Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Meadow, balade béate et bucolique

Dans Meadow, partez observer la nature dans ce jeu aux images somptueuses. Mais est-ce qu’il réussit à nous emmener en balade ?


Meadow

Est-ce que vous avez déjà remarqué qu’au niveau de la planète, il y a certains pays qui se démarquent dans la production de jeux de société ? On peut citer la France, les US, l’Allemagne, bien sûr, le Japon, et enfin la… Pologne. Il existe en effet en Pologne plusieurs auteurs, plusieurs éditeurs qui sortent de nombreux jeux chaque année. Le cas ici avec ce Meadow édité par Rebel, un somptueux jeu de cartes qui fait la part belle à la nature.

Dans Meadow, comme le titre l’indique, la prairie, en français, on passe sa partie à se balader pour aller observer insectes, animaux, constructions humaines et même débusquer quelques objets abandonnés, antiques. authentiques. Il faut relever que les illustrations, entre croquis pastel d’observation et impressionnisme à la mode Monet, sont particulièrement somptueuses.

Et, cerise sur le gâteau, le jeu propose une annexe avec une petite explication scientifique et une anecdote pour chacune des 184 cartes, pour la plupart uniques !

Meadow est un jeu qui sublime la randonnée nature. On récupère des cartes, terrains, paysages, faune ou flore, tout ça pour vivre une balade bucolique mémorable. Un jeu qui sublime la nature, on sent l’inspiration de Wingspan.

Et comment y joue-t-on ?

Meadow est sorti il y a quelques semaines en anglais et en français. Il s’agit d’un jeu de collection de cartes. On passe sa partie à récupérer des cartes d’un marché, le but étant de réussir à les poser en respectant leurs exigences, les picto nécessaires. On peut poser cette carte sur une carte, pour autant qu’on voit ces symboles sur son tableau. Et c’est tout.

Les règles de jeu sont on ne peut plus simple et fluides : à son tour, on ne fait que poser l’un de ses jetons activation, qui va nous permettre soit des récupérer une carte dans sa main et d’en jouer une ensuite devant soi sur la table, le cœur du jeu, soit effectuer l’une ou l’autre des actions bonus possible : récupérer ceci, faire cela. Les règles s’expliquent en quelques minutes à peine. Toute la difficulté, et l’intérêt du jeu, réside dans sa capacité à poser des cartes selon des contraintes de pictos posés au préalable.

À noter, enfin, que le jeu propose une petite mécanique Legacy, évolutive, comme des mini extensions, avec des enveloppes, scellées, qui introduisent de nouvelles cartes de jeu, de quoi quelque peu augmenter la complexité du jeu de manière progressive.

Meadow réussirait presque le grand écart entre jeu familial, pas trop complexe et compliqué, avec un jeu plus Hobby Gamer. Un jeu entre deux.

Avec tous ces attributs, ces qualités, est-ce un bon jeu pour autant ? La réponse, claire, cinglante : non !

Ce qui fâche dans Meadow

Si le matériel est somptueux et didactique, si les règles sont plutôt fluides et instinctives, rien ne fonctionne. Le souci, inhérent au jeu, c’est que tout est fluide et chaotique. On doit gérer 16 cartes sur un marché qui ne cesse de bouger, avec des cartes prises puis remplacées, ainsi que 5 cartes en main. Donc 21 cartes à choisir. Et tout ça pour respecter les pictos nécessaires, visibles, pour pouvoir les poser et ainsi engranger des points de victoire.

Visibles, le mot est lancé, et c’est le mot qui fâche. Car les cartes se posent, en règle générale, sur d’autres, ce qui modifie son tableau, ses pictos disponibles et visibles, tout au long de la partie.

Tout est fluide, tactique, opportuniste. Et au final, pénible. On essaie d’optimiser son tour, sa manche, mais tout bouge tellement, et tellement vite, qu’au final, avec ces 21 possibilités on ne sait plus où donner de la tête, de la carte.

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de sortir d’un cinéma parce que le film était tellement mauvais ? Moi, rarement. Avec Meadow, c’est un peu l’impression que j’ai eu. J’ai rarement eu autant envie d’arrêter de jouer tellement le jeu était fastidieux. Et c’est bien dommage. Avec un thème, des règles et un matériel qui donnent autant envie, on aurait voulu l’aimer.

Avec Meadow, le jeu est tellement laborieux et pénible qu’on finit par avoir envie de planter sa partie pour aller plutôt se faire une randonnée dans la nature, en vrai.

Meadow, verdict

Beau, mais pas bon

Note : 1.5 sur 5.
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  • Auteur : Klemens Kalicki
  • Illustratrice : Karolina Kÿak
  • Éditeur : Rebel
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 (« idéal » à 1-2. pour avoir plus de contrôle sur le jeu)
  • Âge conseillé : Dès 10 ans (bonne estimation)
  • Durée : 45′ (bonne estimation)
  • Thème : nature
  • Mécaniques principales : Collection, cartes

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