Riftbound : Un nouveau challenger dans l’arène (saturée) des TCG
💥 Riftbound TCG change les règles du jeu ! Ce jeu de cartes League of Legends sans points de vie nous a pas mal bluffés.
Riftbound TCG



⚠️ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.
L’essentiel en 3 points :
- Riftbound est le nouveau TCG physique de Riot Games, transposant l’univers de League of Legends avec une direction artistique superbe et une intégration profonde des champions.
- Le point clé réside dans la condition de victoire : il faut marquer 8 points en contrôlant des territoires plutôt que de réduire des PV à zéro.
- Avec des mécaniques innovantes et un soutien massif aux tournois, Riftbound se positionne comme un concurrent très sérieux à Magic et Lorcana.
Vous pouvez écouter cet article sous forme de podcast ici, généré par IA. Et nous sommes également sur Apple Podcast & sur YouTube Podcast ici :
Vous êtes à 7 points, la victoire est à portée de main, vous conquérez la dernière zone… et pourtant, vous ne gagnez pas. Bienvenue dans Riftbound.
Oubliez votre souris ou votre clavier, débranchez le PC. Vous êtes autour d’une table, des cartes sublimes en main, et votre pote jubile en s’écriant « La Faille est à moi ! ». Non, ce n’est pas un rêve fiévreux post-convention, c’est Riftbound: League of Legends TCG qui vient tout juste de sortir ce vendredi 31 octobre 2025. En VO pour l’instant. Snif 😥.
Riot Games, le géant derrière LoL, a décidé de passer du virtuel au réel. Après le succès (et les débats sur sa rentabilité) de Legends of Runeterra (LoR) sur nos écrans, ils s’attaquent à nos tables avec un vrai jeu de cartes physique. Un jeu à collectionner, à toucher, à sniffer (on vous voit).
Alors, simple produit dérivé ou futur titan du JCC / TCG ? On y a joué et pour vous, on décortique la bête. Et ça secoue, très fort.

Plus qu’un skin
Le premier réflexe, c’est forcément la méfiance. Une licence aussi énorme que LoL sur un TCG, ça sent souvent le cash grab facile. Bonne nouvelle : Riftbound évite magistralement ce piège.
Visuellement, c’est une claque. Le jeu mélange des illustrations inédites et des visuels repris de LoR. Oui, c’est du recyclage, mais quand la qualité artistique est aussi dingue, on ne va pas bouder notre plaisir. C’est beau, c’est cohérent, c’est Runeterra.
Mais le vrai tour de force, c’est l’intégration du thème dans les mécaniques. Chaque deck est construit autour d’un Champion (une carte « Légende » qui reste en jeu, façon Commander dans Magic). Et là, c’est puissant.
Vous jouez Jinx ? Votre deck sera chaotique, agressif, vous récompensant quand vous videz votre main. Vous préférez Viktor ? Vous allez créer une armée de jetons mécaniques. L’identité des champions n’est pas juste collée sur la carte, elle est la stratégie.
Et surprise : Riftbound est conçu pour se jouer jusqu’à 4. Du 1v1 classique, mais aussi du 2v2 pour retrouver l’esprit d’équipe de LoL, ou un joyeux foutoir en free-for-all. De quoi animer (et potentiellement ruiner) vos amitiés autour de la table.
Oubliez les points de vie !
C’est ici que Riftbound dynamite les codes établis par Magic il y a 30 ans. Oubliez l’idée de réduire les PV de l’adversaire à zéro.
L’objectif ? Être le premier à marquer 8 points de victoire. Oui, comme Lorcana, donc. Et comment on marque ? En contrôlant des territoires.
Plusieurs cartes « Champ de Bataille », représentant des lieux emblématiques de Runeterra, sont au centre de la table. Vous y envoyez vos unités s’affronter.
- Conquérir : Vous prenez le contrôle d’une zone que vous n’aviez pas ? 1 point.
- Tenir : Vous commencez votre tour en contrôlant toujours la zone ? 1 point bonus.
C’est un changement radical. On passe d’un jeu d’attrition (Magic, Hearthstone) à un jeu de contrôle de zone. On se croirait presque dans un jeu de plateau stratégique.
Le coup de génie ? La règle du dernier point. Pour marquer le 8ème point, il faut réaliser un coup d’éclat. Pas question de gagner à la sauvette. Il faut porter l’estocade, soit en contrôlant déjà une autre zone solidement, soit en conquérant toutes les zones d’un coup, façon backdoor épique dans la base adverse. Grisant. Palpitant !
Runes, puissance et dilemmes
Le système de ressources est aussi très malin et innovant. On utilise des « Runes » issues d’un deck séparé. Pour jouer nos cartes, on a deux types de coûts, créant une tension permanente :
- L’Énergie (Épuiser) : On incline la rune. Elle sera de nouveau disponible au prochain tour. C’est le tempo.
- La Puissance (Recycler) : On renvoie la rune sous le deck de Runes. On la perd pour plusieurs tours, mais cela permet de jouer des cartes bien plus fortes immédiatement. C’est la valeur.
Jouer une carte surpuissante maintenant en recyclant une rune, c’est tentant, mais ça hypothèque vos prochains tours. Un dilemme stratégique délicieux.
Côté combat, Riftbound simplifie… en apparence. Les unités n’ont qu’une seule statistique : la Puissance (Might). On additionne la Puissance totale sur une zone, le plus fort gagne.
Mais attention à la résolution ! C’est le total de Puissance du perdant qui est infligé en dégâts, que le gagnant répartit sur les unités adverses. Cela crée des victoires à la Pyrrhus où gagner un combat peut vous coûter cher en unités. Tactique !
Pour les puristes, le jeu inclut un système de « Pile » (la « Chaîne ») pour gérer les interactions complexes. Sous ses airs accessibles, le jeu offre une vraie profondeur.
Un nouveau challenger dans l’arène (saturée) des TCG
Le marché est clairement bondé. Magic, Pokémon, Lorcana, Star Wars Unlimited, Altered, Flesh & Blood… Où se place Riftbound ?
Face à Lorcana, il partage l’idée de ne pas utiliser de points de vie, mais il est clairement plus stratégique, plus « gamer ». Face à Magic, il apporte un vent de fraîcheur indéniable.
Riot affiche son ambition : « accessible mais riche ». Et sur ce point, ils mettent le paquet. Un circuit de jeu organisé (OP) complet est annoncé dès le lancement : tournois locaux, championnats régionaux, et même un championnat du monde. C’est rare pour un nouveau jeu et ça montre que Riot croit dur comme fer à son bébé.
Les petits nuages à l’horizon
Tout est parfait ? Presque.
La statistique unique de Puissance pourrait-elle limiter l’espace de conception à long terme ? L’absence de points de vie élimine des mécaniques classiques comme le « drain » ou le « soin ». À voir sur la durée, mais la deuxième extension, Spiritforged, est déjà annoncée pour février 2026. On vous en parle plus en détail plus bas.
L’autre point noir, c’est le lancement décalé. Le jeu est déjà sorti en Chine. Résultat : la « méta » est déjà en partie résolue (Kai’Sa et Master Yi dominent là-bas). Les joueurs occidentaux risquent de perdre le plaisir de la découverte initiale. Dommage.
Enfin, pour nous francophones, le jeu est sorti d’abord en anglais ce 31 octobre 2025. Pas encore de VF annoncée, même si le partenariat avec Asmodee laisse espérer une localisation rapide.
La Faille se refait une beauté
La mise à jour des règles majeures pour Riftbound vient de tomber il y a quelques jours, juste avant la sortie officielle, et autant dire qu’elle bouscule pas mal le jeu. Publié le 23 octobre 2025, ce patch baptisé Riftbound Core Rules: Patch Notes marque la première grande refonte du jeu depuis son lancement en Chine, et Riot y met clairement les mains dans le cambouis.
La philosophie générale reste la même : affiner, clarifier, solidifier. Mais à la lecture, on sent une vraie volonté de rendre les mécaniques plus transparentes et plus robustes pour les tournois à venir. Exit les flous qui faisaient débat sur Reddit à chaque interaction un peu tordue : les définitions de Damage, Deal et Heal sont désormais béton, le processus de trigger des cartes est mieux encadré, et même la zone Champion gagne en lisibilité.
Le studio en profite pour ajouter deux nouvelles « Silver Rules » qui vont sans doute devenir des mantras autour des tables : “Can’t beats can” et “Do as much as you can” — alias DAMAYC pour les intimes. Ces règles simples en apparence viennent pourtant déminer une montagne de cas d’école : désormais, quand une carte vous dit de faire quelque chose, vous le faites autant que possible, et si une autre vous interdit de le faire, l’interdiction l’emporte. Finies les discussions sans fin sur « qui peut quoi » ; place à la fluidité.
Autre gros chantier : le mode Free-for-All, qui se voit délesté du mécanisme Relevant Players & Invite. Jugé trop confus, trop lent, trop tout, il disparaît purement et simplement, au grand soulagement de ceux qui tentaient encore de se souvenir dans quel ordre les effets se déclenchaient quand quatre champions se disputaient la même zone.
Et puisqu’on parle de joutes collectives, Riot en profite pour poser de nouvelles bases dans le 2 v 2 : fini les doublons. Deux partenaires ne peuvent plus jouer le même Champion Légende ni le même Battlefield dans leurs decks. Un petit détail en apparence, mais qui pousse à la complémentarité, à la construction d’équipes équilibrées et à une vraie diversité stratégique.
Bref, ce patch est plus qu’un ajustement : c’est une mise au point avant la grande montée en puissance du jeu organisé. Un signal clair envoyé à la communauté : Riftbound ne se contente pas de briller par son vernis artistique, il compte aussi sur des fondations solides. Pour ceux qui peaufinent déjà leurs decks ou qui s’entraînent en vue des premiers tournois officiels, cette mise à jour est incontournable. Un vrai reset mental avant d’entrer dans la cour des grands.
Avec cette mise à jour, Riot montre qu’il ne s’agit pas d’un simple TCG de plus dans la jungle du carton, mais d’un jeu vivant, qui apprend, ajuste et peaufine son identité. Bref, Riftbound n’en est qu’à ses débuts, et la Faille, elle, n’a clairement pas dit son dernier mot. On espère juste qu’ils ne nous font pas le coup de changer les règles chaque trois jours…
Spiritforged


À peine la poussière du lancement d’Origins retombée, Riot relance déjà la machine : Spiritforged, la seconde extension majeure de Riftbound, a été officiellement annoncée — et elle s’annonce comme un véritable coup de marteau runique sur le méta.
Prévue pour décembre 2025 en Chine puis février 2026 dans sa version anglaise, cette nouvelle vague introduit plus de 200 nouvelles cartes et cinq champions inédits : Ezreal, Fiora, Irelia, Lucian et Rumble. Une sélection explosive, mélange d’icônes de la précision, du style et de la fureur mécanique. Riot parle d’une extension « forgée pour transformer la faille ». Le titre, Spiritforged, ne pourrait pas être plus juste.
D’après les premières fuites officielles et previews, le set devrait poursuivre la logique de contrôle de zones introduite dans le Core Set tout en ajoutant de nouvelles mécaniques liées à la transformation et la synergie des runes. Le thème de la forge, omniprésent, se traduira par des cartes capables d’évoluer ou de se « fusionner » au fil de la partie. Un jeu déjà profond qui gagne encore en tension stratégique.
Riot accompagne cette sortie d’une initiative bienvenue : deux Champion Decks d’entrée. Ces boîtes pré-construites centrées sur Rumble et Fiora, destinées à faciliter l’onboarding des nouveaux joueurs. Une décision intelligente dans un contexte où le jeu commence à attirer les curieux venus de Lorcana ou Magic, mais qui pouvaient être rebutés par le deck-building initial. Ces decks d’environ 20 CHF seront jouables dès l’ouverture, avec un packaging clair et de somptueux visuels.
Quoiqu’il en soit, c’est le rythme de sortie qui impressionne : Riot ne veut pas d’un feu de paille. Avec Spiritforged, le studio assoit son intention de bâtir un écosystème pérenne. Un TCG vivant, réactif et narrativement connecté. Chaque extension semble découler d’une trame, un peu comme si Runeterra se racontait désormais par les cartes.
En clair : Spiritforged, c’est l’étape de la maturité. Après l’expérimentation du tout premier bloc Origins, le jeu se muscle, se diversifie et commence à déployer tout son potentiel. Et si Riftbound voulait simplement nous dire qu’il est là pour durer ?
Riftbound TCG, verdict (préliminaire, parce que je n’ai pas assez épuisé le bouzin)
Riftbound réussit un pari plutôt audacieux : marier l’intensité tactique d’un TCG moderne avec la magie de League of Legends, tout en y injectant des mécaniques de contrôle de territoire rafraîchissantes.
Les innovations sont réelles, l’intégration de la licence est magistrale, et l’écosystème de lancement est un modèle du genre. Malgré les quelques réserves, tous les signaux sont au vert fluo. Riftbound a tout d’un champion. On en reparle dans 6 mois, une année, cinq ans ?
On a aimé :
- Le système de contrôle de territoire,
- La double économie des Runes (épuiser vs recycler) : des dilemmes stratégiques délicieux à chaque tour.
- L’intégration magistrale de l’univers LoL : ce n’est pas juste un skin.
- Le mode 4 joueurs : parce que plus on est de fous, plus on se met sur la tronche (et on trahit ses « alliés », entre guillemets).
- La qualité des cartes et les illustrations sublimes.
On a moins aimé :
- La sortie décalée : arriver après la Chine, ça sent la méta déjà figée (Kai’Sa, on te voit).
- L’absence de VF au lancement : come on, Riot !
- Le risque que la stat unique « Puissance » limite les designs futurs (prouvez-nous le contraire !).
C’est plutôt pour vous si…
- Vous aimez League of Legends et/ou la série Arcane.
- Vous cherchez un TCG stratégique qui sort des sentiers battus (fini les 20 PV !).
- Vous aimez les jeux de contrôle de zone et les retournements de situation épiques.
- Vous voulez vous investir dans un jeu compétitif solide dès le premier jour.
Ce n’est plutôt pas pour vous si…
- Vous êtes allergique à tout ce qui touche de près ou de loin à un MOBA.
- Vous ne jurez que par la sainte trinité Force/Endurance/Points de Vie.
- L’anglais vous donne des boutons entre les dents (pour l’instant).
- Votre banquier vous a déjà blacklisté après votre craquage sur Lorcana / Star Wars Unlimited etc.
Riftbound n’est pas seulement un excellent jeu de cartes, c’est un pentakill ludique qui envoie un message clair à la concurrence : la guerre du carton ne fait que commencer.
Excellent (mais je suis peut-être un peu subjectif, je suis un grand fan de la première heure de LoL) !

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3 Comments
Nicolas D.
Merci pour cet article.
Très bon jeu en effet avec de nouvelles mécaniques. Ça fait plaisir de retrouver les heros de League of Legends. Pour moi le gros point noir c’est la sortie catastrophique. C’est très difficile de mettre la main sur un display a prix « correct ». L’offre ne suit pas du tout la demande dommage…
theoristunabashedly8e0dc1f040
Mdr je joue déjà à Legend Of Runetera , leur jeu de carte sur mon téléphone. Cela ne semble pas faire doublon LOR ne semblant pas être adapatable dans un jeu physique…
Trook
Le jeu est bien. Moins ergonomique et moins profond qu’Altered mais intéressant. C’est vrai que les arts sont magnifiques même si dans un style assez sombre qui correspond à l’ambiance de la série notamment. Par contre pas un mot sur le gamefound Altered qui est en cours en ce moment, c’est un peu dommage compte tenu de l’actu du jeu et de sa presence sur le marché de.