de la table ? On a, peut-être, parfois tendance à l’oublier.
Rejoignez notre communauté :
Rejoignez notre chaîne WhatsApp
Gus&Co : 100% Indépendant, 0% Publicité
Vous avez aimé cet article ? Depuis 2007, nous faisons le choix difficile de refuser la publicité intrusive pour vous offrir une lecture confortable. Mais l'indépendance a un prix (hébergement, temps, achat de jeux).
Pour que cette aventure continue, vous avez deux moyens de nous soutenir :
☕ Soutenir Gus&Co sur Tipeee
22 Comments
gbkakroma
Bonjour
Malheureux backer de Darkest Dungeon (et de HEL)je n’ai même jamais reçu la wave1 malgré le surfinancement demandé. Certes je comprends les difficultés mais j’ai quand même eu le sentiment que la campagne d’un jeu fiancait le précédent. Vues les sommes perdues, et le.peu d’espoir de les voir un jour arrivée sous forme de jeu, je peu compatir mais avec mesure…
h2
Pour un prochain article crowdfunding qui cette fois aura une note positive :
https://monolithedition.com/lettre-ouverte-aux-pledgers/
Ou comment adopter une stratégie d’entreprise pour minimiser les risques du crowdfunding
Theo
Lucky Duck Games n’a absolument rien a voir avec Mythic Games. Tous nos projets sont et seront livrés sans jamais demander de relances financière aux backers. La société se porte bien, et nos multiples activités (crowdfunding, ventes en boutiques, programme de distribution pour d’autres éditeurs) font que nos campagnes participatives ne sont pas du tout en danger.
De plus, le rachat par Goliath sécurise d’autant plus notre société.
Gus
Merci pour cette clarification, Theo
Theo
Avec plaisir 🙂
Gus
Et n’hésitez pas à réagir à l’article d’hier
Papier
Il y a des commentaires qui ont disparu où j’ai un problème d’écran ?
Sam Hall
J’adore Léo qui « reste à l’écart des réseaux sociaux » depuis qu’il n’a plus sa fan base sur YouTube. Parce que quand tout allait bien (i.e. quand ils pouvaient se permettre de ne pas répondre aux backers) il était quand même là tous les mercredis pendant deux heures pour vendre ses figurines.
Albus
C’est une honte!! Des millions d’euros récoltés !!! Mais où sont ils partis ???!
Si on prend en compte tous les financements DD, hell, 6 sièges, anastir, le truc avec les kaiju, etc, c’est des dizaines de millions d’euros!!! Pledge manager compris! Donc où sont ils???! Sans meme livrer 1 seul jeu entièrement depuis !!Donc oui on peut largement douter de la crédibilité des dires de ce cher Leonidas ! Des voleurs! En plus ils ont osé demander récemment de nouvelles participations pour les livraisons françaises et malgré ça, on ne va rien recevoir. Une honte. J’espère qu’ils iront en prison pour Fraude !
Herve ROZA SACILOTTO
Je pense que le problème Mythic n’est pas tant lié au fait qu’une société qui utilise le financement participatif ait eu des problèmes de gestion et doivent déposer le bilan… Ça arrive aussi à des sociétés qui n’utilisent pas le financement participatif et qui ne livrent au final pas leurs clients, des constructeurs de maisons par exemple, il y a de nombreux cas.
Je pense que le problème mythic games est surtout lié à ses dirigeants qui ont menti plusieurs fois ouvertement aux backers pour obtenir plus d’argent en promettant des livraisons, en assurant que le jeu était en production et que le complément était uniquement fait pour assurer la livraison et qui au final ne sera jamais livré.. Je parle évidemment de la wave 2 de Darkest Dungeon.
Aujourd’hui, de nombreuses personnes pensent avoir été arnaquées et commencent à se regrouper pour déposer des plaintes.
Fab
Le problème majeur de cette histoire, réside dans l’aspect bonimenteur de foire de Léo VESPIRINI qui, lors de ses lives n’a cessé de cacher la vérité et de faire comprendre en substance que tout allait bien alors que le bateau coulait. Ne pas oublier également de faire le lien avec la société Play and Win dirigé par ces individus et qui a également disparue sans réaliser toutes ces promesses (et je ne parle même pas de Sans Détour). Bref, ces personnes sont un mal pour l’univers ludique et il serait temps que la communauté dénonce fermement leurs agissements aux risques de les voir revenir par la porte arrière. On parle quand même de millions d’euros qui ont disparu! J’ai l’impression que cela ne choque pas plus que cela les acteurs majeurs (médias, youtubeurs, professionnels…) que cela. A cause de MG c’est toute l’industrie ludique qui est éclaboussée…
Oshingen
Quand on voit qu’une boutique va proposer des exemplaires de Darkest dungeon avec ses propres traductions vf.
Vu les sommes engagées, c’est vraiment un beau gâchis.
Wize
Ouin ouin pauvre Léo le bonimenteur.
Il faudrait encore le plaindre après avoir enflé des dizaines de milliers de backers ? Et où sont passés tout ces millions engrangés ???
Monsieur a 0 euros sur son compte en banque, 0 revenu depuis soi disant un bail, mais le banquier lui file 40k?? Il se fout de la gueule de qui ?
Xiff
Très intéressant, merci pour cet éclairage!
Sak
Article vraiment très indulgent à l’égard de MG, enfin de Léo plutôt. On en était pas seulement au manque de transparence, ni à la communication boiteuse, mais à un enchaînement hallucinant d’énormes mensonges, le tout en continuant à demander des sous aux backers, en continuant d’annoncer des calendriers mensongers.
Léo est devenu un escroc, plus la situation s’aggravait plus il mentait, et probablement à lui même je pense. Qu’il publie les comptes pour voir où sont passés les dizaines de millions.
Bouboulaglacièreàjeux
De toute façon, il y a forcément une mauvaise gestion (à minima). Tu ne peux pas tout remettre sur le contexte du Covid sinon il n’y aurait plus de sociétés de jds sur les plateformes de financement participatif. Et des grosses boîtes comme CMON ou Awaken qui mise beaucoup sur le financement participatif auraient coulé. Ils auraient probablement dû miser sur des projets plus facile à développer comme Super Fantasy Brawl. Surtout qu’il y a eu beaucoup de jeux aux règles imparfaites malgré leur long développement.
Sinon pour Lucky Duck, je pense qu’il y avait un réel marché pour Dwelling au vu de ce que j’ai vu sur les réseaux et les lives. Mais que les gens avaient besoin de digérer les contenus qui sont arrivés tard par rapport au début de la campagne participative.
Je ne pledge pas un jeu, sur la première vidéo mais j’aime bien voir plusieurs avis et lire plusieurs articles avant de lâcher 100€ et c’est normal.
D’ailleurs la plateforme du financement a été un frein je pense à de meilleur chiffre de départ car le prélèvement est immédiat sur Gameontabletop. Ou sinon il faut inciter les gens à pledger avec un early car quel est l’intérêt pour le pledgeur de se précipiter. Sur ks tu sais que le prélèvement est à la fin de la campagne et ça enlève une certaine pression car tu peux te retirer même si dans les faits je pense qu’il y a assez peu de retraits (mais je peux me tromper) ou être sûr d’une tombée d’argents avant d’être prélevé.
Après ça doit être plus rassurant d’être sûr d’avoir des fonds dès le début mais à mon avis il faut des incitations à pledger rapidement pour compenser le prélèvement immédiat.
J’espère que le jeu reviendra en financement participatif et via Lucky Duck car c’est une société que j’apprécie et qui propose des produits finaux de qualités. Même si j’ai l’impression qu’il y a plusieurs projets qui poussent au portillon et n’ont pas encore été livrés.
Entre ça, Matagot qui se retire des jeux experts et visiblement moins de gros jeux sympas sur cet Essen de ce qui ressort des revues. J’espère qu’on continuera à voir des gros jeux ou des beaux (et bons) jeux même moins expert car Dwelling ne semblait pas si complexe.
(Désolé d’avoir fait long mais je ne voyais pas où couper).
Gautier
Pour moi, qui ai pledgé 6: siege, le plus insupportable a été de voir que le jeu était en vente alors que je n’avais pas reçu ni mon pledge ni mon remboursement. Je recevais même des pubs de Mythic pour acheter le jeu (sic.) ! J’avais accepté d’attendre le remboursement suite au refus de payer la rallonge mais vendre les jeux qui ont déjà été payés par les bakers s’apparente au final à une pratique plus que douteuse pour ne pas dire plus… Au final je continue à acheter des jeux en crowdfunding mais je sélectionne avec bp plus de soin la société éditrice (rq: jamais eu de pb avec les pledges Lucky Duck Game :-)).
Festen
MG c’est des escrocs qui ont appliqué le ponzi sur le crowfunding, puisque les sommes récolté servaient à financer les jeux précédents.
Albus
Oui je l’avais dit en 2019 dans la vidéo de mussino ou j’avais été invité pendant son émission…
Mathieu Saintout
A noter que la fin de Mythic n’est pas une liquidation mais une dissolution (ce qui est très différent) c’est à dire qu’il ne passera pas au tribunal de commerce. La société va fermer tranquillement sauf si les contributeurs demandent tous leur remboursement, empêchant ainsi la société de fermer car, si elle ne fait face a ses dettes, elle doit passer au tribunal en liquidation. Seule cette procédure rendrait les dirigeants la société de faire face a un mandataire judiciaire. À ce stade, la société a dû apurer ses dettes sociales (envers l’état) pour éviter des risques juridiques, mais dans une dissolution, c’est aux contributeurs de réclamer leur remboursement. Il est certain que la société doit avoir quelques fonds pour rembourser quelques contributeurs mais Mythic ne pourra jamais faire face à toutes les dettes dues aux contributeurs. Il faut que les réclamations dépassent la capacité de remboursement de Mythic pour que le gérant soit légalement obliger de passer en liquidation judiciaire, la procédure que le gérant doit certainement vouloir éviter à tout prix.
Tom Le Goff
Pareille depuis 1 ans j’attend des nouvelles par message. Rien. Et je viens de regarder aujourd’hui et j’apprend qu’il sont en dissolution. Comment je peut me faire remboursser mes 600 euros …;
Nathan
Du coup ? Moi j’ai payé 700€ … je suis perdu que dois je faire ?