Jeux de rôle

OGL 1.2, Wizards of the Coast tente de recoller les pots cassés

Après le fumble de la version 1.1, Wizards of the Coast prépare une version 1.2 de son OGL en passant par les Creative Commons.


Wizards of Coast et OGL

C’est un euphémisme de dire que la version 1.0 de la fameuse OGL de Wizards of the Coast a déchaîné les passions. Relisez à ce sujet notre article qui en parle en détail.

Pour rappel, l’OGL, ou Open Game License, est une licence de contenu libre utilisée pour les jeux de rôle Donjons et Dragons 5, édité par Wizards of the Coast. Cette OGL définit les règles concernant la reproduction, la distribution et la modification des produits régis par cette licence.

Hier, vendredi 19 janvier, l’éditeur américain appartenant à Hasbro a relancé la machine en proposant une version 1.2 de son OGL. Cette fois, les règles de Creative Commons s’appliqueraient, et les contenus « haineux » ne seraient pas autorisés. Pour faire simple, Wizards of the Coast (WotC) enterre sa licence de jeu ouverte originale pour appliquer des règles en même temps plus libres, en même temps plus… contrôlées. Si tant est que cet exercice d’équilibriste soit possible.

Selon WotC et sa déclaration officielle publiée sur son site hier, le contenu original publié sous OGL v1.0a (vous suivez ?) depuis ses débuts au début des années 2000 ne sera pas affecté. Le projet de mise à jour précise que le contenu publié après l’entrée en vigueur de l’OGL v1.2 (la toute nouvelle, avant la prochaine) ne pourra pas utiliser l’ancienne licence. Il n’est donc plus nécessaire de le mettre à jour ou d’obtenir une nouvelle licence pour le rendre conforme aux nouvelles exigences de l’OGL.

Cependant, les créateurs de contenu doivent être conscients des différences entre les deux versions de l’OGL et adapter leur travail en conséquence. Bonne… chance ? Mais pour les éditeurs qui ont créé du contenu au début des années 2000, avouons-le, l’effort de mise à jour ou de renouvellement de licence n’en vaut probablement pas la peine !

Sur le blog D&D Beyond, Kyle Brink, producteur exécutif de WotC, a déclaré qu’ils étaient conscients des préoccupations de la communauté. WotC affirme qu’il est important d’appliquer les restrictions du nouvel OGL sur les contenus illégaux et/ou haineux. Sinon c’est « chérie, ça va trancher ! » Brink a expliqué : « Si vous incluez un contenu préjudiciable, discriminatoire ou illégal (ou si vous adoptez ce comportement publiquement), nous pouvons mettre fin à votre licence OGL 1.2 pour notre contenu. »

If you include harmful, discriminatory, or illegal content (or engage in that conduct publicly), we can terminate your OGL 1.2 license to our content.

Kyle Brink, producteur exécutif pour Donjons & Dragons

Nous ne pouvons pas utiliser les protections de la version 1.2 si tout le monde peut publier du contenu nuisible, discriminatoire ou illégal sous la version 1.0a. Offrir une expérience de jeu inclusive était un objectif important qui n’était pas inclus dans l’OGL original, a-t-il écrit.

Cela signifie que l’OGL original n’offrait pas une protection suffisante pour certains types de contenus et de personnes, ce qui rendait difficile pour l’éditeur de jeux de créer une expérience de jeu bienveillante pour toutes et tous. Selon WotC, fournir des « protections » supplémentaires pour s’assurer que tout le contenu est approprié, légal et inclusif pour les joueureuses est un pas important vers la réalisation de cet objectif.

Mais légalement, la question se pose toujours de savoir si WotC peut révoquer complètement la version antérieure de l’OGL. Les joueureuses peuvent copier, modifier et redistribuer le contenu de jeu ouvert distribué à l’origine sous n’importe quelle version de cette licence en utilisant n’importe quelle version autorisée de cette licence conformément à l’OGL original. C’est un peu la… quadrature du cercle. Pour rappel, la quadrature du cercle est un problème mathématique consistant à tracer, à l’aide d’un compas et d’une règle, un cercle et une courbe qui le coupe en quatre parties égales. Il s’agit d’un problème insoluble à l’aide des seuls outils géométriques simples. Insoluble. C’est le mot-clé ici.

L’OGL original ne dit pas qu’il est irrévocable. Mais dans une FAQ publiée lors de la parution de l’OGL originale, WotC a directement déclaré que « même si Wizards apportait une modification [à la licence] avec laquelle vous n’étiez pas d’accord, vous pouviez continuer à utiliser une version antérieure acceptable à votre gré ».

Cela signifie que si l’OGL n’est pas juridiquement contraignante en tant que licence irrévocable, Wizards of the Coast a clairement indiqué qu’elle reconnaissait le droit des créateurs à continuer d’utiliser une version antérieure, même si des modifications ont été apportées à la licence. Comme on dit dans le milieu, on a un peu affaire ici à un doux mélange entre de la langue de bois juridique et du… mindfuck. Un peu oui, mais un peu non aussi, mais ça dépend. Mais on garde le contrôle, surtout. Pour résumer, c’est : « Faites tout ce que vous voulez. Mais pas tout non plus. »

Dans une interview accordée au site de jeux En World le 5 janvier, l’ancien vice-président de WotC, Ryan Dancey, a déclaré : « Nous n’avons pas le pouvoir de retirer l’autorisation de l’OGL. Ce pouvoir serait revenu à Hasbro.

Yeah my public opinion is that Hasbro does not have the power to deauthorize a version of the OGL. If that had been a power that we wanted to reserve for Hasbro, we would have enumerated it in the license. I am on record numerous places in email and blogs and interviews saying that the license could never be revoked.

Oui, mon opinion publique est que Hasbro n’a pas le pouvoir de retirer l’autorisation d’une version de l’OGL. Si c’était un pouvoir que nous voulions réserver à Hasbro, nous l’aurions évoqué dans la licence. J’ai déclaré à de nombreuses reprises dans des courriels, des blogs et des interviews que la licence ne pourrait jamais être révoquée.

Ryan Dancey, ancien vice-président de Wizard of the Coast,

Creative Commons à la rescousse

Outre la suppression de l’autorisation de l’OGL v1.0a, le nouveau projet de texte réduit certaines des parties les plus controversées de la mise à jour qui a fait l’objet d’une fuite, notamment la déclaration des revenus, le paiement des redevances et l’obligation pour WotC d’accorder une licence pour le contenu original. Rappelez-vous les points « choquants » :

  • WotC pouvait récupérer vos créations et les vendre sans vous devoir quoi que ce soit.
  • La version 1.1 de l’OGL remplaçait la version 1.0a avec effet rétroactif.
  • Vous deviez verser 25 % de royalties à WotC dès 750 000 USD de revenu.
  • Même en-dessous de 750 000 USD, vous étiez tenus de déclarer vos revenus à WotC.
  • WotC pouvait supprimer votre gamme de produit avec 30 jours de préavis et même les vendre à votre place !

Dans ce nouveau projet, la licence est « perpétuelle, non exclusive et irrévocable », avec seulement quelques articles… techniques qui peuvent être modifiés à l’avenir. Cela contraste avec la version de la mise à jour ayant fait l’objet d’une fuite, qui était beaucoup plus restrictive et aurait eu un impact majeur sur l’industrie du jeu. Le nouveau texte permet une plus grande flexibilité. Tout en protégeant la propriété intellectuelle de Wizards of the Coast. Le diable se cache dans les détails.

OGL itératif

Les mécanismes de base de D&D peuvent être utilisés sous licence CC BY 4.0 International (CC BY 4.0). WotC affirme que la licence ne restreint pas la manière dont on peut l’utiliser. La licence accorde au donneur de licence « une licence mondiale, libre de droits, non sous-licenciable, non exclusive et irrévocable » pour le contenu des règles, à condition que WotC soit correctement crédité pour sa création.

La nouvelle licence permettra d’utiliser, de modifier et de distribuer le « contenu quintessentiel de D&D » (par exemple, les classes, les sorts, les monstres et tout autre contenu créatif). En outre, le projet de texte interdit tout ce qui enfreint les droits de propriété intellectuelle d’autrui ou implique l’approbation de WotC. Cela inclut les contenus illégaux et/ou haineux. Par exemple, la licence pourrait être utilisée pour créer une nouvelle classe de personnages, mais on ne pourrait pas utiliser le nom d’un personnage protégé par le droit d’auteur ou créer un personnage qui mènerait à une certaine forme de racisme.

Selon WotC, une enquête permettant aux membres du public de commenter ce nouveau projet de langage OGL sera mise en ligne vendredi et restera ouverte jusqu’au 3 février. Brink a écrit que d’autres mises à jour seront publiées le 17 février ou avant, et que l’itération se poursuivra jusqu’à ce qu’ils aient trouvé le bon texte. Ce processus est similaire à la sculpture d’une statue – il y a beaucoup de petits ajustements à faire jusqu’à ce que le produit final soit complet et parfait. Comme l’a écrit un jour le célèbre polymathe de la Renaissance Leonardo da Vinci : « L’art n’est jamais terminé, seulement abandonné.« . Espérons que le résultat sera meilleur que la dernière fois. Parce que la statue ressemblait plus à une… patate.

Dégât des os

Est-ce que cette nouvelle itération d’OGL est pertinente ? Meilleure ? Sous la houlette de plusieurs éditeurs, dont Kobold et Paizo, de nombreuses boîtes ont décidé de lancer leur propre OGL.

Un système de jeu de rôle fantastique pour lequel tout le monde peut créer du contenu a en effet été annoncé par l’éditeur Kobold Press sur son site juste un jour avant l’annonce de WotC. Le système sera régi par la future licence Open RPG Creative Licence (ORC) de Paizo et s’intitulera Project Black Flag.

Ce projet est né de toute cette polémique. Elle en fut le catalyseur. On apprend de l’annonce de Kobold Press que Celeste Conowitch, le concepteur principal, travaille sur le projet depuis l’été 2022. Selon l’éditeur, la première phase de playtesting commencera en février 2023. La période de playtest durera probablement jusqu’à l’été, car Kobold a demandé à des MJ volontaires de tester les jeux fonctionnant sous Black Flag à la Gen Con 2023 qui aura lieu en août.

Le contenu de l’Open RPG sera disponible pour quiconque souhaite l’utiliser dans le cadre du projet Black Flag sous la licence Open RPG Creative License, indique Kobold Press. Le projet Black Flag devrait être compatible avec les jeux imprimés et numériques.

Mais ce n’est pas tout. La fronde s’organise.

Paizo, l’éditeur de Pathfinder, a également annoncé ce jeudi 19 janvier que plus de 1 500 éditeurs de jeux de rôle soutiennent la licence ORC.

À la suite à l’annonce par WotC de l’OGL 1.2 et de son intention de publier une partie des règles en tant que contenu Creative Commons tout en retirant l’OGL 1.0a, Paizo a déclaré qu’une alliance croissante d’éditeurs s’est formée la semaine dernière pour soutenir l’ORC.

Il s’agit d’une licence créative à but non lucratif, neutre par rapport au système, qui permet aux éditeurs de partager les règles et les mécanismes.

“Over the course of the last week, more than 1,500 tabletop RPG publishers, from household names going back to the dawn of the hobby to single proprietors just starting out with their first digital release, have joined together to pledge their support for the development of a universal system-neutral open license that provides a legal “safe harbor” for sharing rules mechanics and encourages innovation and collaboration in the tabletop gaming space.

The alliance is gathered. Work has begun.”

« Au cours de la semaine dernière, plus de 1 500 éditeurs de jeux de rôles sur table, qu’il s’agisse de grands noms remontant à l’aube de ce loisir ou de propriétaires uniques qui viennent de lancer leur première version numérique, se sont unis pour s’engager à soutenir le développement d’une licence ouverte universelle neutre par rapport au système, qui offre une « sphère de sécurité » juridique pour le partage des règles mécaniques et encourage l’innovation et la collaboration dans le domaine des jeux sur table.

L’alliance est rassemblée. Le travail a commencé. »

Paizo

Selon Paizo, le travail sur la licence a déjà commencé. Et une partie importante de la communauté s’est ralliée à cette idée. Voici un petit échantillon des éditeurs qui ont adhéré au système de jeu générique et ouvert ORC :

  • Alchemy RPG
  • Arcane Minis
  • Atlas Games
  • Autarch
  • Azora Law
  • Black Book Editions
  • Bombshell Miniatures
  • BRW Games
  • Chaosium
  • Cze & Peku
  • Demiplane
  • DMDave
  • The DM Lair
  • Elderbrain
  • EN Publishing
  • Epic Miniatures
  • Evil Genius Games
  • Expeditious Retreat Press
  • Fantasy Grounds
  • Fat Dragon Games
  • Forgotten Adventures
  • Foundry VTT
  • Free RPG Day
  • Frog God Games
  • Gale Force 9
  • Game On Tabletop
  • Giochi Uniti
  • Goodman Games
  • Green Ronin
  • The Griffon’s Saddlebag
  • Iron GM Games
  • Know Direction
  • Kobold Press
  • Lazy Wolf Studios
  • Legendary Games
  • Lone Wolf Development
  • Loot Tavern
  • Louis Porter Jr. Designs
  • Mad Cartographer
  • Minotaur Games
  • Mongoose Publishing
  • MonkeyDM
  • Monte Cook Games
  • MT Black
  • Necromancer Games
  • Nord Games
  • Open Gaming, Inc.
  • Paizo Inc.
  • Paradigm Concepts
  • Pelgrane Press
  • Pinnacle Entertainment Group
  • Raging Swan Press
  • Rogue Games
  • Rogue Genius Games
  • Roll 20
  • Roll for Combat
  • Sly Flourish
  • Tom Cartos
  • Troll Lord Games
  • Ulisses Spiele

Soyons lucides. Le dégât d’image est déjà fait, et surtout la perte de confiance envers WotC est entérinée.

Que cela soit la communauté de joueurs et de joueuses ou des éditeurs, on peut se demander si cette tentative de réparer les pots cassés n’intervient pas trop tard. Est-ce que WotC n’aurait pas définitivement tué leur poule aux œufs d’or niveau 28 ?

La mauvaise gestion de l’OGL de D&D par WotC a mis à mal la l’opinion publique, mais l’impact financier reste incertain. Avec cette polémique, Donjons et Dragons a subi son plus grand « désastre « échec critique » en relations publiques depuis des années. Mais ce n’est pas la première fois que WotC se prend les pieds dans le tapis. N’empêche, la plupart des fans de D&D ont une opinion positive de l’éditeur. Et aujourd’hui, avec ses actions et son (manque de) communication concernant l’OGL de DnD, la société a terni cette image.

Et maintenant ? Pour utiliser des termes « techniques » anglo-saxons, avec ce « shitstorm » et ce « bad buzz », les dommages causés à la réputation de Wizards ne peuvent pas être réparés du jour au lendemain. On ne sait pas ce qui va se passer ensuite. Cette récente déclaration de D&D Beyond hier était peut-être bonne, en tout cas meilleure que leur 1.0, mais elle ne compense pas ce qui s’est passé.

Cette prise de position de Wizards semble plus prometteuse que la précédente, mais on peut imaginer que de la communauté de fans la rejette comme une… rhétorique vide.

Malgré tout ce battage, même si l’OGL final est essentiellement le même que l’OGL existant, même si tout se passe bien, le scandale de l’OGL risque bien de hanter les discussions sur D&D pendant des années. Wizards s’est brûlé les ailes lui-même. L’éditeur a perdu le bénéfice du doute. Les décisions commerciales de Wizards concernant D&D seront toujours perçues à l’avenir de manière négative. Le lien, la confiance est rompue. Pour les fans, WotC est maintenant le méchant. Il semble que l’éditeur soit passé du statut de champion du monde du jeu à celui de vilain en un claquement de doigt.

Le texte, complet

Parue hier, nous vous proposons ici la traduction de la déclaration de WotC sur leur nouvel OGL :

Depuis plus de 20 ans, des milliers de créateurs ont contribué à développer la communauté de jeu de rôle en utilisant un ensemble commun de mécanismes de jeu qui constituent la base de leurs mondes uniques et de leurs autres créations. Nous ne voulons pas que cela change, et nous avons entendu haut et fort que vous non plus.

Donc, nous faisons deux choses :

  • Nous donnons les mécanismes de base de D&D à la communauté par le biais d’une licence Creative Commons, ce qui signifie qu’ils sont entièrement entre vos mains.
  • Si vous voulez utiliser le contenu typiquement D&D de l’OGL, comme les hiboux et les missiles magiques, l’OGL 1.2 vous fournira une licence perpétuelle et irrévocable pour le faire.

Creative Commons est une organisation à but non lucratif dédiée au partage des connaissances, qui a développé un ensemble de licences pour permettre aux créateurs de le faire. La licence Creative Commons que nous avons choisie nous permet de donner à tous ces mécanismes de base. Pour toujours. Parce que nous ne contrôlons pas la licence, publier les règles de base de D&D sous la licence Creative Commons sera une décision que nous ne pourrons jamais changer.

Parlons de l’OGL 1.2 et des différences importantes qu’il présente par rapport à la version 1.0a. Premièrement, elle nous permet de traiter les contenus haineux. Deuxièmement, elle ne s’applique qu’au contenu JDR publié (y compris sur les tables virtuelles). Troisièmement, cette licence inclut spécifiquement le mot irrévocable.

Qu’est-ce qui n’y figure pas ? Il n’y a pas de paiement de redevance, pas de rapport financier, pas de licence de retour, pas d’enregistrement, pas de distinction entre commercial et non-commercial. Rien n’aura d’impact sur le contenu que vous avez déjà publié sous OGL 1.0a. Il sera toujours sous licence OGL 1.0a. Votre contenu reste votre contenu.

À la fin de cette note, vous trouverez un lien qui vous permettra de télécharger un PDF de la proposition d’OGL 1.2, ainsi que des documents complémentaires, afin que vous puissiez l’examiner et faire part de vos commentaires.

Avant de faire défiler le document et de le télécharger, laissez-moi vous donner plus de détails sur ce qu’il contient :

  •  Protéger l’expérience de jeu inclusive de D&D. Comme je l’ai dit plus haut, le contenu plus clairement associé à D&D (comme les classes, les sorts et les monstres) relève de l’OGL. Vous verrez que l’OGL 1.2 nous permet d’agir lorsque du contenu offensant ou blessant est publié en utilisant les éléments de D&D couverts. Nous voulons une expérience de jeu inclusive et sûre pour tous. C’est profondément important pour nous, et l’OGL 1.0a ne nous a pas donné la possibilité de le garantir.
  •  JDR et Tables virtuelles. L’OGL 1.2 ne s’appliquera qu’au contenu des TTRPG, qu’ils soient publiés sous forme de livres, de publications électroniques ou sur des tablettes virtuelles (VTT). Personne ne doit se demander ou s’inquiéter si elle s’applique à autre chose. Ce n’est pas le cas.
  • Révocation d’autorisation de l’OGL 1.0a. Nous savons que c’est une préoccupation majeure. La licence Creative Commons et les conditions de lancement de la version 1.2 sont destinées à y remédier. Une raison clé pour laquelle nous devons révoquer l’autorisation. Nous ne pouvons pas utiliser les options de protection de la version 1.2 si quelqu’un peut simplement choisir de publier du contenu préjudiciable, discriminatoire ou illégal sous la version 1.0a. Et encore une fois, tout contenu que vous avez déjà publié sous OGL 1.0a sera toujours sous licence OGL 1.0a.
  • Les changements de licence autorisés sont très limités. Seules deux sections pourront être modifiées une fois que l’OGL 1.2 sera en vigueur : la façon dont vous citez Wizards dans votre travail et la façon dont nous pouvons nous contacter. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve ni quelles technologies nous utiliserons pour communiquer entre nous, c’est pourquoi nous avons pensé que ces deux sections devaient être à l’épreuve du temps.

Pour être complet, résumons ce que contient l’OGL 1.2 et les documents annexes :

  • Politique relative aux tables virtuelles. Nous continuerons à soutenir l’utilisation des tables virtuelles à la fois pour les créateurs OGL et les opérateurs de tables virtuelles. La politique relative aux tables virtuelles l’explique clairement.
  • Conflits de propriété. Vous êtes propriétaire de votre contenu. Vous n’accordez aucune licence à Wizards et, en cas de litige sur la propriété, vous pouvez intenter une action en justice pour rupture de contrat et dommages-intérêts (au lieu de retarder les produits que d’autres joueurs attendent pendant que nous réglons le problème).
  • Aucun contenu ou comportement haineux. Si vous incluez du contenu préjudiciable, discriminatoire ou illégal (ou si vous vous livrez publiquement à ce genre de comportement), nous pouvons mettre fin à votre licence OGL 1.2 pour notre contenu.
  • Badge de produit de créateur. Vous aurez la possibilité d’inclure un badge sur vos œuvres OGL. Une fois que nous aurons reçu vos commentaires sur le badge, nous créerons un guide sur la façon de l’utiliser et de l’afficher.

Globalement, notre objectif est de donner aux créateurs de bonne foi le même niveau de liberté (ou plus, pour les choses en Creative Commons) pour créer du contenu de JDR qui a été si génial pour tout le monde, tout en nous donnant les outils pour assurer que le jeu continue à devenir toujours plus inclusif et accueillant.

Ok, maintenant pour les documents actuels :

Nous sommes très intéressés de lire vos commentaires. Notre équipe fait un excellent travail en compilant tous les commentaires des tests de jeu de manière compréhensible afin d’y réfléchir et d’agir en conséquence, et je suis sûr qu’elle fera de même ici.

Après avoir lu les nouvelles Introduction SRD 5.1, OGL 1.2, et la Politique des tables virtuelles :

  1.  Donnez votre avis sur les documents révisés dans notre enquête, qui sera en ligne demain (nous mettrons le lien à jour dans cet article).
  2.  L’enquête restera ouverte jusqu’au 3 février.
  3.  Nous nous reparlerons le 17 février ou avant. Nous vous ferons part de ce que vous nous avez dit et des mises à jour du document OGL qui en résulteront.
  4.  Le processus se prolongera aussi longtemps qu’il le faudra. Nous continuerons à itérer et à recueillir vos commentaires jusqu’à ce que nous ayons trouvé la bonne solution.

D&D est le loisir de ma vie parce que je suis fondamentalement un joueur coopératif. Attaquons cela ensemble.

Kyle Brink

Producteur exécutif, Donjons et Dragons


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Article écrit par Linus le virus. Rôliste acharné depuis 40 ans (il a commencé avec la boîte rouge de D&D mais aussi Tunnels & Trolls. Ses autres passions sont : les jeux de plateau, la lecture et la cuisine.)


Que pensez-vous de ce nouveau projet d’OGL ? Est-ce que ça recolle les pots cassés ? Ou le mal est fait et c’est trop tard ?

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