Comment enseigner l’économie par le jeu de société
💰 Découvrez comment les jeux de société peuvent transformer l’enseignement de l’économie, en rendant l’apprentissage plus interactif.
Comment les jeux de société peuvent révolutionner l’apprentissage (de l’économie, entre autres)
Il y a quelques semaines, l’excellent site de vulgarisation académique The Conversation a publié un article sur la possibilité d’utiliser le Monopoly et Catan pour enseigner l’économie. Nous avons voulu rebondir sur le sujet et vous proposer un dossier complet sur le sujet, avec des exemples variés de jeux et de mécaniques.
Le Monopoly et le Catan : deux façons bien différentes d’enseigner l’économie
Le début du XXIe siècle a vu l’émergence d’un nouvel âge d’or pour les jeux de société. Tandis que les propositions numériques dominent nos loisirs, un produit analogique aux racines anciennes fait son grand retour : le jeu de société. Les classiques du XXe siècle comme le Monopoly, le Risk et le Trivial Pursuit sont désormais rejoints (dépassés ?) par une nouvelle génération de jeux issus du mouvement des « eurogames », dont le Catan est un porte-étendard emblématique. Qu’on l’apprécie, ou pas.
Mais au-delà du divertissement pur, les jeux de société offrent également une perspective unique pour comprendre des concepts complexes, notamment celui de l’économie. Dans cet article, nous explorerons comment le Monopoly et le Catan, deux jeux aussi populaires que différents, enseignent l’économie d’une manière unique. Préparez-vous pour un voyage ludique entre spéculation immobilière et marchés des ressources ! Tout un programme.
Le Monopoly : spéculation et économie de marché
Le Monopoly, publié par Parker Brothers dans les années 1930, trouve ses racines dans un jeu éducatif antérieur, The Landlord’s Game, conçu par Elizabeth Magie. Magie, une écrivaine féministe, voulait initialement sensibiliser le public aux dangers de la concentration de la propriété et souligner la nécessité d’une intervention étatique pour réguler le marché immobilier.
Toutefois, dans sa version commercialisée, le Monopoly prend une direction différente. Ici, les joueurs et joueuses aspirent à s’enrichir en spéculant sur l’immobilier, accumulant propriétés et loyers dans un modèle de capitalisme débridé. La chance joue un rôle prépondérant, le gagnant étant souvent celui qui a eu la main la plus chanceuse en tirant les bonnes cartes ou en tombant sur les bonnes cases.
Vous connaissez ce sentiment. Celui d’atterrir sur la rue de la Paix ou l’avenue des Champs-Élysées, et de devoir payer un loyer exorbitant à votre cousine, qui jubile derrière ses hôtels flambant neufs. Le Monopoly nous enseigne la loi impitoyable du marché : accumulez des propriétés et faites payer le prix fort à vos adversaires, jusqu’à ce qu’ils soient ruinés.
Un reflet de l’économie de marché
Dans le Monopoly, chaque joueur et joueuse commence en terrain égal, mais rapidement, les inégalités se creusent. Ceux qui ont de la chance aux dés et qui naviguent habilement dans les enchères et les transactions dominent le plateau , forçant les autres à la faillite. Cette dynamique reflète d’une certaine manière les réalités de l’économie de marché, où les riches deviennent plus riches, tandis que les moins fortunés luttent pour garder la tête hors de l’eau.
Ce modèle d’économie spéculative peut sembler cynique, mais il reflète bien les craintes d’Elizabeth Magie concernant la concentration de la propriété et les dangers d’un marché immobilier non régulé. Le Monopoly nous enseigne que sans intervention, les inégalités économiques peuvent rapidement se creuser.
Le Monopoly : Darwinisme économique en action
Dans le Monopoly, le capitalisme est un jeu à somme nulle. Les joueurs accumulent des propriétés et des loyers, ruinant leurs adversaires au passage. C’est un modèle darwinien, où seuls les plus chanceux et les plus agressifs survivent. La chance, cependant, joue un rôle prépondérant : un lancer de dé chanceux peut permettre d’acquérir une propriété clé, tandis qu’un mauvais coup peut ruiner un joueur.
Au final, le Monopoly nous montre une vision déformée du capitalisme, où la spéculation et la chance l’emportent souvent sur la stratégie. Mais est-ce vraiment une leçon applicable au monde réel ? Pas si sûr. Contrairement à la vraie vie, il n’y a pas de filet de sécurité et la chance l’emporte souvent sur la compétence.
Catan : planification et économie des ressources
Passons maintenant à Catan, un autre univers économique bien différent. Créé en 1995 par Klaus Teuber, Catan est emblématique du mouvement des eurogames. Ici, vous ne tomberez pas dans la ruine en atterrissant sur la mauvaise case, mais devrez plutôt planifier méticuleusement votre développement tout en négociant habilement avec vos adversaires.
Géographie et marchés libres
La position de départ est cruciale dans Catan, car elle détermine quelles ressources seront disponibles. Cependant, personne ne peut disposer de toutes les ressources dès le départ. Ainsi, un marché libre se crée, où les joueurs échangent bois, briques, minerai, blé et mouton pour bâtir des routes, des colonies et des villes.
La négociation prend ici une place centrale. Vous avez besoin de bois mais n’avez que du blé ? Vous devrez trouver un joueur prêt à échanger. Et bien sûr, les prix fluctuent selon l’offre et la demande, et les stratégies évoluent au fil de la partie.
Au début, tout le monde veut du bois et des briques pour construire des routes et des colonies. Mais à mesure que le jeu progresse, l’accent se déplace vers le minerai et le blé, nécessaires pour transformer les colonies en villes.
Diversité des stratégies et planification
Contrairement au Monopoly, où la stratégie se limite souvent à accumuler des propriétés, Catan offre une variété de chemins vers la victoire. Certains joueurs se concentrent sur le développement du plus grand nombre de villes possible, tandis que d’autres misent sur les cartes de développement pour gagner des points de victoire cachés. Même celui qui est en retard peut tenter d’allonger ses routes ou d’accéder à des ports stratégiques pour faciliter le commerce.
Cette diversité stratégique, combinée à la minimisation du hasard, fait que même un joueur en difficulté peut toujours espérer un retournement de situation. C’est un modèle économique plus équitable que le Monopoly, où le gagnant est souvent décidé après quelques tours.
Un modèle d’économie collaborative
Catan, malgré son esprit de compétition, encourage la collaboration. Les échanges entre joueurs sont essentiels pour progresser, et ceux qui refusent de commercer se retrouvent souvent isolés et en difficulté. Cette dynamique reflète l’importance du commerce international dans l’économie moderne, où la spécialisation et l’échange permettent une croissance économique mutuelle.
De plus, le jeu met en lumière le caractère limité des ressources naturelles, un concept crucial dans notre monde actuel. Les joueurs doivent donc se montrer prudents dans leur exploitation des matériaux, sous peine de se retrouver à court de ressources cruciales.
Deux visions différentes de l’économie
Le Monopoly et Catan proposent deux visions radicalement différentes de l’économie. Alors que le Monopoly dépeint un modèle d’économie de marché où la spéculation et la chance jouent un rôle majeur, Catan propose une approche plus nuancée, où la planification stratégique et la collaboration sont primordiales.
Comparaison concrète des stratégies
Pour mieux comprendre ces différences, comparons quelques stratégies gagnantes dans les deux jeux :
Catan : Choisir une position de départ stratégique qui offre un accès équilibré aux ressources clés (bois, briques, blé, minerai, mouton). Échanger judicieusement avec les autres joueurs pour obtenir les ressources manquantes tout en empêchant vos adversaires d’accéder facilement aux leurs. Investir dans la construction de villes plutôt que de colonies pour augmenter la production de ressources et débloquer les cartes de développement.
Monopoly : Accumuler les propriétés du même groupe de couleurs pour construire des maisons et des hôtels rapidement, forçant les adversaires à payer des loyers exorbitants. Lancer des enchères agressives pour faire monter les prix et conclure des échanges avantageux.
En comparant ces stratégies, on voit clairement comment le Monopoly repose davantage sur la spéculation et la confrontation directe, tandis que Catan valorise la planification et la négociation.
Le Monopoly : Darwinisme économique
Dans le Monopoly, le capitalisme est un jeu à somme nulle. Les joueurs et joueuses accumulent des propriétés et des loyers, ruinant leurs adversaires au passage. C’est un modèle darwinien, où seuls les plus chanceux et les plus agressifs survivent.
Cette vision peut sembler cynique, mais elle reflète les craintes d’Elizabeth Magie concernant la concentration de la propriété et les dangers d’un marché immobilier non régulé. Le Monopoly nous enseigne que sans intervention, les inégalités économiques peuvent rapidement se creuser.
Catan : économie collaborative et développement durable
À l’opposé, Catan valorise la négociation, la planification et le commerce. Les joueurs qui savent collaborer et anticiper les fluctuations du marché ont un net avantage. Catan encourage également le développement durable, en limitant l’accès aux ressources et en récompensant ceux qui investissent dans des infrastructures à long terme.
Cette vision plus optimiste de l’économie reflète l’esprit des eurogames, qui privilégient souvent la stratégie à la chance. Catan nous enseigne que la collaboration et la planification peuvent mener au succès, même dans un environnement compétitif.
D’autres jeux pour explorer l’économie
Au-delà du Monopoly et Catan, de nombreux autres jeux de société abordent les thèmes économiques de manière innovante. Voici quelques titres qui méritent notre attention :
Brass : Birmingham
Dans Brass : Birmingham, vous incarnez des entrepreneurs de la révolution industrielle en Angleterre. Vous devez bâtir des usines, développer des infrastructures et commercer pour prospérer. Le jeu met en lumière les défis de l’industrialisation, notamment la fluctuation des marchés et la compétition féroce entre entrepreneurs.
Terraforming Mars
Terraforming Mars vous transporte dans le futur, où vous êtes à la tête d’une corporation cherchant à transformer Mars en une planète habitable. Le jeu explore les mécanismes économiques liés à l’innovation technologique et à l’économie verte. Vous devez gérer vos ressources intelligemment pour rendre la planète rouge plus accueillante tout en surmontant les défis environnementaux.
Hegemony : Lead Your Class to Victory
Hegemony vous plonge dans une lutte des classes moderne. Vous incarnez soit la classe ouvrière, la classe moyenne, la classe capitaliste ou le gouvernement, et devez gérer vos ressources et vos politiques pour assurer la suprématie de votre classe. Le jeu explore les inégalités économiques et les tensions politiques, offrant une perspective unique sur les luttes sociales contemporaines.
Food Chain Magnate
Dans Food Chain Magnate, vous dirigez une chaîne de restauration rapide et devez élaborer une stratégie marketing pour attirer les clients. Le jeu simule la concurrence acharnée du business alimentaire, où les joueurs doivent jongler entre innovation, publicité et gestion des coûts pour dominer le marché.
Power Grid
Power Grid (ou Megawatts, ou Funkenschlag) vous met dans la peau d’un magnat de l’énergie cherchant à fournir de l’électricité à un maximum de villes. Vous devez acheter des centrales électriques, acquérir des ressources et étendre votre réseau. Le jeu illustre les défis de la gestion des ressources énergétiques et de la compétition pour dominer le marché.
Pourquoi jouer à ces jeux ?
Au-delà du simple plaisir, ces jeux de société offrent une opportunité unique d’apprendre et de réfléchir sur les mécanismes économiques qui façonnent notre monde. En simulant des situations économiques complexes, ils permettent aux joueurs et joueuses de développer leur compréhension des marchés, des stratégies de planification et des dynamiques commerciales.
Apprendre en s’amusant
Le philosophe Johan Huizinga a proposé l’idée d’un Homo ludens, un être humain défini par son intérêt pour le jeu. Selon lui, toute la culture découle de cet intérêt. En jouant, nous avons l’occasion d’apprendre en simulant des scénarios complexes dans un environnement sûr et amusant. Les jeux de société offrent donc une « machine d’apprentissage » où les joueurs et joueuses doivent comprendre les règles et les objectifs, puis appliquer ces connaissances de manière stratégique.
Développer des compétences transférables
Les jeux comme Catan ou Brass : Birmingham ne sont pas seulement divertissants, ils permettent aussi de développer des compétences transférables dans la vie quotidienne :
- Négociation et collaboration : Dans Catan, la réussite dépend souvent de votre capacité à négocier avec vos adversaires. Vous apprenez à évaluer les besoins des autres joueurs et joueuses et à utiliser vos ressources en conséquence.
- Planification stratégique : Que ce soit pour gérer vos ressources dans Power Grid ou planifier votre expansion commerciale dans Food Chain Magnate, ces jeux vous obligent à penser plusieurs étapes à l’avance.
- Gestion du risque : Terraforming Mars et Brass : Birmingham exigent des joueurs qu’ils prennent des risques calculés tout en gardant un œil sur les investissements à long terme.
- Adaptabilité : Les jeux économiques sont souvent en constante évolution, forçant les joueurs à s’adapter rapidement aux nouvelles conditions du marché ou aux stratégies adverses.
Encourager la pensée critique
Les jeux de société économiques, surtout les eurogames, encouragent une réflexion critique sur les modèles économiques. Par exemple, Catan montre les avantages et les inconvénients du commerce libre, tandis que Hegemony nous pousse à réfléchir sur les inégalités sociales. En jouant, nous pouvons mieux comprendre les concepts économiques et les défis sociétaux actuels.
Un moyen d’explorer les enjeux contemporains
Au-delà de leur valeur éducative, les jeux de société nous offrent aussi un espace pour explorer les grands enjeux contemporains, du changement climatique aux inégalités économiques. Voici quelques thèmes que ces jeux abordent de manière particulièrement intéressante :
Le Monopoly reste un exemple classique de spéculation immobilière, mais des jeux plus récents comme Welcome to… ou Suburbia traitent également de la planification urbaine, de la gentrification et des défis du logement abordable.
Dans Suburbia, par exemple, les joueurs et joueuses construisent leur propre ville en équilibrant croissance démographique et satisfaction des citoyens. Les inégalités apparaissent rapidement, offrant une réflexion intéressante sur la manière dont les politiques urbaines peuvent aggraver ou atténuer les disparités sociales.
Urgence climatique
Des jeux comme Terraforming Mars et CO2: Second Chance abordent la question du changement climatique sous différents angles. CO2 place les joueurs dans le rôle de compagnies énergétiques cherchant à équilibrer production d’énergie et réduction des émissions de carbone.
Dans Terraforming Mars, les joueurs doivent transformer un environnement hostile en un écosystème habitable, tout en gérant les ressources limitées et les défis environnementaux. Les deux jeux illustrent les dilemmes du développement durable et la nécessité de trouver des solutions innovantes pour l’avenir.
Révolution industrielle et développement économique
Brass : Birmingham et Arkwright nous ramènent à l’époque de la révolution industrielle, où les joueurs doivent gérer des usines, des ressources et des infrastructures pour développer leurs entreprises. Ces jeux mettent en lumière les défis de l’industrialisation, comme la fluctuation des marchés et l’impact des innovations technologiques.
Arkwright va plus loin en abordant la question du coût du travail et des conditions des ouvriers, ajoutant une dimension sociale à la simulation économique.
Lutte des classes et politique économique
Hegemony: Lead Your Class to Victory offre une perspective unique en mettant en scène les tensions entre différentes classes sociales. Chaque joueur incarne une classe (ouvrière, moyenne, capitaliste ou gouvernement) et doit gérer ses ressources et politiques pour assurer la domination de sa classe.
Ce jeu permet de mieux comprendre les mécanismes économiques qui sous-tendent les inégalités sociales et la façon dont les politiques gouvernementales peuvent influencer ces dynamiques.
Jeux éducatifs et gamification
De plus en plus d’éducateurs et d’éducatrices reconnaissent la valeur des jeux de société comme outils d’apprentissage. La gamification de l’enseignement économique permet aux étudiants d’aborder des concepts complexes de manière ludique et interactive.
Par exemple, Similo et Timeline simplifient l’apprentissage de l’histoire et des concepts culturels, tandis que Kahoot! et Classcraft utilisent des mécanismes de jeu pour rendre les cours plus engageants. Dans le domaine économique, des jeux comme Budget Hero et Fair Play aident les élèves à comprendre la gestion budgétaire et les enjeux de l’équité sociale.
Un avenir prometteur pour les jeux économiques
La popularité croissante des jeux de société modernes et des eurogames en particulier montre que l’intérêt pour les jeux économiques ne cesse de grandir. De plus en plus de joueurs cherchent des expériences ludiques qui allient stratégie, immersion et réflexion.
Des thèmes économiques variés
Les auteurs et autrices de jeux explorent aujourd’hui une variété de thèmes économiques, allant de la révolution industrielle à la gestion de la pandémie. Voici quelques tendances intéressantes :
- Économie verte : Des jeux comme Terraforming Mars et Wingspan mettent en lumière l’importance du développement durable et de la préservation de l’environnement.
- Commerce international : Concordia et Merchants & Marauders explorent le commerce global dans différentes périodes historiques.
- Investissement et finance : Acquire et Stockpile simulent les marchés financiers et les défis de l’investissement.
- Gestion de crise : Pandemic et Plague Inc: The Board Game abordent la gestion des crises sanitaires et leurs implications économiques.
L’essor des jeux d’entreprise
Une autre tendance notable est l’émergence des jeux centrés sur la gestion d’entreprise. Des titres comme Food Chain Magnate, Ark Nova et Clinic permettent aux joueurs et aux joueuses d’incarner des PDG cherchant à maximiser leurs profits tout en gérant efficacement leur personnel et leurs ressources. Ces jeux offrent une perspective unique sur les défis quotidiens de la gestion d’entreprise.
Eurogames vs. Améritrash
L’une des distinctions les plus marquantes dans le monde des jeux de société est celle entre les eurogames et les jeux de style américain, souvent appelés « améritrash ». Les eurogames, comme Catan ou Agricola, privilégient la stratégie, la planification et la négociation, tout en minimisant le rôle du hasard. Ils offrent généralement plusieurs chemins vers la victoire et évitent d’éliminer les joueurs en cours de partie.
À l’inverse, les jeux de style américain, tels que Monopoly ou Risk, se caractérisent par leur forte présence de hasard, leurs éléments narratifs et souvent une dose généreuse de confrontation directe. Ceux-ci mettent davantage l’accent sur l’aspect thématique et l’immersion, parfois au détriment de l’équilibre stratégique.
Les eurogames et l’enseignement de l’économie
Les eurogames ont ouvert la voie à une nouvelle manière d’enseigner l’économie par le jeu, en offrant des simulations économiques complexes et nuancées. Voici quelques mécanismes clés qui font des eurogames un outil idéal pour comprendre l’économie :
- Gestion des ressources : Les joueurs doivent gérer des ressources limitées, planifier leur utilisation et anticiper les fluctuations du marché.
- Négociation et commerce : Les échanges entre joueurs créent un marché dynamique, simulant les lois de l’offre et de la demande.
- Diversité des stratégies : Les multiples chemins vers la victoire encouragent la créativité et l’innovation stratégique.
- Minimisation du hasard : En limitant le rôle du hasard, les eurogames récompensent la planification et les décisions éclairées.
Conclusion : le pouvoir des jeux de société pour comprendre l’économie
Au final, que l’on soit un fan inconditionnel du Monopoly ou un stratège aguerri du Catan, les jeux de société offrent une fenêtre fascinante sur les mécanismes économiques qui régissent notre monde. Ils nous permettent d’apprendre en s’amusant, de développer des compétences essentielles et de réfléchir aux défis contemporains de manière critique.
Le Monopoly et Catan représentent deux façons bien distinctes d’enseigner l’économie. L’un illustre les dangers du capitalisme sauvage, tandis que l’autre valorise la planification stratégique et la collaboration. Les deux offrent des leçons précieuses, mais c’est en explorant une variété de jeux que nous pouvons vraiment saisir la richesse des mécanismes économiques.
La prochaine fois que vous vous asseyez autour d’une table pour une partie de jeu de société, rappelez-vous que vous n’êtes pas seulement en train de jouer. Vous êtes en train d’apprendre, de développer votre esprit critique et peut-être même de trouver des solutions innovantes aux défis économiques d’aujourd’hui. Alea jacta est.
Rejoignez notre communauté :
Rejoignez notre chaîne WhatsApp
Gus&Co : 100% Indépendant, 0% Publicité
Vous avez aimé cet article ? Depuis 2007, nous faisons le choix difficile de refuser la publicité intrusive pour vous offrir une lecture confortable. Mais l'indépendance a un prix (hébergement, temps, achat de jeux).
Pour que cette aventure continue, vous avez deux moyens de nous soutenir :
☕ Soutenir Gus&Co sur Tipeee
Avez-vous des expériences personnelles où un jeu de société a renforcé vos compétences en négociation ou en planification stratégique ? Partagez-les avec nous !
One Comment
Xavier Mornard
Il faut également parler de Carnegie qui intègre une gestion original des activités de l’entreprise avec ses différents départements à construire, sa gestion de la logistique et le principe des dons!