
Critique de jeu : Age or Empires III
Age of Empires III est un jeu auquel nous jouons très souvent. Pour les afficionados, AoE (Age of Empires) est tiré du jeu vidéo éponyme.. Il n’en partage pas grand-chose, si ce n’est le thème; la mécanique est bien différente. Le matériel est magnifique : pas de cubes en bois banals ou des bouts de carton mais de véritables figurines toutes jolies (fabriquées en Chine), bateaux aussi (alors que de loin sous-exploités), plateau lisible et visuellement plaisant.
Comment ça marche ? Chaque joueur dispose en début de jeu de 5 colons. On en place un chacun son tour à la droite du plateau, et une fois tous les colons posés, on résout les actions de haut en bas, en commençant soit par la gauche soit par la majorité de pions. Ces actions auront différents effets, la plupart du temps directement sur la partie de gauche du plateau, le Nouveau Monde . On va pouvoir y faire des découvertes (et piller les Indiens grâce à ses soldats…) ou commencer à coloniser les territoires déjà découverts.
On peut également « former » des spécialistes, soldats, marchands, capitaines ou bien évidemment missionnaires. Chacun de ces personnages, qu’on aura à disposition le tour prochain, possède des compétences / avantages différents. Le système de commerce est facile, il suffit d’associer les mêmes ressources qu’on peut obtenir en colonisant le Nouveau Monde ou en se plaçant dans la partie droite du plateau.
Les bateaux servent de joker, ils peuvent se substituer à n’importe quelle ressource. On a également le choix entre 5 bâtiments à chaque tour, leur coût comme leurs effets devenant de plus en plus élevés au fil de la partie. A la fin de chaque âge (il y en a 3), on procède à un décompte par territoires colonisés, et la première majorité remporte 6 points, la deuxième 2 (pareille mécanique qu’à Origo ou El Grande) Mais. AoE aurait pu être génial si Caylus n’avait pas existé, car AoE fonctionne exactement de la même manière (pareil pour les Piliers de la Terre), on pose ses colons / artisans dans des lieux / bâtiments qui vont effectuer des actions. Tout pareil, merci pour l’originalité. Est-ce pour cette raison que sur le site de l’éditeur ils annoncent un jeu à la « euro-style » ? Il y a toutefois un poil plus d’interactions qu’à Caylus car on peut aller déclarer la guerre aux autres colons, et le système est simple et sans hasard, aucun lancé de dés à la Axis ou autre.
2 soucis concrets toutefois: l’intérieur de la boîte est nullissime, pas de thermoformé, rien, du vide, va falloir investir sec dans les ziplocks. Enfin, la piste des scores est hideuse, illisible et mal pensée. Malgré ces quelques faiblesses, le jeu tourne bien, même à 2, grande fluidité et tension (dans le placement de ses figurines) et le matériel est plaisant à regarder. Une partie peut durer 45′-60′ à 2, compter plutôt max. 90-120′ à 4-5. Un supplément (cher) pour jouer à 6 -6e couleur de figurine- est sortie. Nous ne l’avons pas encore essayé. Le jeu pourrait devenir plus tendu, mais également plus long.
