Jeux de plateau

Reiner Knizia, auteur flamboyant de 700 jeux

Découvrez Reiner Knizia dans une vidéo, l’auteur allemand de 700 jeux de société. Vous en connaissez certainement plusieurs.


Reiner Knizia

Si vous évoluez dans le microcosme du jeu de société, il y a bien un nom que vous devriez connaître. Reiner Knizia. Avec plus de 700 jeux publiés, il y a de très fortes chances que vous ayez déjà joué à l’un de ses jeux. Il est l’un des auteurs de jeux de société les plus prolifiques au monde. Si ce n’est le plus prolifique.

Il y a quatre jours, tout juste pour son anniversaire, une vidéo est sortie sur Euronews Culture nous présentant le bonhomme. Sur 25 ans de carrière, Reiner Knizia nous raconte comment tout a commencé.

« J’ai joué à des jeux et je les ai adorés depuis aussi longtemps que je peux me souvenir », se souvient Knizia. « Quand j’avais huit ou neuf ans, j’ai créé mes premiers jeux juste pour découvrir de nouveaux thèmes, de nouveaux défis, que je ne pouvais pas trouver sur le marché. »

Reiner Knizia est né il y a presque exactement 65 ans, à Illertissen, une petite bourgade allemande de Bavière de 17 000 habitants. Diplômé d’une Maîtrise ès sciences de l’Université de Syracuse aux États-Unis, ainsi que d’un doctorat en mathématiques de l’Université de Ulm en Allemagne, Knizia vit en Angleterre depuis 1993.

Il obtient le prestigieux Spiel des Jahres pour la première fois en 2008 avec Keltis. Son plus grand succès commercial à ce jour lui vient du jeu coopératif Le Seigneur des anneaux, publié en 17 langues et vendu à plus de 1 million d’exemplaires.

Reiner Knizia a d’abord eu une carrière dans le secteur bancaire, avant de se consacrer entièrement à la création de jeux de société.

Son tout premier jeu a été publié en 1980 alors qu’il n’avait que 23 ans. 42 ans plus tard, il en a créé près de 700 !

On lui doit parmi les titres les plus connus du monde du jeu de société. Schotten-Totten, mon chouchou, c’est lui, My City, c’est lui aussi. Tigre et Euphrate, Amun-Re, Modern Art, Medici, et de nombreux, très nombreux autres titres.

Comment créer un jeu de société, selon Reiner Knizia

Une fois que Reiner Knizia a une idée en tête, il passe du temps à rechercher le sujet pour lui donner quelques idées sur la façon de le modéliser en jeu de plateau

Au cours de la première étape, qu’il appelle l’étape conceptuelle, il essaie de combiner le thème et le concept avec la « mécanique » du jeu. Ce sont les éléments spécifiques, les règles, les mécaniques et les composants physiques qui vont constituer le gameplay. Cette étape se termine généralement par la création d’un prototype de jeu.

Selon Reiner Knizia, la deuxième étape, l’étape de test du jeu, est, selon lui, la « partie vitale » de la création. Cette période implique de jouer avec beaucoup de personnes différentes pour voir leurs réactions et recueillir leurs commentaires.

L’auteur effectue les premiers tests avec des publics expérimentés, « qui mettront le doigt dans la plaie chaque fois qu’il y aura une faiblesse dans le jeu… et c’est important », dit Reiner.

Il dit également tester ses jeux sur des publics cibles, que ce soient des familles ou même des enfants. « C’est là que vous obtenez une vraie réponse », ajoute-t-il. Cette étape est ensuite suivie de beaucoup d’ajustements et de discussions.

Le jeu de société, ce moteur social

Bien que Reiner Knizia aime jouer à des jeux, il y joue rarement pour le plaisir. Et il essaie de rester à l’écart des tendances du marché. Pour conserver une certaine part d’originalité, il ne veut pas être influencé par les idées des autres auteurs.

Pour l’auteur, les jeux de société ont une capacité unique à rassembler les gens, quel que soit leur âge.

« Nous sommes tous égaux autour de la table », dit-il. « Nous avons tous les mêmes chances. Nous avons tous les mêmes opportunités. Et mon expérience est que les jeux ouvrent vraiment la porte à d’autres personnes, créent de nombreuses amitiés.

Il ne s’inquiète pas non plus de l’avenir des jeux de société dans un monde de plus en plus numérique.

« Pour moi, peu importe si j’ai un vrai plateau ou si, éventuellement, je vais déployer un plateau numérique. L’important est que je sois assis autour de la table avec d’autres personnes. Je vois dans leurs yeux. Nous nous amusons ensemble. Et cela ne sera pas remplacé par le numérique ».

La vidéo dure 4 minutes. Elle est à voir ici :


Article écrit par Gus. Rédacteur-en-chef de Gus&Co. Enseigne à l’École supérieure de bande dessinée et d’illustration, travaille dans le monde du jeu depuis 1989 comme auteur et journaliste.


Et pour vous, quel est votre jeu de Reiner Knizia préféré ?

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2 Comments

  • Rody Sansei

    Knizia reste toujours mon auteur de jeux préféré à ce jour, même s’il n’a plus fait grand chose de vraiment remarquable depuis pas mal d’années de mon point de vue. C’est lui dont j’ai largement le plus de jeux dans ma ludothèque.

  • Chab

    Il n’a pas fait que des trucs top…mais franchement comment passer à côté des Cités Perdues ou du Seigneur des Anneaux. Le mien est en version allemande, traduction VF par Oya et toutes les extensions en anglais…un vrai concentré d’Union Européenne !
    Ils ne sont pas près de quitter ma ludothèque ces deux là !

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