• Date de sortie : fin-octobre 2018 pour la VF chez Act in Games
• Auteur : Peter Jürgensen
• Illustrateur : Christian Schupp
• Editeur : Act in games
• Nombre de joueurs : 2 à 4 (optimum 3-4)
• Age conseillé : dès 6 ans
• Durée : 5 minutes (vraiment)
• Thème : color-matching et nœuds au cerveau
• Mécanique principale : Rapidité, bataille, couleurs

Nimble, de quoi ça parle ?

Selon la boîte, fort jolie, ça parle de littérature classique : Alice, Pinocchio, Moby Dick, Don Quichotte…

En vrai, c’est beaucoup plus basique : Séparez-vous de vos cartes le plus rapidement possible, sans vous tromper.

Comment ça marche ?

Chaque joueuse a 30 cartes en main, avec deux couleurs sur chaque carte : le fond, et le cercle central.

Entre les joueuses, trois défausses communes. Toutes en même temps, les joueuses retournent une carte de leur main :

* Si le fond de la carte correspond à la couleur du cercle d’une des cartes au-dessus d’une des défausses, la joueuse peut la poser dessus.

* Si aucune ne correspond, elle pose sa carte sur sa défausse personnelle et tire une autre carte.

Simple, basique.

Et comment on gagne ?

La première joueuse à ne plus avoir de carte en main ou dans sa défausse personnelle a gagné. Peut-être.

On compte alors les cartes restantes dans les mains et défausses des autres joueuses, que l’on peut ainsi classer.

Puis, on dépile les défausses centrales, en cherchant des erreurs, qui font perdre autant de place au classement qu’il y a d’erreurs par joueuse. Les cartes ayant un dos de couleur différente pour chaque joueuse, retrouver les coupables est aisé.

Interaction ?

Oui.

Les trois défausses centrales étant communes, il y a une course à la ressource. Il faut que je pose ma carte au fond bleu avant ma voisine. Mais aucune stratégie possible, le rythme est trop rapide, et chaque joueuse a les yeux rivés sur ses cartes et les défausses. Pas le temps de regarder ce que fait la voisine.

A combien y jouer ?

Au moins trois, voire quatre.

A deux, c’est un jeu de bataille classique, qui perd son intérêt.

A trois, chaque joueuse part avec le même nombre de cartes, et les défausses sont équilibrées.

A quatre, une joueuse part avec une carte de plus (il n’y a que trois défausses !), et les défausses centrales sont plus convoitées. Plus foutraque, mais toujours aussi bien.

Alors, Nimble, c’est bien ?

C’est rapide. Très. La boite annonce 5 minutes, et elle est honnête.

Le jeu ressemble beaucoup, dans son concept, à des jeux comme jungle speed ou Dobble. Comme ces jeux, il parait simple de premier abord, mais c’est un jeu qui fait des nœuds au cerveau. Il n’est pas facile de garder en tête l’ordre cercle = fond, et on se retrouve souvent à vouloir inverser.

Malgré ces deux points, c’est un jeu agréable, qui donne vraiment envie de rejouer après la première partie, ce que le temps de jeu permet aisément. Et la mécanique de fin de jeu permet de ne pas favoriser le bourrinage, et de donner sa chance aux plus lents et méticuleux.

Score :

Anticipation : 3/5

La boîte est très jolie, l’illustration de couverture fait de l’œil. Mais une fois ouverte, bof. Pas d’intégration du thème, une règle qui parait simpliste…

Pendant la partie : 4/5

Vite, vite, je dois mettre la carte au fond vert sur le rond vert. Ou est-ce l’inverse ? Haaaaa !!!

Après la partie : 5/5

On rejoue ? C’était rapide, on peut en refaire une autre. Et puis une autre.

On pourra l’emmener en vacances, ou chez des amis pour l’apéro.

Score global : 4/5

Nimble est une bonne surprise. Sur un système de jeu qui semble visité et revisité (les jeux de rapidité avec color-matching), l’auteur nous propose une variation plutôt réussie, même si on cherche un peu le pourquoi du thème de la boîte.

Forcément, ce n’est pas un jeu pour les hardcore gamers, il n’y a pas de stratégie, pas de planification à l’avance, mais c’est un bon jeu d’apéritif, ou un jeu pour les plus jeunes, qui trouveront du plaisir à la rapidité du jeu et la simplicité des règles.

Vous pouvez déjà précommander Nimble chez Philibert ici