Ragnarocks : Le jeu de stratégie qui réveille le viking en vous
🛶 Découvrez Ragnarocks, le nouveau jeu abstrait inspiré des vikings ! Un gameplay simple mais terriblement tortueux à maîtriser.
Ragnarocks
⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.
Ragnarocks : Fin d’un monde, début d’un nouveau
Voici le dernier né de l’esprit de Gordon Hamilton, papa du joli Santorini et de ses suites.
Ici aussi, on est dans un jeu abstrait. Un thème est accolé à un système mais, hormis pour les pierres runiques, on a du mal à voir le rapport avec les vikings.
J’exagère. Avec les dieux nordiques, on est en plein dedans… mais c’est un peu tiré par les cheveux.
Petite piqûre de rappel pour en savoir plus sur les vikings dans les jeux.
Et l’île devint un arbre
Pour coller au mieux à la thématique, nous jouons cette fois sur le tronc d’Yggdrasil. Il sert de base au plateau de jeu, toujours surélevé, composé de multiples hexagones. On reste toutefois dans un plan 2D contrairement à son aîné.
Le plateau est double face : la première colorée et vallonnée pour plus de fun mais une lecture moins claire. La seconde toute simple, sans fioritures, ambiance wargame.
Sur le côté sont placées les 40 pierres runiques, plutôt jolies.
Puis chaque joueur et joueuse place ses 3 Vikings en ligne de chaque côté du plateau et le début des hostilités commence.
Invasions vikings
Pour les règles de Ragnarocks, on ne peut pas faire plus basique. Il y a une grosse influence du jeu de Go dans l’affaire.
Un Viking peut se déplacer du nombre de cases qu’il veut, en ligne droite dans une des 6 directions disponibles. Il est bloqué par les autres Vikings et les pierres runiques déjà positionnées. Une fois arrivé sur place, il invoque une pierre runique à portée dans l’une de ces 6 directions.
La mer et les pierres runiques servent de délimitation. Lorsqu’un Viking se retrouve seul dans une zone colonisée, c’est-à-dire totalement fermée, il en devient l’unique conquérant et ne peut plus jouer.
Tant que plusieurs Vikings de couleur différente se trouvent dans une zone fermée, ils continuent de se battre pour cloisonner de plus petites zones à contrôler.
Lorsque tous les Vikings d’une même couleur se retrouvent seuls dans leur zone… c’est la fin de la partie.
Chaque joueuse compte ensuite le nombre d’hexagones total sous son contrôle. La gagnante est celle qui en contrôle le plus grand nombre.
Simple et efficace.
Une mythologie dense
Tout comme dans Santorini, dans Ragnarocks, de nombreuses cartes représentant les dieux locaux nous proposent de passer en mode Avancé.
Cette fois, pas de pictogramme à déchiffrer. Tout est clairement écrit sur la carte.
Chaque divinité possède une capacité propre. Ces pouvoirs changent le gameplay de manière anecdotique ou bien plus profondément.
En début de partie, un tout petit draft a lieu. La première joueuse pioche deux dieux, en choisit un et donne l’autre à son adversaire. Chacune connaissant ses prochains avantages, la partie peut débuter.
Quelques exemples parmi les 32 divinités possibles :
- Hel, déesse de la mort, ne prendra en compte que les pierres runiques posées sur le plateau et non les espaces vides sous contrôle.
- Freyja, déesse de la fertilité, ajoutera les régions sauvages (les régions fermées mais sans Viking dedans) à votre décompte final.
- Fenrir, le grand loup, ne vous permettra de commencer qu’avec 2 Vikings. Mais si au début de votre tour un Viking ennemi se trouve adjacent à un des vôtres, vous gagnez immédiatement la partie.
- Ymir, premier géant de glace, ajoutera une invocation de pierre runique lors de la fin de votre tour mais uniquement adjacente à un de vos Vikings errants (pas encore dans une zone colonisée)
On perçoit bien que le jeu de base peut s’en trouver radicalement modifié.
Les vents du chaos
Petite extension proposant de nouveaux dieux avec de nouveaux pouvoirs.
Viennent également s’ajouter des dés directionnels, 6 cartes Vikings ainsi que des montagnes. Tout ce nouveau matériel est en rapport avec les nouveaux pouvoirs divins et ne sont pas une extension des règles générales.
À noter que certains dieux sont en contradiction avec d’autres du jeu de base. Ces derniers ne pourront donc pas les affronter en face-à-face…
Ragnarocks, verdict
Étonnant petit jeu que celui-ci.
Je tiens à préciser que je n’ai pas du tout accroché à Santorini. Je ne connais donc pas son gameplay avec les dieux, version ne semblant pas faire l’unanimité.
Généralement, je ne suis pas un adepte des jeux abstraits. En fait, je me fais régulièrement battre à plate couture sur ce type de jeux.
Pourtant, je prends toujours plaisir à ressortir Dvonn ou Ekö pour me faire démonter par ma chérie ou notre plus grand. Bref.
C’est une très bonne surprise que ce Ragnarocks. Les règles sont basiques mais terriblement tordues à mettre en œuvre pour sortir vainqueur.
Les parties sont courtes et nerveuses. On peut ainsi en enchaîner 3 ou 4 en une heure de jeu. C’est rafraîchissant après tous mes derniers jeux qui ne tombent que très rarement sous la barre des 90 minutes.
J’aime le fait que les dieux apportent une grosse différence de gameplay. Cela renouvelle le jeu et surtout allonge sa rejouabilité. Même si, pour moi, sa version basique sans les dieux est déjà très intéressante.
La direction artistique n’est pas sans rappeler celle de Santorini, même si l’illustrateur et l’éditeur sont différents. Il faut savoir surfer sur un succès.
Deux bémols tout de même
D’abord, il s’agit d’un jeu pour deux et non pas pour 1 à 6 comme indiqué sur la boîte. La version à 4 ou 6 propose de jouer en deux équipes, chacune son tour avec une divinité par joueuse. Cela ralentit considérablement la partie.
Une version solo avec une IA… pas très claire selon moi. Bof, je préfère encore jouer contre moi-même.
Ensuite, j’ai du mal avec le prix du jeu par rapport au matériel proposé. J’ai testé une version KS prêtée par un ami pendant quelques semaines. Je regarde le prix de cette version disponible et j’ai envie de hurler !
Je comprends qu’un jeu demande du développement et que cela se paie. Pour moi, Ragnarocks vaut son prix plutôt cher. Ici, ce n’est pas le cas sur la version testée.
Je conseillerais donc la version boutique classique du jeu. Il y a déjà bien assez à faire avec !
Si vous croisez la route de ces Vikings, vous devriez vous amuser un certain temps et vous faire de nombreux nœuds au cerveau.
Très bon.
- Date de sortie : Avril 2023
- Langue : Anglaise
- Assemblé en : Chine
- ITHEM : 2. Pour en savoir plus sur l’ITHEM dans les jeux de société, c’est ici.
- IGUS : 5. Pour en savoir plus sur l’IGUS dans les jeux de société, c’est ici.
- EcoScore : E. Si vous voulez en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici
- Création : Gordon « Gord! » Hamilton
- Illustrations : Clark Miller
- Édition : Grey Fox Games
- Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 6 ( uniquement à 2 pour ma part et respectant l’essence du jeu )
- Âge conseillé : Dès 10 ans ( bonne estimation )
- Durée : 15 – 30 mn
- Thème : Vikings
- Mécaniques principales : Majorité, contrôle de territoires, hexagones. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.
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Soutenez Gus&Co sur TipeeeArticle écrit par Chab. Rôliste devenu platoïste par manque de temps. Pâtissier initié et fan de Robbie Williams. Patriarche de cœur d’un troupeau de gremlins. Aime qu’un jeu lui raconte une histoire.
3 Comments
Delioncourt
Ne pas confondre avec le jeux de carte Valnarok, très bon jeux d’ambiance familiale que je recommande pour les fêtes. On y joue en famille de 8 à 82 ans et ça marche très bien.
https://boardgamegeek.com/boardgame/381445/valnarok.
sam
merci pour cette article de qualité, avez-vous des infos sur une éventuelle localisation française ?
Chab
Bonsoir Sam.
Merci pour votre retour.
Pour le moment je n’ai aucunes informations sur une éventuelle localisation. Ce qui est surprenant vu le joli succès de Santorini, le jeu précédent de l’auteur.
A surveiller…