Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Hachette Heroes, 3 Escape Games de salon. Mini-format pour un maxi-plaisir

L’éditeur de livres Hachette continue sa salve de boîtes d’Escape Games de salon, avec trois autres titres plutôt bien réussis.


Début décembre, nous vous avions parlé des velléités de l’éditeur de livres Hachette à se parachuter sur le marché des Escape Games de salon. Nous vous avions présenté trois titres, L’Ascenseur Infernal, Le Triangle des Bermudes, sa suite, Sherlock Holmes vs Moriarty, et enfin, Les 3 Malédictions du Pharaon.

Voici 3 nouveaux titres, 3 Escape Games dits de salon au tout petit format, une boîte carrée bourrée à craquer de cartes à l’intérieur. Vous pouvez découvrir aujourd’hui 3 titres plutôt appétissants !

Comme pour les précédentes galettes de la gamme d’Escape Hachette Heroes, ces 3 titres fonctionnent tous de la même manière : une petit boîte, un matériel composé de quelques cartes, un thème plus ou moins bien intégré, un enchaînement d’énigmes et des parties qui rappellent les Escape Games « en vrai » et que l’on peut jouer bien au chaud chez soi. Pandémie et pluri-confinements obligent.

Au contraire d’Unlock, ces 3 titres n’exigent pas d’appli. Tout le matériel de jeu se suffit à lui-même. Le site officiel du jeu permet toutefois d’accéder à des indices au cas où serait bloqués. Ils n’allaient pas les rajouter dans la boîte, déjà pleine à craquer !

Et que valent ces 3 titres ? Valent-ils la peine qu’on s’y intéresse ? Spoiler : plutôt oui !


L’ultime Codex de Leonard de Vinci

Cette boîte est en réalité la suite des deux précédentes chroniquées en décembre, l’Ascenseur et les Bermudes.

Le pitch :

« Le château du Clos Lucé fut la dernière résidence de Léonard de Vinci, et nous savons aujourd’hui qu’il y conçut quelques uns de ses projets les plus ambitieux…

Dans ce château, Léonard de Vinci aurait dissimulé dans les souterrains , une porte ouvrant sur une salle secrète, remplie d’inestimables trésors légués par le maître. Le Comte de Puisoc, l’un des principaux soutiens financiers d’Arès, une organisation secrète et malveillante au réseau tentaculaire, fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre la main sur le dernier héritage de Léonard de Vinci. Votre mission, si vous l’acceptez : infiltrer le château du Clos Lucé, dernière demeure de Léonard de Vinci, rechercher dans les sous-sols du château la pièce secrète enfermant les trésors légués par le maître et ouvrer cette mystérieuse porte avant que l’équipe du Comte de Puisoc ne la force. Les trésors que renferment cette salle secrète sont désormais votre responsabilité… »

Le pitch est plutôt alléchant : histoire, archéologie, fouille, le tout sur fond d’inventions mystérieuses de Léonard de Vinci qui n’a de cesse d’inspirer la culture populaire.

Des trois chapitres, L’ultime Codex de Leonard de Vinci est sans conteste le plus réussi, le plus passionnant, le plus original, aussi. Et il n’est pas besoin d’avoir joué aux deux précédents chapitres pour entamer celui-ci. Les liens sont plutôt faibles.

❤️️ Ce qu’on a aimé

➡️ Le format de la mini-boîte qui se déplie

➡️ Le troisième chapitre d’une mini-campagne qui se déploie en trois parties

➡️ Le pitch, plutôt intriguant

➡️ Jouer « avec » le mythe de Vinci, toujours affriolant

➡️ Un matériel, des illustrations agréables et immersives

➡️ La mécanique de résolution d’énigmes, très fluide. Pas de tableau, vomitif, à croiser comme dans d’autres boites Hachette Heroes

➡️ Des énigmes assez originales (et complexes !)

💔 Ce qu’on n’a pas aimé

➡️ Rien !

Verdict

Immersion

Note : 5 sur 5.

Récit

Note : 5 sur 5.

Énigmes

Note : 5 sur 5.

Matériel

Note : 4 sur 5.

Verdict final :

Excellent !

Une très bonne proposition d’Escape Game « de salon »

Note : 4.5 sur 5.
  • Sortie : 2020
  • Prix constaté : 13 euros
  • De 2 à 6 personnes (mais peut aussi très bien se jouer en solo)
  • 60 minutes. La boîte ne contient qu’un seul scénario

➡️ Vous pouvez trouver L’Ultime Codex chez Philibert ici

➡️ Et également chez Play-in ici


Seuls dans l’espace

Même format, même mécanique de validation des énigmes, des codes que le précédent titre : petite boîte carrée bourrée à craquer : des cartes, et un épais carnet minuscule.

Le pitch :

« Votre mission interstellaire était pourtant on ne peut plus simple : cartographier une région spatiale inconnue et revenir sur Terre avec des données fraîches, la routine, en somme. Mais pendant le voyage, une présence inconnue est détectée à bord du vaisseau et quelques secondes plus tard, c’est le blackout total…

Que s’est-il passé ? Et d’où proviennent tous ces bruits inquiétants ? Quelqu’un ou quelque chose s’est-il introduit clandestinement dans le vaisseau ? »

Oui, on dirait du Alien.

Au demeurant, un Escape Game de salon plutôt classique. Au demeurant. Le jeu intègre toutefois deux mécaniques, subtiles et captivantes, avec des cartes qui se placent sur le « plateau », en réalité la boîte ouverte et étalée, et des cartes Lieux qui se « mettent à jour » en mode « annule et remplace ». Donc une aventure qui évolue. Et également, au cours de la partie on va pouvoir récupérer de l’équipement, représenté sous forme de cartes, qui vont nous aider à progresser dans l’aventure.

❤️️ Ce qu’on a aimé

➡️ Le format de la mini-boîte qui se déplie et déploie

➡️ Une esthétique rose-mauve particulière

➡️ Des cartes Lieux qui se placent et se remplacent

➡️ Les cartes Équipement

➡️ Un scénario angoissant et palpitant à la sauce Alien

💔 Ce qu’on n’a pas aimé

➡️ Les illustrations sur les cartes Énigmes différentes et trop naïves

➡️ Sinon, rien d’autre !

Verdict

Immersion

Note : 5 sur 5.

Récit

Note : 5 sur 5.

Énigmes

Note : 5 sur 5.

Matériel

Note : 4.5 sur 5.

Verdict final :

Excellent !

Un très bon Escape Game « de salon », au parti-pris esthétique particulier et assumé

Note : 4.5 sur 5.
  • Sortie : 2020
  • Prix constaté : 13 euros
  • De 2 à 6 personnes (mais peut aussi très bien se jouer en solo)
  • 60 minutes. La boîte ne contient qu’un seul scénario

➡️ Vous pouvez trouver Seuls dans l’Espace chez Philibert ici

➡️ Et également chez Play-in ici


Baker Street – L’héritage de Sherlock Holmes

Comme de Vinci, Sherlock Holmes est une source intarissable d’inspiration pour les produits culturels narratifs. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Hachette Heroes inclut les aventures du fameux détective de Conan Doyle, ils l’ont déjà fait avec une boîte plus volumineuse, plus ambitieuse, avec Sherlock Holmes vs Moriarty.

Dans cette nouvelle itération holmesienne, vous intervenez pour enquêter sur un meurtre qui a eu lieu à Londres. Rien de bien original. Tout le jeu est déployé sur des cartes, ainsi qu’une affiche qui présente une galerie de portraits.

Cette boîte propose de mélanger deux formats : de l’Escape, avec un enchaînement d’énigmes plutôt classique, et un format « qui est-ce ». Ce mélange propose une expérience ludique détonante et surtout, des parties qui peuvent se renouveler. Si dans la plupart des Escape Games « de salon » les parties sont uniques et non renouvelables, dans ce Baker Street – L’héritage de Sherlock Holmes, on peut re-re-rejouer pour résoudre d’autres énigmes et (tenter de) retrouver un criminel à chaque fois différent.

❤️️ Ce qu’on a aimé

➡️ Le format de la mini-boîte qui se déplie

➡️ La possibilité d’y jouer en mode full coop ou battle, par équipe

➡️ Les illustrations des portraits

➡️ Une boîte, des parties renouvelables

💔 Ce qu’on n’a pas aimé

➡️ Des formats d’illustrations mini mini mini sur les cartes. Prévoyez une loupe !

➡️ Un scénario Sherlock peu inspiré et paresseux

Verdict

Immersion

Note : 2 sur 5.

Récit

Note : 2 sur 5.

Énigmes

Note : 3 sur 5.

Matériel

Note : 3 sur 5.

Verdict final :

Pas mal !

Un scénario insipide à la formule toutefois originale

Note : 4 sur 5.
  • Sortie : 2020
  • Prix constaté : 13 euros
  • De 2 à 6 personnes (mais peut aussi très bien se jouer en solo)
  • 45-60 minutes. Et on peut y re-re-rejouer plusieurs fois.

➡️ Vous pouvez trouver Baker Street – L’héritage de Sherlock Holmes chez Philibert ici

➡️ Et également chez Play-in ici


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12 Comments

  • axel secondino

    Bonjour,
    Nous n’en avons fait qu’un. seuls dans l’espace.

    Juste un peu beaucoup refroidit par trois choses.
    Le livre , qui est un véritable « mission impossible » étant donné qu’il s’ auto détruit dés que on le feuillette plus de 10 fois ( hors on doit le feuilleter au bas mot 150 fois )
    Et surtout , surtout, ben … il est buggé… alors difficile de ne pas spoiler… mais tout simplement une erreur sur une carte/page…
    Enfin troisième chose peut-être la plus pénible, j’ai contacté hachette sur la page du jeu avec le lien qui va bien, et AUCUN retour de leur part , pas même un désolé…
    Dommage on avait passé un bon moment même si un peu répétitif on s’amuser bien autour de la table.
    Du coup bien refroidit et donc un arrêt pur et simple sur la série.

    Axel

  • JiDul

    Bonjour,
    Votre critique est vraiment plus positive que celle des 3 premiers opus.
    Vous mettiez en avant le côté rébarbatif de la résolution des énigmes/codes (validation des réponses je suppose).

    Ont-ils fait évoluer ce point pour ces « boites » ?

    Autre chose… le matériel est-il fragile ? réutilisable ?
    bref, est-il possible de proposer ce jeu dans le cadre de notre Ludothèque associative ?

    belle année ludique (parce que pour le reste…) à vous
    JiDul

    • Gus

      Bonjour Jeremie, merci pour votre réaction.

      Oui, ces 3 boîtes sont plus réussies. Ce qui ne transparaît pas dans l’article, c’est à quel point les énigmes servent au récit, et non le contraire. Comme c’est souvent le cas dans de nombeuses Escape, IRL ou « de salon ». Ce qui était également fort appréciable dans le précédent Unlock Mythic Adventures. Un enchaînement, oui, mais plutôt fluide et cohérent.

      Le matériel est assez réutilisable, les cartes sont plutôt épaisses (on est loin des cartes toutes moisies des Escape de 404).

      À très vite Jeremie !

  • Ominae

    Etant plutôt un habitué des unlock / exit, je suis resté largement sur ma faim avec « seul dans l’espace ».

    Le matériel est quelconque (cartes normales, livret horrible à (trop) manipuler et qui part en morceau direct) et es énigmes sont toutes du même style (des nombres cachés, des additions/soustraction etc.)

    Il parait difficile car certaines actions ne sont pas forcement « logiques » et on est vite perdu (même avec la solution qu’hachette cache bien … le jeu n’étant pas référencé si on ne le cherche pas, et je ne parle pas de l’affichage de la solution sur mobile). On a eu du mal à avoir la motivation d’aller au bout, ce qui est assez exceptionnel.

    En points positifs je verrai :
    – la matériel réutilisable (même si le carnet s’auto détruit vraiment très vite)
    – l’histoire assez sympathique
    – le système des cartes de A à F.

    Malgré cela, je ne le conseillerai vraiment pas.

    Je vous conseille plutôt de vous rabattre sur les unlock / exit / deckscape / decktective qui sont largement meilleurs (et de bien meilleure qualité au niveau des énigmes et du matériel)

À vous de jouer ! Participez à la discussion

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