Jeux de rôle

Comment se lancer dans Donjons & Dragons

🐉🧭 Suivez notre guide pour débuter dans Donjons & Dragons et plongez dans un univers fantastique de magie et d’aventure ! ⚔️🛡️


Donjons & Dragons

C’est aujourd’hui que sort le 4e film (4 déjà ? Oui. Le premier est sorti en 2000 et les trois autres films ont été réalisés directement pour la vidéo) Donjons & Dragons intitulé L’Honneur des voleurs.

Pour accompagner la sortie du film, intéressons-nous au phénomène Donjons & Dragons, le tout premier jeu de rôle (publié) de l’histoire.

Eh non, ce post n’a pas été sponsorisé par Paramount ou Wizards of the Coast. On vous le dirait. Mais surtout, on serait aujourd’hui super riches et on posséderait une villa à Dubaï et on roulerait en trottinette électrique pailletée d’or.

L’histoire du jeu emblématique : Donjons et Dragons

Donjons et Dragons (D&D) est un jeu de rôle (JDR), sur table comme disent les Anglo-Saxons, par opposition aux JDR en jeu vidéo, qui a captivé un public diversifié à travers le monde depuis sa création.

L’influence de D&D sur la culture populaire et sur le développement d’autres jeux de rôle est indéniable. Cet article retrace l’histoire de ce jeu emblématique, de ses débuts modestes à son succès actuel, avec des conseils et un guide pour se lancer dans le jeu, dans l’aventure.

Genèse et premières éditions (1970-1979)

L’histoire de Donjons et Dragons débute dans les années 1970, lorsque Gary Gygax et Dave Arneson, deux passionné.e.s de jeux de guerre sur table, décident de créer un nouveau type de jeu. Leur ambition était de permettre aux joueur.euse.s de s’immerger dans un univers fantastique en incarnant des personnages uniques et en vivant des aventures épiques.

En 1974, Gygax et Arneson publient la première édition de D&D, qui est vendue dans une boîte contenant trois petits livrets. Le succès est immédiat et la demande explose. Le jeu se distingue par son approche innovante, combinant des éléments de jeux de guerre, de jeux de plateau et de romans de fantasy.

En 1977, la première édition de D&D est scindée en deux gammes distinctes : la version « Basic » et la version « Advanced ». La version « Basic », destinée aux débutant.e.s, est simplifiée et accessible, tandis que la version « Advanced » propose des règles plus complexes pour les joueuses et joueurs expérimentés.

La montée en popularité (1980-1999)

Dans les années 1980 et 1990, Donjons et Dragons connaît un véritable essor. Des clubs et des conventions dédiés au jeu voient le jour aux quatre coins du monde. La culture populaire s’approprie également cet univers, avec la publication de romans, de bandes dessinées et l’adaptation en série d’animation.

Au fil des années, plusieurs éditions et suppléments voient le jour, enrichissant l’univers de D&D et offrant toujours plus de possibilités aux joueuses et aux joueurs. La deuxième édition de la version « Advanced » sort en 1989, suivie par la troisième édition en 2000, qui unifie les versions « Basic » et « Advanced » en un seul système de règles.

Le renouveau et l’ère numérique (2000 à aujourd’hui)

Le 21e siècle marque le renouveau de Donjons et Dragons. La quatrième édition est publiée en 2008, avec pour ambition de moderniser le jeu et de le rendre plus accessible. Toutefois, cette édition divise la communauté en raison de ses changements radicaux dans les mécanismes de jeu.

C’est finalement en 2014 que la cinquième édition, appelée « D&D 5e », voit le jour. Cette version est saluée pour son retour aux sources et sa capacité à concilier les attentes des joueuses et des joueurs de toutes les générations. Le jeu profite également de l’essor d’internet et des plateformes numériques pour toucher un public encore plus large. Les plateformes de streaming, telles que Twitch et YouTube, permettent aux créatrices et créateurs de contenu de partager leurs parties en ligne et d’initier de nouvelles personnes au jeu.

Par ailleurs, des outils numériques tels que Roll20 et D&D Beyond facilitent grandement la gestion des parties et des personnages, rendant l’expérience de jeu plus fluide et agréable.

Et demain (2024 – ?)

Donjons et Dragons est en train de plancher actuellement sur une prochaine, une 6e édition, intitulée One D&D. Cette toute nouvelle édition s’appuiera encore plus sur le numérique, en proposant encore plus d’intégration et de gestion des personnages et de l’action du jeu sur numérique.

Dans cette vidéo officielle, on y apprend que One D&D n’est en réalité pas une nouvelle version de Donjons et Dragons. Au contraire, il était « présenté comme un amendement au livre de règles de la cinquième édition, axé sur la compatibilité/conversion ».

One D&D n’est pas DnD 6e ni même DnD 5.5e. Il semble s’agir d’une mise à jour des règles plutôt que d’une nouvelle édition du jeu, de sorte que ceux qui s’attendaient à des changements majeurs risquent d’être déçus (ou… soulagés ?).

Avec One D&D, vous serez en mesure de mener des aventures de la 5e édition en utilisant les nouvelles règles, et les nouveaux livres de base donneront des conseils sur la façon d’interpréter les règles retirés avec le nouveau jeu de règles. Ces nouvelles publications serviront d’aides à la conversion.

Plongez dans l’univers de Donjons & Dragons : Un guide pour (bien) se lancer

Introduction

Si vous vous sentez prête et prêt à vous lancer dans l’univers fantastique de D&D décrit ci-dessus, plein de magiciennes, d’elfs, de dragon et de naines, voici un guide pour vous aider à démarrer.

Choisissez votre édition

Tout d’abord, il est essentiel de choisir l’édition de D&D à laquelle vous souhaitez jouer. Il existe actuellement cinq éditions principales. La cinquième édition, sortie en 2014, est la plus récente et la plus accessible pour les débutantes et débutants. Ses règles simplifiées et son accent mis sur le roleplay en font le choix idéal pour commencer.

Réunissez votre matos

Pour jouer à D&D, vous aurez besoin des éléments suivants :

  • Les livres de règles : Le « Manuel des Joueurs » est la base indispensable pour jouer àe D&D. Il contient toutes les règles, les classes, les races* et les compétences de base. Le « Guide du Maître » et le « Manuel des Monstres » sont également utiles, surtout si vous envisagez de maîtriser une partie.
  • Des dés : Un set de dés polyédriques est essentiel pour jouer à D&D. Vous aurez besoin d’un dé à 4, 6, 8, 10, 12 et 20 faces (abrégé en d4, d6, d8, d10, d12 et d20).
  • Du papier et un crayon : Pour prendre des notes et conserver les informations de votre personnage.
  • Une feuille de personnage : Pour y inscrire les caractéristiques et compétences de votre personnage.

*Alors oui, ce terme est très discuté, très décrié, surtout en Europe. Mais D&D est en train d’adapter son matériel pour le rendre plus… moderne.

Créez votre personnage

D&D est un univers de jeu de rôle. Comme le nom du genre l’indique, vous allez devoir incarner un personnage, fictif. Mais lequel ? Ça, c’est à vous de choisir.

Vous allez commencer par avoir besoin d’une fiche de personnage, que l’on trouve sur le web ou dans les livres officiels de la gamme D&D.

La fiche de personnage est une sorte de carte d’identité qui contient tous les renseignements utiles pour vous et votre MJ. C’est en se basant sur cette fiche que le ou la MJ pourra vous créer une aventure sur mesure. Il en existe même des toutes faites si vous êtes pressés et/ou que vous n’avez pas beaucoup d’inspiration. C’est ce qu’on appelle des personnages pré-tirés.

Mais on vous conseille de créer le vôtre, c’est bien plus fun, et immersif. Car oui D&D, vous offre la possibilité de créer votre héros et héroïne de toutes pièces. Claaaaasse.

Ce sera le personnage que vous pourrez incarner, le temps d’une partie ou tout au long de votre carrière de rôliste. Pendant plus de 40 ans, même, pourquoi pas. Si vous le désirez. Nous allons voir ensemble les points essentiels lorsqu’il s’agit de créer son personnage.

Le manuel des joueurs de D&D vous aidera dans toutes les étapes de la création de votre personnage. Et il vous aidera également à comprendre certaines règles de base. Toutefois, n’hésitez pas à demander de l’aide à votre MJ.

Si vous avez besoin de conseils ou d’informations complémentaires, tout d’abord, vous devez vous choisir un nom. Il n’y a aucune limite, du moment que vous êtes prêt à assumer votre pseudo. Mais je ne peux que vous conseiller d’éviter les : petit a les noms de personnages fictifs « existants » dans des œuvres culturelles (jouer un « Gandalf » ou un « Voldemort » n’est pas forcément facile) et petit b les noms… ridicules (jouer un Denti Frice fera plus rire qu’autre chose).

Une fois le nom choisi, vous allez devoir déterminer la race d’origine de votre personnage. Le manuel des joueurs de Donjons et Dragons détaille chacune d’entre elles.

Elles ont toutes leurs caractéristiques, leur point fort, leur point faible, en fonction de votre race. Ensuite, le manuel va vous proposer un alignement. Votre alignement moral est ce que vous êtes, comment vous allez vous comporter, quelles sont vos valeurs. Quelqu’un au cœur noble qui œuvre pour le bien ou vous êtes plutôt une infâme comploteuse égoïste ?

En tout cas, gardez à l’esprit que votre alignement est indépendant de votre race. Vous pouvez tout à fait jouer un démon œuvrant pour le bien.

Autre étape importante choisir votre classe.

Elle détermine les compétences qui seront à votre disposition, mais aussi le type d’équipement que vous maîtrisez ou non. Là aussi, vous pouvez vous référer au guide afin d’avoir tous les détails concernant chacune d’entre elles. Vous commencerez peut-être au bas de l’échelle, mais jetez un œil sur toutes les prouesses, les capacités proposées : sorts, pas sorts, dons, etc.

Chacune d’elles. Avant de décider votre choix de carrière vient alors le moment de déterminer toutes les spécificités de votre personnage. Pour vous aider, je vous conseille dans un premier temps d’imaginer le background de votre personnage. En gros, son passé. Essayez d’imaginer d’où il vient, ce qui lui est arrivé dans la vie et ce qui l’a mené ici, aujourd’hui.

En se basant sur cette histoire, vous allez pouvoir décider des caractéristiques de votre héros et héroïne qui représentent en gros vos statistiques, vos caractéristiques. Il y en a six en tout. La force pour tout ce qui est de votre puissance physique, la dextérité pour connaître votre agilité et votre minutie, la constitution, elle permet de mesurer votre endurance et vos points de vie.

L’intelligence, c’est votre faculté à réfléchir et à mémoriser, la sagesse, qui est relative à votre perception des choses et du monde. Et enfin, le charisme. Il permet d’imposer votre volonté aux autres. Tous les personnages de Donjons & Dragons possèdent ces six caractéristiques avec une valeur plus ou moins élevée.

C’est sur ces si différentes caractéristiques que votre MJ va se baser lorsque vous allez tenter d’entreprendre une action. Prenons un exemple totalement au hasard. J’incarne Lily. une ancienne acrobate.

C’est pourquoi elle possède de bonnes statistiques de dextérité. Si au cours de mon aventure, j’essaie de marcher discrètement le long d’une fine poutre au-dessus d’une fosse remplie de serpents, la MJ va vérifier que je réussis mon action en me demandant de jeter un dé de dextérité. Pour cela, on lance un dé 20. Si le score de mon dé additionné à ma caractéristique est supérieur au score qu’elle m’a demandé, en règle général un « 15 », je franchis l’obstacle sans encombre. En revanche, en cas d’échec, je passe pas la meilleure journée.

Enfin, votre fiche de personnage doit comporter tous les petits détails de votre personnalité et de votre passé qui pourrait apporter du piquant à l’aventure. Trouver à votre héros et héroïne quelques qualités et quelques défauts. Et en général, les défauts sont plus intéressants que les qualités. La fiche de personnage a vocation à être évolutive.

Il faut également savoir qu’en gagnant en expérience, vous obtiendrez de nouveaux équipements ou de nouvelles compétences. Vous pourriez également… perdre une jambe ? Et donc perdre en caractéristique. Vous pouvez également noter sur votre fiche l’historique de vos faits d’armes, l’état de vos relations avec vos compagnons, les rivalités qui vous animent, ou le nom de la personne qui a ravi votre cœur.

Et voilà, vous avez votre toute première fiche de personnage. Conservez là précieusement. Non seulement ces informations seront très utiles en jeu, mais vous serez aussi très contente et content de la retrouver au début d’une nouvelle session.

Et pensez également à vous concerter un peu avec les autres à la table afin d’avoir un groupe complémentaire capable de relever tous les défis qui vous attendent.

Maintenant que nous en savons plus sur notre personnage, on commencera à jouer. On parlera de comment incarner son personnage et comment et quand prendre des décisions.

Pour résumer, voici les principales étapes à suivre. Mais attention, tout MJ, tout PJ pourra décider de l’ordre, de la marche à suivre, cette étape avant une autre. C’est personnel :

  • Choisissez une race : Les races disponibles incluent les elfes, les nains, les humains, les halfelins et bien d’autres. Chaque race a ses propres caractéristiques et aptitudes.
  • Sélectionnez une classe : Les classes déterminent les compétences et les talents de votre personnage. Vous pourrez choisir parmi des classes telles que guerrier.e, magicien.ne, voleur.se, druide, etc.
  • Attribuez vos caractéristiques : Les six caractéristiques principales sont la Force, la Dextérité, la Constitution, l’Intelligence, la Sagesse et le Charisme. Vous attribuerez des points à chacune de ces caractéristiques en fonction de la race et de la classe choisies.
  • Choisissez vos compétences et talents : En fonction de votre classe, vous aurez accès à différentes compétences et talents, qui vous aideront dans les situations variées que vous rencontrerez.

Et nous vous proposons également plusieurs articles qui pourront vous aider à personnaliser, à affiner votre personnage :

👗 L’importance des vêtements

🖋 Le rôle du tatouage

✂️ Les poils et les cheveux

👃 Les odeurs et les parfums

🐯 Les animaux en jeu de rôle

Trouvez un groupe de jeu

Rejoindre un groupe de jeu est essentiel pour profiter pleinement de l’expérience D&D. Vous pouvez rechercher des groupes locaux dans votre région via les réseaux sociaux, les forums de jeux ou les boutiques de jeux. Certaines, comme celle près de chez moi, organise même des parties « in situ » de temps en temps.

Voici quelques autres options pour trouver un groupe de jeu :

  • Les conventions de jeux : Les conventions de jeux sont des événements où les fans de jeux de rôle se réunissent pour jouer et échanger. C’est un excellent moyen de rencontrer des personnes partageant les mêmes centres d’intérêt et de trouver des groupes de jeu (mais snif, la plus grande convention de jeux de rôle en Suisse vient tout juste d’être annulée… J’y allais depuis des années !)
  • Les sites de jeu en ligne : Il existe des plateformes en ligne telles que Roll20, Fantasy Grounds, Discord et autres, qui permettent aux joueuses et aux joueurs de se connecter et de jouer à D&D à distance. C’est une excellente option si vous ne trouvez pas de groupe local ou si vous préférez jouer dans le confort de votre foyer.
  • Les clubs de jeux : Rejoindre un club de jeux dans votre région est une autre option pour trouver un groupe de jeu. Les clubs organisent généralement des événements réguliers où les membres peuvent se réunir et jouer à différents jeux. Dont D&D.

Et maintenant ?

Vous avez créé votre personnage. Vous avez trouvé un groupe. Et maintenant ?

Vous pouvez vous lancer dans l’aventure. Le ou la MJ va vous narrer l’aventure. Et ce sera ensuite à vous de décider quel sera votre destin avec l’aide des dés. Le système de jeu de Donjons & Dragons est basé sur un cycle en trois phases qui surviennent à chaque événement.

Que ce soit rencontre une discussion, un combat, une découverte, ces trois phases sont les suivantes description, décision et la résolution suivant les situations. Ce schéma peut prendre de nombreuses formes.

Laissez-moi vous donner un exemple. En décrivant une situation, vous entrez dans une taverne. Vous constatez que toutes les tables sont occupées et que les personnages présents n’ont pas l’air très avenant.

Vous, en tant que joueuse ou joueur, avez ensuite une décision à prendre. Cette décision peut être individuelle ou collective, mais vous allez devoir pondérer vos options. Choisissez l’option qui semble la plus adaptée à la personnalité de votre personnage.

Puisque cette taverne est pleine de gens louches, êtes-vous du genre téméraire ou naïve, et allez-vous vous installer parmi des inconnus ?

Si vous devez intercepter quelqu’un dans cette taverne et que c’est votre seule occasion de le faire, même un personnage peureux doit pouvoir entrer dans ce lieu mal famé. L’importance, c’est la cohérence que vous insufflez à votre personnage de par ses décisions et ses agissements. Essayez toujours de prendre des décisions justifiées qui font sens, pour vous, pour votre personnage, pour le scénario.

Revenons dans notre taverne. Admettons que vous ne sentiez pas très bien la situation et que vous choisissiez de sortir de la taverne sans demander votre reste. Voilà votre décision.

Le ou la MJ vous donne ensuite la résolution suivant votre décision. Les personnages présents dans la taverne vous regardent partir sans prêter plus d’attention ce qu’il vient de se passer, sauf pour une personne. Celle-ci se lève furtivement et vous suit en passant discrètement derrière vous dans l’embrasure de la porte, et ainsi de suite.

Les cycles vont se répéter. Certains nécessiteront des lancers de dés, des jets de compétences pour savoir si l’action, la décision prise requiert l’utilisation d’une compétence. Dans notre exemple, peut-être que la MJ pourrait vous demander de lancer un jet de perception pour déterminer si vous remarquez ou non la personne qui vous a suivie à la sortie de la taverne.

Pour cela, vous pourrez vous baser sur votre feuille de personnage après avoir lancé le dé. En effet, la perception est liée à la sagesse et suivant le résultat du dé et le modificateur que vous avez, vous aurez une plus ou moins grande chance de percevoir que vous êtes suivie.

Chacune des caractéristiques de votre feuille de personnage peut donc vous servir à un moment donné dans l’aventure. En jeu de rôle, et c’est tout le principe, et le plaisir du jeu, vous êtes libre des décisions, en suivant le personnage que vous avez construit, sa personnalité, son passé, son histoire, et le scénario en cours.

Votre aventure vous appartient ! À vous de la vivre comme vous le voulez. Et rappelez-vous, le but est de s’évader dans un monde fantastique, une aventure, et surtout, de se faire plaisir !

Plongez dans les règles

Une fois que vous avez créé votre personnage et trouvé un groupe de jeu, il est important de vous familiariser avec les règles de base de D&D. Bien que votre MJ et votre équipe pourront vous aider, il est préférable d’avoir une compréhension générale du fonctionnement du jeu. Les principales règles à connaître sont :

  • Les tests d’aptitude : Les tests d’aptitude sont des lancers de dés effectués pour déterminer si votre personnage réussit une action ou non. Par exemple, un test de Force pour soulever un objet lourd ou un test de Dextérité pour éviter un piège.
  • Les combats : Les combats sont une partie importante de D&D. Vous devrez comprendre comment fonctionnent les attaques, les dégâts, les points de vie et les initiatives.
  • Les sorts : Si vous jouez un personnage capable de lancer des sorts, il est essentiel de comprendre comment ils fonctionnent, leurs limitations et leurs effets.

Lancez-vous dans l’aventure

Maintenant que vous êtes prête et prêt, il est temps de plonger dans l’aventure ! Les parties de D&D sont dirigées par un ou une maîtresse de jeu (MJ), qui crée l’histoire et guide les joueuses et les joueurs à travers un univers fantastique rempli de quêtes, de monstres et de trésors.

Soyez créatif.ve, collaborez avec les autres et n’oubliez pas que l’objectif principal est de s’amuser et de vivre une expérience mémorable. Depuis le temps que je fais du jeu de rôle, je peux vous l’assurer. Le JDR reste ancré dans nos esprits, nos souvenirs !

Et il faut être combien pour jouer à Donjons & Dragons ?

Avant toute chose, la question que vous vous posez est sûrement la suivante combien de joueuses et de joueurs sont nécessaires pour commencer une aventure ? La réponse est simple. Deux personnes suffisent à créer votre partie, votre campagne. L’une jouera le maître du donjon, le Dungeon Master en anglais ou DM, soit le ou la narratrice narrateur de l’histoire tandis que l’autre affrontera son destin en solo.

Cela dit, plus on est de fou, et de folles, plus on rit. Je vous conseille alors de créer un groupe de trois à cinqcomplétés par maître du donjon pour vous lancer dans une campagne de manière optimale et surtout ne pas… galérer dans les combats. Une fois votre groupe formé, il faut préparer la campagne et surtout se familiariser avec les règles du jeu.

Pour cela, je vous conseille de vous munir d’un exemplaire du jeu Donjons et Dragons L’essentiel, qui est le point d’entrée idéal. Il contient les règles, quatre pages des fiches de personnages vierges, les cartes de sort et d’objet divers et variés, et encore d’autres bidules.

Dans Donjons et Dragons, on joue dans Les Royaumes Oubliés, qui est un univers de fantasy peuplé d’elfes, de halflin (des hobbits, mais pour des raisons juridiques, D&D n’avait pas le droit d’utiliser le terme de Tolkien), d’humains et d’autres peuples.

Une fois ces règles assimilées, le groupe et les rôles de chacun et chacune définis, il ne vous reste qu’à faire parler votre imagination. Alors certes, D&D possède des campagnes officielles que vous pouvez arpenter entre potes. Mais la force du jeu est que vous pouvez imaginer vos propres scénarios afin de créer une aventure unique qui vous correspond (et c’est gratuit !).

Chaque héros et héroïnes que vous incarnerez possédera sa propre histoire et sa propre personnalité. Chaque personnage non joueur ou PNJ que vous croiserez vous racontera une histoire dont lui seul a le secret. Le monde n’a pas de limite (je devrais m’en faire un t-shirt).

Vous pouvez aussi bien visiter des lieux arides comme sous-marins. Des lieux déserts ou bondés. Les quêtes peuvent être triviales ou épiques (mais plus souvent option 2).

Et même un objectif secondaire peut vous amener sur un pan de l’histoire que vous n’auriez jamais anticipé. Tout cela, c’est à vous de le créer, de l’imaginer. Avec tous ces éléments, vous devriez être prêt pour vous lancer dans votre toute 1ʳᵉ campagne.

Vous hésitez encore ? On vous conseille de réaliser une session Zéro en compagnie de votre groupe afin de définir ce qui vous amuse le plus, le type de campagne que vous souhaitez réaliser et l’univers dans lequel vous souhaitez évoluer. Cela aidera grandement le maître du donjon à imaginer et écrire un scénario unique. Vous correspondra au mieux.

Quelques conseils (vitaux) pour débuter à Donjons & Dragons

(Bien) communiquer

L’une des clés pour réussir en tant que débutante et débutant dans un groupe de D&D est d’établir une communication ouverte avec les autres, MJ y compris.

N’hésitez pas à poser des questions sur les règles, les décisions en cours de partie et les attentes des autres personnes qui participent à la partie. En exprimant vos doutes et en écoutant attentivement les réponses, vous apprendrez rapidement et vous intégrerez de manière harmonieuse au groupe.

Soutien et coopération

Dans Donjons & Dragons, il est essentiel de soutenir et de collaborer avec les autres pour surmonter les défis et progresser dans l’histoire.

En tant que débutante ou débutant, tâchez de vous impliquer dans les discussions stratégiques et les décisions en cours de partie. Même si vous ne maîtrisez pas encore toutes les règles, vos idées et votre point de vue pourront s’avérer précieux pour l’équipe.

Patience, mère des vertus

L’apprentissage des mécanismes de D&D peut demander un certain temps et de la patience, surtout lors de vos premières parties.

Ne vous découragez pas si vous ne comprenez pas tout immédiatement. Les autres joueuses et joueurs et le ou la MJ de jeu sont généralement compréhensif.ve.s et prêt.e.s à vous aider. Soyez adaptable et acceptez que l’apprentissage se fera progressivement au fil des sessions.

L’immersion dans le rôle

Pour vivre pleinement l’expérience de D&D, il est important de vous immerger dans le rôle de votre personnage. Essayez de penser et d’agir comme votre personnage le ferait, en tenant compte de son histoire, de sa personnalité et de ses motivations.

En adoptant cette approche, vous contribuerez à créer une atmosphère immersive et enrichissante pour l’ensemble du groupe, tout en développant vos compétences en matière de roleplay.

R.E.S.P.E.C.T.

Enfin, il est crucial de respecter les autres joueuses et joueurs, MJ y compris, encore une fois. Et aussi, l’univers dans lequel se déroule l’histoire.

Chaque personne a son propre style de jeu, ses préférences et ses limites. En tant que débutante et débutant, faites preuve de respect et d’ouverture d’esprit, et cherchez à comprendre et à respecter les dynamiques du groupe. Cela contribuera à créer une ambiance agréable et accueillante pour tout le monde, et garantira une expérience de jeu positive pour vous et vos partenaires d’aventure.

Quelques règles de vivre-ensemble, de jouer-ensemble

Le « savoir-vivre », le vivre-ensemble, le jouer-ensemble à la table de jeu, ce qu’on pourrait appeler « l’étiquette », est essentiel. Il permet de mieux jouer, de mieux « vivre » ensemble et de construire des bases relationnelles saines. Oui, avoir les chaussettes propres en est une…

Le respect des temps de parole

L’une des règles d’étiquette fondamentales à respecter lors d’une partie de Donjons & Dragons est de laisser la parole aux autres sans les interrompre. Chaque participante et participant doit avoir l’opportunité de s’exprimer et de partager ses idées, créant ainsi une atmosphère collaborative et inclusive.

Veillez à écouter attentivement ce que les autres ont à dire, et attendez le moment approprié pour intervenir ou poser des questions. Il n’y a rien de pire que quelqu’un qui petit a parle tout le temps petit b interrompt tout le temps petit c les deux en même temps.

La prise de décision en groupe

Les décisions prises pendant une partie de D&D devraient être discutées et approuvées par l’ensemble du groupe. Évitez de prendre des décisions unilatérales qui pourraient affecter le déroulement de l’histoire ou la sécurité des autres personnages sans consulter préalablement vos coéquipier.e.s.

Le travail d’équipe et la coopération sont essentiels pour assurer une expérience de jeu agréable et harmonieuse pour tout le monde. Et non en mode : je fais tout tout seul et tant pis pour les autres.

La ponctualité et l’engagement. Mais la ponctualité, surtout (je dis ça parce qu’on est en Suisse)

Assurez-vous d’arriver à l’heure aux sessions de jeu et d’informer les autres en cas d’empêchement. La ponctualité et l’engagement sont des marques de respect envers les autres participant.e.s, qui ont également consacré du temps et des efforts pour préparer la partie. Mais VRAIMENT !!! Le nombre de parties qui ont commencé à la bourre ou qui ont dû être annulée à la toute dernière minute. Grrrrrrrr.

La gestion du temps en jeu

Lorsque vous jouez à D&D, il est important d’être conscient.e du temps et de veiller à ce que les actions et les discussions ne s’éternisent pas inutilement. P

Prenez des décisions rapidement et efficacement pour maintenir le rythme de la partie. Si un.e joueur.se semble bloqué.e ou hésitant.e, n’hésitez pas à offrir votre aide ou à proposer des solutions pour faire avancer l’histoire. Sinon, on risque de s’emm… ferme.

L’attention et la participation

Pendant une partie de D&D, il est crucial de rester attentif.ve et impliqué.e, même lorsque votre personnage n’est pas directement concerné par l’action.

Évitez de vous laisser distraire par des activités extérieures, comme les téléphones portables (mais GRRRRRRRR) ou les discussions hors sujet (et ça arrive souvent…). En restant concentré.e sur le jeu et en participant activement, vous contribuerez à créer une expérience immersive et passionnante pour vous-même et les autres joueuses et joueurs.

Scénarios et campagnes, lesquels choisir pour bien débuter ?

Donjons et Dragons est un jeu de rôle passionnant qui vous permet de vivre des aventures fantastiques avec vos amis. Pour bien débuter, il faut choisir un scénario adapté à votre niveau et à vos envies. Il existe de nombreux scénarios disponibles en français pour D&D 5e, que vous pouvez télécharger gratuitement sur le site AideDD. Vous y trouverez des aventures de différents niveaux, genres et durées, ainsi que des cartes interactives et des bestiaires. Voici quelques exemples de scénarios pour débutants :

  • À la chasse aux gobs : les personnages doivent aller délivrer la fille du chef de leur village, capturée par une tribu de gobelins. Niveau 1, 6 pages.
  • La tombe des rois serpents : les personnages doivent explorer un tombeau abandonné et en ramener le butin. Niveau 1, 11 pages.
  • La secte du Crâne : les personnages doivent enquêter sur la disparition du fils d’un marchand de Laelith. Niveau 2, 5 pages.
  • L’auberge du Sanglier Gris : les personnages doivent s’évader de la cave d’une auberge. Niveau 3, 9 pages.

Vous pouvez aussi vous inspirer des campagnes officielles publiées par Wizards of the Coast ou d’autres sources. Voici quelques exemples de campagnes et scénarios officiels plutôt adaptés pour débutantes et débutants (j’ai mis « plutôt » en italique, parce que c’est discutable).

  • Dungeons & Dragons : L’Essentiel. Le D&D Essentials Kit est conçu pour faire découvrir Donjons & Dragons et le jeu de rôle. Il contient tous les éléments nécessaires pour se lancer. La boîte peut être commandé chez Philibert ici.
  • Boite d’Initiation : Les Dragons de l’Île aux Tempêtes. Cette boîte permet de vivre des aventures bourrées d’action, où des héros affrontent des monstres, chassent des trésors et s’embarquent dans des quêtes épiques. La boîte contient tout le matériel nécessaire pour se lancer (dés, fiches de personnages, etc.). Comme la boîte précédente. Elle peut être commandé chez Philibert ici.
  • La Malédiction de Strahd : c’est une campagne d’horreur gothique qui vous plonge dans le royaume maudit de Barovie, dominé par le vampire Strahd von Zarovich. Vous devrez affronter des créatures terrifiantes, explorer des lieux sinistres et tenter de briser la malédiction qui pèse sur le pays. C’est une campagne longue et complexe, mais qui peut être adaptée pour des débutants en suivant les conseils du livre. Le livre peut être commandé chez Philibert ici.

Ces campagnes et scénarios officiels sont conçus pour vous offrir une expérience de jeu riche et immersive. Ils contiennent des cartes, des illustrations, des descriptions détaillées et des conseils pour le maitre du jeu. Ils peuvent être joués tels quels ou modifiés selon vos envies. Ils peuvent aussi être reliés entre eux pour former une grande saga.

Conclusion

Alors oui, je sais, commencer à jouer à Donjons & Dragons, ou à n’importe quel jeu de rôle, peut sembler… intimidant. Mais avec ce guide, vous avez toutes les clés pour plonger dans cet univers passionnant.

Créez votre personnage, trouvez un groupe de jeu (le nôtre ?), apprenez les règles et embarquez pour une aventure épique qui vous permettra de vivre des expériences inoubliables en compagnie de vos amies et amis.

Bonnes parties ! Et bon film, si vous allez le voir au ciné aujourd’hui ou ces prochains jours. Perso, je me réjouis !

Et encore une chose

Et si vous désirez faire du jeu de rôle avec des enfants, nous vous proposons un guide complet ici.

Et si vous désirez faire du jeu avec des jeunes enfants, dès 4 ans, oui, c’est possible. Et c’est gratuit, avec notre Donjons & Chenapans, à découvrir ici.


2007. Wahou ! Nous avons de la peine à croire que cela fait depuis 2007 que nous sommes derrière l’écran à écrire sur ce blog que nous aimons tant ! Cela n’aurait pas été possible sans votre fidélité.

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Article écrit par Andariel, chroniqueuse et rôliste (JDR, GN) queer qui se consacre au jeux de rôle, aux jeux narratifs et aux sujets LGBTQ+. Elle s’implique pour valoriser la présence des personnes marginalisées dans l’industrie du jeu.

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5 Comments

  • Meaulnes

    Même si l’euphonie et la rime avec Dragons a conduit à traduire Dungeon par Donjon pour ce titre, il est regrettable que cette erreur ( Dungeon c’est Souterrains pas Donjon ; donjon en anglais c’est keep ) soit encore faite 40 ans plus tard.
    Pour se convaincre de la traduction erronée, il suffit par exemple de regarder la tuile hexagonale « Donjon » dans Mage knight et observer qu’elle représente l’entree d’un … souterrain.

  • Stéphan VAN HERPEN

    Merci de rendre si accessible le meilleur loisir du monde ☺️
    PS en ajout à votre article et dans le but de faire découvrir le jdr je me permet de vous informer sur la sortie depuis l’été dernier du GPSR acronyme de Grimoire Pour la Survie du Rôliste gps.kerlaft.com il permet de trouver rapidement clubs/associations/boutiques jdr etc
    Magiquement
    Kerlaft le Rôliste

  • Thierry

    Bonjour.

    Je suis toujours très heureux de voir que le loisir qui est le mien devient populaire, et je vous remercie de la visibilité que vous lui donnez. Je me permet cependant d’apporter quelques précisions.

    D&D, la première édition, a été publiée en 3 boîtes : Basic, Expert, et Champion (j’ai un doute sur le nom de la troisième boîte) permettant chacune de faire progresser les personnages plus loin en niveau (aujourd’hui, on appelle cela des « tiers », encore un anglicisme). Mis à part une réédition luxueuse (et coûteuse) il y plusieurs années, elle est introuvable, sauf d’occasion mais à des prix d’objets de collection.

    AD&D, qui a connu 2 éditions, et une assez large traduction, n’est aujourd’hui plus distribuée, et n’a jamais eu de compatibilité avec l’édition précédente. Là encore, si vous ne lisez que le français, vous ne trouverez que des objets de collection, et de rares pdf.

    Les 2 éditions suivantes (3 et 3.5), ne sont plus ni éditées, ni compatibles avec les versions précédentes. Il est cependant un peu plus facile de trouver des livres d’occasion et des pdf en français.

    La 4ème édition est la seule dont j’ai lu les règles sans jamais y jouer, car elles étaient calquées sur des mécaniques de jeux vidéo. Et très franchement, si vous pensez que jouer à des « jdr », même excellent et que j’ai adoré tels que Mass Effect, ou Dragon Age, peut vous donner une idée, même vague, d’une partie de Jeux de Rôle, vous faites erreur. Ce serait comme penser que jouer à star wars squadron pouvait se rapprocher du pilotage d’un véhicule spatial.

    La 5ème édition est beaucoup plus abordable en terme de règles que AD&D et D&D 3/3.5, en mettant l’accès sur la liberté pour les joueurs de créer le personnage de leurs rêves, et se concentrer sur l’interprétation de leur rôle, tout en proposant un énorme rééquilibrage par rapport aux éditions précédentes.

    Mais de fait, vous ne pouvez pas vraiment « choisir  » votre édition, à moins de lire l’anglais, de passer des heures sur des sites d’enchères et les bouquinistes, et de ne pas avoir peur soit d’écrire de a à z tous vos scenarii, soit d’accepter que les thèmes et approches soient fondamentalement différemment de ceux choisis aujourd’hui.

    Mais par contre jouez, jouez, jouez. Une partie de jeux de rôle c’est ce qui se rapproche le plus de l’union d’une journée entre amis, d’un acte de création coopératif, et d’une séance d’improvisation théâtrale. Que du bonheur.

  • Sido_Rond

    Merci pour les remarques concernant l’étiquette. Il est vrai qu’un.e joueur.se irrespectueux.se avec les autres joueur.se.s, un.e participant.e qu’i.e.l.le soit débutant.e ou confirmé.e freine souvent les velléités des participant.e.s pourtant motivé.e.s et bienveillant.e.s. C’est un comportement très masculin, d’ailleurs.

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