
Conan : The Shadow of the Sorcerer, épopée dark épique
The Shadow of the Sorcerer, une campagne palpitante pour le jeu de rôle Conan 2D20 à la source de la Dark Fantasy.
The Shadow of the Sorcerer : Campagne Conan
Conan : The Shadow of the Sorcerer est une campagne pour le jeu : Conan Le jeu de rôle d’Aventures épiques d’un Âge oublié (aussi appelé Conan 2D20). Cet ouvrage massif vient de sortir aux éditions Modiphius.

Conan, qu’y a-t-il de mieux dans la vie ?
Réponse : le jeu de rôle Conan 2D20 ! (Une autre réponse existe, à chercher un peu plus bas dans l’article…)
Conan : Aventures épiques d’un âge oublié est un jeu de rôle qui se déroule à l’âge Hyborien. Ce n’est pas le premier jeu basé sur la licence, mais c’est très clairement le plus fidèle à l’œuvre originale de Robert E. Howard. Cet auteur est l’un des fondateurs de l’Heroic Fantasy. L’univers de Conan est vraiment sombre, violent.
Pour moi c’est l’anti Tolkien : là où les héros du Seigneur des anneaux sont tous bienveillants et sans peurs, les personnages de Canon sont largement plus ambivalents. Et ils évoluent dans un monde proprement obscurantiste et impitoyable.
« Entre l’époque où les océans ont englouti l’Atlantide et l’avènement des fils d’Arius, il y eut une période de l’histoire fort peu connue dans laquelle vécut Conan, destiné à poser la couronne d’Aquilonia, ornée de pierres précieuses, sur un front troublé. C’est moi, son chroniqueur, qui seul peut raconter son épopée. Laissez-moi vous narrer ces jours de grandes aventures…«
Bref si vous voulez faire du Conan, du vrai, Conan 2D20 est le bon jeu de rôle.

The Shadow of the Sorcerer, ainsi commence l’aventure…
On a situé un peu le cadre du jeu de rôle. Maintenant, parlons un peu de la campagne en elle-même. Elle se joue à l’âge Hyborien, mais pas nécessairement durant la vie de Conan.
Il est d’ailleurs intéressant de souligner que le livre donne des explications très claires sur comment jouer avec Conan et certains de ses alliés. Mais tout en expliquant que le barbare est tellement hors du commun qu’il serait nettement plus équilibré de jouer des personnages montés de toutes pièces.
Je trouve que les auteurs vont preuve d’un recul intéressant vis à vis de l’œuvre. Car jouer des héros légendaires et surpuissants, c’est risquer l’effet « Goldorak ». C’est à dire que comme dans l’anime éponyme, les héros vont faire face à 1 000 dangers sans prendre de risque réels car ils sont trop puissants.
Mais ici on va morfler, soyons clairs. La mort et la folie sont des risques permanents. Sans trop divulgâcher, au début de l’histoire, un sorcier stygien maléfique est libéré d’un puissant artefact qui l’entravait… Et il va falloir y remédier. Car vous êtes des héros. Et un artefact de ce niveau, ça se revend bien, au passage.

Ton voyage sera semé d’embuche, guerrier et guerrière !
La campagne en elle-même et complète et totalement dans le genre pulp de Weird Tales, le magazine qui distribuait Conan dans les années 1930. Voyages, mystères, malédictions, monstres, fantômes, pirates et sorcellerie. Bref c’est vraiment du solide.
La campagne est divisée en 3 grand arcs narratifs, introduction, voyage et confrontation finale. Et on en a pour son argent !
Les scénarios sont très détaillés et incluent des amorces supplémentaires si le/la MJ veut prendre des directions alternatives, qui seront les bienvenues. Car à la lecture, j’ai trouvé la campagne un peu linéaire, voire directive. En gros, la campagne n’est pas toujours très « sandbox ».
Mais The Shadow of the Sorcerer balance une sensation d’ampleur et un souffle épique dignes des meilleures scènes du film Conan le Barbare ! (Celui de 1982, pas le remake fainéant de 2011).
The Shadow of the Sorcerer, c’est du tout bon, par Crom ?
Oui carrément.
À la base, j’aime beaucoup Conan 2D20. On vraiment l’impression de jouer dans l’univers des nouvelles originales, et pas dans les nanards décérébrés qui ont été écrits après la mort d’Howard.
L’aventure est là, partout. Elle est belle, tentante et… dangereuse. La sorcellerie aussi, qui finit toujours par avilir, voire tuer ceux qui en font un usage trop fréquent… Très intéressant en termes de roleplay.
La campagne The Shadow of the Sorcerer fait partie des meilleurs ouvrages de la gamme. Elle ne révolutionne rien, mais magnifie tout ce qui fait que la dark fantasy est vraiment passionnante à jouer : son côté terrifiant, opportuniste et avec des choix moraux souvent complexes.
Le jeu va bien vous faire comprendre que vous n’êtes pas des paladins sans peurs et sans reproches, mais des humains, avec toutes les imperfections qui nous caractérisent.
On trouve toujours une solution, quand on a l’envie et le courage
Cette campagne m’a fait penser à l’Anneau Unique, le jeu de rôle basé sur l’univers de Tolkien. Sans connaitre l’univers c’est un jeu palpitant, qui va demander un certain travail de préparation au MJ.
Mais pour des aficionados, The Shadow of the Sorcerer constitue une expérience très jouissive ! Le système de jeu est un tantinet plus lourd par rapport à la moyenne des jeux de rôle modernes. De quoi offrir de la latitude au MJ comme aux PJ. Il y de nombreuses façons d’appréhender une situation et de la résoudre. Il y a des passages obligés dans le scénario, mais rarement des choix limités. Ce qui offre un plaisir de jeu massif.
Il faut dire aussi que le livre est extrêmement narratif ! Peu de règles viennent se glisser dans le texte. Je me suis même laissé aller à penser que la campagne pourrait être joué sous un autre système comme Barbarian of Lemuria par exemple.

Quelque chose se tapit dans l’ombre, Conan ?
J’ai eu l’occasion de faire jouer une partie de test de ce The Shadow of the Sorcerer. J’avoue avoir hâte de me lancer dans cette campagne qui semble avoir une grosse durée de vie.
Les scénarios sont buffs comme un barbare au garrot. On voyage dans le vaste univers étendu de la licence. Néanmoins, malgré mon affection pour la série, j’ai dû pas mal travailler à la préparation de la partie. Honnêtement, c’est chaud ! C’est clairement une campagne ouverte à tous les PJ débutants ou non. Mais à réserver aux MJ expérimentés !
👉 Vous trouverez ce précieux artefact chez Philibert pour 39.90 Euros.
Le seul gros défaut que je peux trouver à cet ouvrage c’est qu’il n’est disponible qu’en anglais. Il sera certainement traduit un jour en français, mais ceci est une autre histoire…
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Article écrit par Didi. Sa passion : les jeux, mais surtout, les jeux de rôle. Ses chroniques sur Gus&Co vous présentent des nouveautés, et dépoussièrent aussi quelques raretés débusquées sur ses étagères.


2 Comments
Jeff Donizetti
Excellente critique ! Je joue « Shadow Of the Sorcerer » avec mon groupe (on est à Asgalun) et c’est vraiment fun et conanesque, ça rappelle beaucoup le roman « The Hour of the Dragon » de Robert E Howard.
Yaztromo
Salut Jeff, Merci ! En effet le rapprochement avec l’heure du dragon est assez évident, maintenant que tu le dis.