Fabula Ultima
Jeux de rôle

Fabula Ultima : Le nerdgasme ultime ?

🎲 « Fabula Ultima », le jeu de rôle hommage au JRPG 🎮 des années 90, arrive enfin en version française 🇫🇷 ! 🎉


Fabula Ultima

⚠️ Avertissement : Dans le cadre de notre démarche de transparence, nous tenons à vous informer que nous n’avons pas reçu ce jeu de l’éditeur. Nous l’avons acheté ou emprunté nous-mêmes et nous vous partageons ici notre expérience sans filtre. Nous vous indiquons les points positifs et négatifs du jeu selon de nos attentes, critères et expériences.


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« Fabula Ultima » est un jeu de rôle Heroic/Techno Fantasy conçu par Emmanuel Galileo. Il sortira très prochainement en version française chez Don’t Panic Games. Il convient de noter que nous testons ici la version bêta du jeu du crowdfunding auquel j’ai participé, étant donné que le jeu n’est pas encore officiellement sorti en boutique.

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« Fabula Ultima » est un jeu de rôle qui puise son inspiration dans divers jeux vidéo, tels que les séries Final Fantasy, Dragon Quest, ou encore Phantasy Star pour son aspect Techno Fantasy. Bien que de nombreux autres jeux pourraient être cités, l’essentiel est de comprendre qu’il s’agit d’un style de jeu de rôle typique des consoles des années 90 : le JRPG, pour Japanese Style Role Playing Game (jeux de rôle japonais).

Pour comprendre le JRPG, il faut remonter aux racines du RPG occidental, un descendant direct du légendaire Donjons & Dragons qui dominait autrefois le monde des micro-ordinateurs. Ces deux genres sont un terrain de jeu complexe, riche en codes et traditions.

Le JRPG, c’est une véritable tranche de la culture et de l’histoire japonaise, mais ne vous y trompez pas : ils ne se contentent pas de se résumer à des clichés culturels ou des icônes visuelles typiques du « style japonais ». Ces jeux sont bien plus que ça. Ils nous immergent dans des univers uniques, aux systèmes de niveaux sophistiqués, des scénarios labyrinthiques et des personnages profondément travaillés. Qui ne se souvient pas des péripéties épiques de Final Fantasy ou des voyages temporels de Chrono Trigger ?

Au fur et à mesure que les JRPG gagnaient en notoriété à l’international, la curiosité du monde pour la culture encadrant ces jeux n’a cessé de croître, boostant l’exportation des produits culturels nippons.

Alors, quand est-ce que le terme « JRPG » est apparu, me demandez-vous ? C’est une question qui se perd dans les méandres de l’histoire du jeu vidéo, bien que sa première utilisation documentée semble remonter à une discussion sur Google Groups… en 1992. Le mot a émergé à la suite d’une invasion de RPG occidentaux sur le marché des consoles, marquant ainsi la différence entre les RPG japonais pour consoles et leurs homologues occidentaux.

Auparavant, les jeux made in Japan étaient catégorisés comme des « RPG pour consoles », principalement parce qu’ils étaient exclusivement disponibles sur ces plateformes, grâce aux efforts de géants tels que Nintendo et Sony. Cependant, avec l’arrivée des RPG occidentaux sur les consoles PlayStation, PlayStation 2 et Xbox à la fin des années 90 et au début des années 2000, une légère modification de perception et de terminologie a eu lieu.

Si le sujet vous intéresse, je vous recommande cette vidéo du Youtubeur Edward :

Choose a scenario, Kuppo !

« Fabula Ultima » incarne les principales caractéristiques du JRPG à travers ses règles, formulées autour de huit piliers, et surtout à travers son processus de création de personnage. Si vous avez joué à l’un des jeux mentionnés précédemment, vous reconnaîtrez instantanément ces éléments.

Le jeu propose trois types de scénarios concernant le monde spécifique à votre partie :

  • La haute fantaisie, où les lieux mythiques, la magie et les méchants sont omniprésents,
  • La fantaisie naturelle, où la communauté, le respect de la nature et l’exploration sont les mots clés,
  • La techno-fantasy, un univers plus sombre, mêlant science-fiction et heroic fantasy.

Votre univers n’est pas nécessairement tenu de suivre l’un de ces trois schémas. Il peut même en englober plusieurs, comme l’a fait le fantastique Chrono Trigger en son temps. À l’instar de Ryuutama, le MJ et les joueurs sont supposés créer cet univers ensemble. Une approche qui peut sembler un peu hasardeuse à mon goût, mais qui reste un détail mineur.

Il est aussi à noter que le MJ a la possibilité de présenter des « cut-scenes » où les PJ sont uniquement spectateurs. C’est très agréable, mais à mon avis, cela doit être utilisé avec parcimonie.

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To my side, my noble einherjar !

La création de personnages charismatiques est une étape cruciale pour tout jeu de type JRPG. Dans « Fabula Ultima« , vous devez d’abord choisir trois traits : son identité (par exemple, jeune brigand(e), chevalier(e), ninja), son thème (motivation telle que la vengeance, l’envie d’explorer, retrouver un parent) et son origine (humain ou non, riche ou pauvre, indigène, etc.). Pour donner du piquant à la création du personnage, vous allez choisir deux ou trois classes parmi celles existantes, car vous commencez au niveau 5.

Si cela vous tente, vous pouvez tout à fait créer, par exemple, un samouraï-astromancien avec des connaissances en mécanique ! Cela correspondrait à : 2 niveaux de Maître d’Armes, 2 niveaux d’Entropiste et un niveau de Bricoleur.

De plus, chaque classe offre une pléthore de compétences, de techniques et de sortilèges. En bref, il est assez facile de créer un personnage unique et charismatique.

Ensuite, vous répartissez ses forces et ses faiblesses sur quatre caractéristiques : Dextérité, Intuition, Puissance et Volonté. Plus vous êtes doué dans une caractéristique, plus le dé lancé pour la tester est grand ; cela va donc du D6 au D12 selon votre talent. De cela découlent les points de vie, de magie et d’inventaire (la capacité à bricoler des consommables).

Après cela, vous devez choisir des liens avec vos partenaires de jeu (admiration, loyauté, etc.). Des liens forts peuvent aider lors de certains tests, par exemple, mais leurs applications sont plus vastes. De plus, les liens peuvent évoluer !

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It’s dangerous to go alone…

Les règles en elles-mêmes sont très fluides. Pour les actions courantes, on va tester vos compétences en les combinant, selon ce que le joueur ou le MJ souhaite accomplir. Par exemple, si on veut ouvrir une porte fermée : on peut essayer de crocheter la serrure et lancer DEX + INT, en forçant l’ouverture avec un coup d’épaule, c’est PUI + PUI, ou en démontant la porte de ses gonds avec DEX + PUI.

En cas de réussite critique, vous recevez une « aubaine« , c’est-à-dire un avantage à choisir dans une liste d’options (la créature est étourdie, on tombe en admiration devant vous, vous retrouvez un objet perdu…).

Par ailleurs, on peut invoquer un trait pour relancer un jet ! Si vous êtes un(e) chevalier(e) Sombrelame, vous avez facilement une seconde chance pour intimider des gobelins et leur donner des ordres.

Et bien sûr, on peut effectuer des tests de groupe pour aider un personnage en difficulté, car : le pouvoir de l’amitié ! Oui, c’est très « anime » nippon 🙂

Enfin, un point particulièrement plaisant est que le groupe peut s’investir dans un projet : construire un aéronef, un tank de technomagie ou même des bottes magnétiques… En bref, votre imagination est la seule limite !

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Fabula Ultima : New Game +

« Fabula Ultima » n’est pas simplement une version 2.0 de Ryuutama. Il utilise le système de jeu de ce dernier comme base, mais crée sa propre identité. Le jeu est plus complet et donc plus complexe que son prédécesseur, qui est un jeu idéal pour débuter dans l’univers du jeu de rôle.

« Fabula Ultima » est une réussite totale en ce qui concerne l’univers traité : le JRPG y est dépeint avec clarté et précision. On y retrouve tous les grands thèmes : les personnages Badass, des univers de fantasy vus à travers le prisme de la culture japonaise, les notions d’esprit d’équipe, d’amitié et même de sacrifice.

Il s’agit donc d’un véritable nerdgasm pour les geeks fans de la première heure de Final Fantasy/Dragon Quest. Les classes, le stuff, les illustrations, les descriptions, son bestiaire et son romantisme épique : tout respire l’âge d’or des JRPG.

Mais est-ce un bon jeu pour le rôliste moyen ? La réponse est oui. En effet, le jeu et ses mécaniques sont décrits très clairement. La lecture est fluide et agréable et permet une prise en main rapide. C’est presque du clé en main, vu à quel point l’auteur a pris le temps de décrire toutes les options possibles. Il manque peut-être juste un petit scénario d’introduction pour que le livre soit parfait, mais là encore, ce n’est pas un problème majeur.

« Fabula Ultima » est une petite pépite relativement méconnue qui mérite le détour. Elle devrait normalement être en vente à partir de l’automne 2023 en VF.

En attendant, vous pouvez accéder au guide d’initiation gratuit de Fabula Ultima, mais en VO, sur son site officiel ici.


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Article écrit par Yaztromo. Sa passion : les jeux, mais surtout, les jeux de rôle. Ses chroniques sur Gus&Co vous présentent des nouveautés, et dépoussièrent aussi quelques raretés débusquées sur ses étagères.

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3 Comments

  • Valentin

    La petite citation de Valkyrie Profile, ça fait toujours plaisir. ❤️
    Les auteurs de Gus & Co sont des personnes de goût 😊
    Merci pour l’article, je pense m’offrir le JDR, uniquement pour le contenu, même s’il est peu probable que j’y joue jour.
    Trop de jeux, pas assez de temps.

    Et merci pour la qualité de vos articles et la richesse des analyses, c’est un plaisir de vous lire.

    • Gus

      Cher Valentin,

      Un grand merci pour votre message chaleureux et encourageant. Nous sommes ravis de savoir que la citation de Valkyrie Profile vous a plu. En effet, c’est une référence que nous apprécions particulièrement.

      Votre intention d’acquérir le jeu de rôle pour le contenu, malgré un emploi du temps chargé, est une véritable marque d’appréciation pour l’univers des jeux. C’est une situation que nous comprenons parfaitement, tant il est vrai que le temps manque souvent pour explorer tous les jeux qui nous attirent.

      Enfin, Valentin, nous vous remercions sincèrement pour vos compliments sur la qualité de nos articles et la richesse de nos analyses. C’est un véritable plaisir pour nous d’écrire et de partager notre passion avec des lecteurs et lectrices tels que vous. Votre soutien nous motive à continuer d’apporter le meilleur contenu possible.

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