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Jeux de plateau

Kickstarter : Fin d’une grève historique de 42 jours

Victoire historique chez Kickstarter ! Après 42 jours de grève, les employés sécurisent la semaine de 4 jours. L’impact pour nos jeux de société.


Kickstarter évite le Game Over : fin de la grève historique, les employés remportent la partie !

Grève Kickstarter

Vous pouvez écouter cet article sous forme de podcast ici, généré par IA. Et nous sommes également sur Apple Podcast & sur YouTube Podcast ici :

L’essentiel en 3 points :

  • Après 42 jours de grève, les employés syndiqués de Kickstarter ont obtenu un accord favorable, mettant fin à 7 mois de négociations difficiles.
  • La semaine de 4 jours est désormais protégée contractuellement, un salaire minimum de 85 000$ est instauré, et des protections inédites contre le remplacement par l’IA sont actées.
  • Cette issue positive stabilise la plateforme, essentielle au financement des jeux de société, et crée un précédent social majeur pour l’industrie du numérique.

Oubliez les stretch goals et les early birds : la campagne la plus importante de l’histoire de Kickstarter vient de se terminer, et les vainqueurs sont ses employés.

Après 42 jours de lutte acharnée, un record absolu dans l’industrie de la tech, les équipes de Kickstarter ont posé leurs pancartes (virtuelles). Et c’est une victoire critique.

Retour sur un conflit social majeur qui change la donne, et pourquoi c’est crucial pour nous, passionnés de jeux de société.

Le « Boss Fight » social

Depuis le 2 octobre 2025, une grande partie des équipes de Kickstarter, ces héros de l’ombre qui s’assurent que votre pledge passe et que le site ne plante pas, étaient en grève. Pas une petite grève symbolique. Un mouvement dur, voté à 85%, et entièrement mené sur Zoom et Discord, Kickstarter étant en full-remote depuis 2020.

Pourquoi ce bras de fer historique ? Parce que la direction jouait avec le feu. Depuis trois ans, Kickstarter fonctionnait sur un modèle progressiste de semaine de 4 jours (32 heures). Un rêve pour l’équilibre de vie. Mais cet avantage restait un « bonus » fragile, un perk que la direction pouvait retirer à tout moment.

Les employés, regroupés sous la bannière de Kickstarter United (le premier grand syndicat de la tech américaine), avaient un « loot » clair à obtenir :

  1. Graver la semaine de 4 jours dans le marbre.
  2. Instaurer un salaire minimum décent (85 000 $/an, le minimum vital à New York).
  3. Se protéger contre l’arrivée massive de l’IA.

Bref, transformer des « avantages cool » en véritables droits sociaux.

L’accord qui change les règles

Le combat a payé. L’accord conclu le 12 novembre 2025 est une victoire éclatante.

La semaine de 4 jours est sanctuarisée. Ce n’est plus une faveur, c’est un droit contractuel. Impossible pour la direction de revenir unilatéralement aux 40 heures sans négociation (et sans risquer une nouvelle grève). C’est un précédent énorme qui montre la voie à suivre.

L’équité salariale progresse. Le salaire plancher de 85 000 $ est acté. Environ un employé sur six, souvent les « petites mains » essentielles (modération, support), va voir son salaire augmenter significativement. Une prime de 6 000 $ et des augmentations ciblées (6% en moyenne pour les plus sous-payés) sont aussi au programme.

Un bouclier anti-Skynet. C’est peut-être le point le plus dingue. L’accord interdit formellement de remplacer un employé par une IA. De plus, toute utilisation significative de l’IA devra être discutée en amont. Fini le risque de voir un algorithme gérer vos projets ou décider si votre jeu mérite d’exister !

Pourquoi le monde du jeu retenait son souffle

Chez Gus&Co, on a suivi ça de très près. Pourquoi ? Parce que Kickstarter, c’est le poumon du financement participatif ludique. Des milliers de jeux, de la petite pépite indé au mastodonte à figurines, existent grâce à cette plateforme.

Le bien-être des équipes est directement lié à la santé de notre écosystème ludique.

Pendant la grève, le syndicat a intelligemment appelé à ne pas boycotter la plateforme, pour ne pas pénaliser les créateurs indépendants. Mais le conflit a ralenti la machine : support client aux abonnés absents, bugs persistants… L’incertitude planait, et la concurrence (coucou Gamefound et Backerkit) commençait à se frotter les mains.

L’issue positive est un immense soulagement. En sécurisant ses équipes, Kickstarter restaure la confiance et assure la pérennité de la plateforme sur laquelle nous comptons tant.

Un signal fort pour l’avenir

Cette victoire dépasse largement Kickstarter. Elle prouve que même dans le numérique, il est possible de se battre pour obtenir le meilleur des deux mondes : l’innovation et la flexibilité, mais aussi la dignité et la sécurité au travail.

Kickstarter United a montré la voie. Une petite révolution qui pourrait bien inspirer tout le secteur. Chez Kickstarter, les employés n’ont pas seulement backé leur avenir, ils l’ont financé avec succès.


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