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Sherlock : Connectez les Indices. Et baillez, au passage

Sherlock : Connectez les Indices, est une exploitation de licence de la série Sherlock de la BBC. Un jeu de connexion ennuyeux au possible.


Sherlock : Connectez les Indices

Dès qu’un film, une série, un livre ou un jeu affiche le mot « Sherlock » dans le titre, je ne peux m’empêcher de me réjouir. Est-ce que vous êtes, comme moi, fan du fameux détective londonien créé par Conan Doyle au 19e siècle ? On en est tellement fan, que depuis 2012, on a lancé les Sherlock Live, des fictions interactives et multimédia à vivre en vrai et qui ont attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes depuis leur lancement.

Donc quand j’ai découvert un nouveau jeu Sherlock, intitulé Sherlock : Connectez les Indices, je n’ai pas pu résister. Il fallait que j’y joue. Quelle ne fût ma déception. Ce jeu n’a aucun, mais alors aucun lien avec la série, dont le jeu tire les images, ni aucun lien avec le détective, et encore moins avec ses techniques de résolution d’affaire. Dans Sherlock : Connectez les Indices, il n’est jamais question d’observation, de déduction, et pas du tout de narration.

Mais alors de quoi ça parle ?

Sherlock : Connectez les Indices est un jeu d’enquête compétitif qui reprend les personnages et les scènes de la série TV de la BBC sortie en 2010 avec ses quatre saisons et ses deux épisodes spéciaux. Qui deviendra le plus grand détective du monde ?

Pour faire très simple, parce que Sherlock : Connectez les Indices se veut très simple aussi, on a quatre mini plateaux à disposition, quatre lieux emblématiques de la série, sur lesquels on place des cartes et des jetons. Ces quatre lieux servent alors de « marché » sur lesquels on va pouvoir se servir. On en choisit un, puis on prend alors deux éléments : deux cartes, deux jetons ou un panachage.

Puis, si on le peut, on pose ces éléments nouvellement acquis devant soi sur son réseau. Le but ? Réussir à connecter sa carte de départ pour collecter tous les indices et ainsi engranger les points présents sur la carte. Voire également parfois les différents bonus pour obtenir un petit coup de pouce pour la suite de sa partie.

Le but ultime ? Réussir à obtenir 9 points avant les autres.

Sherlock : Connectez les Indices est un jeu de connexion, de réseau. On commence avec une carte, puis on doit constituer un réseau en respectant les icônes affichées.

Sherlock : Connectez la licence

Sherlock : Connectez les Indices est un pur jeu de société d’exploitation de licence. On a une licence, une marque, un film, un jeu vidéo, une série qui connaît un gros succès, et on veut surfer sur ce titre pour l’adapter en autre chose. Comme un jeu de société par exemple. Le cas ici.

Parfois ça prend, parfois ça ne prend pas. C’est ce dernier cas ici. Sherlock : Connectez les Indices ne fait que reprendre les photos des scènes et des personnages de la série. C’est. Tout.

Avec un tel titre, une telle licence, on aurait imaginé un jeu narratif, d’enquête, de déduction, d’observation. En bref, tout ce qui fait le charme et l’intérêt du personnage mythique de Conan Doyle. Il n’en est rien. On se retrouve avec un simple et bête jeu de connexion fadasse. On pioche deux éléments, on les pose, on essaie d’étaler la meilleure connexion possible. Et c’est tout.

Avec une interaction polaire. On joue dans son coin. On peut, bien sûr, chouraver une carte ou un jeton que les autres convoitent. Mais cela ne présente aucun intérêt. Ils ou elles pourraient faire autre chose.

Sherlock : Connectez les Indices se résume à un simple jeu de connexion : une carte, qui respecte l’adjacence de l’icône, avec un jeton correspondant entre les deux pour les connecter. C’est tout. Pas stratégique pour un sou, avec un marché qui défile, on ne peut rien préparer. Le jeu n’est que tactique, et ne suscite aucun plaisir. On ne réfléchit pas, on s’y amuse encore moins.

Verdict

Pourquoi joue-t-on ? Pour créer du lien, pour partager des moments à plusieurs, pour réfléchir, pour se mettre au défi et se dépasser, pour découvrir de nouveaux univers, pour s’échapper et s’amuser. Tant d’éléments que je n’ai pas retrouvé dans Sherlock : Connectez les Indices.

Rarement je me suis autant ennuyé pendant un jeu. On prend des cartes et des jetons, quand ils sont disponibles, et on les connecte à d’autres. Le jeu n’offre aucune subtilité, aucun raffinement. J’y ai joué avec un peu de lassitude et beaucoup de désintérêt.

Sherlock : Connectez les Indices ne ravira ni les fans de l’excellentissime série, ni les Gamers. Une exploitation de licence plate et fade qui ne présente aucun intérêt. Ni pour son thème, copié-collé, ni pour sa mécanique de jeu.

On y jouera à peine une partie, et encore. Puis on rangera le jeu sur une étagère pour le laisser prendre la poussière. Si vous cherchez d’autres jeux Sherlock, jetez un coup d’œil à la fin de l’article.

Aucun intérêt

Note : 1 sur 5.

  • Auteur : Radosław Ignatów
  • Éditeur : Lucky Duck Games
  • Nombre de joueurs et joueuses : 2 à 4 (tourne « bien » à toutes les configurations)
  • Âge conseillé : Dès 8 ans (bonne estimation)
  • Durée : 30 min
  • Thème : Sherlock
  • Mécaniques principales : Connexion

Et encore une chose

Si vous cherchez des jeux sur le thème Sherlock, on a de bien meilleures propositions pour vous :


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Article écrit par Gus. Rédacteur-en-chef de Gus&Co. Travaille dans le monde du jeu depuis 1989 comme auteur et journaliste. Et comme joueur, surtout. Est également pilote de chasse pour l’armée américaine, top-modèle, bio-généticien spécialiste en résurrection de dinosaures, champion du monde de boxe thaï et de pâtisserie végane, inventeur de l’iPhone et mythomane.

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