Spectre : Le Jeu de Société où James Bond est votre Ennemi
🐙 Dans Spectre, devenez le méchant face à James Bond ! Trahisons et plans machiavéliques sont au menu de ce jeu malin.
SPECTRE : The Board Game
⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.
Bienvenue dans le monde impitoyable de Spectre, l’organisation criminelle mondiale rencontrée dans la saga cinématographique James Bond mais aussi dans les romans de son créateur Ian Fleming. Nous en avions déjà parlé lors des prémices du projet en 2021.
Je préviens tout de suite: je suis un fan inconditionnel du personnage et de toute la franchise, que ce soit sous la plume de Fleming, de Gardner (qui a repris le flambeau dans les années 80 avec 14 romans) ou au travers de la longue série de films. Je ne devrais donc pas y aller de main morte dans cette critique !
Spectre
Comme dans Keep the Heroes Out!, vous allez incarner les méchants. Mais là où vous défendiez votre repaire dans ce dernier, vous allez tenter de prendre le contrôle du monde à l’aide de plans machiavéliques aussi foireux que diaboliques… Foireux car il y a toujours un certain 007 pour vous mettre des bâtons dans les roues. Un 007 qui écoutera posément votre plan avant de le déjouer avec un plaisir non dissimulé.
Sans parler de vos soi-disant « collègues » criminels qui vous éjecteront de votre fauteuil pour s’y asseoir et prendre votre place à la tête de l’organisation. La vie n’est pas un long fleuve tranquille quand on est un criminel de haut vol !
Bond, James Bond
James Bond, l’espion le plus célèbre du monde, est né de l’imagination de l’écrivain britannique Ian Fleming. Ancien agent secret durant la Seconde Guerre mondiale, Fleming s’est largement inspiré de ses propres expériences pour créer le personnage à succès de 007.
Le premier roman mettant en scène James Bond, « Casino Royale », est publié en 1953 au Royaume-Uni. Il est suivi de « Vivre et laisser mourir » en 1954, qui popularise la fameuse réplique « Mon nom est Bond, James Bond ». La série littéraire compte 14 livres écrits par Ian Fleming jusqu’à sa mort en 1964.
Le succès est immédiat. Dès 1962, James Bond fait ses débuts au cinéma dans « James Bond contre Dr No », avec Sean Connery dans le rôle de 007. S’en suivent « Bons baisers de Russie », « Goldfinger », « Opération Tonnerre » et bien d’autres films cultes, sempre avec un méchant plus machiavélique que jamais et des « Bond girls » plus séduisantes les unes que les autres.
Sean Connery restera pour beaucoup le James Bond par excellence, mais il passera le flambeau à George Lazenby le temps d’un film, avant de redevenir 007 dans « Les diamants sont éternels ». Roger Moore prendra ensuite le relais dans les années 70 et 80, apportant un côté plus humoristique au personnage. Timothy Dalton, plus sombre, lui succèdera le temps de deux films.
En 1994, la franchise connaît un nouveau souffle avec « GoldenEye » porté par Pierce Brosnan. Le succès est de nouveau au rendez-vous. Mais c’est Daniel Craig qui marquera un vrai tournant dans l’histoire du célèbre agent secret britannique. Plus brut, plus vulnérable… sa performance dans « Casino Royale » en 2006 est saluée par la critique et le public. Il continuera d’incarner un 007 moderne et humain dans « Quantum of Solace », « Skyfall » et « Spectre ».
Aujourd’hui, James Bond est une figure iconique du cinéma, qui a traversé les modes et les époques tout en restant à la pointe de la technologie et de l’action. Il est le héros de plus d’une vingtaine de films qui ont marqué des générations de fans. Même s’il a quitté le service actif selon le dernier volet, nul doute que 007 saura rebondir et revenir sous une nouvelle forme, pour le plus grand plaisir des inconditionnels de ce personnage intemporel. Mais revenons à Spectre, le jeu de plateau.
L’Espion qui Momifiait
Tout comme les pyramides du film éponyme, celles d’Arkeis me reviennent en mémoire. Même équipe de développement, univers différent, public différent… sauront-ils me surprendre cette fois?
Goldfinger
Une magnifique boîte noire sobre, avec juste le logo Spectre en UV et le 007 iconique. Très classe, sans fioritures. Le jeu est sorti pour les 60 ans de la saga cinéma et l’éditeur a l’air d’avoir mis le paquet !
Mais à l’ouverture, la désillusion : un insert cartonné remplit les 2/3 de la boîte. Dans le tiers restant, des figurines au design hideux. Quelques paquets de cartes, des pions carton, des dés… On termine avec un plateau de jeu pas mal dans l’esprit de la boîte.
Côté règles, comment dire… écrites avec les pieds. Des exemples mais peu clair sur beaucoup de points. On cherche, on feuillette, en vain.
Bref, vu le prix demandé, l’éditeur Modiphiüs aurait pu faire mieux. Encore un jeu à licence où la moitié du budget part en royalties… Ça commence mal !
Les Méchants sont Éternels
5 vilains proposés. Choix discutables, il en manque de bien plus iconiques !
Ernst Stavro Blofeld, le boss historique de Spectre. Rosa Klebb, tueuse du KGB. Emilio Largo le millionnaire égocentrique. Aristote Kristatos le trafiquant d’armes. Et Raoul Silva l’outsider assoiffé de vengeance dans Skyfall.
Vivre et Laisser Mourir
Chaque joueureuse récupère son pion Vilain, son Sbire, ses Agents et son plateau asymétrique. L’originalité du jeu vient des capacités uniques de chaque plateau. Les plans machiavéliques des films sont retranscrits à merveille.
Le Monde ne suffit pas
Le plateau représente le monde en 7 régions. Chacune propose:
- Un emplacement pour un pion Vilain/Sbire
- Un bonus de pose
- Un bonus de majorité
Lors de son tour, le Numéro 1 place son Vilain sur une région ou sur son plateau personnel pour en gagner le bonus. Puis c’est au tour des autres joueureuses.
Placer son Vilain sur le plateau rapporte des ressources. Sur son plateau, cela active des capacités spéciales. Simple mais efficace !
Opération Tonnerre
La partie dure 7 tours. À chaque tour, une mission commune est révélée. Pour la valider, il faut dépenser des ressources lors d’une enchère ou prendre le lead avec son Vilain.
Une mission validée permet de valider un Plan Secret et d’avancer sur la piste de victoire. Celle-ci comporte des « Planques » qui protègent des reculs.
Une mission invalidée pénalise tout le monde, sauf Silva qui a ses propres objectifs.
Win, Lose or Die
Lors de la phase de majorité, on attribue des bonus dans chaque région en fonction du nombre d’Agents présents. En cas d’égalité, personne ne gagne rien !
Le majoritaire récupère aussi le jeton région, utile pour certains Plans Secrets.
Goldenear
Les Plans Secrets rapportent des points mais doivent rester secrets. Si 007 vous rend visite, vous ne pourrez vous empêcher de tout lui révéler ! Vos plans seront alors moins efficaces.
Pour en obtenir, il faut valider les Missions. Raoul Silva n’en a que faire !
Tuer n’est pas Jouer
À la fin de chaque tour, on détermine le nouvel ordre d’initiative en fonction des positions sur la piste de victoire. Essayez de récupérer le bon Numéro au bon moment !
Après 7 tours, fin de partie. Le plus avancé sur la piste devient Numéro 1 et élimine ses concurrents pour prendre le contrôle de Spectre.
Votre pire ennemi : 007, représenté par un jeton poker
À la fin de chaque tour, un jet de dés le fait apparaître aléatoirement sur le plateau. Il élimine tous les Agents et Vilains/Sbires présents et empêche d’en reposer tant qu’il est là.
Certains Numéros peuvent l’envoyer chez leurs rivaux pour saboter leurs Plans Secrets !
Spectre, verdict. Au Service Secret de sa Majesté
Spectre est une agréable surprise. Ambiance parfaite, parties nerveuses, trahisons mémorables… Même sans être fan de James Bond, c’est un excellent semi-coopératif tactique et fourbe. Les fans de la saga seront aux anges. Attention tout de même à 007 !
Très bon !
- Date de sortie : Juin 2022
- Langue : Anglaise
- Fabriqué en : Chine
- ITHEM : 3. Pour en savoir plus sur l’ITHEM dans les jeux de société, c’est ici.
- IGUS : 5. Pour en savoir plus sur l’IGUS dans les jeux de société, c’est ici.
- EcoScore : E. Si vous voulez en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici
- Création : Javier Angeriz-Caburrasi, Antoine Bauza, Juan Echenique, Stefano Guerriero, Rob Harris, Corentin Lebrat, Ludovic Maublanc, Théo Rivière
- Édition : Modiphius Entertainment
- Nombre de joueurs et joueuses : 2 à 4 ( tourne très bien dans toutes les configurations même si à 4 c’est le must )
- Âge conseillé : Dès 14 ans ( bonne estimation )
- Durée : 45 – 90 minutes
- Thème : Espionnage
- Mécaniques principales : Semi coopératif, enchères secrètes, objectifs communs, objectifs secrets, majorité, area control, engine-building, placement d’ouvriers, alliances & trahisons. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.
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Soutenez Gus&Co sur TipeeeArticle écrit par Chab. Rôliste devenu platoïste par manque de temps. Pâtissier initié et fan de Robbie Williams. Patriarche de cœur d’un troupeau de gremlins. Aime qu’un jeu lui raconte une histoire.
2 Comments
Sylvain Fresnel
une VF est-elle prévue ?
Chab
Bonjour Sylvain.
Peu de chance pour cela. Le jeu est passé totalement inaperçu et Mōdiphiüs n’en fait pas des tonnes à son sujet sur leur site malgré la licence…
De mon côté j’avais envoyé une demande d’info à Kaedama au sujet d’extensions éventuelles. Pas de réponse de leur part. Le jeu et l’éditeur n’est même pas cité sur leur site dans leurs productions…
Bref, à moins d’un petit miracle, le jeu risque de disparaitre dans le limbes ludiques.