
Avez-vous de la chance dans les jeux de société ?
Que vous pensiez avoir de la chance ou non, dans les jeux, dans la vie, peut dépendre de votre personnalité.
De la chance
Est-ce que vous avez de la chance dans les jeux ? Il vous faut une certaine carte, et, coup de chance, c’est exactement celle que vous piochez. Vous misez sur un certain lancer de dé, et c’est exactement celui que vous obtenez. Ou, au contraire, vous tombez toujours sur la carte, le lancer, la tuile que vous n’espériez pas. Et là, c’est la… tuile. Est-ce que vous vous considérez avoir de la chance, au jeu, dans la vie, ou pas ?
Et si toute cette question de chance était en réalité une question de… personnalité ? Et si se considérer comme avoir plus de chance était associé à un plus grand… bonheur, dans les jeux, dans la vie ?
Fortune et gloire
Fortuna, la déesse romaine de la chance, est souvent représentée les yeux bandés et dirigeant un navire. Une allégorie, romaine, pour représenter le fait que la déesse, la chance, comme sur un bateau, elle dirige nos vies. Et elle le fait de manière aveugle.
La chance est un élément crucial dans nos vies. Être né du bon ou du mauvais côté, porter ces gènes, ou pas, dans nos chromosomes, ou bien rencontrer telle ou telle personne, qui pourrait bien avoir un fort impact sur notre avenir.
Alors non, tout le monde n’est pas d’accord, la chance pure n’existe pas. L’aléatoire existe, bien sûr, mais la chance, non.
Évaluer la chance
Si on s’intéresse à ce facteur qui est la chance, il existe deux façons de l’évaluer chez une personne. La première consiste à considérer la chance que l’on a eue dans la vie jusqu’à présent. Moi, par exemple, je me considère plutôt chanceux dans la vie (et malchanceux dans les jeux). Je considère que les bonnes choses dans ma vie se seraient produites de toute manière, sans tenir compte de la chance.
Pour donner un exemple, j’ai eu la chance de tomber, sur ma partenaire de vie, Coco, avec qui je partage ma vie depuis bientôt 20 ans, et notre rencontre repose sur le pur hasard. Il se serait suffi d’une minute, d’une seconde, pour que nous nous rencontrions jamais, et ma vie aurait pris une toute autre trajectoire, certainement beaucoup moins heureuse.
Nous avons toutes et tous eu à la fois de la chance et de la malchance à des moments différents dans nos vies. Toutefois, je n’ai aucun doute que la « chance » générale dans la vie et dans les jeux navigue, comme Fortuna, entre mauvaise et bonne chance, avec un milieu, une moyenne équilibrée entre les deux.
Une deuxième façon d’évaluer la chance est la croyance en un « trait » de chance, à l’instar de certaines fiches de personnages de jeux de rôle, comme un attribut personnel qui a non seulement influencé les événements de notre passé, mais qui continuera également à déterminer les événements de notre avenir.
Selon une recherche menée en psychologie en décembre 2019, les gens qui croient en la chance comme facteur général de la vie et des jeux, et ceux qui croient qu’ils en ont, ont tendance à avoir des personnalités très différentes. Pour faire très court et résumer la recherche, les premiers ont tendance à être moins heureux que les seconds. Et si, au fond, il était absurde de croire en la chance ?
Ce n’est pas parce que je pioche une bonne carte maintenant que j’en tirerais une bonne aussi après
Le hasard est… capricieux, et il continue de fonctionner de manière aléatoire, quoi qu’il se soit passé jusqu’à un moment donné. C’est tout le principe du hasard, me direz-vous.
Imaginez que vous jouez à la roulette. Après être tombée cinq fois consécutive sur le rouge, qu’est-ce que vous vous dites pour le prochain tirage ? Du rouge, à nouveau, ou du noir ? Il y a de très fortes chances (c’est le cas de le dire) que vous choisissiez « noir ». C’est ce qu’on appelle la Méthode de Monte-Carlo, une méthode de calcul des probabilité qui fait allusion aux jeux de hasard pratiqués dans le Casino de Monte-Carlo et qui a été inventée en 1947.
Pour en revenir à notre exemple précédent, après cinq rouges consécutif, le prochain tour doit sûrement tomber sur le noir. Mais en réalité, non, ce n’est pas aussi simple. Les probabilités pour la boule de tomber sur le noir resteront de 50 pour cent à chaque tour. Et ceci, quel que soit le nombre de fois consécutives où la boule a atterri sur le rouge ou sur le noir avant. Le 18 août 1913, la balle tomba sur le noir 26 fois de suite au Casino de Monte Carlo, d’où le nom de la méthode qui a été étudiée et développée plus tard pour calculer les intégrales et probabilités.
Les chances que cela se produise étaient vraiment faibles, donc ce n’est peut-être pas surprenant que beaucoup de personnes aient perdu gros ce jour-là, en se disant à chaque tour que le prochaine fois, la boule allait « forcément » atterrir sur l’autre couleur.
Luck is believing you’re lucky
Tennesse Williams
Dans cet exemple historique, se considérer comme une personne chanceuse est en soi une question de chance, car être confiant que vous retomberez sur vos pieds, quoi que la vie vous réserve, doit être très confortable et réconfortant. « Luck is believing you’re lucky. » a déclaré l’écrivain américain Tennesse Williams. « La chance est de croire que vous avez de la chance ». Sinon, vous risquez de tomber dans ce qu’on appelle l’effet Caliméro…
La prochaine fois que vous êtes en train de jouer à un jeu de société, un jeu de rôle, et que vous attendez, espérez une certaine carte, un certain lancer de dé, juste quelques secondes avant de piocher, de lancer, demandez-vous ce que vous pensez qu’il va vous arriver, et pourquoi. Votre façon de considérer la chance pourrait vous en apprendre plus sur vous-même.
Et vous, vous considérez-vous avoir de la chance, dans les jeux, dans la vie ? Faites-nous part d’une petite anecdote pour nous raconter ça.


3 Comments
Bernard Brasme
Deux petits exemples assez récents:
26 donnes d’un tournoi de bridge sans pouvoir « jouer » une seule fois, faute d’une main suffisamment riche,
Pandemic (« standard »), battre les cartes, faces cachées, et regrouper, l’une derrière l’autre, les 4 cartes d’explosion de pandémie, m’a valu d’être « dispensé », par mes partenaires, de cette opération induite par une « pioche » vide.
Par contre, quand la chance « compensatrice » est au rendez-vous, elle l’est de façon fugace et outrancière, à en avoir honte pour les adversaires !
Donc pas obligatoirement de déséquilibre, mais une répartition surprenante,
sevkam
La mise en place de pandémic empêche ce genre de situation. Les cartes sont réparties en paquets et une seule pandémie est placée par paquet. Les paquets sont ensuite placés les uns sur les autres. Voila, vous pouvez désormais rejouer avec vos amis !
sheclaudia
bien évidemment la « chance » n’existe pas, sinon cela signifierait qu’il y a une cause agissante… extérieure à nous!!!! ce qui est absurde. Tout marche au hasard et effectivement il y a des suites d’événements qui frappent nos esprits!
Par exemple, demandez à un habitué des jeux de Loterie (Loto, Euromillions…) de jouer la suite 1,2,3,4,5,6 : il ne le fera pas, bien que selon les probabilités, elle a autant de « chances » de sortir qu’une autre combinaison de chiffres!