Spellcaster
Limp nous signe ici un article de présentation du jeu Spellcaster, sorti il y a quelques temps et resté discret. Et c’est bien dommage:
Spellcaster, ou quand les nuls ont eux aussi droit au très bon…
Il y a des jeux qui se font discrets. Trop discrets. Et comme Spellcaster fait partie à mes yeux de ceux-là, je voulais vous en toucher quelques mots…
Mais soyons civilisés et commençons par les présentations. Spellcaster, c’est un jeu de cartes, se jouant en 20 minutes en moyenne, pour deux à quatre joueurs. Je ne vais pas vous en réciter les règles : d’autres sites et maintes vidéos le font déjà très bien avec la majorité des jeux qui sortent.
Et puisque la cadence des sorties n’a de cesse d’aller croissante, quitte à parler de jeux, autant le faire avec ceux qui n’ont pas encore tiré la couverture vers eux malgré leurs qualités certaines. Oui, je me répète. Déjà. Passons donc aux explications…
Vous aimez Magic l’Assemblée et les jeux à base de combos en général ? Si oui, vous devriez vous attarder sur les quelques lignes qui vont suivre. Si non, ce jeu, qui conte une nouvelle fois le duel de deux puissants magiciens, pourrait vous réconcilier avec le genre. Pourquoi ? Parce que ses règles tiennent en quelques lignes, et malgré ce fait, le jeu est d’une rare finesse, surtout après les premières parties et la connaissance des cartes du jeu.
Car vous pourrez en effet passer à côté après une première partie rapidement remportée par un des joueurs (ou une des équipes, quand on joue à quatre). En effet, les cartes, toutes différentes, pourront vous surprendre. Mais vous apprendrez rapidement à savoir doser les risques, maîtriser le jeu et commencer à comboter.
Ce que j’attends d’un jeu durant moins d’une demi-heure peut varier, mais quand il parvient à apporter une certaine profondeur (Splendor et Star Realms sont les derniers à m’avoir provoqué ça, mais bon nombres de jeux de cartes conçus spécialement pour deux et qui sont devenus des classiques depuis y sont parvenus également), je tire mon chapeau.
Spellcaster propose à mes yeux des tours de jeux nerveux : je pioche une carte, je joue deux actions de mon choix, et hop, au suivant. Deux conditions de victoire pour plus de finesse de jeu, de variété et de prise de risque parfois, le tout en évitant la longue liste de cas particuliers (pas de limite de cartes en main, possibilité de jouer plusieurs fois la même action –si ce n’est activer la même carte lors d’un même tour-). Bref, je ne m’ennuie pas un instant durant mes parties et prend même plaisir à en regarder se dérouler, à voir comment chacun choisit de jouer, s’il préfère contrer et contre-attaquer ou mettre la pression d’entrée de jeu…
Le premier joueur a-t-il l’avantage ? Non, car il jouera certes bien souvent le premier une carte pour l’activer, mais ne pourra pas « écraser » celle de son adversaire, qui lui aura cette possibilité.
Le seul défaut que je pourrais vous donner sur ce jeu est l’utilisation du verbe « drainer » qui donne l’impression qu’on enlève à l’adversaire pour prendre pour soit, alors qu’il s’agit juste de lui enlever sans acquérir. Bref, ce n’est pas « voler ». D’ailleurs, que vole t-on ? Des points de vie ou des points de victoire, bien entendu. Ces derniers sont représentés par de bien jolis marqueurs. Les cartes se posent quant à elles sur de très agréables supports en carton. Non, y a pas à dire : le matos est plutôt bien léché.
Beau matos, parties agréables, jeu superbement accessible invitant à l’initiation aux jeux de combos pour les non-avertis tout en étant assez addictif pour les grands habitués du genre, belle couv’, prix doux. Mais que demande le peuple ? Peut-être qu’il soit présent dans plus de boutiques et mis en avant sur plus de sites comme le fait ici Gus&Co, pour vous, pour que vous reveniez ici nous dire en commentaires si vous aussi vous avez apprécié autant que moi.
Parce que moi, ce que je demande, c’est justement qu’il se fasse plus connaitre ce jeu-là. Il le mérite…
Si jamais, nos amis de LX ont tourné la vidéo du jeu à Cannes: