Jeux de plateau

Reiner Knizia pourrait poursuivre un éditeur de jeux en justice. Et ce n’est pas la première fois

Du rififi dans le monde du jeu : l’auteur de jeux Reiner Knizia pourrait poursuivre en justice l’éditeur australien Grail Games. Ce qu’il a déjà fait à plusieurs reprises avec d’autres éditeurs.


Reiner Knizia VS Grail Games

On l’apprenait sur Twitter, l’auteur de jeux de société à succès Reiner Knizia de 64 ans, qui a créé plus de 500 jeux (!), a annoncé le 22 juin que ses jeux ne seraient désormais plus vendus chez Grail Games, l’éditeur australien basé à Sydney.

Grail Games a édité en anglais certains des jeux de Reiner Knizia, dont Medici, King’s Road ou Yellow & Yangtze.

Rupture de contrat

La raison invoquée pour cette décision de l’auteur semble être que l’éditeur australien a commis plusieurs ruptures de contrat. Une rupture de contrat signifie qu’un accord négocié entre deux ou plusieurs parties n’est pas honoré, lorsqu’une partie liée à un contrat ne remplit pas ses obligations.

Et selon Reiner Knizia, son éditeur Grail Games n’aurait pas respecté des termes du contrat d’édition de jeux qui les unit.

Il faut rappeler que plus tôt dans l’année, en avril, Grail Games avait annoncé sur son site officiel qu’il n’imprimerait plus les jeux de Reiner Knizia et que ses jeux quitteraient le catalogue à la fin de l’année.

C’est dans un article, aujourd’hui supprimé, intitulé « Grail Games Grows Up » , qu’on apprenait que les jeux de l’auteur édités par l’éditeur australien ne s’étaient pas bien vendus. En fait, selon Grail Games, ils s’étaient si mal vendus, que le développement d’une nouvelle itération de Medici, le fameux jeu de l’auteur allemand, a été stoppé net.

Cet article n’existe plus, l’éditeur l’ayant supprimé quelques temps après sa publication. Pour quelles raisons ?

Selon Reiner Knizia, les ruptures de contrat que Grail Games ont causé concernaient des ventes des jeux de l’auteur sur des marchés qui n’avaient pas été autorisés pour Grail Games. De quoi interférer avec les accords d’exclusivité régionale que Knizia a conclus avec des partenaires commerciaux en Allemagne, en France, en Belgique et dans d’autres pays. Autrement dit, Grail Games aurait vendu des jeux de l’auteur ailleurs qu’autorisé selon les termes du contrat.

Serial justice

Difficile à dire si Reiner Knizia apprécie poursuivre ses éditeurs en justice, mais cette histoire avec Grail Games n’est de loin pas la première.

L’auteur l’a déjà fait à plusieurs reprises dans le passé, et même contre la compagnie aérienne… Lufthansa.

Ce qu’il faut retenir de tous ces tweets ? Que Reiner Knizia n’a pas peur de sortir l’arsenal légal pour faire respecter ses contrats. Si on veut signer un jeu avec l’auteur, il vaut mieux avoir un bon avocat, juste au cas où…

Et maintenant ?

Et maintenant ? L’auteur doit tout d’abord saisir la justice. Puis, pour déterminer si le contrat a été rompu ou non avec Grail Games, un juge doit examiner le fameux contrat. Pour ce faire, le juge doit examiner l’affaire et le contrat, et si rupture il y a eu.

Si c’est le cas, Reiner Knizia pourrait recevoir des dommages et intérêts de l’éditeur australien. Entre temps, ses jeux n’ont plus le droit d’être vendus et édités par Grail Games. Ce qui était déjà le cas depuis avril, par décision de l’éditeur lui-même.

Reiner Knizia compte bien porter cette affaire devant les tribunaux. Une affaire à suivre, donc. Le monde de l’édition de jeux de société pourrait se retrouver au tribunal.

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