
Non mais à quoi tu joues? Avec des zenfants?
Cet excellent article est signé par Lucien, un ami qui vous veut du bien et qui vient faire une petite balade sur Gus&Co pour nous pondre un article chatoyant.
Lucien, papa et chevelu, aucun rapport, nous propose ici un article sur des jeux percutants pour des zenfants entre 3 et 6 ans.
J’ai d’abord refusé de publier son article, parce que sur Gus&Co nous traitons des jeux pour ados-adultes, mais il m’a menacé de me faire manger de la charcuterie neuchâteloise, alors j’ai accepté de le publier. Et bon, comme j’ai deux marmots, je me suis dit que la charcuterie cet article serait le bienvenu. Merci Lulu.
Non mais à quoi tu joues ?
Des fois, je demande à Gus à quoi il joue et à quoi je devrais jouer. Parce que même si je pense que ce mec est un reptilien illuminati qui projette d’envahir le monde, le Gus s’y connait en jeux. Des fois, il me dit d’essayer Imperial Assaut, et des fois, il me vanne et il est relou. Des fois aussi, je lui demande à quoi je pourrais faire jouer mes moult enfants, vu qu’il est calé en jeux. Et qu’il pourrait écrire un article là-dessus, que ce serait une riche idée. Et ces fois-là, il me dit que je peux l’écrire moi-même tant que j’y suis. La réaction du Gus est toujours assez ambivalente quand on lui conseille quelque chose. Il m’a presque pété un bras quand je lui ai dit que je trouvais ses autocollants de couleurs pas bien visibles durant ses escape room.
Bref. Je l’ai pris au mot, et voilà, j’ai écrit un article sur les jeux auxquels je fais jouer mes nombreux enfants.
Autant vous avertir sans plus attendre, je m’y connais moins que le Gus en jeux. Par contre, je m’y connais mieux en mes enfants. Alors au lieu de vous dresser une liste alphabétique de tous les jeux qui existent à travers l’univers, je vais vous dresser la liste alphabétique de tous les jeux qui fonctionnent avec mes enfants, ou qui ont fonctionné quand ils étaient plus petits. J’aimerais bien pouvoir vous dire aussi pourquoi ils ont bien marché à tel point qu’on y a joué jusqu’à destruction de la boîte ou perte des pièces. Mais je ne le peux pas forcément, parce que des fois, j’ai pas pigé pourquoi celui-ci marchait et pas un autre.
Étrangement, le Monopoly semble attire ces têtes blondes qui vivent dans la même maison que moi. Mais je ne vais pas parler de ce jeu ici. Je vais vous parler des jeux dont j’ai fini par connaître toutes les illustrations de toutes les cartes par cœur :
Même pas peur !
Faut-il apprendre à nos enfants comment looter les enfants des autres ?
Le succès du vingt-et-unième siècle chez nous. De la bagarre, puis et surtout de la collaboration chaque tour. Chaque joueur a une petite ribambelle de chevalier, du ridicule péon niveau 1 au Loras Tyrell de service niveau 6 sur son destrier caparaçonné. Le but du jeu, c’est de déglinguer le terrible dragon rouge niveau 10. Quand le reptile cracheur de feu est hors-jeu, tout le monde a gagné et on peut savourer sa victoire avec un petit sirop bien mérité.
Chaque tour de jeu se déroule en trois phases : les joueurs effectuent un tournoi entre eux, une vieille bataille de chevaliers. Le vainqueur a le droit d’affronter un random méchant, tiré du paquet de méchants. S’il réussit à la battre (pas fascotte), il récupère une pièce d’équipement qui pourra améliorer les stats de ses chevaliers (contre les boss, pas contre les copains) ou celles des chevaliers des autres joueurs.
D’abord, ça force les mioches à collaborer et à se prêter du stuff (sinon tintin pour battre la plupart des ennemis). Mais aussi, et surtout, ça leur fait bosser leur maison du dix, vu qu’il va leur falloir joyeusement et s’en qu’ils s’en rendent trop compte faire des additions sauvages, soit la force de leur chevalier, plus le bonus des différentes pièces d’équipement. Puis de comparer tout ça à la force du méchant.
Pantomime
Une pomme de terre ? Une boule de neige ? Ta grand-mère ?
« Ha ouais, un jeu de mime ? Super original, on y aurait pas pensé. Merci mais non merci. » Il existe des tas, des moches, des beaux, mais n’empêche que les jeux de mimes, sans entrer dans des considérations didactico-pédagogiques de bas étage, ça pousse les enfants à réfléchir à ce qu’il doit transmettre pour que l’autre puisse comprendre. Comme de l’empathie en fait.
Et Pantomime plutôt qu’un autre, parce qu’il propose quatre types de cartes, par couleur, qui proposent des choses à mimer de plus en plus difficiles. Sympa pour adapter le jeu selon l’âge et/ou la maturité des enfants.
Batanimo
Voyons si mon hérisson est de taille à vaincre ton ours polaire.
Après un jeu de mime, un jeu de bataille, si ça c’est pas de l’originalité. Sans aller trop loin dans l’explication, ce jeu a l’avantage de permettre à des gosses qui n’ont pas l’âge de lire ou reconnaître les chiffres de se livrer à d’intenses batailles de cartes entre eux, puisque la taille des animaux représentés correspondant à leur valeur de force, qu’ils peuvent facilement comparer. Et c’est plus marrant pour tous de faire combattre une chenille contre un rhinocéros qu’un deux de pique contre un valet de trèfle.
La revanche du Chaperon Rouge
Comparaison n’est pas raison.
J’aurais pu vous parler du succès semble-t-il éternel d’Attrape-Souris, du Dr Maboul ou de Miss Kipik, mais j’imagine qu’ils sont assez connus. Le pitch de ce quatrième jeu, c’est que le petit chaperon rouge, fatigué d’avoir à éviter les assauts métaphoriquement incestueux du grand méchant loup, a ouvert une école de ninja et compte bien se défendre sans passer par la case « appeler au secours le chasseur ».
Il existe plusieurs catégories de méchants loups : ceux qui ont de grands yeux, un grand nez, une grande gueule, etc. Et ça tombe bien, il existe des ninjas armés de fromages bien fait très efficace contre les grosses truffes, d’autres particulièrement difficiles à distinguer. Bref, un jeu de bataille peut-être, mais qui aide à la dénombr… à la dénuméro… à compter et à comparer son chiffre à celui des autres.
Voici donc les jeux pour enfants qui fonctionnent le mieux avec les nôtres. Ce n’est pas exhaustif, ce n’est certainement pas original ou révolutionnaire. Mais ils marchent et on est bien contents de les avoir trouvés.
Ces quatre jeux ont les faveurs d’un public constitué d’enfants de trois à six ans et celles-ci (les faveurs), ont perduré à travers les mois. Ce qui n’est, de loin, pas le cas de bon nombre d’autres jeux.
Bisou.
One Comment
katsuhito
Initiative sympathique, je prends note. Chez nous, Jurassik (http://www.espritjeu.com/jeux-de-cartes/jurassik.html) a rencontré beaucoup de succès, tout comme Opération Amon Rê (http://www.espritjeu.com/jeu-de-societe/operation-amon-re.html).