Voilà

Essen 2018, c’est fini

Ou presque

Ça continue encore bien sûr aujourd’hui dimanche, le tout dernier jour de quatre jours de folie ludique

Mais Marion, notre reporter-photo, retourne chez elle (8h30 de route quand même…)

Elle nous aura ramené de superbes photos du salon que vous pourrez retrouver ici:

Le jour de la presse

Le tout premier jour

Le deuxième jour et les coups de ♥️ de Marion

Essen 2018 en quelques chiffres, ce furent 80’000 m2 d’espace d’exposition avec plus de 1’400 jeux présentés par près de 500 éditeurs originaires de tous les continents

A l’heure à laquelle j’écris ces quelques lignes, les chiffres officiels de fréquentation n’ont pas encore été annoncés par les orga

Mais comme chaque année, on peut s’attendre à un chiffre record, avec certainement plus de 180’000 sur les quatre jours. Il n’y a qu’à voir les réservations d’hôtels dans la région pour s’en convaincre, ils affichaient tous complets. Vivement les toutes nouvelles constructions 🏗️ prévues pour l’année prochaine

Merci Marion pour tes photos et ton travail 🙏🏼

L’année prochaine, Essen aura lieu aux mêmes dates, du 24 au 27 octobre 2019. Réservez déjà

Les coups de ❤️ de Marion du vendredi

Hier, Samedi, dernier jour de ma visite au Salon Internationale du jeu d’Essen, et comme l’avait décrit Gus, les familles sont bien présentes, les tables de jeu pour enfants ne désemplissent pas !

Les allées sont davantage bondées, les tables de jeu prises d’assaut… tout comme la file d’attente pour accéder à la boutique de déstockage… A peine 20 minutes après l’ouverture, la file s’est allongée de plus de 50 mètres, et le meilleur dans tout ça, c’est le sourire des joueurs au bout de la ligne !

Mon objectif du jour, le Hall 3 dont la plupart des jeux sera disponible en français après Essen et même dès la semaine prochaine pour certains.

Une des plus belles surprises du jour : Cerbère, de La boîte de jeu. La critique complète du jeu est à découvrir ici.

Je n’avais pas été séduite par le matériel, ni le graphisme… Oui j’avoue, ce sont des critères qui orientent beaucoup mes choix, car parmi la masse de nouveautés, il faut bien choisir ! Et finalement, j’aurai pu passer à côté de cette pépite si une place ne s’était pas libérée à une table de jeu. Car le jeu présente plusieurs mécaniques qu’on ne voit pas ailleurs, en tout cas, parmi tous les jeux que je connais. Il y a du coopératif, du chacun pour soi, de la trahison ou pas… et surtout même si notre personnage vient à se faire croquer par le cerbère, alors il lui reste encore la possibilité de gagner en incarnant la bête, avec tous les joueurs ayant servi à son déjeuner. Finalement, c’est un jeu stratégique avec des interactions fortes entre les joueurs et par conséquent un véritable jeu d’ambiance. On plonge complètement dedans !

Solenia. Ce jeu a tout pour lui, il est beau, il offre également de nouvelles mécaniques, le plateau évolue au cours de la partie… TOP !

L’extension de Celestia, coup de théâtre, toute aussi jolie que le jeu elle aussi. Alors quand on aime Celestia, on empruntera avec plaisir cette petite chaloupe pour s’extirper en solo de l’aéronef tout en poursuivant son voyage !

J’ai aussi pu tester l’extension 7 Wonders – Armada. D’ailleurs, on en parlait déjà en avant-première ici. Elle fonctionne bien, sans ajouter de longueur au jeu. Le véritable avantage est qu’elle ajoute de l’interactivité avec tous les joueurs autour de la table et plus uniquement ses voisins immédiats.

Un bon point pour Gobi, qui sur le stand avait remplacé ses jetons grains de café par de véritables grains de café au chocolat ! Ils savent nous prendre par les sentiments chez Capsicum Games ! Le jeu est toutefois beau et fort sympathique. Des tuiles, des meeples comme dans Carcassonne mais une toute autre mécanique. Aussi simple, aussi efficace.

Sur le salon, il y a ensuite pas mal de jeux qui reprennent des mécaniques similaires… parfois on n’est pas loin d’un jeu déjà existant et c’est toujours un peu troublant.

Parmi les jeux de tuiles de type casse-tête, j’ai pu essayer Eco Links, adorable pour les plus jeunes. Il me fait énormément penser à Tubyrinth, que j’adore.

Il y a aussi Cosmic Factory, pour les plus grands, plutôt bien fait avec une règle et un calcul des points de victoire très fluide, un système de draft de tuiles qui donne un soupçon de stratégie.

Et encore un cran au-dessus, en termes de difficulté, Globe Twister qui propose une vraie gymnastique visuelle en programmant le déplacement ou la rotation de ses tuiles dans le but de retrouver l’image d’origine. Il faut aimer, mais c’est très bon ! La critique complète du jeu est disponible ici.

Enfin, quelques tests de jeux abstraits.

Squadro qui m’a étonné pour le plaisir que j’ai pris à y jouer. La forme des pièces de bois est très agréable à manipuler. Elle donne l’impression de faire avancer sa flotte de vaisseaux spatiaux alors que le jeu est censé être complètement abstrait… mais ça c’est peut-être parce que je sortais d’une partie de Cosmic Factory ! Quoiqu’il en soit, il a été un succès lors du salon : « Out of Stock ! ». Les déplacements sont très simples, toujours en ligne droite. C’est judicieux sans être trop casse-tête. J’adhère aussi !

Twisty, un jeu abstrait où l’on se déplace en L, comme le cavalier aux Échecs. Il faut réussir à se placer sur les jetons positionnés sur le plateau pour les remporter dans un ordre précis, sans se les faire voler ! Un jeu qui fonctionne…

Ringo, dont j’avais déjà pu tester le prototype, était présenté à Essen. C’est un pur jeu abstrait… si pur, si efficace ! Et dans une petite boîte à emporter partout…

Enfin, ma petite déception d’Essen est au sujet du jeu basé sur le livre La couleur des émotions, Le monstre des couleurs. Peut-être parce que j’en attendais trop, parce que j’aime les jeux qui abordent le sujet des émotions comme Feelings (Feelings, ça vous rappelle quelque chose? Vous pouvez découvrir ce jeu ici) parce que j’aime le livre… je n’ai pas trouvé le jeu à la hauteur. La partie memory sauve un peu l’affaire mais le rôle de la petite fille ne me semble pas aboutie, elle se déplace sur le plateau, pour accompagner le monstre, un déplacement sans profondeur alors que l’intention était plutôt bonne. A sa décharge, c’est un jeu pensé pour les plus jeunes donc très accessible, qui aura toujours l’intérêt de pouvoir faire mettre des mots sur nos ressentis… mais une si grosse boîte est-elle nécessaire ? Oui, car la manipulation se fera par des plus petits… c’est alors peut-être plus un outil pédagogique qu’un véritable jeu.

Un grand merci à toutes et tous de m’avoir suivie lors de ce reportage photo !

Et merci Gus pour ta confiance.