Analyses & psychologie du jeu,  Jeux de plateau

Faut-il laisser gagner vos enfants aux jeux de société ?

Faut-il laisser les enfants perdre, ou gagner aux jeux de société ?


Enfants et jeux de société

Evan, mon fils de 5 ans, et Eileen, ma fille de 3 aussi d’ailleurs, sont au taquet!

Chaque jour, ils nous demande pour jouer à un, deux, mille jeux de société: Hop Hop Hop, Trésor des Lutins, Carcassonne Junior et même, OK j’ai honte, les Échecs. Quoique, les Échecs, c’est bien aussi, pour apprendre les tactiques, les positions, les mouvements, toussa…

Faut dire qu’ils sont bien tombés, entre mon job de gamedesigner, de blogueur ludique et ma femme professeure des écoles qui utilise aussi les jeux en classe (PS+MS), nos deux nains de jardin son encerclés de jeux en tous genres: jeux de rôle, jeux de cartes, jeux de plateau…

Et chaque fois qu’on s’asseye à table pour entamer une partie avec eux, se pose alors la question vitale: faut-il les laminer? Ou au contraire leur laisser une chance? Ou au contraire tout faire, ou ne rien faire, justement, pour les laisser gagner?

Et pour faire écho à cet article, nous venons tout juste de publier notre sélection des meilleurs jeux de société actuels pour enfants ici

Jeux pour enfants

Certains jeux ne sont pas punitifs pour les enfants, comme le Trésor de Glace, le meilleur jeu pour enfants 2018, qui demandent un minimum d’observation, de cognition. Donc ils peuvent aussi très bien exploser les adultes

Et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de nombreux jeux pour enfants sont coopératifs, comme Hop Hop Hop ou le très illustre Trésor des Lutins, histoire justement d’éviter cette pression aux parents

La Win (expression de 1993)

Les enfants jouent pour gagner, surtout. Beaucoup d’adultes aussi me direz-vous, mais certains d’entre nous (adultes, je précise) jouent également pour découvrir, pour partager, pour vivre autre chose que métro-boulot-dodo-réseaux-sociaux

Toutes les espèces jouent. Les hommes, comme les animaux

Le jeu permet l’apprentissage de la vie, l’acquisition de compétences, sociales et cognitives

Le jeu est extrêmement important pour le développement de l’enfant puisqu’il est en même temps simulation et exercice

Quand on parle de jeu, on parle de jeux de plateau: acquisition de règles, motricité fine, stratégie, sociabilité, de jeux de construction: motricité fine, imagination, de jeux physique: motricité, sociabilité, mais aussi de jeux symboliques: sociabilité, acquisition, répétition, imagination

Il est crucial que les enfants jouent

Il est aussi crucial que les enfants apprennent à perdre. Et à gagner

S’ils gagnent toujours, parce que les adultes les laissent gagner, ils risquent de ne pas comprendre quand ils perdront. Et ça risque bien de leur arriver un jour

De toute façon, entre eux, les enfants ne se font pas du tout, mais alors vraiment pas du tout de cadeau

Les enfants n’ont point d’affaires plus sérieuses que leurs jeux. Michel de Montaigne

Nos deux enfants passent leur vie à jouer. Ces g(r)osses flemmes ne font rien d’autre de leur journée que jouer. Même à l’école, je les suspecte fort de jouer aussi. Ils ne paient pas d’impôts. Ils ne parlent pas politique. C’est à peine s’ils font la cuisine

Non, au lieu de cela, ils poussent des jouets, courent dans le jardin et construisent des fermes et des bateaux pirates Lego

Mais en fait, si. A y regarder de plus près, mes enfants travaillent. Et ils travaillent dur. Tous les jours, tout le temps

En lançant des jouets, ils travaillent à faire l’apprentissage des lois de la physique. En manipulant des objets, ils travaillent à améliorer leur dextérité et à comprendre le fonctionnement de l’objet. En jouant avec autrui ils travaillent à faire l’apprentissage des autres, du jeu de société en société

Un enfant est un adulte en devenir. Il n’y a rien de plus sérieux qu’un enfant qui joue

Jeu après jeu, l’enfant devient « je ». Arnaud Gazagnes

Mais bon, ne parler que des enfants est un choix facile. Et nous? Qu’en est-il de nous, adultes, et de notre rapport au jeu? Est-ce qu’en devenant adultes nous avons perdu la faculté de jouer pour apprendre? Et Pourquoi joue-t-on, d’ailleurs?

De nombreux philosophes, anthropologues, historiens et psychologues ont cherché à répondre à cette question. Le jeu, comme le rire, est le propre de l’homme. Mais pas que. Les animaux eux aussi jouent

En plus d’avoir deux enfants, j’ai aussi trois chats. Oui je sais, ça fait un peu beaucoup quand même. D’autant que ces animaux ne poussent pas à la productivité, soyons honnêtes. Quand ils ne passent pas leur temps à ronfler et à me narguer en ronflant, ils jouent à se courir après ou après des trucs qui roulent. Pourquoi? Pour s’entraîner à chasser, à survivre, à faire leur place

On peut penser, à tort, qu’on n’aime pas jouer. Ou qu’on ne joue plus, que jouer, c’est un truc de gosses pour les gosses. Par manque de temps. Par manque d’envie on ne joue plus

Mais c’est faux!

En réalité, tout le monde joue

Chacun à sa manière. Chacun à son type de jeu

N’y a-t-il pas quelque chose de ludique à remplir des tableurs Excel (poke Manu)

A optimiser le rendement de son entreprise? A élever ses enfants? Faut-il limiter le champ du jeu à une seule console, à un ordinateur, à son portable, aux cartes ou à un plateau?

Le jeu est partout, même dans notre langage quotidien. Vous êtes-vous d’ailleurs déjà rendu compte du nombre d’expressions françaises qui existaient autour du jeu? D’entrée de jeu, on peut se demander si le jeu en vaut la chandelle. A la lecture de cet article, vous avez peut-être l’impression d’arriver comme un chien dans un jeu de quille. Sans vouloir être vieux jeu, je vais essayer de tirer mon épingle du jeu, même si je joue un jeu dangereux. Mais je vais jouer cartes sur table avec vous. Tout ceci devient un jeu de massacre. Je dois admettre que je me suis laissé prendre au jeu à vouloir retrouver toutes ces expressions. Pas vraiment un jeu d’enfants…

Jouer, c’est apprendre. .. à vivre ensemble, à connaître l’environnement, . . . à coopérer. Arvid Bengtsson

Le jeu n’est de loin pas innocent. Sous le couvert d’une activité divertissante, par le jeu nous apprenons, exerçons, développons. Comme pour les enfants, le jeu est un formidable dispositif à former. Atavique, animal, ancestral, universel, le jeu est une pratique prépondérante pour notre développement puisqu’il nous offre un puissant moyen d’essayer « pour du beurre ».

Nous pensons, à tort, ne jouer que pour nous amuser. Alors qu’en réalité, grâce au jeu:

Nous améliorons notre stratégie. En planifiant, préparant nos prochaines actions, nous devons préparer et en anticiper les conséquences

Nous améliorons notre réactivité et nos réflexes. Souvent dans un jeu nous devons nous montrer rapides. Et puisque le jeu offre une mécanique de feedback immédiat, nous pouvons alors réagir pour nous améliorer. La réactivité est aussi liée à la tactique

Nous améliorons notre quotient relationnel. Jouer signifie être en relation avec les autres. Apprendre à perdre. A gagner. A s’intégrer. A communiquer. A être en compétition ou en collaboration

Nous améliorons nos compétences d’observation et de déduction. Pour jouer, et gagner, il est impératif de bien examiner et évaluer la situation

On pense ne jouer que pour s’amuser. Pour passer du bon temps. Seul devant son écran ou entouré par ses amis

Alors qu’en réalité, il n’en est rien

Notre cerveau est en pleine ébullition. Il expérimente. Il conclut. Il apprend. La preuve, passez 3-4h assis, vous vous fatiguerez vite. Mais passez 3-4h à jouer à un jeu qui vous passionne, et 1. vous ne verrez pas le temps qui file (le concept du flow du psychologue Csíkszentmihályi) 2. vous serez impliqués, immergés, investis dans le jeu.

Est-ce à dire que le jeu ne doit être utilisé que comme outil pédagogique et de développement personnel? Ce sont les serious games ou la gamification / ludification. Pourquoi pas. Le jeu devient alors instrument d’apprentissage

Les neurosciences nous l’ont d’ailleurs prouvé. Ce qui favorise le développement des compétences intellectuelles, pour que l’apprentissage soit efficient, c’est le facteur d’enthousiasme

L’enthousiasme libère en effet des neurotransmetteurs qui agissent comme de l’engrais pour notre cerveau. Autrement dit, on apprend plus et mieux quand on est motivé, enthousiaste, engagé. Le jeu doit rester un plaisir. C’est le plaisir qui en fait son facteur décisif d’apprentissage

Mais alors, faut-il laisser les enfants gagner?

Oui

Non

Ca dépend

Réponse de suisse, pardon, déformation nationale

Après, on va encore m’accuser de ne pas prendre position, que c’est un peu facile

Non, selon moi, il ne faut pas les laisser gagner exprès. S’ils y arrivent par eux-mêmes, mais tant mieux. Mais les laisser gagner à tous les jeux pour ne pas trop qu’ils se sentent «  » »inférieurs » » » ou écrasés, non. Pour leur apprendre à:

Se dépasser. A s’améliorer. A… grandir

Mais attention toutefois

Ne pas les laisser gagner, ne veut pas dire tout faire pour les exploser non plus

On peut quand même leur laisser une petite chance. Comme leur demander s’ils veulent vraiment bien faire ce mouvement, cette action, et peut-être discuter avec eux des implications. Petit feedback ludique et pédagogique

Et bien sûr, on est d’accord, si vous gagnez, les humilier et dire qu’ils sont vraiment trop nuls, n’est pas forcément des plus éducatifs. Le faire entre copains, oui. Parce que c’est extrêmement drôle. Mais avec des enfants, c’est le meilleur moyen de développer des enfants mauvais perdants ou mauvais gagnants

Et rassurez-vous, un beau jour, vos enfants vous exploseront et vous dépasseront à tout. Quand vous serez bien peinards en déambulateur, vos enfants iront plus vite que vous

Et Gus&Co sortira alors un autre article: faut-il laisser gagner vos grands-parents aux jeux de société?

Et encore une toute dernière chose

Et à quels jeux jouons-nous avec nos enfants? Voici notre sélection des meilleurs jeux de société actuels ici

Voici une super infographie sortie cet été et qui résume bien tout ce qui a été présenté dans l’article:

Et vous, si vous avez des enfants, vous les laisser gagner, ou pas? Laissez-nous un commentaire, ça nous intéresse

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17 Comments

  • Yves

    Merci Gus pour cet encore très bon article !
    Père d’une fille de presque 5 ans, je me retrouve face au même dilemme… Et réponse de normand: des fois oui, des fois non… Ça dépend pas mal de l’heure à laquelle on joue, plus c’est proche de l’heure du coucher, et plus j’ai tendance à la laisser gagner pour éviter d’ajouter une déception à la fatigue, et qui pourrait dériver en conflit à un moment de la journée déjà délicat ;o) Il m’arrive aussi assez souvent de tricher à la bataille – eh oui, elle aime y jouer, moi moins – pour perdre plus rapidement et passer à un autre jeu plus motivant (Les aventuriers du rail junior, la chasse aux monstres, piou-piou, voire même meeple circus en enlevant le temps limité).
    Et merci pour la petite liste de jeux pour enfants que je ne connaissais pas, ça me fait des idées cadeaux pour son anniversaire ;oD

  • Claude

    Lorsque j’ai commencé à faire jouer ma fille (il y a maintenant plus de 10 ans), j’avais été clair avec elle : « Je joue comme si tu étais une grande et je ne vais pas te laisser gagner exprès. Le jour où tu gagneras, tu sauras que tu as vraiment battu Papa « . Bien-sûr, il était hors de question de l’humilier et il m’arrivait donc parfois de « lever le pied » pour que la victoire ne soit pas trop écrasante. L’aider à faire de meilleurs coups, insister sur les progrès, l’encourager, souligner lorsqu’elle a bien joué, c’est là aussi les éléments indispensables qui doivent accompagner chaque partie avec un enfant. Après, il convient de choisir des jeux qui permettent à l’enfant de gagner plus facilement, c’est à dire avec une place plus importante pour le hasard. L’arrivée des jeux coopératifs est également un bon moyen pour apprendre à perdre « ensemble »… et bien-sûr à gagner. Laisser l’enfant toujours gagner est à mon sens une erreur que chaque parent doit éviter de faire, au même titre que leur laisser avoir la fève de la galette des rois systématiquement. Parce qu’un jour, il y aura un plus jeune autour de la table qu’on devra alors laisser gagner… ou avoir la fève. Et là, l’enfant ne comprend plus, est déstabilisé. De manière générale; c’est à dire dans le jeu et ailleurs, il est important que l’enfant soit à sa place, que l’adulte reste un élément « fort » de la famille afin que notre progéniture se sente protégée. Si Papa (ou Maman) gagne au jeu, cela signifie que dans d’autres situations, ils sont en capacité de trouver là aussi la solution, d’avoir le bon comportement.

    • Baptiste

      Tout est dit. Et je valide pour la galette. Ça fait des années que je me bats avec ma mère pour qu’elle arrete de mettre plusieurs fèves….Un enfant doit apprendre à perdre et aussi à gagner

  • Stan

    je suis tenté de faire une contre réponse à la réponse de suisse : ça dépend de l’enfant 🙂

    j’adore jouer avec les enfants, leur faire découvrir des mécaniques de jeu, de voir à quel point ils sont curieux d’apprendre de nouvelles règles. j’adore quand mes enfants (8 & 9 ans) en regardant une partie demande à y jouer ensuite.

    concernant le « laisser gagner » , j’y suis personnellement allé progressivement; constatant qu’un jeu ayant engendré une victoire était plus souvent réclamé qu’un jeu où ils avaient subit une défaite. Quoi qu’il en soit, j’avoue tricher, m’arranger avec le hasard pour les laisser gagner parfois, leur laisser une chance d’autre fois.
    Mais si au début je les laissais gagner, désormais qu’ils sont plus grands, en début de partie je m’assure surtout qu’ils soient prêt à perdre. sinon on ne joue pas . Je suis assez fier de voir qu’eux mêmes, jouant avec certains copains moins habitués, ne font pas les crapules voire les laissent gagner afin d’éviter la colère du mauvais perdant …
    Au final, j’ai abordé assez clairement avec eux cette notion de victoire/défaite, valorisant plutôt les bons choix et bonnes actions plutôt que le seul résultat final. j’ai même parfois feint d’e^tre mauvais joueur afin de leur montrer ce que c’était…
    Alors parfois, je vois bien qu’ils sont un peu triste, qu’ils n’ont pas envie de perdre. je m’adapte, mais maintenant lorsqu’ils jouent ils savent qu’ils peuvent perdre … ou gagner !

    Merci Gus pour l’article et les autres Mamans/Papas pour vos commentaires 🙂

  • Coralie

    Si c’est une jeu trop compliqué, je les aide un peu mais très vite ils nous battent sans aucune aide alors non, je ne les laisse pas gagner. De toute façon ils me mettent une tôle au bazard bizarre sans aucun remord 😂.

  • Christine

    Maman de deux filles ( 6 et 3 ans), j’essaye de m’en pas les laisser gagner. Nous avons un système de comptage de cartes gagnées pour mémory, dobble, ligretto ou une carte qu’elles gagnent comptent deux cartes que je gagne.

  • Alexandre

    On ne se laisse pas gagner à la maison, car nous sommes tous de bons loosers.
    Les enfants choisissent souvent le jeu. Quand ils n’ont pas envie de s’affronter, ils prennent un coop.

  • guilhom

    L’idéal est quand même de trouver un jeu où chacun a sa chance, sans sous-jouer. D’ailleurs certains enfants le détectent et peuvent (à raison) se froisser…
    « Toutes les espèces jouent. Les hommes, comme les [autres] animaux » 😉

  • nlemonnier

    Encore un bel article !

    Je partage évidemment la conviction des multiples bénéfices des jeux, que ce soit d’un point de vue social ou cognitif, pour nos petits joueurs en herbe.

    Je n’ai jamais hésité à gagner aux jeux face à ma fille de 3 ans, mais il faut parfois lever le pied sur certain jeux qui seraient toujours gagnés par l’adulte en jouant « à fond » (Jouer à Halli-Galli face à un enfant de 2 ans et demi avec nos réflexes d’adultes façon jungle speed, ca va 5 minutes ^^).

    Après entre les coop et les jeux type trésor de glace, y’a vraiment de quoi partager de beaux moments ludiques où chacun a sa chance, sans se restreindre.

    Un aspect peu appuyé dans l’article est l’intérêt du jeu en tant qu’élément de cohésion familial. Au même titre que le jeu me semble être un bon ciment de couple (clin d’oeil aux articles de Gus), le jeu me semble être un bon support de construction d’interactions et de relations familiales fortes. Après l’article « les couples qui jouent durent ils plus longtemps ? », un article sur « les familles qui jouent gardent elles contacts plus facilement à l’adolescence avec leur enfants ? »

  • yolo

    Mes parents aiment jouer, mon frère également, mais tous sont mauvais joueurs.
    Résultat, je n’ai pas joué entre l’adolescence et quasi 30 ans (je me rattrape maintenant), donc « des fois oui, des fois non » 😀

  • FilouLab66

    Père de trois enfants âgés aujourd’hui de 12, 15 et 18 ans, j’ai vu aussi 3 façons d’aborder le jeu chez les trois. Et donc adapter mon niveau de compétition face à eux (ce qui n’a plus cours maintenant 😬)
    Mon aînée a joué très tôt pour gagner et la question de la laisser gagner ne s’est pas posée ; par contre un débriefing systématique était nécessaire. Et on enchaînait une deuxième partie.
    La deuxiième est plus dans une approche sociale ; indispensable de l’accompagner tout au long du jeu sinon elle se sentait rapidement de côté.
    Le petit dernier, lui, ce sont ses sœurs qui l’ont initié aux jeux. Et elles l’ont laissé gagner, avec une forme d’arrogance qui en a rapidement découlé (peut être aussi une volonté de confronter son père…). Et là, les premières fois, je n’ai pas laissé une chance. Finalement, après un pétale de plomb de mon fils, on a bien discuté et il accepté la défaite mais sans fatalisme. Maintenant, il me bat régulièrement, voire même systématiquement sur les jeux de deckbuilding

  • Alain Brobecker

    Certains jeux permettent de faire des parties à handicap variable, le meilleur exemple est sans doute le jeu de Go. Ainsi le joueur débutant peut jouer contre un joueur confirmé. Si le handicap est bien dosé, le joueur le plus fort devra batailler pour l’emporter, et perdra parfois avec ce handicap.

    Pour le jeu Pingouins, on peut donner des tuiles poissons d’avance.
    Pour le jeu Battle Sheep on peut enlever une tuile du plateau et 4 jetons mouton à repartir en fonction du handicap voulu (par exemple 4 jetons du joueur le plus fort, ou 3 jetons du plus fort et 1 du débutant).

    Et j’en profite pour signaler que mon jeu Polyssimo Challenge (sortie à Essen 2018, http://abrobecker.free.fr/jeux/index.htm#polyssimochallenge ) propose aussi de jouer avec un handicap variable.

    Cordialement,
    Alain Brobecker

  • Nicolas G

    Bonjour, alors moi, je considère que l’éthique fait partie de l’apprentissage, aussi n’ai-je jamais laissé gagner un enfant (quand j’en ai eu la possibilité !) ; sachant qu’effectivement, sur les jeux où la différence d’âge amène un déséquilibre (entre adultes et enfants, ainsi qu’entre enfants eux mêmes), je propose un Handicap ; cette solution a toujours été bien acceptée par tous, elle rend le jeu équilibré et donc plus intéressant pour tous. Sur les jeux d’adresse, ça peut consister à fermer un oeil par exemple. Pour un jeu de méninges, c’est plus compliqué, mais on trouve toujours quelque chose, le plus important étant que la règle soit clairement exposée et admise par tous ; et si ça ne passe pas, on la modifie à la prochaine partie … Et pour les memory, c’est les kids qui récupèrent un handicap…juste retour des choses, et indispensable pour sauver l’honneur (quoique…)

  • Gamood

    J’ai eu la chance d’être perdant ex eco avec mon petit de 5 ans et demi. On a eu 29 points à Kingdomino sur une seule manche. Sa grande sœur de 9 ans a eu 54 points et son frere de 11 ans a eu 32. Même avec l’heure du dodo ça c’est bien passé, il a accepté pour la première fois sa défaite. Il faut dire que maintenant j’ai pris l’initiative de bien me renseigner sur des sites comme le vôtre et autres et de me faire conseiller par un vendeur indépendant qui vend 100% de jeux de société. De ce fait les jeux réservent des surprises comme décrit plus haut. En fait les mécaniques de jeu ne sont que le décor d’un un voyage fascinant vers la découverte dans lequel nous invitons nos plus ou moins petits.

À vous de jouer ! Participez à la discussion

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