Asmodee dévore Zombicide
🧟♂️ Le géant Asmodee rachète Zombicide à CMON ! Faut-il s’inquiéter ? On analyse l’impact du rachat pour les fans et l’avenir du jeu.
Zombicide racheté par Asmodee : la fin d’une ère ou un nouveau départ pour le jeu de zombies culte ?
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En bref :
- Le géant du jeu Asmodee a racheté la licence culte Zombicide à l’éditeur CMON.
- Ce rachat intervient alors que CMON est en grande difficulté financière, vendant ses licences phares pour survivre.
- L’avenir de Zombicide semble assuré, mais les fans s’interrogent sur la future direction créative que prendra Asmodee.
Si vous pensiez que les hordes de zombies étaient la plus grande menace pour Zombicide, détrompez-vous : le vrai danger vient parfois d’un carnet de chèques.
Alerte générale pour tous les chasseurs de morts-vivants ! La nouvelle a secoué la planète ludique : Asmodee, le géant du jeu de société, vient de s’offrir la licence Zombicide, arrachant ce monument à son éditeur historique, CMON.
Pour celles et ceux qui auraient passé la dernière décennie dans un bunker (ce qui n’est pas une mauvaise stratégie, soit dit en passant), Zombicide, c’est LE jeu de plateau coopératif où l’on dézingue du zombie à la pelle. Un succès phénoménal avec plus de 2 millions de boîtes vendues depuis 2012. Alors, quand un tel mastodonte change de crémerie, ça fait forcément du bruit. Entre les espoirs des fans et les questions sur l’avenir, on décrypte pour vous ce tremblement de terre dans le monde du jeu.
Zombicide, la recette d’un succès (explosif)
Pour comprendre le séisme que représente ce rachat, il faut remonter aux origines. En 2012, un studio français, Guillotine Games, lance une campagne Kickstarter pour un jeu de zombies plein de figurines. Le projet récolte près de 780 000 $. Un chiffre qui peut paraître modeste aujourd’hui, mais qui était absolument colossal pour l’époque ! C’était le coup d’envoi d’une véritable success-story, qui a non seulement mis l’éditeur CMON sur orbite, mais a aussi prouvé que le financement participatif pouvait créer des légendes.
La recette du succès ? Un cocktail détonant :
- Des règles simples et accessibles : on ouvre la boîte, on lit 15 minutes et on peut commencer à jouer.
- Une immersion totale : des tuiles modulaires, des scénarios à la The Walking Dead et une tension qui monte crescendo.
- Des brouettes de figurines : des survivants charismatiques et des hordes de zombies incroyablement détaillés.
Zombicide a prouvé qu’un jeu « à grand spectacle », bourré de matos, pouvait séduire un public immense. Il a popularisé le genre du dungeon crawler coopératif et a ouvert la voie à des centaines d’autres jeux. Bref, une véritable icône.
Une saga aux mille visages
Le succès a été tel que Zombicide n’est pas resté un jeu unique. C’est devenu une véritable saga, déclinée à toutes les sauces pour notre plus grand plaisir :
- Zombicide « Classique » (2012) : Le papa de tous les Zombicide, dans notre monde moderne post-apocalyptique. Un tel carton qu’il a eu droit à une 2ème édition en 2020.
- Zombicide: Black Plague (2015) : Direction le Moyen Âge ! Épées, armures et nécromanciens pour une ambiance médiévale-fantastique jouissive.
- Zombicide: Invader (2019) : Cap sur les étoiles ! On troque les zombies contre des aliens infectés dans une base spatiale.
- Zombicide: Undead or Alive (2022) : Saloons, cowboys et macchabées. Le Far West n’a jamais été aussi mortel.
- Les Crossovers de folie : La franchise a même fricoté avec des licences cultes comme le film Night of the Living Dead de Romero, Army of the Dead de Zack Snyder, et même les super-héros avec l’énorme Marvel Zombies.
- Et ça continue ! Le dernier-né, White Death, financé en 2023, nous renverra dans l’univers de Black Plague pour affronter le froid et les morts dans des décors inspirés de l’hiver russe.
Chaque boîte apporte son lot de nouveautés, mais le cœur du jeu reste le même : survivre ensemble, devenir plus fort et repeindre les murs avec de la cervelle de zombie.
Asmodee sort le carnet de chèques
Mais alors, pourquoi Asmodee, déjà un mastodonte, a-t-il jeté son dévolu sur Zombicide ? C’est simple : c’est une pure stratégie de conquête. Fraîchement redevenu indépendant et introduit en bourse, le groupe a les poches pleines et une faim de loup. S’offrir une licence aussi populaire que Zombicide, c’est un moyen en or de renforcer son catalogue.
Thomas Kœgler, le grand patron d’Asmodee, ne cache pas son enthousiasme : « J’ai hâte que l’équipe se mette au travail pour préparer la suite de cette fantastique propriété ». Le message est clair : Zombicide n’est pas près de prendre la poussière.
Bonne nouvelle pour les puristes : Asmodee a confirmé que le jeu continuerait d’être développé sous le label Guillotine Games, ses créateurs d’origine. Un gage de continuité qui devrait rassurer les fans.
Petite subtilité dans le contrat : les jeux sous licence comme Marvel Zombies et le futur DCeased restent dans le giron de CMON. Asmodee récupère tout le reste, ce qui est déjà colossal !
Concrètement, ça change quoi pour nous ?
C’est LA question à 20’000 euros (environ).
D’un côté, pas de panique à court terme. Asmodee distribuait déjà les jeux CMON dans de nombreux pays. Vous devriez donc continuer à trouver les boîtes de Zombicide dans votre boutique préférée. Surtout, ce rachat assure la survie de la franchise. Comme le dit la presse spécialisée, Zombicide « ne sera pas laissé à pourrir ». Une fin que n’aurait pas reniée Romero : la franchise échappe à une mort certaine pour connaître une seconde vie.
Car de l’autre côté, chez CMON, l’ambiance est forcément moins festive. L’éditeur traverse une grave crise financière, avec des retards de production et des licenciements. Et d’autres licences qui partent, récupérés par d’autres éditeurs. Vendre son joyau de la couronne est un sacrifice nécessaire pour renflouer les caisses et survivre. C’est un crève-cœur pour eux, mais ils assurent que le jeu est désormais « entre de bonnes mains ». La question que l’on est en droit se poser maintenant est : mais que leur reste-t-il ? Avec ce rachat de Zombicide par Asmodee, assiste-t-on ici au chant du cygne ?
Pour Asmodee, Zombicide vient enrichir un catalogue déjà prestigieux (Catan, Ticket to Ride, 7 Wonders…). Il apporte une touche plus… « ameritrash » (jeux à l’américaine, avec du thème fort, des figurines et des dés), parfaite pour toucher une communauté de joueurs passionnés.
Et maintenant, on regarde vers l’avenir !
Alors, à quoi s’attendre ? Asmodee va-t-il continuer les campagnes Kickstarter gargantuesques, ou privilégier des sorties plus classiques en magasin ? Verra-t-on de nouvelles saisons encore plus folles ? Des adaptations en jeu vidéo ou en série animée ?
Pour l’instant, le mystère reste entier. Mais une chose est sûre : l’association du plus puissant éditeur du monde et de l’une des licences les plus populaires de ces dix dernières années promet de faire des étincelles.
Les zombies n’ont pas fini de déferler sur nos tables de jeu, et on a terriblement hâte de voir ce que l’avenir nous réserve ! Pour résumer, Zombicide n’est pas mort, il a juste été… réanimé par un puissant démon.
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2 Comments
Antoine
Pour moi, Zombicide, c’etait deja un peu Asmodée via Edge en fait… Donc il y avait déjà un partenariat, non? Et surtout, Zombicide, c’est avant tout le bébé de Guillotine Games de mon point de vue. Et si ca reste sous leur houlette, c’est le plus important!
Fanny
Ce que j’ai peur c’est qu’il arrêtent les campagnes kick starter, c’est ce que j’aimais le plus avec zombicide, je n’est personnellement jamais acheté de boîtes en magasin car le prix est très élevé, alors que les kick starter valait énormément le coup.