FIJ Cannes 2023 : jeux, restos et souvenirs inoubliables

Retour sur notre visite au FIJ de Cannes 2023 : un butin de jeux, des restaurants savoureux et des anecdotes de… file d’attente.

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Le FIJ et les restos

Après l’excellent article d’Aline, voici mon propre retour, principalement sur les jeux non cités dans l’article précédent.

FIJ 2023 : Jouer, c’est résister

Cette année, nous étions six du Bar à Jeux de Genève à nous rendre au FIJ de Cannes. Nous avons ramené un beau « loot ». Il va falloir faire de la place dans les armoires.

Comme chaque année l’entrée du premier jour est un peu confuse, comme l’a déjà rappelé Aline dans son article, avec une seule file pour les exposants (qui doivent entrer en premier) et les badges pro/presse.

Correction a été faite dès le 2ème jour avec 2 files distinctes. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi les organisateurs font faire le queue avant le contrôle de sécurité plutôt que de faire passer les contrôles au fil de l’eau et séparer les exposants des autres badges sur les 2 entrées réservées pour les badges. Si quelqu’un a une explication, je suis preneur !

Chaque année au FIJ, les instructions de la sécurité changent. Les agentes et agents sont stressés par le nombre de personnes, alors que dans la queue tous le monde est très calme et respecte leurs instructions. On n’est pas dans une séance de Creed III !

Nous avons retrouvé nos restaurants préférés, et malgré un ciel grisonnant, nous avons même eu la chance de savourer un repas de midi en terrasse, fin février.

Les découvertes – les +

Biomos (chez Subverti): Un très beau jeu qui sera en financement participatif prochainement.

On prend un jeton et on le place dans la rainure arrondie de sa planète, on peut faire glisser des jetons pour en insérer entre, mais on ne peux pas soulever un jeton pour le déplacer ailleurs.

Le but ? Aligner les jetons dans l’ordre des cartes objectifs afin de les récupérer. Il y une face avancée avec une série de pouvoirs permettant d’augmenter la liberté de mouvement, mais également de compliquer la réflexion.

Elawa (de Johannes Goupy et Corentin Lebrat, chez Bombyx). Le jeu était sous forme de prototype. Un cercle avec des cartes et des piles de jetons faces visibles. On prend une carte et des jetons sur chacune des piles suivantes selon le chiffre indiqué sur la carte.

Si on a les bonnes ressources, on peut construire la carte. Il y a une pile des jetons face cachés qui sert de compte tours, lorsqu’une pile face visible est vide on la recharge et on prends un jeton sur la pile cachée.

Lorsque la pile cachée est vide le jeu se termine. Les cartes rapportent des points brut, des points par nombre de cartes d’un type ou d’une couleur ou les cartes sont des paniers dans lesquels on peut accumuler des ressources. Simple mais efficace.

Next Station Tokyo (chez Blue Orange): La suite de Next Station London (notre article). Plus de sites touristiques à visiter, mais une ligne déjà présente dont il faut relier toutes les stations à une autre de vos lignes pour ne pas récolter de points négatifs.

Le principe de tirage des cartes est le même, il y a juste l’ajout d’une carte permettant à 2 lignes d’utiliser la même liaison entre 2 stations. Le jeu est très bon, il offre un peu de variété. Mais est-ce vraiment nécessaire d’avoir les 2 ?

Hunch (chez Don’t Panic Games) : Contrairement à notre collègue Aline qui était également au FIJ, avec l’équipe du Bar à Jeux, on a beaucoup aimé ce jeu. Hunch signifie pressentiment, intuition.

Préparation : On reçoit 3 cartes avec des mots, on doit choisir un mot par carte et l’écrire sur les carte « oeil » (qui restent faces cachées). On mélanges et places les listes de mots au centre de la table.

On joue 3 manches pendants lesquelles on fait 3 étapes:

1. On vend, chacun son tour, ses indices aux enchères, celui qui mise le plus peut choisir l’indice qu’il veut et le placer devant l’une de ses cartes oeil.
2. Écrire 2 indices. Il faut créer des indices pour les mots des adversaires (qu’on ne connait pas) donc s’il y a beaucoup de mots de couleur blanche, plusieurs animaux ou plusieurs nourritures, ça sera probablement un indice qui intéressera quelqu’un d’autre.
3. On peut deviner les mots des autres (une proposition en manche 1, deux en manche 2 et trois en manche 3).

Phantom Ink : Un autre jeu découvert au FIL dans lequel il faut découvrir un mot. 2 équipes, un fantôme dans chaque équipe et les autres seront des médiums.

Les 2 fantômes choisissent un même mot. La première équipe à trouver ce mot gagne. Les médiums donnent 2 cartes questions à leur fantôme qui en choisira une à laquelle il va répondre (l’autre équipe ne connait pas la question).

Le fantôme va répondre à la question en écrivant un mot lettre par lettre (comme si c’était un ouija), les médiums disent stop lorqu’ils pensent avoir deviné la réponse.

La réponse du fantôme doit être en même temps un indice pour le mot à trouver. Lorsqu’une équipe pense avoir trouvé le mot des fantômes, il peuvent l’écrire lettre par lettre. si c’est juste l’équipe gagne, sinon le fantôme les arrête à la première lettre fausse.

Dobble Connect (chez Asmodée) : Testé au FIJ. Un dobble sous stéroïdes. En solo ou par équipe de 2 (les joueureuses de la même équipe prennent des cartes avec une bordure de même couleur). Les cartes sont hexagonales et on peux poser une carte à coté d’une autre si on trouve le symbole en commun. La première équipe qui aligne 4 cartes de sa couleur gagne.

Branle bas de Wombat (chez Exploding Kitten). Oui, ceux qui font exploser les chatons ont encore frappé. On joue dans la boîte de jeu, mais les yeux fermés.

Le but ? Collaborer pour construire 3 tours (style tour de Hanoï) en plaçant dans l’ordre des pièces de taille 6 à 1. Mais il y a un traître qui fera tout pour vous faire échouer. Un gros, un grand délire. Du pur kiff !

Le jeu est à 98% adaptés pour les mal-voyants, il manque une indication sur les cartes rôles, dommage.

AccessiJeux : Après Mow et Quarto, AccessiJeux va sortir TTMC (tu te mets combien) et Lucky Numbers en jeu directement adapté pour les mal-voyants.

Les questions seront dans une puce insérée dans une tuile, en scannant la tuile avec son mobile, l’une des question du thème sera affichée dans l’application. L’application lira les questions par synthèse vocale. Pour les 2 jeux, les plateaux seront creusés.

Les découvertes – à rejouer

Tisseurs de rêves (Don’t Panic Games) : Le jeu est très beau. Il y a un plateau en tissu qui n’est pas là que pour faire joli, mais il sert à placer le bon nombre de cartes en cercle selon le nombre de joueureuses.

On a joué 2 parties, la première avec des règles très approximatives. 2e partie après lecture des règles, lecture pénible, car certaines informations cruciales ne sont présentes que sur l’exemple (pourquoi ??).

Malgré cette lecture on a encore fait une erreur qui a précipité la fin de partie. Donc à rejouer avec les bonnes règles pour pouvoir juger le jeu de manière adéquate.

Ancient Knowledge (Iello) : Découvert au FIJ. L’auteur a signé le jeu chez Iello, puis il a été engagé en interne. La mécanique de jeu est excellente, on pose des cartes monuments, avec des pouvoirs (engine building), sur une frise selon le chiffre sur la carte (donc en position de 1 à 6), on place également un certain nombre de jeton savoir sur la carte.

À chaque tour la carte va se décaler vers la gauche jusqu’à tomber en déclin (donc on perd le pouvoir de la carte).

Si la carte contient encore des jetons lorsqu’elle tombe en déclin, ça devient des point négatifs. Il y a aussi des petites cartes connaissances que l’on peut récupérer, mais dans notre partie à 2 on a trouvé que ces cartes ne se renouvelaient pas assez.

Les découvertes – à suivre ou à jouer

Humanity (Bombyx) : Un jeu de Yoann Levet (Turing Machine). Il est prévu pour la fin de l’année. J’ai joué au proto, il y a plusieurs années au FLIP (Festival de Parthenay). Un excellent jeu de gestion. Mon attente de l’année.

Earth (Lucky Duck Games) : Un jeu entre Wingspan et Terraforming Mars pour la mécanique, mais jouable en 90 minutes. Un jeu de combo de cartes où l’on va faire pousser des arbres.

Pas de temps mort, car en mode Roll for the Galaxy/ Puerto Rico, lorsque la joueuse ou le joueur actif fait une action les autres font la même mais avec une puissance moindre.

Demain tu m’as tué (Iello) : Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y jouer, même pas au FIJ, mais je l’y ai vu et le principe est génial. On a inventé une machine à voyager dans le temps (à moins que ce soit notre adversaire qui l’ait inventé).

Un jeu abstrait composé de 3 plateaux, le passé, le présent, le futur. On peut se déplacer sur un plateau ou sur la même case de plateau dans le passé ou le futur.

Si on part dans le passé, une copie de nous même se crée dans le plateau de départ. Si on pousse un pion contre le bord du plateau, le jeton est tué. Le but supprimer tous les pions adverses sur 2 plateaux.

Le jeu a plusieurs modules qui ajoutent des règles, comme des graines, des arbustes et des arbres, si on met une graine dans le passé, un arbuste apparaît dans le présent et un arbre dans le futur. Insolite !

Triqueta (Gigamic) : Un jeu qui a la même mécanique que Coloretto, mais pour prendre des tuiles. Le but faire des groupes de 3 tuiles de la même couleur, les groupes incomplets feront des points négatifs. Les tuiles sont très jolies.

Les découvertes – euh…

Diluvium (Nuts Publishing) : Un 4 X en 15 minutes par personne. On peut explorer avec son petit bateau (ça permet également de récolter une ressource). On peut se placer sur des îles pour récolter des ressources. On peut vendre des ressources bagues pour de l’argent ou des épées pour augmenter sa valeur de combat. Et on peut combattre avec son bateau militaire.

Je ne sais pas si on nous a bien expliqué le jeu au FIJ, mais il n’a duré que 10 minutes en tout, on a récolté 4 fois des bagues et on les a vendues (on ne peut pas faire 2 fois la même action de suite) et c’était terminé car le jeu se termine lorsqu’on a pris la 12ème ressource (à 2). Soit on a joué faux, soit le jeu ne fonctionne pas ???

Alien race (pas sûr du titre) : On lance un dé, mais on ne peut faire avancer que les pions adverses. Si le pion tombe sur la case d’un autre pion (ça peut être le sien), on relance le dé pour faire avancer aussi ce pion. Il y a des jetons pièges qui font avancer ou reculer des pions.

Lorsque le pions arrive en fin de piste il va sur un vaisseau qui fera gagner des points positifs ou négatifs. Un jeu de l’oie revisité sans aucun contrôle. Un jeu familial, soit, mais il y a beaucoup trop de pièges avec des pouvoirs différents à se rappeler. Si l’auteur n’avait pas été à coté de nous j’aurais fais avancer les pions les plus proche de la fin de la piste pour… abréger nos souffrances.

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Article écrit par Altaripa. Joueur compulsif. Fondateur d’AccessiJeux Suisse. L’un des responsables du Bar à Jeux de Genève. Animateur pour Gus & Co, Ch’piil et Ludesco.