Jeux de plateau

Combien de jeux de société sortent chaque année. Deux graphiques qui en disent long

Le site Boardgamegeek vient tout juste de publier deux graphiques sur le nombre de sorties par année. Ça donne le tournis !


Un article très court, pour partager avec vous deux graphiques qui viennent tout juste de sortir sur le site américain BGG. C’est l’un des utilisateurs de la plateforme, Andrea Nand, qui a tenté de visualiser les 110’000 jeux contenus dans les 1’200 pages que comptent la base de données pour voir leur année de parution et l’évolution des sorties, à partir de 1960.

Ces deux graphiques donnent une petite idée du nombre de sorties et l’augmentation sidérante, année après année, avec un léger recul en 2020, pandémie oblige, très certainement. Les trois dernières barres, 2021, 2022 et 2023, sont en cours, bien sûr. Les chiffres indiquent les jeux inscrits sur la plateforme.

Le même graphique, mais cette fois avec, en orange, les extensions rajoutées.

Que pensez-vous de ces deux graphiques ?

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17 Comments

  • patrikcarpentier

    Trop de jeux tue le jeu…

    Je collectionne les jeux depuis des décennies. Avant, j’arrivais à suivre l’actualité ludique, mais depuis quelques années, il est devenu impossible de « tracer » les réelles nouveautés, sans parler des extensions et des rééditions sous un autre nom ou avec le même nom (mais avec un changement dans la règle).

    Certains groupes financiers ont vu dans le jeu de société une vache à lait, mais ils vont finir par l’assécher !

    • Baptiste Garcia

      Dans ce cas faites confiance à des professionnels dont c’est le métier de suivre cette actualité, il y a forcément un ludicaire près de chez vous 🙂

      • patrikcarpentier

        Je ne suis pas certain que ceux-ci soient actuellement ouverts, et ce, depuis un certain temps, merci le virus. Oui, il y a bien eu des boutiques de jeux qui se sont ouvertes dans mon coin, mais elles ne durent jamais bien longtemps. Internet me permet de me tenir un peu au courant, m’étant spécialisé dans les « petits » jeux afin de pouvoir y jouer avec mes proches.

  • Guillaume

    Il suffit de regarder les graphiques trouvables dans des bouquins sur l’anthropocene et détaillant les paramètres principaux de notre civilisation. Tous les graphiques ont peu ou prou cette allure exponentielle : population, PIB total, nbres de téléphone, consommation de papier, d’eau et les pires: concentration de CO2 dans l’air, perte de biodiversité, pertes de forêt tropicale, etc… Cf le bouquin L’événement anthropocene de J-B Fressoz et C . Bonneuil.

    Et une bonne journée!

      • Kim Guanter

        Hello Gus,
        Moi ce qui m’interpelle c’est surtout le nombre d’extensions qui sortent pour nos jeux de société. Serais-ce donc que les jeux de base ne sont pas fini? On se rapproche de plus en plus du système des jeux vidéo avec les dlc payantes. Et avec la quantité de jeux que l’on a déjà et auxquels on ne joue pas assez. Il faut encore ajouter les extensions pour assouvir notre soif de complétiste.
        Au plaisir de te lire

    • Guillaume

      Ici en France, les débats pour la présidentielle de 2022 ont commencé. Islam, voile, islamisme, islamo gauchisme reviennent très souvent avec relance de la consommation, hausse prévisionnelle du PIB…. Quant au débat possible sur « l’écologie » c’est souvent abordé dans les media sur « Regarder les conneries que sortent ce maires écolos! » C’est pas encore en 2022 qu’il va falloir attendre grand chose de cette élection. :((

      Néanmoins pour en revenir au sujet des jeux de société, même en ayant conscience de notre surconsommation de tout et donc de jeux de société, et même si je suis « sobre » dans ma consommation par ailleurs, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un tour sur un site de ventes d’occasion célèbre le mois dernier. Bilan 3 jeux achetés (pour 1 bientôt vendu). Au moins ils sont d’occasion… 🙂

  • Tholdo

    Bonjour tout d’abord. Et un « j’aime bien ce que vous faites ! ».
    Sur ce point précis, je dirais qu’il faut aussi se questionner sur la consommation de ces jeux, à savoir si elle est « consumériste » ou « utile ».
    J’achète des jeux (beaucoup ?), souvent d’occasion (recyclage) et, pendant que j’y joue, je ne consomme rien d’autre, je ne les ai pas « pour les avoir » (parfois…) mais, globalement, pour les utiliser et offrir à ma famille les vertus d’une activité de groupe qui nous réunit vraiment, qui nous divertit, qui triture nos méninges, qui nous amuse aussi, etc. Bref, la télé fonctionne moins grâce aux jeux, et les dimanches après-midi sont obligatoirement orientés jeux, c’est devenu un repère auquel chacun se tient (et réclamé par le pré-ados !). Donc, je dépense en jeux mais, pour créer un liant familial, ou pour me(nous) divertir, on ne consomme pas autre chose à la place. Et vous concéderez que consommer du jeu c’est mieux que d’acheter une télé de 2 mètres de large…

  • Stéphane

    Bonsoir, j’aime bien vos articles sur l’industrie du jeu, c’est pas la première fois que vous abordez le thème de la croissance du nombre de jeux qui sortent chaque année et c’est intéressant. Il manque aussi le nombre de de joueurs sur les graphiques. Pour ma part, je n’étais pas joueur de jeux de société en 2010 et je dois pas être le seul. Si l’évolution du nombre de sortie est corrélée avec l’augmentation du nombre de joueurs, c’est peut être pas si choquant finalement!

    Merci en tout cas pour vos articles, ils m’ont déjà poussé à réfléchir sur la pertinence d’avoir une ludothèque fournie et d’acheter les dernières nouveautés (bilan, grâce à vous, je ne traine plus de jeux non joués sur mes étagères et j’achète beaucoup plus d’occase!).

    Stéphane

    • Sylvain F.

      effectivement connaître l’évolution du nombre de joueurs est une donnée très intéressante également. Reste néanmoins une problématique de taille pour les boutiques : impossible d’avoir en rayon et en stock l’intégralité des jeux sortis depuis 1 ou 2 années, à moins d’augmenter sa surface de vente indéfiniment !

  • LeLunaire

    Souvent, quand je sors un bon jeu à mes amis (Dojo, Templar, Relic runners, ou Compatibility par exemple), ils s’étonnent qu’au vu de leur qualité, ils ne les aient vus que chez moi. Non seulement trop de jeux tuent la visibilité des jeux, mais en plus ça tue leur possibilité de s’installer sur la durée. Les nouveaux viennent vite remplacer ceux dont on estime qu’on n’en a pas vendu le nombre d’exemplaires escompté, alors qu’un mois de plus sur les étals leur aurait peut-être suffi à décoller. Je ne crois pas qu’il y ait plus de jeux parce que plus de joueurs, je pense qu’il en va dans ce domaine comme dans celui de la BD, du cinéma et de tant d’autres : il n’y a pas de place pour tout le monde.
    Pour les extensions, j’espère que c’est dû à des jeux du type « Sherlock Holmes detective conseil » qui n’offrent pas de rejouabilité et qui, donc, ont forcément recours à des extensions. Sinon, c’est navrant que le jeu de base ne soit pas complet dès le départ.

    • patrikcarpentier

      Oui, c’est l’un des problèmes actuels, les jeux n’arrivent pas toujours à se trouver une niche, ils sont souvent chassés par les nouveautés (souvent insipides) qui arrivent derrière. Idem en effet en BD : certains éditeurs lancent des séries sans daigner attendre qu’elles trouvent leur public. Tout doit être parfait du 1er coup et se vendre comme des petits pains. Bien des auteurs confirmés et encensés de BD n’auraient pas survécu sous pareil traitement.

  • Adrien

    Bonjour, et déjà un grand bravo pour votre manière d’aborder divers aspects du domaine ludique, tout comme vos critères de test, notamment l’intégration du thème dans la mécanique et le bilan énergétique. Il n’y a jamais eu autant de gens pour donner des avis sur leurs chaîne ou site, mais la qualité est très médiocre, ce qui rend ce site d’autant plus important.

    Pour cet article en particulier, merci de relayer l’information, c’est clair que l’impression est là, flagrante, mais difficile de dire mieux que « il y a 10-15 ans, blablabla ». C’est mieux d’avoir des données chiffrées.

    Malheureusement, dans une société capitaliste ultra-libérale il n’y a aucun garde-fous pour éviter qu’un secteur qui se révèle porteur de bénéfice potentiel ne soit investi par ce courant et ses conséquences.

    Si je regarde autour de moi, il est aussi indéniable que le nombre de personne pratiquant le jeu a explosé, mais je dirais pas que ces personne ont pour autant renoncé à d’autres loisirs ou consommations, donc je doute qu’il s’agisse d’un report des secteurs vers un nouveau.

    Pour le jeu, on est en effet noyé dans une masse de nouveauté, avec de plus en plus de difficulté à se faire une idée fiable sur la qualité d’un jeu avant qu’il deviennent difficilement trouvable sans passer par le net. Net qui est corrompu de pseudo reporters qui font de la pub, de site financé par des boîtes (coucou TT), de joueurs compulsifs ne pouvant donner des avis fiables. C’est comme pour l’info en général, omniprésente mais sans profondeur.

    Alors que l’envol de ce secteur, avec l’arrivée d’une génération de nouveaux jeux populaires et accessibles, aurait pu relancer un domaine d’activité plus localisé, au contraire, même les impressions vont être faites en Asie, aïe!

    Ce que je regrette beaucoup, c’est que ce marché a détourné le jeu de ce que je lui donne comme sens: l’enrobage qui devait être un plus est devenue une fin en soi, certains joueurs ont perdu les pédales et sont contents d’avoir des jeux énormes, pleins de matériel inutile, et pas très bien foutu. Et qu’il aient un bilan écologique ignoble en plus, pas de problème, c’est un loisir il faut bien s’autoriser des petits (gros ) plaisirs (compulsions)! Le point lié, c’est que le ratio de jeux valables (dont l’existence est légitime) ne se soit pas au moins maintenu avec le développement dans le domaine. Si on fait le décompte des jeux viables sur le long terme qui sont sortis durant la décennie 90, puis 2000, et 2010, pas sur que ce nombre ait vraiment changé. Il y a eu un saut qualitatif indéniable, dans l’approche même du jeu je dirais, et puis, plus rien. Il faut juste trouver une petite mécanique intelligente pour susciter la visibilité, faire de la pub, payer des camelots sur le net, et faire le buzz.

    Le paroxysme de ce mouvement général, c’est l’ameritrash: d’une part l’éditeur historique FFG a été racheté par Asmodée et depuis ça sucre les gammes, au point qu’on peut dire que la boîte est en passe de n’être plus qu’un porteur de licences vendeuses, et d’autre part en se déplaçant sur Kickstarter le domaine a été investi par des pseudo-éditeur qui occupent l’espace médiatique en vendant du plastique, jusqu’à détourner complètement l’attention des joueurs pour qu’elle se porte uniquement sur ce point-là. Mythic Games vous connaissez? Faut voir le truc, et ça marche… Et toujours les classique, pour rigoler: le dernier Zombicide, 2ème édition de la 8ème itération: 100 dollars + l’envoi depuis la chine, , 100% du montant pas distribué localement, payé avec 12 à 18 mois d’avance sur la livraison, et tout ça pour 187 figurines et des trucs en carton remplacé par de truc en plastique! Paie ton party-game!

    On en est là. Heureusement, il y a encore moyen de dégotter des pépites, et c’est pas sûr que ça dure, avec Asmodée qui rachète bientôt l’ensemble de la chaine du studio au magasin. Même ce site y est lié via son partenariat avec Philibert, c’est dire comme tout est tangent.

    Sinon, le recyclage reste la meilleure solution: vous avez acheté un jeu qui vous a attiré, mais il est moisi? Echange, seconde main, mais aussi: avec les capacités de mise en réseau de joueurs, il est possible de créer et partager facilement des nouveaux ensemble de règles, et de sauver des jeux, ou du moins leur matériel, voir de faire de nouveau jeux sans nécessiter de nouveau matériel.

  • Laurent Coeur de Joueur

    Salut Gus, merci pour ces graphiques vraiment très intéressant.

    Quand je vois certaines Kallax remplient à ras bord et prêtent à exploser, c’est vrai qu’il y a une tendance à sur-consommer.

    J’ai eu ma phase kickstarter durant laquelle la fameuse peur de manquer (FOMO) m’a fait acheter sans réfléchir. Maintenant je me concentre sur le marché de l’occasion et quand je remarque que nous ne sortons plus le jeu à la maison, je le revends. 🙂

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