Analyses & psychologie du jeu,  Jeux de plateau

Pourquoi jouer est crucial. L’amitié, au cœur de l’expérience du jeu de société

Best friends forever. Comment jouer permet de créer et de maintenir des amitiés et des relations sociales.


Plus que jamais, en pleine pandémie, même à distance, l’amitié et nos relations sociales représentent une bouée de sauvetage. Il faut reconnaître qu’en prenant de l’âge, nos amitiés changent. Dans la hiérarchie des relations sociales, les amitiés ne caracolent pas en tête de liste. Partenaires romantiques, parents, enfants, tous passent souvent en premier.

Les amitiés sont des relations uniques. Au contraire des relations familiales, nous choisissons de les constituer. Et au contraire à d’autres liens volontaires, tels que les mariages et les relations amoureuses, ils ne sont pas formés de structure formelle. Nous ne passerions pas des mois sans parler ou voir notre partenaire romantique, espérons-le. Nous pourrions toutefois passer autant de temps sans contacter un ou une amie.

Pourtant, de multiples enquêtes démontrent à quel point l’amitié représente un facteur important, essentiel pour le bonheur. Et bien que les amitiés aient tendance à changer avec l’âge, il y a une certaine cohérence dans ce que nous attendons d’elles.

Mais au fond, c’est quoi, l’amitié ?

Pour la plupart des gens, l’amitié est une relation sociale basée sur le partage, l’écoute, le respect, le bien-être, l’acceptation, quelqu’un sur qui compter, avec qui profiter de certains événements et expériences. Et il y a quelque chose de tout à fait intimidant et surprenant avec l’amitié, c’est qu’elle est de nature en même temps volontaire, on choisit nos relations amicales, et involontaire, on ne choisit pas quand l’amitié surgit. On ne peut pas la forcer. Elle intervient, elle apparaît, elle se crée, elle se développe, ou… non.

Et cette nature volontaire et involontaire de l’amitié la soumet aux caprices de la vie, contrairement aux relations plus formelles. À l’âge adulte, à mesure que les gens prennent des années, vont et viennent dans la vie, dans leur vie, les amitiés sont les relations les plus susceptibles d’en prendre un sacré et méchant coup. Nous sommes enclins à accorder une certaine priorité à notre famille. Et pourtant, nous choisissons de maintenir des amitiés qui nous enrichissent.

Ce qui est beau et spécial dans l’amitié, c’est que les amis sont nos amis, parce qu’ils veulent bien l’être. Et tout au long de la vie, de l’école primaire à la maison de retraite, l’amitié continue de conférer des bienfaits pour la santé, tant mentale que physique, comme le prouvent ces deux études de 2015. Mais à mesure que la vie s’accélère, évolue, les priorités et les responsabilités des gens changent. Et les amitiés sont affectées, pour le meilleur, ou souvent, malheureusement, parfois, pour le pire.

L’amitié, cette recette du bonheur

Les neuroscientifiques, les psychologues du développement, les anthropologues, les primatologues et les chercheurs dans la santé se rejoignent sur un point : les êtres humains ont besoin et désirent des relations étroites, y compris des amitiés. Quand ils ne les ont pas, de graves conséquences sur la santé physique et mentale en découlent.

L’isolement social affaiblit notre système immunitaire et nous rend plus vulnérables aux maladies, comme la maladie d’Alzheimer, le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et le cancer. La COVID aussi, peut-être ? Aucune étude n’a pour l’instant lié dureté des symptômes et liens sociaux de la personne.

Quoi qu’il en soit, et sans parler du virus, les personnes disposant d’écosystèmes sociaux solides jouissent d’une probabilité de survie 91% plus élevée que celles dont les écosystèmes sociaux sont faibles. Les risques de décès pour les personnes dont les écosystèmes sociaux sont faibles sont comparables à des facteurs de risque bien établis comme le tabagisme et une consommation excessive d’alcool. Ils dépassent l’influence d’autres facteurs de risque tels que l’inactivité physique et l’obésité. En d’autres termes, ne pas avoir d’amis, de relations, diminue l’espérance de vie de manière fulgurante.

Au début, il y avait l’amitié. Comment l’amitié apparaît

Le jeune âge adulte est l’âge d’or pour nouer des amitiés. Surtout pour les personnes qui ont le privilège de pouvoir suivre des études avancées. C’est souvent en effet pendant ces études, au lycée ou à l’université, que se tissent les amitiés qui vont s’ancrer plus tard et plus longtemps.

À l’âge adulte, les amitiés deviennent plus complexes et en même temps plus significatives. Dans l’enfance, les amis sont surtout d’autres enfants avec lesquels on a du plaisir à jouer. Quand j’observe mes deux enfants, 7 et 6 ans, je me dis qu’ils ont bien de la chance de pouvoir se lier (une belle formulation) d’amitié en un claquement de doigt. Il leur suffit de partager un moment de jeu pour devenir les meilleurs amis au monde.

À l’adolescence, il y a beaucoup plus de révélation de soi et de besoin de soutien qui surviennent. L’amitié devient alors nécessaire, vitale, et en même temps temps fragile, car il s’agit ici d’une période de transition pendant laquelle les identités ne sont pas encore figées. À l’adolescence, les gens ont une personnalité, un « moi » en développement. Ils vont changer. Souvenez-vous de vos goûts d’ado, musicaux, vestimentaires… capillaires…

À l’âge adulte, les gens sont de manière générale un peu plus sûrs d’eux-mêmes. Ils sont alors plus susceptibles de rechercher des amis qui partagent leurs goûts, leurs idées, leurs intérêts et valeurs. Et leurs jeux de plateau.

20-24

Le temps représente également un facteur essentiel. Les jeunes adultes disposent également de plus de temps à consacrer à leurs amis. Selon une enquête américaine de 2014, les jeunes adultes de 20 à 24 ans passent plus de temps à socialiser, soit plus de 10 à 25 heures par semaine avec des amis.

De 20 à 24 ans, ce sont les années universitaires. En règle générale. Quand on n’est pas à l’arrêt ou en télé-études comme en 2020. L’université est un environnement qui facilite les relations sociales. Mais rassurons-nous, même les jeunes adultes qui ne vont pas à l’université peuvent tisser des relations amicales.

Les réseaux d’amitié sont aussi plus denses chez les jeunes, lorsque la plupart des gens que nous rencontrons fréquentent notre école ou vivent dans notre ville. À mesure que les gens se déplacent pour d’autres écoles, le travail et la famille, les réseaux se répandent et s’étendent. Les amitiés créées plus jeunes, peuvent toutefois persister, même à distance. La preuve en 2020. Coucou les skypéros.

À mesure que les gens entrent dans la quarantaine et cinquantaine, ils ont tendance à subir plus de contraintes de temps, beaucoup plus pressantes que l’amitié. Après tout, il est plus facile de retarder une rencontre avec un ou une amie plutôt que de rater une partie fun et familiale avec son enfant ou un voyage d’affaires important. L’idéal des attentes des gens pour l’amitié est toujours en tension avec leur réalité.

Si, dans une certaine mesure, les amitiés nous aident à nous constituer, à nous affiner, à nous situer, une fois l’âge adulte bien consommé, nous finissons par ne plus avoir, ou prendre, le temps pour ces mêmes personnes qui nous ont aidé à prendre toutes ces décisions constitutives.

Le temps est alors consacré aux emplois et aux familles. Tout le monde ne se marie pas ou n’a pas d’enfants, bien sûr, mais même ceux qui restent célibataires verront leurs amitiés affectées par les relations amoureuses des autres. S’il y a bien une vérité en amitié, c’est que la baisse la plus importante du nombre d’amis au cours de la vie intervient lorsque les gens se marient.

Amitiés, mode d’emploi

Au fil de notre vie, nous nous faisons et conservons nos amis de différentes manières. Certains d’entre nous sont d’indépendants papillons. Ils se font alors des amis partout où ils vont et peuvent compter sur des connaissances que l’on pourrait considérer plus amicales que des amitiés profondes.

D’autres font preuve de discernement et « d’économie », ce qui signifie qu’ils ont quelques très bons, quelques meilleurs amis avec lesquels ils restent proches au fil des ans. Avec le danger d’en perdre certains et de ressentir ceci comme un désastre. Les personnes les plus flexibles sont peut-être celles qui parviennent à flotter entre deux eaux, entre butinage et solidité.

À l’âge adulte, il est peut sembler plus aisé qu’il n’y paraît de se faire de nouveaux amis. Il « suffit » de greffer ces rencontres à de multiples relations et statuts, castes : belle-famille, collègues, partenaires de sport, parents des amis de ses enfants, partenaires de jeux de société, etc. Il devient alors plus facile pour les adultes, souvent à court de temps, de se faire des amis. « Chiller » ensemble devient alors une évidence, puisqu’automatique et imposée. Mais il est vrai que plus on prend de l’âge, et plus on rencontre des difficultés de se faire des amis, de nouveaux amis.

Il faut relever que les tâches qui prennent le plus de notre temps diminuent avec la vieillesse. Une fois que les gens prennent leur retraite et que leurs enfants ont grandi, il semble qu’il y ait plus de temps pour l’amitié partagée. Les gens ont tendance à renouer avec de vieux amis avec lesquels ils ont perdu contact. Et il semble plus urgent de passer du temps avec eux. Vers la fin de la vie, les gens commencent à prioriser les expériences qui les rendront les plus heureux sur le moment. Ce qui inclut le fait de passer du temps avec ses amis proches et sa famille.

Que les gens s’accrochent à leurs vieux amis ou se séparent semble être une question de dévouement et de communication. Plus nous avons investi de temps sur une amitié, et plus on a de la chance de la maintenir. C’est ce qu’on appelle l’élan social.

Il existe quatre niveaux principaux de maintien d’une relation et la communication numérique à distance fonctionne mieux pour certains que pour d’autres. Coucou 2020. Le premier niveau est simplement de maintenir une relation vivante, juste pour la maintenir. Dire « Joyeux anniversaire » sur Facebook ou liker le tweet d’un ami. Ces manœuvres, aussi triviales qu’elles puissent paraître, constituent les rouages de survie de l’amitié. Ils la font respirer, même si de manière froide et mécanique.

Ensuite, le deuxième niveau de maintien d’une relation amicale implique qu’il faille tisser une relation à un niveau stable de proximité. Mais tous ces échanges numériques et virtuels ne tiennent pas nécessairement la route sur le long terme. Il faut souvent plus pour maintenir une amitié, pour la consolider et l’approfondir.

Les réseaux sociaux permettent de maintenir des amitiés, certes, mais de manière superficielle. Pensez à vos « amis » sur Facebook et ceux avec qui vous avez gardé contact depuis l’école primaire et qui « hantent » votre profil.

À l’âge mûr, il y a de fortes chances que nous ayons accumulé de nombreux amis de différents emplois, de différentes villes et de différentes activités. Des amis qui ne se connaissent pas. Ces amitiés se divisent en trois catégories : actives, dormantes et commémoratives. Les amitiés sont actives si le contact est régulier. Nous pourrions faire appel à elles pour un soutien émotionnel, et ça ne serait pas bizarre. Vous savez également ce qui se passe dans leur vie, à peu près.

Une amitié endormie repose sur une histoire. Peut-être que vous ne vous êtes plus parlés depuis un moment, mais vous pensez toujours à cette personne et vous la considérez comme un ou une amie. Vous seriez heureux de les entendre, et il vous arrive de retrouver cette personne, de manière irrégulière et occasionnelle. Occasion, le terme est lancé. Quand l’occasion se présente. On parle d’amitié endormie ou occasionnelle.

Un ami commémoratif n’est pas quelqu’un dont vous vous attendez à entendre ou à revoir. Peut-être même plus jamais. Mais ces personnes étaient importantes pour vous à un moment antérieur de votre vie. Vous pensez à eux avec tendresse pour cette raison. Vous les considérez toujours comme des amis, fossiles d’un passé aujourd’hui dépassé.

Facebook n’arrange pas les choses, puisque cette troisième catégorie d’amis demeurent de manière continuelle dans votre « vision périphérique ». Ils sont toujours là, quelque part.

Il en va de même pour les amis que nous ne voyons qu’en ligne. Si nous ne voyons jamais nos amis en personne, nous ne partageons pas vraiment nos expériences. Nous nous tenons juste au courant de nos vies séparées. Cela devient une relation basée sur la narration plutôt que sur la vie partagée. Ce qui n’est pas mal déjà, mais ce n’est pas la même chose, pas le même lien, pas le même niveau et qualité d’amitié. Enfin, ça, c’était avant la pandémie.

Car aujourd’hui, encore et toujours en pleine COVID-19, entre lieux festifs et de restauration fermés, entre distanciation SOCIALE prônée et nécessaire, les réseaux sociaux et autres échanges numériques sont devenus les parangons de nos relations. Pas la panacée, mais la bouée.

La mort de l’amitié. Comment l’amitié s’estompe ou se transforme

Après le jeune âge adulte, les raisons pour lesquelles les amis cessent d’être des amis sont de manière générale circonstancielles. Elles sont dues à des éléments, à des événements, à des circonstances extérieurs à la relation elle-même. 

Mais ce qui rend l’amitié fragile la rend également flexible. Même si nous avons parfois tendance à considérer nos amitiés comme continues, même si elles traversent de longues périodes pendant lesquelles elles sont déconnectées.

Car au fond, au contraire de nos parents, de nos partenaires romantiques, peut-être que nos amis sont plus disposés à pardonner les longues périodes d’échange parce qu’ils ressentent eux aussi la vitesse de la vie. À grand V. C’est triste, bien sûr, que nous arrêtons autant de compter sur nos amis en prenant des années. Cette transformation permet toutefois d’établir un type de relation différent, basé dès lors sur une compréhension mutuelle des limites humaines de chacun. Ce n’est pas idéal, mais c’est réel et réaliste.

La réalité nous rattrape, la réalité rattrape l’amitié. Dans un sens ou dans un autre. L’amitié est une relation sans condition, sauf celles que nous choisissons de nouer. Il s’agit d’une relation qui consiste simplement à être là, du mieux que nous puissions.

À bien y réfléchir, on peut déterminer 3 raisons majeures pour lesquelles les amitiés se terminent. Si dans d’autres relations sociales, romantiques ou professionnelles, le moment et la raison de la rupture sont souvent évidentes et explicites, en amitié, c’est plus compliqué. Il n’y a pas de rituel, de jalon. Nos amitiés se dissolvent, parfois avec sa cohorte de mystère et d’incompréhension. Un jour, on n’est plus ami, sans savoir quand, comment ni pourquoi.

C’est certainement en lien avec l’ambiguïté intrinsèque de l’amitié. Elle repose en effet sur une sorte d’alliance mutuelle. Alliance qui n’est souvent pas déclarée de manière explicite. Avez-vous déjà déclaré votre « flamme amicale » à quelqu’un ?

Tandis que les mariages et les partenariats, romantiques ou commerciaux, eux, reposent sur des engagements explicites. Toutes les parties savent quand la relation a commencé, ainsi que les termes de la relation. Parce qu’ils disposent de débuts explicites, ils disposent de fins explicites. 

Ce n’est pas le cas avec les amitiés. 

Les amitiés se développent de manière lente et progressive grâce à des contacts réguliers entre deux personnes qui se considèrent, se respectent et apprennent à s’apprécier. À un moment donné, il y a une compréhension commune, mais tacite, que vous êtes amis. Le « problème » avec les amitiés, si tant est que ce terme puisse être employé ici, c’est qu’on en ignore souvent les termes et obligations. Et quand la relation est entamée, épuisée, elle finit par disparaître, sans accord commun ou rupture consommée. L’amitié prend fin, comme une journée de décembre, dans une sorte de précipitation subtile et surannée.

Cependant, en approfondissant cette ambiguïté, on peut constater que cette rupture s’est érodée et fracassée sur trois aspects :

La perte de points communs

On a évolué, de manière différente. On ne partage plus rien, ni lieu, ni occupation, on n’a alors plus aucune raison de se fréquenter.

Les attentes non conformes

L’une des deux personnes attend quelque chose de plus, de différent de la relation. Il n’est pas question ici d’autres sentiments, romantiques ou sexuels, mais des attentes de respect, de comportement, d’attitude. Ce qui est délicat, dans les amitiés, puisqu’encore une fois, aucun terme n’a été ratifié par les deux parties au préalable.

Prenez l’exemple de la fréquence de rencontre. Une personne accorde une haute priorité au fait de se voir souvent, pas l’autre. Et c’est l’amitié qui se délite.

Ces attentes incompatibles peuvent causer des frustrations dans une amitié, d’autant plus qu’il est peu probable que des amis se mettent à table et discutent de ces situations.

La trahison

La trahison est la cause la plus courante de rupture difficile et douloureuse d’une amitié. Cette trahison se présente sous deux formes, idéologique, on ne partage pas les mêmes valeurs, au point de se sentir trahis dans sa vision du monde, et enfin, politique, i.e. relationnelle. C’est la véritable trahison, au sens « propre » (entre guillemets) du terme. Votre « ami » vous a fait un sale coup : promotion volée, partenaire romantique happé. Les possibilités sont aussi multiples que malaisantes.

L’amitié, au temps du COVID

Sans match à partager, sans bar à fréquenter, sans salle de sport dans laquelle transpirer, la pandémie nous oblige à réaliser que nous avons besoin d’amitiés plus profondes que « juste » localisées et circonstanciées.

Je ne sais pas pour vous, mais cette pandémie m’a rapproché de mes « vrais » amis, et peut-être éloigné des autres. Et pire, le tissu social qui habillait mon écosystème relationnel s’est peu à peu délité depuis mars 2020. Ou pas. Nos échanges, relations et partages se sont modifiés. Auparavant véritables, ils sont passés sur et par d’autres plateformes, au sens propre comme au sens figuré. C’est aujourd’hui via Zoom ou Discord que nous jouons. Les skypéros ont remplacé les vrais apéros.

Nous avons alors appris à reconnaître, à nos dépens, à quel point nos amitiés étaient devenues dépendantes de ces entraînements sportifs du dimanche ou de nos soirées jeux (coucou notre Bar à Jeux, fermé depuis… mars 2020).

Une recherche de 2006 publiée dans l’American Sociological Review a révélé que si les Américains en général comptent moins d’amis en dehors de la famille qu’auparavant, les jeunes hommes, blancs et instruits, ont perdu plus d’amis que les autres groupes.

Les amitiés masculines sont souvent enracinées dans des interactions « épaule contre épaule », comme regarder un match de foot ou jouer à des jeux vidéo, tandis que les interactions des femmes se font plus en face à face. Comme prendre un café ou se voir pour boire un verre. Selon cette recherche de 2008, qui porte sur l’amitié masculine et qui a interrogé des centaines d’hommes, leur façon principale de socialisation repose à 80% autour du sport. Le faire ou le regarder. Peut-on dès lors inclure le jeu de société comme activité… sportive et l’inclure dans ces 80% ?

Avec la pandémie et les lieux sportifs en berne, conserver ses amitiés devient complique. C’est là qu’interviennent les jeux de société.

Amitié et jeux de société

person in black pants sitting on floor

Pourquoi joue-t-on ? Pour créer du lien. Le jeu de société est de… société. Plus que jamais, et les éditeurs l’ont bien compris avec leurs sorties récentes de 2020, on peut certes jouer en solo, mais c’est à plusieurs que l’expérience se sublime.

Universel, intemporel, le jeu a toujours été une activité humaine fondamentale. Pas qu’une humaine en fait, les animaux eux aussi jouent. Que recherchons-nous dans le jeu et que sommes-nous si avides d’obtenir pour nous lancer « corps et âme » dans cette activité ?

Comme discuté de manière abondante dans cet article, nous sommes des animaux grégaires. La solitude nous pèse et nous blesse. Nous avons besoin des autres, d’être en société, de tisser du lien. Jouer, c’est être entouré, partager du temps à plusieurs, ensemble. C’est ce que nous offre le jeu de société.

Tisser des liens autour et grâce aux jeux de société est une occasion circonstanciée. Le jeu devient plateforme, véhicule et vecteur. L’occasion fait le larron. Ici, grâce aux jeux, c’est plutôt : le jeu fait l’ami.

Alors certes, ce n’est pas en partageant une seule et unique partie un soir chez quelqu’un ou dans un bar à jeux avec un ou une inconnue que les liens de l’amitié vont se nouer. Mais comme dit plus haut, l’amitié est un gros gloubi-boulga entre action volontaire, circonstanciée et aléatoire.

Que l’on fasse du jeu de rôle, du jeu de plateau, du jeu de cartes, il se peut alors qu’à force de se retrouver, à plusieurs, souvent les mêmes, à partager ces jeux, on se mette à développer une relation amicale qui découle sur une amitié. « Épaule contre épaule », carte contre cube, se retrouver à la table à manipuler, réfléchir et imaginer ensemble peut alors constituer une expérience amicale souveraine. Le lien social et l’amitié au cœur du jeu.

Et vous ? Vous êtes-vous déjà fait des amis en jouant ? Racontez-nous cela.

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4 Comments

  • Guillaume

    Peu après que notre fille naisse (2011), nous nous sommes inscrits à la ludothèque associative de notre ville car l’assistante maternelle y emmenait les enfants qu’elle gardait. Nous y avons découvert les jeux de société moderne et les soirées jeux. Et au cours de ces soirées nous nous sommes faits tout un tas de connaissance dont 2 couples d’amis, qui deviendront les 2 marraines de nos 2 ème et 3 ème enfants.

    Pendant un jeu de société, dès l’explication des règles en fait, on en apprend beaucoup sur les gens et leur caractère ! :))

À vous de jouer ! Participez à la discussion

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