Jeux de plateau

Pour plus de transparence dans les médias ludiques

📚⚖️ Promouvoir l’éthique et la transparence dans l’industrie du jeu avec une charte pour les créateurs et créatrices de contenu de jeu.


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Une charte pour promouvoir la transparence

Est-ce que vous regardez des vidéos YouTube ou des live sur Twitch qui présentent des jeux de société ou de rôle ? Est-ce que vous consultez des sites, des blogs, des comptes sur les réseaux sociaux qui parlent de jeux (Si vous êtes ici, je dirais que oui 😅).

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé si la vidéo ou l’article était indépendant, créé par la chaîne ou sponsorisé, financé par l’éditeur du jeu lui-même ? Parfois, c’est super clair. Le contenu est estampillé « sponsorisé ». Mais ce n’est pas toujours le cas.

Il m’arrive de tomber sur des articles, même dans des médias dits mainstream, grands publics, à grands tirages, et parfois, j’ai quelques doutes. Parce que même les grands médias se font payer pour publier du contenu. Ou ils entretiennent des arrangements publicitaires ou des partenariats qui leur demande de publier tel ou tel sujet.

À la suite de la polémique des 7 500 dollars demandés par un Youtubeur à un éditeur de jeux de société que nous avons révélé ce mardi, et si la sphère médiatico-ludique, c’est-à-dire les créateurs, créatrices de contenu et influenceurs et influenceuses adoptaient une charte, commune, pour plus de transparence ?

Je me rends bien compte que parler argent est un tabou. Je me rends bien compte que cette charte pourrait sembler contraignante. Que certaines créatrices et créateurs de contenu préféreront ne pas s’engager dans une telle charte. Qu’elle pourrait refroidir sa communauté. Quoi, cette vidéo a été financée par l’éditeur ? Comment ça, la chaîne reçoit une rémunération et demande en plus des dons pour « jouer sur les deux tableaux » ?

Toutes des questions et des problématiques pertinentes et justifiées. Mais cette charte présente de nombreux avantages, dont celle d’offrir une meilleure transparence à sa communauté.

Pourquoi la transparence est un enjeu dans le domaine des jeux de société ?

La transparence dans le domaine des jeux de société est importante car elle permet de créer une relation de confiance entre les différents acteurs de l’industrie : créateurs, distributeurs, critiques et consommateurs. Les critiques de jeux de société, par exemple, jouent un rôle crucial en influençant les choix des consommateurs. Il est donc important qu’ils déclarent tout conflit d’intérêts potentiel, comme des relations financières avec les auteurs, éditeurs ou distributeurs de jeux.

Exemple de manque de transparence et conséquences

Un exemple de manque de transparence pourrait être la promotion d’un jeu par un critique qui a une relation financière non divulguée avec l’éditeur du jeu. Cette situation pourrait entraîner une critique biaisée, qui influencerait injustement les consommateurs.

C’est le cas que nous révélions mardi sur la chaîne YouTube qui demande une (conséquente) rémunération pour ses vidéos. Peut-on demeurer totalement objectifs quand on est financés ? Question rhétorique.

Impacts possibles sur le futur de l’industrie du jeu de société

Une charte de transparence pourrait contribuer à une culture plus éthique et plus responsable dans l’industrie des jeux de société. Elle pourrait aider les consommateurs et consommatrices à faire des choix plus éclairés, et pourrait encourager les éditeurs et distributeurs à adopter des pratiques commerciales plus équitables et transparentes. Les critiques, en adhérant à la charte, pourraient renforcer leur crédibilité et leur influence.

Mais je me rends bien compte qu’il pourrait aussi y avoir des résistances, car certains acteurs pourraient craindre une régulation excessive ou des contraintes sur leur liberté d’action. Ce qui n’est pas le cas ! Consultez plus bas les points à implémenter dans les contenus. Il s’agit surtout de divulguer, de communiquer les liens, les partenariats, les financements. Et non de partager sa tréso !

Alors oui, il est important de trouver un équilibre entre la promotion de la transparence et le respect de la diversité et de la créativité dans l’industrie des jeux de société !

Vers une industrie du jeu de société plus éthique et responsable

C’est une époque de transformation radicale pour l’industrie du jeu de société. Au fil du temps, ces dernières années, le paysage médiatique autour de ce secteur a connu une évolution significative. Avec plus de passionnés et des outils techniques et technologiques devenus aujourd’hui plus accessibles, le nombre de blogs, sites, podcast et chaînes YouTube parlant de jeux de société et de rôle a explosé.

Les influenceuses, influenceurs, créatrices et créateurs de contenu jouent un rôle croissant, façonnant l’opinion et stimulant la demande avec leurs recommandations et critiques. Avec cette influence grandissante, vient une responsabilité accrue (oui je sais, c’est tiré de Spiderman).

Peut-être serait-il temps que l’industrie franchisse une étape décisive en matière de responsabilité. Peut-être serait-il temps de lancer une charte de conduite destinée aux influenceuses, influenceurs, créatrices et créateurs de contenu du domaine (jeux de société et de rôle). Cette charte aurait pour objectif de promouvoir l’éthique et la transparence.

Clarifier les attentes

Cette charte de conduite cherche à établir un cadre de référence pour les pratiques éthiques au sein de l’industrie. Elle vise à éviter la désinformation, promouvoir l’honnêteté et la transparence, et encourager un respect mutuel entre tous les acteurs et actrices de l’industrie, et son public.

Des questions clés sont abordées dans la charte, telles que la divulgation des liens promotionnels et des partenariats, la nécessité d’un examen équitable et non biaisé des jeux, et l’importance de respecter les droits d’auteur et la propriété intellectuelle.

Méthodes

Pour les influenceuses, influenceurs, créatrices et créateurs de contenu, cette charte offre un guide précieux sur la manière de naviguer dans l’industrie de manière éthique. Elle offre également un moyen de rassurer leurs abonnés et le public en général sur la qualité et l’intégrité de leur contenu.

Les éditeurs bénéficieront également de la charte, en ayant la certitude que leurs produits sont présentés de manière équitable et honnête. Ils peuvent s’attendre à une couverture médiatique plus responsable, qui met l’accent sur le mérite du jeu plutôt que sur les considérations promotionnelles.

Quant au public, il profitera d’une information plus fiable et de qualité supérieure. Ils peuvent être assurés que les recommandations qu’ils reçoivent sont fondées sur une évaluation honnête, et non sur des motivations cachées.

Un avenir plus chatoyant avec la charte

Il est clair que cette charte de conduite représente une avancée significative pour l’industrie du jeu de société. Elle incarne un engagement envers l’éthique et la responsabilité qui aidera à assurer la santé et la viabilité à long terme de ce secteur dynamique et en pleine expansion.

La mise en place de cette charte est un signal fort : l’industrie du jeu de société reconnaît son influence et se prépare à utiliser ce pouvoir de manière positive et responsable. Il ne fait aucun doute que la création de cette charte de conduite est une étape importante vers une industrie du jeu de société plus éthique et transparente.

Les avantages d’une telle charte

  1. 🌐 Promotion de l’éthique et de la transparence : La charte peut aider à garantir que les influenceurs et les créateurs de contenu adhèrent à des normes éthiques élevées, en fournissant une orientation claire sur ce qui est considéré comme une conduite acceptable.
  2. 🚫 Prévention de la désinformation : En soulignant l’importance de l’honnêteté et de l’exactitude, la charte peut aider à prévenir la propagation de fausses informations ou de critiques trompeuses.
  3. 📚 Protection des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle : La charte peut renforcer le respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle, en insistant sur l’importance de reconnaître correctement le travail des autres.
  4. 🤝 Renforcement de la confiance du public : L’adhésion à une charte de conduite peut aider à renforcer la confiance du public envers les influenceurs et les créateurs de contenu, en assurant que leur travail est guidé par des principes éthiques.
  5. 🌟 Amélioration de la qualité du contenu : La charte peut aider à améliorer la qualité du contenu produit en encourageant des critiques justes et non biaisées, et en exigeant une divulgation complète des liens promotionnels et des partenariats.
  6. ⚖️ Prévention des conflits d’intérêts : En demandant une divulgation claire des partenariats et des affiliations, la charte peut aider à prévenir les conflits d’intérêts.
  7. Établissement de conséquences pour les comportements non éthiques : Avec une charte en place, il y a un cadre clair pour traiter les comportements non éthiques, ce qui peut dissuader de tels comportements à l’avenir. Pour cela, lire les sanctions encourues énoncées par le gouvernement plus bas.
  8. 🗺️ Guidage des nouveaux créateurs de contenu : Pour les nouveaux venus dans l’industrie, la charte peut servir de guide précieux sur les attentes et les normes du secteur.
  9. 🚀 Stimulation de l’évolution positive de l’industrie : En fin de compte, la charte de conduite peut stimuler une évolution positive de l’industrie du jeu de société, en assurant que l’influence et l’innovation sont équilibrées par l’éthique et la responsabilité.

L’impact collectif de l’adoption de la charte

L’adoption de la charte par un seul ou une seule créatrice de contenu est un pas en avant pour l’industrie du jeu de société. Mais. Mais l’impact sera exponentiellement plus grand si cette adoption est généralisée. Plus il y aura de créateurs et créatrices de contenu qui afficheront et suivront ces règles, plus la charte aura de valeur et de crédibilité aux yeux du public. C’est par cette dynamique collective que la charte pourra réellement transformer notre secteur.

En adhérant à la charte, les créateurs et créatrices de contenu envoient un message fort à leur audience : ils et elles sont prêtes à se tenir à un haut standard éthique et à rendre leur travail aussi transparent que possible. Cette démarche renforce la confiance du public et augmente leur engagement envers le créateur et la créatrice.

Cela a également un effet sur les éditeurs de jeux. Si un grand nombre de créateurs et de créatrices de contenu respecte la charte, cela crée une pression sur les éditeurs pour qu’ils clarifient leurs politiques commerciales. Ils devront être plus transparents sur leurs relations avec les influenceurs et les influenceuses et veiller à ce que leurs pratiques commerciales respectent les principes de la charte.

En fin de compte, c’est toute l’industrie du jeu de société qui bénéficiera de cette transparence accrue. Les joueurs et joueuses pourront faire des choix plus éclairés, les créateurs et créatrices de contenu pourront maintenir l’intégrité de leur travail, et les éditeurs pourront développer des relations plus saines et plus durables avec les deux.

L’adoption de la charte est donc une victoire pour toutes et tous. Elle met en place une culture de responsabilité et de respect qui va au-delà des individus et s’étend à toute l’industrie. En nous engageant ensemble dans cette voie, nous pouvons créer un environnement où les jeux de société sont appréciés pour leur mérite et leur créativité, et non entachés par des préoccupations éthiques, commerciales ou de transparence.

Et maintenant ?

Vous êtes :

📺 Abonnée et abonné à une ou plusieurs chaîne YouTube et / ou Twitch, lectrice et lecteur d’un blog ou d’un site, auditrice ou auditeur d’un podcast qui parlent de jeux de société et/ou de rôle, vous suivez des comptes d’influenceuses et influenceurs sur les réseaux sociaux (Insta, FB, TikTok, Twitter…) ? Envoyez-leur le lien vers cet article. Cela pourrait les intéresser et qui sait, les motiver à rejoindre la charte et la marche à suivre pour plus de transparence.

🎙️ Créatrice et créateur de contenu, vous gérez une chaîne YouTube, vous animez un podcast, vous avez un blog/site qui parle de jeux qui parle de jeux de société et/ou de rôle ? Rejoignez la charte pour plus de transparence et communiquez à présent sur vos pratiques, sur la charte ici :

Comment communiquer la charte

  1. 🤝 Divulgation de partenariats et affiliations : Si vous êtes sponsorisé.e par une entreprise de jeux de société (éditeur, distributeur, boutique) ou si vous bénéficiez d’une affiliation qui peut vous rapporter une commission sur les ventes, il est important de le signaler clairement à votre public.
  2. 🎁 Divulgation de produits gratuits ou à prix réduit : Si vous recevez des jeux gratuitement ou à un prix réduit en échange de critiques ou de couverture médiatique, vous devriez également le divulguer.
  3. 🔗 Divulgation des liens promotionnels : Si vous utilisez des liens promotionnels ou des codes de réduction qui vous rapportent une commission pour chaque vente, assurez-vous que cela est clairement indiqué.
  4. 📺 Clarté sur les publicités : Si vous incluez des publicités dans vos vidéos ou articles de blog, assurez-vous qu’elles sont clairement indiquées comme telles.
  5. 🕹️ Transparence sur les processus de revue : Expliquez comment vous procédez pour évaluer un jeu, comme la manière dont vous testez un jeu, le temps que vous y consacrez, si vous le testez avec différents groupes de personnes, etc.

En tant que créatrice et créateur de contenu, quels sont mes devoirs ?

Quelle est la loi ?

Charte ou pas charte, le gouvernement français et son ministère de l’économie viennent d’édicter des lois très claires. Et même si vous n’êtes pas domicilié en France, cela peut toutefois vous toucher. Lire le chapitre « Ce droit s’applique-t-il si je ne suis pas installé en France ? » plus bas.

Voici ces loirs dans leur intégralité, reprise du site du gouvernement français.

Suis-je obligé d’indiquer l’intention commerciale de mes publications ?

Oui, si votre publication ou contenu vise à promouvoir un bien ou un service et si vous avez bénéficié d’une contrepartie pour sa diffusion : paiement, partenariat, pourcentage sur les ventes, produits gratuits, voyages, invitations… En tant qu’influenceur, vos avis, retours d’expérience ou vos crash test peuvent être assimilés à une pratique commerciale. Vous avez donc des obligations à respecter au regard du code de la consommation, dont la transparence sur le caractère publicitaire.

Non, si votre publication vise seulement à informer sur un produit pour lequel vous n’avez reçu ou ne recevrez aucune contrepartie.

Ai-je des obligations vis-à-vis du public / de ma communauté ?

Oui, la loi impose la transparence du caractère commercial de vos publications vis-à-vis du public, conformément aux règles générales relatives à la transparence et aux pratiques commerciales trompeuses qui s’appliquent par principe.

En tant qu’influenceur, vous devez donc exprimer le caractère commercial de vos contenus, vous assurer que le produit dont vous faites la publicité n’est pas fictif.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des informations relatives au droit général du commerce sur le site entreprendre.service-public.fr.

Comment indiquer le caractère commercial de mes contenus ?

Vous devez indiquer le caractère commercial ou publicitaire de votre contenu ou publication de manière explicite, c’est-à-dire :

  • De manière directement visible et lisible par le consommateur, c’est-à-dire sans que ce dernier ne doive effectuer des actions supplémentaires (par exemple, cliquer sur un lien ou faire défiler la publication) et ce durant toute la durée de la promotion ;
  • En vous assurant d’identifier clairement l’annonceur/la marque pour le compte duquel la communication commerciale est réalisée ;
  • Cette information doit naturellement être communiquée en français. Les mentions « #Ad » ou « #advertisement », par exemple, ne sont donc pas valables.
  • Les expressions « communication commerciale », « publicité », « partenariat rémunéré avec », « #sponsorisé par », « #en collaboration avec », « #en partenariat avec » suivies par le nom de l’annonceur/la marque suffisent. En revanche, vous ne pouvez pas uniquement vous contenter de tagguer ou de mentionner l’annonceur/la marque, à l’écrit ou à l’oral.

La plupart des plateformes proposent aujourd’hui une fonctionnalité pour préciser si un contenu est commercial ou publicitaire. Utilisez-la !

Attention : l’absence d’indication de l’intention commerciale d’une communication est susceptible de constituer une « pratique commerciale trompeuse », sanctionnée d’une peine d’emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros.

À quel point puis-je vanter les mérites d’un produit ou d’un service ?

Vos arguments et promesses commerciales doivent être vrais et vérifiables. Vos propos ne peuvent pas mettre en avant des qualités (« made in France », « naturel »…), des gains ou des résultats (« bon pour la santé », « – 10 kg en un mois », « Gagnez 5.000 euros»…) si vous ne pouvez pas les justifier.

Il est par ailleurs interdit de prétendre qu’un produit ou un service augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard, ou d’affirmer faussement qu’il est de nature à guérir des maladies.

Les communications commerciales qui reposent sur des allégations fausses ou que vous ne pouvez pas justifier constituent également des pratiques commerciales trompeuses.

Quels produits et services ne puis-je pas promouvoir ?

Le marketing d’influence, comme toute pratique commerciale, doit également respecter les dispositions spécifiques relatives à la promotion de certains biens ou services.

Sur internet comme partout ailleurs, la publicité doit être encadrée, et les mêmes règles s’appliquent. Elles s’appliquent en particulier lorsque vous faites la promotion des produits suivants, très encadrés :S

  • S’agissant des contrats financiers : les dispositions de l’article L533-12-7 du Code Monétaire et Financier ;
  • S’agissant de la fourniture de services portant sur des actifs numériques (y compris les jetons et les placements ou investissements financiers) : les dispositions des articles L54-10-1 à L54-10-5 et L552-1 à L552-7 du Code monétaire et financier ;
  • S’agissant des jeux de hasard et des jeux d’argent par les dispositions du titre II du Code de la sécurité intérieure ;
  • S’agissant des boissons alcooliques : par les dispositions des articles L3323-2 à L3323-6 du Code de la santé publique ;
  • S’agissant des dispositifs médicaux : par les dispositions des articles L5213-4 du Code de la santé publique ;
  • S’agissant des indications thérapeutiques : par les dispositions des articles L5122-7 du Code de la santé publique ;
  • S’agissant des actes médicaux et chirurgicaux : par les dispositions des articles R4127-19-1 du Code de la santé publique ;
  • S’agissant du tabac et de ses composants, par les dispositions de l’article L3515-3 du Code de la santé publique ;
  • S’agissant des substances ou plantes classées comme stupéfiants : par les dispositions de l’article L3421-4 du Code de la santé publique.

À titre d’exemple, la publicité est interdite pour :

  • le tabac et la cigarette électronique ;
  • les produits financiers risqués et complexes (pour lequel on peut perdre tout ou une partie de son argent), sauf annonceur agréé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ;
  • les actifs numériques (crypto-actifs…) et les offres au public de jetons, sauf autorisation de l’AMF.

La publicité est très encadrée notamment pour :

  • les boissons alcoolisées (elle est interdite s’il s’agit de viser un public mineur).
  • les médicaments, notamment ceux soumis à une prescription médicale ;
  • certains dispositifs médicaux, notamment invasifs : implants mammaires, prothèses de hanche, etc.

Toute infraction est passible d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende.

Mais bon. Tous ces éléments ne nous concernent pas puisque nous parlons de jeux de société et de rôle. Donc ça va.

Que faire si je pratique le « dropshipping » ?

Le « dropshipping » ou « livraison directe » est une vente sur internet dans laquelle le vendeur ne se charge que de la commercialisation et de la vente du produit. C’est le fournisseur du vendeur qui expédie la marchandise au consommateur final. Le consommateur n’a généralement ni connaissance de l’existence du fournisseur ni de son rôle.

Bien que vous ne vous chargiez pas de la livraison des produits que vous vendez, cette méthode de vente vous engage car vous êtes et restez le vendeur. Dès lors :

  • Assurez-vous que ces produits sont conformes à la législation applicable (nationale ou européenne, par exemple imposant un marquage CE pour certains produits), qu’ils ne sont pas dangereux, ni pour des adultes, ni, le cas échéant pour des enfants, et qu’ils ne sont pas interdits. En les vendant, vous engagez votre responsabilité.
  • Vous devez informer l’acheteur de l’identité réelle du fournisseur si ce n’est pas vous.
  • Vous devez afficher les détails de ces produits : le prix (TTC en euros), les caractéristiques (taille, quantité, composition…) et les conditions de vente (modalités de paiement, délais de livraison…) doivent apparaitre clairement.

Lorsque certaines informations obligatoires sont manquantes, le vendeur s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 euros.

Vous êtes seul responsable, vis-à-vis de l’acheteur, de la bonne exécution de la commande et de la livraison du produit dans le délai prévu et en bon état.

Vous devez respecter le droit de rétractation de votre client qui, dans les 14 jours à la compter de la date de livraison du produit, peut revenir sur sa commande et vous renvoyer le produit. Vous devez alors le rembourser.

Vous devez par ailleurs être inscrit au registre du commerce et des sociétés. Le non-respect de ces règles est passible de sanctions administratives ou pénales.

Ce droit s’applique-t-il si je ne suis pas installé en France ?

L’ensemble de ces dispositions s’appliquent aux influenceurs, quelle que soit leur localisation, dès lors qu’ils s’adressent à un public français.

Ainsi, un influenceur basé à l’étranger verra ses contenus bloqués dès lors qu’il ne respecte pas la loi française, notamment sur le caractère commercial de ses publications, ou fait la promotion de produits ou de services dont la promotion est règlementée ou interdite.

Les plateformes engagent leur responsabilité dès lors qu’elles n’agissent pas contre ces contenus alors qu’ils lui sont signalés. Dans les cas les plus graves, des sanctions pénales peuvent être prononcées, y compris en s’appuyant sur la collaboration internationale entre autorités publiques.

Suis-je obligé d’afficher les retouches de mes photos et vidéos ?

Aujourd’hui cette transparence est obligatoire pour les photos de mannequin utilisées dans les campagnes publicitaires de préciser que la morphologie d’une silhouette a été retouchée. Désormais, avec la loi relative à l’influence commerciale, il en sera de même pour les influenceurs sur leurs publications commerciales. Cela vaudra pour les photos comme pour les vidéos.

Quelles sont les règles applicables si je diffuse l’image de mon enfant mineur sur les plateformes en ligne ?

En application des articles 9 et 371-1 du Code civil, si vous êtes titulaires de l’autorité parentale, vous êtes tenus d’assurer la sécurité de votre enfant ainsi que de respecter son image et sa vie privée. En outre, selon son âge et son degré de maturité, vous devez l’associer aux demandes qui le concernent. Ces obligations s’appliquent lorsque vous diffusez des images et/ou vidéos de lui sur les plateformes.

Par ailleurs, la loi n° 2020-1266 du 19 octobre 2020 encadre l’exploitation commerciale de l’image d’enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne.

Les opérateurs de plateformes en ligne ont également signé le 22 novembre 2022 une Charte visant à promouvoir l’information et la protection des utilisateurs s’agissant de la diffusion de l’image des mineurs sur les plateformes en ligne. Consultez là !

Que faire si je constate, sur un réseau social, un contenu ou une pratique qui me semblent illégaux ?

Si vous constatez qu’un autre utilisateur a publié un contenu qui vous semble illégal ou que son comportement vous paraît problématique, vous pouvez le signaler à la plateforme, grâce au formulaire que celle-ci doit mettre à disposition à cet effet. Surtout, il est préférable de ne pas réagir au contenu (notamment en le republiant) car cela aurait pour effet d’augmenter sa viralité sur la plateforme.

Il est important de savoir que certains contenus peuvent être légaux au regard du droit français mais interdits par les conditions générales d’utilisation et règles de la plateforme. C’est pourquoi il peut être utile de signaler des contenus qui vous paraissent préjudiciables, sans pour autant être manifestement illégaux.

La plateforme doit traiter votre signalement dans les meilleurs délais et vous exposer les motifs de sa décision de façon claire et facile à comprendre. Si l’issue accordée à votre signalement ne vous satisfait pas, vous pouvez faire une réclamation auprès de la plateforme, grâce au formulaire mis à disposition.

Il est également possible de signaler les contenus trompeurs ou contraires à la réglementation portant sur la promotion de certains produits auprès de Signal Conso (services de la DGCCRF – www.signal.conso.gouv.fr). Si vous êtes témoin d’un contenu incitant à la violence, menaçant, ou faisant l’apologie du terrorisme, vous pouvez le signaler à la police, à travers la plateforme de signalement « Pharos » : www.internet-signalement.gouv.fr.

Il vous est aussi possible de signaler des contenus et comportements préjudiciables via une association dite « signaleur de confiance ». Par exemple, le numéro 3018, opéré par e-Enfance, conseille les mineurs victimes ou témoins de violences numériques et peut intervenir auprès des plateformes pour que les contenus en question soient retirés en quelques heures. Plusieurs associations de victimes de l’influence ou de protection des consommateurs vont être désignées comme signaleur de confiance dans les tous prochains mois.

Je suis un internaute : comment signaler un contenu

Les démarches à suivre en une fiche pratique [PDF – 641 Ko]

Quelles sanctions si je ne respecte pas la loi ?

L’absence d’indication de l’intention commerciale d’une communication ou le non-respect des interdictions est susceptible de constituer une pratique commerciale trompeuse, sanctionnée d’une peine d’emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros.

En outre, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a le pouvoir de demander à la plateforme diverses mesures visant à faire cesser les contenus illicites, tel que :

  • L’affichage d’un message d’avertissement aux consommateurs ;
  • Le déréférencement d’un compte sur un réseau social ;
  • La limitation de l’accès ou le blocage d’un compte sur un réseau social.

Ces mesures peuvent être prises dès lors qu’un influenceur commet une infraction au code de la consommation et qu’il ne répond pas à une injonction adressée par les services de la DGCCRF. Ces dernières pourront également après le vote de la loi relative à l’influence commerciale prononcer une injonction sous astreinte (amende journalière tant qu’il n’est pas mis fin à l’illégalité) ou des peines complémentaires allant jusqu’à l’interdiction d’exercer.

Les plateformes peuvent d’elles-mêmes décider de suspendre temporairement ou définitivement votre compte dans le cas où vous ne respecteriez pas la loi ou leurs conditions générales.

SecteurRèglementation influenceursRégulateurs, autorités de contrôle et autresSanctions
Actifs numériques, ICOInterdite sauf si agrément ou visa AMFAMF/DGCCRFAmende administrative jusqu’à 100 000 €.
Contrats financiers risquésInterdite, sauf s’il y a un avertissement et une protection intrinsèque du portefeuille pour les opérateurs agrées auprès de l’AMF.AMF/DGCCRFAmende administrative jusqu’à 100 000€.
Jeux d’argent et de hasardAutorisée pour l’offre de jeux licite (opérateurs agréés ou sous droits exclusifs) sous réserve de certaines règles, notamment l’obligation de faire figurer un message de mise en gardeANJ/DGCCRFAmende pénale de 100.000€.
Boissons alcooliséesInterdite sur les supports animés (télévision et cinéma) et possible sur les autres supports (dont les réseaux sociaux), si le message n’est qu’informatif et qu’un message de prévention est affiché.Associations de lutte contre l’alcoolisme/DGCCRFAmende jusqu’à 75000 € ou 50% des dépenses publicitaires pour l’opération illégale.
Dispositifs médicaux, et indications thérapeutiquesAutorisée pour le grand public pour les médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire et non remboursables (dérogation pour les campagnes de vaccination). La publicité d’indications thérapeutiques est autorisée sauf exceptions.ANSMJusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750 000€ d’amende.
Actes médicaux et chirurgicauxAutorisée mais il n’est pas possible pour un médecin de s’appuyer sur le témoignage d’un tiers pour sa promotion, le message ne doit être qu’informatif.Ordres/ARSSanctions graduelles
Tabac et de ses composantsInterditeAssociations de lutte contre le tabagismeAmende de 100.000€.

La FAQ pour la Charte

FAQ sur la Charte de Conduite pour les Influenceurs et Créateurs de Contenu dans l’Industrie des Jeux de Société

Q1 : Qu’est-ce que la charte de conduite ?
R : La charte de conduite est un ensemble de normes éthiques et de bonnes pratiques conçues pour guider les influenceurs et les créateurs de contenu dans l’industrie des jeux de société. Elle vise à promouvoir l’honnêteté, la transparence et le respect dans toutes les interactions.

Q2 : Pourquoi avons-nous besoin de cette charte ?
R : Avec la croissance de l’industrie des jeux de société, les influenceuses, influenceurs, créatrices et créateurs de contenu jouent un rôle important dans la façon dont les produits sont perçus et consommés. Cette charte assure que leur influence est utilisée de manière éthique et responsable, garantissant ainsi la confiance du public.

Q3 : Quels sont les principaux principes de la charte ?
R : La charte insiste sur plusieurs principes clés, y compris la divulgation complète de tous les liens promotionnels et partenariats, la fourniture d’évaluations justes et non biaisées des jeux et le respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.

Q4 : Qu’arrive-t-il si je ne respecte pas la charte ?
R : Le non-respect de la charte peut avoir plusieurs conséquences, allant de la perte de crédibilité auprès de votre audience jusqu’à des sanctions plus formelles de la part des organisations de l’industrie. Cela dépendra du degré et de la nature de la violation. Le gouvernement français a établi une liste de sanctions possibles.

Q5 : Comment puis-je adhérer à la charte ?
R : Adhérer à la charte implique un engagement à suivre ses principes dans toutes vos activités en tant que créatrice ou créateur de contenu ou influenceuses ou influenceur. Cela pourrait également impliquer de signer formellement la charte ou de la reconnaître publiquement sur vos plateformes.

Q6 : La charte de conduite limitera-t-elle ma créativité ?
R : Non, la charte n’est pas conçue pour limiter la créativité, mais plutôt pour encadrer les pratiques éthiques. Elle vous encourage à exprimer librement vos opinions tout en respectant les autres acteurs de l’industrie et en fournissant à votre public une information précise et honnête.

Une conclusion, pour conclure

En conclusion, la charte est là pour nous aider à naviguer dans l’industrie avec intégrité et respect. Elle assure non seulement une expérience de jeu meilleure et plus sûre pour tous, mais aussi un avenir plus sain et plus durable pour l’industrie des jeux de société.

Et encore une fois, comme dit plus haut, l’idée de la charte n’est pas d’afficher sa tréso ou d’annoncer les montants reçus par les divers partenariats. Mais, pour plus de transparence, juste d’afficher si le jeu présenté a été offert et/ou si le contenu a été rémunéré, sponsorisé par l’un des acteurs de l’industrie. Parce que franchement, on ne sait pas toujours si et quand c’est le cas.

Quant à nous, sur Gus&Co, c’est bien joli (et hypocrite) de parler de charte, et de ne rien faire de notre côté. Cela fait déjà un petit moment que nous le faisons, mais nous nous engageons désormais à :

  • 🔍 Afficher nos relations d’affiliation avec les boutiques partenaires (voir plus bas)
  • 💡 Divulguer quand un jeu présenté a été offert ou non
  • 💰 Afficher nos rentrées de dons (voir plus bas, c’est indiqué)
  • 📢 Le cas échéant, communiquer sur nos contenus sponsorisés (ce que nous n’avons jamais eu en 16 ans d’existence ! Aucun éditeur ou distributeur ne nous a jamais payés pour publier du contenu)

Tout ceci dans le but d’offrir plus de transparence à notre communauté de lectrices et de lecteurs.


2007. Wahou ! Nous avons de la peine à croire que cela fait depuis 2007 que nous sommes derrière l’écran à écrire sur ce blog que nous aimons tant ! Cela n’aurait pas été possible sans votre fidélité.

Pour vous offrir une expérience de lecture plus agréable, nous vous proposons un site sans aucune publicité. Comme nous entretenons des relations d’affiliation avec Philibert et Play-in, nous touchons une petite commission lorsque vous achetez un jeu depuis notre site. Ce qui nous permet d’acheter des jeux que nous pouvons ensuite vous présenter.

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Nous vous remercions du fond du cœur pour votre soutien et avons hâte de partager encore de nombreuses années avec vous.


Article écrit par Gus. Rédacteur-en-chef de Gus&Co. Enseigne à l’École supérieure de bande dessinée et d’illustration, travaille dans le monde du jeu depuis 1989 comme auteur et journaliste.


Comment pensez-vous que la charte de conduite pourrait impacter l’industrie du jeu de société ?

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8 Comments

  • Meaulnes

    EXCELLENTE initiative !
    On ne peut que se réjouir de voir une telle proposition émerger et peut-être une telle charte mise enfin en place.
    Le monde du jeu me semble de plus en plus gangrené par un appétit financier farouche.
    La main mise du mastodonte que l’on sait sur le plus gros vendeur français, et sa volonté de faire taire ( il y a hélas réussi ) après son rachat un site qui n’était pourtant pas particulièrement à vouloir tout renverser ; les pratiques de plus en plus éloignées de la transparence que sont l’usage abusif des plateformes de financement et collaboratif y compris désormais pour de simples « précommandes » associées à une gestion appropriée de la crainte de la pénurie.
    Les montants ridicules consacrés à la rédaction ou la traduction des règles – considérées comme un simple coût diminuant la marge ( il suffit de prendre à peu près n’importe quelle règle de jeu pour voir de quoi je parle ).
    Tout cela y participe et avec le concours d’influenceurs payés ( voire même salariés : j’ai eu un échange sur ce sujet avec l’un d’eux récemment – un influenceur honnête cependant qui a ajouté à sa chronique qu’il travaillait pour l’éditeur à l’époque où il avait rédigé celle-ci ).
    Qu’on arrive à réguler ce dernier point serait une formidable avancée !
    Merci Gus and Co de cette initiative.

    • Gus

      Merci pour votre réaction enthousiaste, Philippe. On se réjouit de voir comment nos collègues vont s’emparer de l’initiative (ou pas 😢)

  • Fabien

    Bonjour ! Vaste sujet qui a déjà fait l’objet de plusieurs posts, sondages, tentatives de « fédération » et autres … souvent restés lettres mortes.
    Votre article est bien long et référencé mais je ne pense pas qu’une grande partie de tout le texte légal que vous rapportez et qui correspond au projet à destination des influenceurs de la part du gouvernement concerne beaucoup le monde ludique.
    Du moins si je parle de ce qui me concerne, je m’occupe d’un blog de critiques ludiques amateurs au format écrit, Le Labo des Jeux. Je n’ai plus de lien d’affiliation depuis 1 an environ, je proposais le lien affilié philibert comme beaucoup, mais le principe ne me correspondait pas et je peux comprendre que cela soit mal interprété. J’ai donc dorénavant un lien que je propose en bas d’article avec une boutique indépendante, mais sans aucun lien d’affiliation.
    Je mentionne quand l’article est rédigé grâce à une boite envoyée gratuitement par un éditeur.
    Les rédacteurs n’écrivent pas sur un jeu d’un éditeur pour lequel ils ont pu travailler à un moment, comme animateur sur un festival.
    Aucun de nos contenus n’est sponsorisé, nous ne souhaitons pas être embauchés par un éditeur, ni gagner de l’argent avec notre blog. juste de quoi payer les frais d’hébergement du site, et faire imprimer un sweat ou un t-shirt à l’occasion.

    Bref, si je reprends la charte proposé, je pense déjà y adhérer.

    La problématique est ailleurs selon moi, et c’est souvent car il y a un projet de se faire embaucher chez un éditeur par la suite que le contenu peut être biaisé. Ou bien la volonté de gagner de l’argent en faisant du contenu sponsorisé, ou avec des liens affiliés. Bref, la recherche d’un travail, ou d’argent.

  • Alpagat

    Bonjour, 100% avec vous sur les objectifs, mais dubitatif en ce qui concerne la charte. J’y préfère le caractère contraignant de la loi. Ou au minimum un mécanisme d’attribution de label par un organisme de certification indépendant (avec gouvernance citoyenne?). Sans quoi cela ne sera que de la com’.
    Très étrange, dans votre proposition, le rôle du commanditaire est un point aveugle. Pourquoi faire porter l’ensemble de la responsabilité sur l’influenceur ? Quid de l’éditeur ? Il me semble important d’agir sur les 2 tableaux de concert.

  • Pierre Franco

    Comme a pu le dire Fabien, il y a en France quelques d’influenceurs qui, s’ils ne sont pas rémunérés, cherchent à se faire connaître positivement par les éditeurs dans la perspective d’une éventuelle embauche. Ainsi, un compte sur Youtube ou Instagram devient avant tout un argument décisif sur le CV. Et au-delà de l’emploi, des influenceurs recherchent plus simplement à entrer dans ce petit milieu, à se faire un nom… dès lors difficile de fâcher ce petit monde par des critiques négatives.

    • Gus

      C’est une analyse intéressante. Et c’est vrai que certains éditeurs ont engagé des influenceurs / créatrices de contenu. Bien vu !

  • Hugo Donan

    Bonjour Gus. Je trouve l’idée top sur le principe. Je suis moi même éditeur d’un média sur le jeu de société (https://ludiquement.fr/) sur lequel j’essai d’être le plus transparent possible sur le caractère financier. C’est à dire les liens affiliés et le cas échéant s’il s’agit de publicité et si nous avons reçu le jeu par l’éditeur. Pour autant, je suis sceptique sur le fond (attention, ce n’est pas un reproche, l’initiative est louable).

    Tout d’abord parce qu’en dehors des accords éditeur / distributeur / média, il faut que le média (et donc la personne qui rédige) soit prêt à donner un avis sincère sur le jeu. Et aujourd’hui, nous sommes très loin de cette transparence. Rare sont les sites qui vont mettre une note en dessous de 15/20 à un jeu. Logique puisque si j’écris que le jeu n’est pas top, il n’y aura pas de vente et donc pas de commission pour le temp investit. Pour autant et en toute sincérité, les jeux qui reste en tête au delà d’un an sont plutôt rare.

    L’autre sujet dans la continuité et la pression des distributeurs qui peuvent là aussi limiter leurs accords avec des sites qui ne vont pas dans leur sens. Et quand on connait le temps de travail nécessaire pour rédiger ce genre de contenu, il est important (voir vital) de pouvoir retrouver un retour minimum.

    L’idée d’une médiatisation éthique est pour moi un serpent de mer que l’on ne pourra jamais atteindre réellement. Même si je m’inscris à 100% dans votre démarche et que je comprends bien que l’attentisme ne fera pas avancer les choses. Je dis donc bravo pour la démarche mais pas sur que l’on réussissent à atteindre les objectifs.

    • Gus

      Bonjour Hugo,

      Tout d’abord, nous vous remercions pour votre message réfléchi et constructif. Il est réconfortant de voir des pairs dans l’industrie du jeu de société qui partagent notre engagement de Gus&Co envers la transparence et l’intégrité.

      Nous comprenons et partageons vos préoccupations concernant les défis associés à la fourniture d’opinions sincères dans un environnement qui peut souvent favoriser les évaluations positives. C’est un défi complexe, mais nous croyons fermement que notre responsabilité envers notre communauté est de maintenir un niveau élevé d’honnêteté et d’objectivité.

      Votre point sur l’idée d’une médiatisation éthique étant un « serpent de mer » est bien pris. Toutefois, nous pensons que chaque effort, même petit, pour promouvoir l’éthique et la transparence dans notre industrie est un pas dans la bonne direction.

      Merci encore pour votre soutien à notre initiative. Nous apprécions profondément votre perspective et nous sommes encouragés par votre dévouement envers la transparence dans votre propre travail sur ludiquement.fr. Continuons ensemble à élever le standard de notre domaine, de notre industrie, de notre… passion !

      À très vite, Hugo.

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