Jeux vidéo : Cet été, fini la culpabilité des parents !
🎮 Votre ado passe l’été sur la console ? Pas de panique. Oui, les jeux vidéo sont bénéfiques pour son développement. Halte à la culpabilité.
Les jeux vidéo, aussi en été
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En bref :
- Les stéréotypes négatifs sur les jeux vidéo sont largement contredits par les recherches scientifiques actuelles.
- Une pratique raisonnable du gaming offre des bénéfices prouvés pour le développement cognitif, social et émotionnel des enfants.
- Plutôt que d’interdire, il est conseillé d’encadrer la pratique et de s’y intéresser, voire d’y participer, pour en faire un moment de partage familial.
Ils pourraient lire Proust ou apprendre le violoncelle, mais non, ils préfèrent sauver la Princesse Zelda ; et si c’était la meilleure chose qui leur arrive cet été ?
Les grandes vacances. Le soleil brille (enfin, on espère), les oiseaux chantent, et vos enfants… sont rivés à leur console. Immédiatement, cette petite voix sournoise s’installe : la culpabilité. Ne devraient-ils pas être en train de construire des cabanes, de lire Proust au soleil (enfin, à 7 ans c’est peut-être ambitieux) ou d’apprendre le mandarin ?
Stop ! Chez Gus&Co, on adore lancer des dés, mais on sait aussi reconnaître la valeur d’un bon jeu vidéo. Et il est temps de dédramatiser. Non, vous n’êtes pas de mauvais parents parce que votre ado passe du temps sur Fortnite.
Les clichés sur les jeux vidéo – violents, isolants, abrutissants – ont la vie dure. Pourtant, la réalité, soutenue par les experts (les vrais !), est bien différente. Bien choisis, bien encadrés, les jeux vidéo sont de formidables outils de développement. Rangez cette culpabilité au placard et parlons ensemble ce loisir moderne.
Game Over pour les clichés
On les a accusés de tous les maux. Mais soyons honnêtes, si Call of Duty créait vraiment des psychopathes, on le saurait depuis le temps. Le psychologue Yann Leroux le confirme : aucune étude sérieuse ne prouve ces craintes par des troubles comportementaux généralisés. L’addiction ? Elle ne concerne qu’une infime minorité (environ 3%).
Et l’image de l’ado enfermé dans sa chambre, coupé du monde ? C’est so 1990. Aujourd’hui, 71% des adolescents voient le jeu vidéo comme une activité sociale. C’est presque autant que le foot ! Les jeux en ligne, de Minecraft à Roblox, sont les nouvelles cours de récré. Vanessa Lalo, psychologue clinicienne, souligne que même les parents ont changé d’avis, réalisant que le jeu vidéo est essentiel pour maintenir le lien social.
Alors respirez : laisser votre enfant jouer raisonnablement n’en fera ni un délinquant, ni un ermite.
Muscler son cerveau
Loin de ramollir la matière grise, les jeux vidéo sont une véritable salle de sport pour le cerveau. Mémoire, attention, multitâche, repérage spatial… la liste est longue. La Dre Caroline Depuydt, psychiatre, l’affirme : « ça développe l’attention, la concentration, les capacités cognitives ».
Même les jeux d’action améliorent les réflexes et la capacité à passer rapidement d’une tâche à l’autre. Et que dire de la résolution de problèmes ? Dans un jeu, il faut constamment élaborer des stratégies, faire preuve de logique et de créativité. Des compétences ultra-précieuses dans la « vraie vie » (oui, même pour optimiser le rangement en mode Tetris du coffre de la voiture).
Psychologiquement aussi, le jeu est un atout. Il offre un espace sécurisé pour expérimenter des émotions fortes. Apprendre à gérer la frustration d’un niveau trop difficile, c’est un entraînement à la résilience. Pour beaucoup, c’est même un excellent anti-stress.
Jouer ensemble, c’est mieux !
Le jeu vidéo moderne est connecté et communautaire. C’est un espace où l’on collabore. Construire une base dans Minecraft ou élaborer une stratégie d’équipe sur Fortnite demande communication et esprit d’équipe.
Et pourquoi ne pas transformer le gaming en activité familiale ? 58% des parents jouent déjà avec leurs ados. Et devinez quoi ? 76% estiment que cela les a rapprochés. Jouer avec son enfant permet de devenir complice plutôt que censeur. Une partie de Mario Kart un après-midi pluvieux, une session ultra fun de Just Dance… ces moments de partage n’ont pas de prix.
Marjorie, mère de trois enfants, témoigne : « Nous nous sentons ZÉRO coupable, pire que ça : nous y participons ». Pour elle, le jeu vidéo est un moment de complicité et d’éveil, à condition de choisir les jeux ensemble et de maintenir un équilibre.
L’école buissonnière virtuelle (et intelligente)
Le potentiel éducatif des jeux vidéo est immense, et on ne parle pas des jeux « ludo-éducatifs » barbants. Dans Animal Crossing, on apprend à gérer un budget. Sur Roblox, les jeunes s’initient au code en créant leurs propres jeux.
Minecraft est l’exemple parfait : utilisé dans les écoles, ce bac à sable numérique enseigne la géologie, la physique, les maths (calcul de volumes) et stimule une créativité sans borne. Des jeux comme Civilization initient à l’histoire, tandis que les jeux d’énigmes boostent la logique.
L’été est le moment idéal pour explorer ces univers. Ne voyons plus le jeu vidéo comme l’ennemi de l’apprentissage, mais comme un allié puissant.
Notre sélection pour un été (vidéo)ludique réussi
- Minecraft & Roblox : Les rois de la créativité, de la planification et de l’initiation à la programmation.
- Fortnite : Malgré sa réput’, c’est un excellent terrain pour la coopération et la stratégie en équipe.
- The Legend of Zelda (ou les jeux Lego) : Des aventures riches qui nourrissent l’imaginaire et font travailler les méninges.
- Mario Kart (dont MK World sur la Switch 2, excellent !) ou Just Dance : Parfait pour des moments de rire en famille et pour bouger (un peu) son corps.
Les règles d’or pour jouer sereinement
Bien sûr, il ne s’agit pas de laisser un accès illimité 24/7. L’accompagnement parental est la clé.
- Choisir les bons jeux : Respectez les âges. Un Pokémon pour les petits, un jeu d’aventure plus complexe pour les ados.
- Gérer le temps : Fixez des limites claires, décidées ensemble. Mieux vaut prévoir un créneau horaire que de couper la console brutalement en pleine partie (bonjour la crise !).
- Équilibrer les activités : Le jeu vidéo ne doit pas remplacer le sport, la lecture ou les sorties entre amis (ni les jeux de société, évidemment !).
- S’y intéresser (vraiment) : Demandez à votre enfant de vous montrer son jeu, essayez une partie avec lui. C’est valorisant pour lui et rassurant pour vous.
Cet été, au lieu de combattre les pixels, rejoignez la partie : la manette est peut-être votre meilleure alliée pour des vacances réussies.
Et vous, comment gérez-vous les jeux vidéo en été avec vos enfants ? Racontez-nous ça en commentaire, on se réjouit de lire vos réactions.
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5 Comments
Fred de Gus&Co
Merci pour cet article, Yann Leroux, expert éminemment intéressant (lire ses livres!). Et comme toujours, entre diaboliser/proscrire et encenser/banaliser, la juste position ne se situe-t-elle pas dans un équilibre nuancé et réfléchi? J’en suis convaincu, tout comme de l’intérêt de jouer avec ses enfants, s’intéresser à leur(s) univers.
ecompiegne
Merci pour cet article. Pour enrichir la liste des blockbusters qui rendent parents et enfants heureux et méritent le détour, j’ajouterai It Takes Two et Split Fiction, deux jeux ultra fun qui mettent la coopération au 1er plan. Évidemment la liste des jeux remarquables est infinie.
SDadd
Toujours un peu de difficultés avec ce type de contenus qui « vantent les bienfaits des jeux vidéo ». D’abord, parce que pour une étude, un avis d’expert, qui souligne ces bienfaits, il en existe au moins autant qui les contredisent. Mais soit, chaque partie ayant ses intérêts. Nous savons tous qu’une partie ponctuelle de Mario Kart avec des enfants ne présente aucun danger pour leur développement. Celles et ceux qui ont grandi avec Zelda savent aussi qu’une heure de jeu de temps en temps constitue une belle expérience à vivre. Néanmoins. Nous savons aussi que dans nos sociétés actuelles, le jeu vidéo est souvent synonyme d’excès et que sa pratique se fait souvent au détriment d’autres activités. À mon sens, l’excès de lecture, l’excès de jeux de société, l’excès de sport ne sont pas néfastes pour le développement de l’enfant (une nuance peut-être pour le sport). L’excès de jeux vidéo et des écrans auxquels ils sont associés, si (et même s’il existe au moins une étude qui dira que les écrans participent à l’éveil des plus jeunes). Lorsque j’observe autour de moi de jeunes enfants de moins de 5 ans scotchés à des jeux vidéo sur le téléphone, lorsque j’en observe d’autres passer une après-midi entière devant Fortnite alors qu’ils sont encore loin d’avoir atteint l’âge recommandé pour ce type de jeu, je ne peux m’empêcher de penser à ces discours déculpabilisant et à la rhétorique qu’ils offrent aux parents de ces enfants « ba quoi, les jeux vidéo c’est bon pour leur développement, ça développe les réflexes, la réflexion, la construction spatiale, etc. Si, c’est une étude qui l’a prouvé ! ». Sans exacerber les clichés qui persistent autour des jeux vidéo, introduire un peu (beaucoup) de nuance dans leurs bienfaits supposés serait sans doute bienvenu..
Fred de Gus&Co
« En tout, l’excès est un vice ». – Sénèque
StephGs
Notre aîné à 8 ans, cet été nous avons fait : 30min de lecture = 30min de jeu vidéo et 30min d’écriture = 30min de jeu vidéo. Il n’a jamais autant lu et écrit, et du coup joué au jeu vidéo ! Et pour les jeux, tout à fait d’accord, il a alterné entre Minecraft et Zelda, DK Bananza, et quand les copains sont là (les siens ou les notres!), Mario Kart World ou Just Dance ! (avec évidemment jeux de société à volonté)