Kuldhara, article bannière
Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Kuldhara : Les trésors maudits du désert

💧 L’eau est votre vie dans Kuldhara. Survivrez-vous au désert maudit pour créer les plus beaux bijoux ? Notre verdict sur ce jeu malin.


Kuldhara

Kuldhara

⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.


Vous pouvez écouter cet article sous forme de podcast ici, généré par IA. Et nous sommes également sur Apple Podcast & sur YouTube Podcast ici :

L’essentiel en 3 points :

  • Kuldhara est un jeu qui mélange assemblage de motifs et gestion de ressources tendue dans une ambiance de désert indien maudit.
  • Ses mécaniques ingénieuses, notamment les plateaux personnels rotatifs et un système de combos intéressant, offrent un défi cérébral et original.
  • C’est une expérience immersive et exigeante, idéale pour les fans de réflexion calme, incluant un mode solo très soigné.

Plus que trois gouttes d’eau. Le soleil tape fort, votre chameau vous regarde d’un air blasé, et ce fichu bijou refuse de s’assembler sur votre établi. Bienvenue dans le désert impitoyable de Kuldhara.

Il y a deux cents ans, le village indien de Kuldhara s’est volatilisé en une nuit. Fuyant un tyran local, les habitants ont incendié leurs maisons et jeté une terrible malédiction sur les lieux avant de disparaître dans les dunes. Aujourd’hui, nous voilà dans la peau de chasseurs de trésors, bravant ce désert maudit pour dénicher des gemmes enfouies et les façonner en bijoux somptueux avant que les esprits ne se réveillent.

Kuldhara se pratique de 1 à 4 joueuses et joueurs et qui mélange habilement création de motifs (pensez Azul ou Sagrada) et gestion de ressources digne d’un Eurogame plutôt léger.

Ici, oubliez l’or ou le bois. Votre ressource vitale, c’est l’eau. Et sous le soleil implacable du Rajasthan, chaque action vous coûte quelques précieuses gouttes. C’est un jeu posé, où l’interaction est minimale. Une expérience calme en apparence, mais incroyablement tendue.

Prêts à affronter la soif ? Partons ensemble explorer les ruines de Kuldhara, la cité abandonnée.

Kuldhara matos

Et comment on joue ? La mécanique de la soif

Une partie de Kuldhara se joue en exactement quatre manches, du matin au soir. Au début de chaque manche, on fait le plein : 15 gouttes d’eau. C’est notre budget pour tout faire.

À notre tour, on dépense cette eau pour réaliser jusqu’à deux actions : déplacer notre chameau à travers les dunes, fouiller un site pour récupérer des gemmes, rapporter ces gemmes au camp, ou réserver une carte Bijou (un objectif).

Le twist ? Les déplacements coûtent plus cher à mesure que le soleil monte. La planif est indispensable.

L’établi rotatif

Une fois les gemmes ramenées au camp (votre chameau, tout chou, ne peut en porter que six !), vous les placez sur votre plateau personnel. Et là, attention : c’est un établi rotatif plutôt ingénieux.

C’est un plateau double-couche avec un disque central où vous logez les pierres. Vous pouvez le faire pivoter pour ajuster l’orientation de votre motif. C’est tactile, malin, et ça change tout pour visualiser l’agencement. Les cartes Bijou présentent même le schéma en miroir, ce qui aide étonnamment. Mais attention, une fois posée, une gemme est figée (plus ou moins, on peut les réarranger avec ses outils) !

Quand votre motif correspond à une carte Bijou, bingo ! Vous fabriquez le bijou, rendez les gemmes et marquez les points.

Combos et tension

Le jeu introduit une mécanique astucieuse de « tuiles de protection ». Certains bijoux simples vous en octroient. Elles vous permettent de laisser des gemmes en place sur votre établi après la fabrication, pour les réutiliser dans un bijou suivant.

C’est le cœur du jeu : réussir à orchestrer des combos en enchaînant deux ou trois bijoux d’affilée. C’est franchement cool quand ça marche !

Mais le jeu est tendu. Le système de réservation est strict : seulement deux cartes à la fois, et si vous ne les complétez pas, elles vous coûtent des points. Impossible de collectionner les projets « au cas où ».

La course du soleil

Quand tout le monde a épuisé son eau, la manche prend fin. Le soleil se déplace sur le plateau central, qui est lui-même un grand disque rotatif (un cadran solaire). En pivotant, il modifie les coûts des routes pour la manche suivante. Les chemins faciles à l’aube deviennent ardus sous le cagnard de midi. Il faut constamment s’adapter.

Après quatre manches, le soleil se couche. On compte les points.

À noter, Kuldhara propose un mode solo vraiment bien pensé, où vous affrontez Kadhan, le spectre gardien des lieux. Un vrai plus pour les fans de jeux en solo.

Ambiance, matériel et légende

Visuellement, Kuldhara est une réussite. Les couleurs sable et ocre, rehaussées par l’éclat des gemmes, rendent le désert chaud et vivant.

Le matériel est à la hauteur. Les plateaux individuels double-couche sont excellents. Mention spéciale aux chameaux en carton et en 3D : ils ont une limite physique de six gemmes, pas une de plus. C’est pratique et fun (on essaie tous d’en mettre une septième, sans succès). L’éditeur a même opté pour des gemmes en Re-Wood (matériau écologique). Et le jeu est fabriqué en Allemagne. Bref, un label Dé Vert automatique et bien mérité !

Le jeu s’inspire d’ailleurs d’une légende réelle passionnante sur ce village abandonné. Cette histoire donne une vraie profondeur au thème, justifiant la gestion de l’eau et la course contre la montre.

Des airs de Sagrada et Azul, mais en plus riche

Kuldhara s’inscrit dans la lignée des jeux de casse-têtes modernes. La dimension « casse-tête individuel à plusieurs » est bien présente. L’interaction est limitée. Si vous aimez la réflexion calme et la prise de tête délicieuse d’un Calico, vous allez kiffer.

Mais Kuldhara apporte sa touche personnelle. Il est plus immersif et plus « Eurogame ». Il faut gérer l’eau et planifier des routes, ce qui ajoute une chouette couche stratégique. Ce mélange le rend plus « gamer », plus profond et plus tendu.

Kuldhara, verdict

Kuldhara est un jeu chouette, riche en défis et en trouvailles mécaniques. On savoure son rythme posé, où chaque décision compte et où la pression monte subtilement à mesure que l’eau s’évapore.

Attention, il ne plaira pas à tout le monde. Son côté très cérébral, quasi solitaire, pourra dérouter celles et ceux qui cherchent de l’interaction forte. À 4, il peut aussi y avoir quelques longueurs si l’analysis paralysis s’invite à la table.

Mais pour les fans de jeux de réflexion au thème original, Kuldhara est une pépite (oui, c’est le cas de le dire, puisqu’on passe sa partie à en récupérer. OK je sors). Sa mécanique de l’eau est franchement cool coule et son système d’établis rotatifs offre une prise de tête (mais en positif !) prenante.

On a aimé :

  • La gestion de l’eau : excellente, thématique, et qui vous fera regarder votre verre d’eau différemment.
  • Les établis rotatifs : le petit plaisir tactile quand on trouve l’alignement parfait. Ça donne le tournis (dans le bon sens).
  • Les chameaux incorruptibles : essayer (et échouer) de tricher en ajoutant une 7ème gemme. Ils ne cèdent jamais.
  • Réussir un combo de 3 bijoux grâce aux tuiles de protection. Le sentiment d’être le roi du pétrole (ou plutôt, de l’eau).
  • Un jeu éco-conçu : produit en Allemagne, tout en carton et avec des pièces en Re-Wood, et au CO2 compensé. Un jeu exemplaire en éco-conception !

On a moins aimé :

  • L’Analysis Paralysis qui guette à 4. Le désert peut sembler très, très long.
  • Le système de réservation punitif. Parfois, on veut juste collectionner les jolis dessins sans perdre des points !
  • L’interaction aussi aride que le désert du Rajasthan. C’est du « chacun dans son bac à sable ».

C’est plutôt pour vous si…

  • Vous aimez Azul ou Sagrada mais cherchez une couche stratégique supplémentaire (un « Azul+ »).
  • Optimiser dans votre coin en silence tout en stressant sur vos ressources, c’est votre dada.
  • Vous appréciez les jeux où la planification à long terme paie (et où les erreurs coûtent cher).

Ce n’est plutôt pas pour vous si…

  • L’interaction est le cœur de votre plaisir ludique.
  • Vous préférez les jeux d’ambiance ou les mécaniques moins cérébrales.
  • Vous avez une phobie de la déshydratation.
Kuldhara info

Kuldhara : le seul jeu où vous serez ravi d’avoir soif.

Très bon !

Note : 4 sur 5.

  • Label Dé Vert : Oui ! Pour en savoir plus sur le label Dé Vert, c’est ici.
  • Création : Glenn Dejaeger
  • Illustrations : Nicholas Westgård
  • Édition : Jolly Dutch
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (pas top à 4)
  • Âge conseillé : Dès 8 ans
  • Durée : 30-45 minutes
  • Thème : Désert
  • Mécaniques principales : Actions, Objectifs. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.

Rejoignez notre chaîne WhatsApp


Gus&Co : 100% Indépendant, 0% Publicité

Vous avez aimé cet article ? Depuis 2007, nous faisons le choix difficile de refuser la publicité intrusive pour vous offrir une lecture confortable. Mais l'indépendance a un prix (hébergement, temps, achat de jeux).

Pour que cette aventure continue, vous avez deux moyens de nous soutenir :

Le soutien direct : Rejoignez nos mécènes sur Tipeee pour le prix d'un café par mois.

☕ Soutenir Gus&Co sur Tipeee

Rejoignez notre chaîne WhatsApp


Gus&Co : 100% Indépendant, 0% Publicité

Vous avez aimé cet article ? Depuis 2007, nous faisons le choix difficile de refuser la publicité intrusive pour vous offrir une lecture confortable. Mais l'indépendance a un prix (hébergement, temps, achat de jeux).

Pour que cette aventure continue, vous avez deux moyens de nous soutenir :

Le soutien direct : Rejoignez nos mécènes sur Tipeee pour le prix d'un café par mois.

☕ Soutenir Gus&Co sur Tipeee
Votre réaction sur l'article ?
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0

À vous de jouer ! Participez à la discussion

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

En savoir plus sur Gus & Co

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture